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Les meilleurs romans d'Honoré de Balzac – Notre sélection

Honoré de Balzac en 15 romans – Notre sélection

Honoré de Balzac (1799-1850) est l’un des plus grands romanciers français du XIXe siècle. Né à Tours dans une famille bourgeoise, il fait ses études au collège des oratoriens de Vendôme puis des études de droit à Paris. Contre l’avis de sa famille, il décide de se consacrer à la littérature.

Après des débuts difficiles sous divers pseudonymes dans les années 1820, il connaît ses premiers succès avec « Les Chouans » (1829) et « La Peau de chagrin » (1831). Il entreprend alors son œuvre majeure, « La Comédie humaine », vaste fresque de la société française composée de plus de 90 romans et nouvelles, avec des personnages récurrents évoluant d’une œuvre à l’autre.

Travailleur acharné, Balzac mène une vie d’excès, écrivant jusqu’à 15 heures par jour, soutenu par d’importantes quantités de café. Perpétuellement endetté malgré le succès de ses œuvres, il multiplie les projets commerciaux hasardeux (imprimerie, exploitation minière) qui aggravent sa situation financière.

Sa vie sentimentale est marquée par plusieurs liaisons importantes, notamment avec Laure de Berny (sa « dilecta ») et la comtesse Ewelina Hańska, qu’il épouse quelques mois avant sa mort après 17 ans de cour. Il entretient également une correspondance abondante avec plusieurs femmes qui l’inspirent pour ses personnages féminins.

Épuisé par son rythme de travail effréné, Balzac meurt prématurément en 1850 à Paris, à l’âge de 51 ans, quelques mois après son mariage avec Mme Hańska. Il laisse une œuvre monumentale qui révolutionne le roman français par son réalisme, sa puissance d’observation sociale et sa capacité à peindre toutes les classes de la société de son époque.

Son influence sur la littérature mondiale est considérable. Il est considéré comme l’un des pères du réalisme en littérature. Ses œuvres continuent d’être largement lues, étudiées et adaptées au cinéma et à la télévision.

Voici notre sélection de ses romans majeurs.


1. Illusions perdues (1837)

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« Illusions perdues » raconte l’ascension et la chute de Lucien Chardon, un jeune poète ambitieux de la province française des années 1820. À Angoulême, sa ville natale, il fréquente le salon de Louise de Bargeton qui s’enthousiasme pour ses vers. Malgré sa condition modeste, il porte le nom aristocratique de sa mère, « de Rubempré », et rêve d’une brillante carrière littéraire. Son ami David Séchard, un imprimeur, et sa sœur Eve croient en son talent et n’hésitent pas à se sacrifier pour lui.

Arrivé à Paris avec Madame de Bargeton, Lucien se heurte à l’indifférence des cercles mondains. Pour subsister, il devient journaliste et goûte aux plaisirs de la vie parisienne aux côtés de l’actrice Coralie. Mais son succès ne dure pas. Criblé de dettes, trahi par ceux qu’il croyait ses amis, il finit par retourner à Angoulême où ses errements ont mis en péril l’imprimerie de David.

Avec cette fresque sociale, Balzac livre une critique musclée du monde littéraire, du journalisme et de l’édition. Il dépeint sans concession une société où l’argent et les apparences règnent en maîtres absolus.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 864 pages.


2. Splendeurs et misères des courtisanes (1847)

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En 1824, Lucien de Rubempré fait son grand retour à Paris après une tentative de suicide. Le jeune dandy, qui semblait ruiné à la fin des « Illusions perdues », réapparaît désormais au bras d’une splendide courtisane, Esther Gobseck. Son mystérieux protecteur, l’abbé Carlos Herrera, manœuvre dans l’ombre pour assurer son ascension sociale.

L’abbé, qui n’est autre que le célèbre forçat Vautrin, orchestre une machination complexe : il veut marier Lucien à la fille du duc de Grandlieu tout en utilisant la beauté d’Esther pour soutirer une petite fortune au riche baron de Nucingen. La jeune femme, follement éprise de Lucien, accepte de se sacrifier pour lui. Mais ce jeu dangereux attire bientôt l’attention de la police secrète.

Dans ce roman publié en feuilleton entre 1838 et 1847, Balzac entrelace les fils d’une intrigue haletante qui nous entraîne des salons aristocratiques aux geôles de la Conciergerie. Le récit culmine dans un face-à-face magistral entre Vautrin et les plus fins limiers de la Sûreté, où se révèle toute la noirceur d’une société corrompue par l’argent et l’ambition.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 768 pages.


3. La Cousine Bette (1846)

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Publié en 1846, « La Cousine Bette » compte parmi les derniers grands romans d’Honoré de Balzac. L’histoire se déroule dans le Paris de la Monarchie de Juillet, entre 1838 et 1841, et met en scène une vengeance implacable qui va précipiter la ruine d’une famille bourgeoise.

Lisbeth Fischer, surnommée « la cousine Bette », est une vieille fille austère et disgracieuse qui voue depuis l’enfance une jalousie féroce à sa cousine Adeline, devenue baronne Hulot. Quand sa protégée Hortense, fille des Hulot, lui « vole » le jeune sculpteur polonais dont elle s’est éprise, Bette décide de détruire méthodiquement cette famille qu’elle exècre. Elle s’allie à la séduisante Valérie Marneffe, une intrigante qui va user de ses charmes pour ruiner le baron Hulot, homme faible aux appétits insatiables.

Le roman dépeint avec une ironie mordante la société parisienne de l’époque : bourgeois parvenus, aristocrates décadents, artistes velléitaires et courtisanes ambitieuses s’y croisent dans une ronde infernale orchestrée par une cousine Bette plus machiavélique qu’elle n’y paraît. Considéré comme l’un des sommets de « La Comédie humaine », ce chef-d’œuvre de Balzac marie avec brio la critique sociale et l’analyse psychologique des passions destructrices.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 540 pages.


4. Le Cousin Pons (1847)

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Dans le Paris de 1844, Sylvain Pons mène une existence modeste de musicien de théâtre. Ce célibataire vieillissant, passionné par la bonne chère, multiplie les visites chez ses cousins éloignés pour satisfaire sa gourmandise. Sa famille, qui le considère comme un pique-assiette importun, ne cesse de l’humilier.

L’homme partage son appartement du quartier du Marais avec son seul ami, Schmucke. Ensemble, ils forment un duo inséparable que les habitants du quartier surnomment « les casse-noisettes ». Si Pons subit le mépris de son entourage, il cache pourtant un trésor : sa collection d’œuvres d’art, patiemment constituée au fil des années. Tableaux de maîtres et objets précieux ornent son logis, sans que personne n’en soupçonne la valeur considérable.

Mais le jour où Pons tombe gravement malade, la vérité éclate. Une meute de prédateurs s’abat alors sur lui : sa concierge Madame Cibot, le brocanteur Rémonencq, l’avocat Fraisier, le médecin Poulain et même sa famille, soudain revenue aux nouvelles. Tous rivalisent de ruse et de fourberie pour mettre la main sur ce patrimoine fort convoité.

Ce roman sombre montre comment la soif de l’or transforme des êtres ordinaires en criminels sans scrupules. Balzac y déploie son talent d’anatomiste des passions humaines en décortiquant les mécanismes de la cupidité avec une précision chirurgicale. L’innocence de Pons et la loyauté de Schmucke font ressortir par contraste toute la noirceur de leurs bourreaux.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 415 pages.


5. La Peau de chagrin (1831)

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Dans le Paris de la Restauration, Raphaël de Valentin, un jeune aristocrate désargenté, joue sa dernière pièce d’or dans une maison de jeu. Ruiné et désespéré, il songe au suicide. Mais le hasard le conduit chez un mystérieux antiquaire qui lui propose un étrange talisman : une peau de chagrin capable d’exaucer tous ses vœux. Le vieil homme l’avertit pourtant – à chaque désir satisfait, la peau rétrécit, emportant avec elle un peu de l’espérance de vie de son propriétaire.

Malgré cette mise en garde, Raphaël accepte le pacte diabolique. Il se lance alors dans une existence de plaisirs et de débauche, retrouve son ami Rastignac et fréquente la haute société parisienne, s’éprend de deux femmes. Ses désirs sont exaucés – il hérite soudainement d’une immense fortune. Mais la peau de chagrin rétrécit inexorablement.

Terrifié par cette malédiction, Raphaël s’enferme dans son hôtel particulier et tente de réfréner ses envies. En vain. Même son amour pour Pauline, qui partage enfin ses sentiments, précipite sa fin.

Ce roman fantastique publié en 1831 pose une question simple : vaut-il mieux vivre intensément au risque de mourir jeune, ou préserver sa longévité en renonçant à tout désir ?

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 407 pages.


6. Le Lys dans la vallée (1835)

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Dans ce roman épistolaire publié en 1835, Félix de Vandenesse écrit une longue lettre à sa fiancée Natalie pour lui raconter son passé amoureux. Le récit remonte à son enfance malheureuse, marquée par l’indifférence d’une mère qui lui préfère son frère aîné.

Le cœur de l’histoire se déroule sous la Restauration, dans la vallée de l’Indre en Touraine. Lors d’un bal, le jeune Félix tombe éperdument amoureux de Henriette de Mortsauf, une femme mariée de quelques années son aînée. Il parvient à se rapprocher d’elle et devient un visiteur assidu de son domaine de Clochegourde. Entre eux naît une relation passionnée mais platonique : Henriette reste fidèle à son devoir d’épouse malgré la tyrannie d’un mari instable, et se contente d’aimer Félix comme un fils.

Mais quand Félix, parti faire carrière à Paris auprès de Louis XVIII, succombe aux charmes de Lady Dudley, une aristocrate anglaise sensuelle et libre, Henriette se consume de jalousie. Sa mort tragique hantera à jamais le jeune homme.

Dans cette œuvre en partie autobiographique, Balzac dépeint la complexité des sentiments amoureux et l’impossible conciliation entre passion et vertu dans la société de son temps.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 504 pages.


7. Le Père Goriot (1835)

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En 1819, dans une pension miteuse du quartier Latin à Paris, vit Jean-Joachim Goriot. Cet ancien commerçant prospère s’est dépouillé de sa fortune pour permettre à ses deux filles d’épouser des hommes de la haute société. Mais Anastasie, devenue comtesse de Restaud, et Delphine, baronne de Nucingen, se montrent d’une cruelle ingratitude. Elles ne voient plus leur père que pour lui extorquer ses dernières économies.

Le jeune Eugène de Rastignac, étudiant en droit fraîchement arrivé de sa province, prend pension dans le même établissement. Sous l’égide de sa cousine la vicomtesse de Beauséant et les conseils de Vautrin, un mystérieux pensionnaire au passé criminel, il s’initie aux usages du grand monde. Son ascension sociale le rapproche de Delphine, dont il devient l’amant, tandis qu’il se prend d’affection pour le père Goriot.

Dans ce Paris où l’argent fait loi, Balzac confronte la pureté des sentiments à la corruption des mœurs. Il raconte la métamorphose de Rastignac, déchiré entre ses principes et son désir de réussir, pendant que le père Goriot sombre dans le dénuement, victime de l’égoïsme de ses filles qu’il continue pourtant d’adorer aveuglément.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 445 pages.


8. Eugénie Grandet (1834)

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À Saumur, une petite ville de province, vit Eugénie Grandet avec ses parents. Son père, un ancien tonnelier devenu immensément riche grâce à d’habiles spéculations sous la Révolution, règne en tyran sur sa maisonnée. D’une avarice maladive, il impose à sa femme et à sa fille une existence monacale, comptant chaque morceau de sucre et chaque bout de chandelle. Deux familles de notables, les Cruchot et les Grassins, convoitent la dot considérable d’Eugénie et tentent de la marier à l’un de leurs fils.

L’arrivée de Charles, le cousin parisien, bouleverse cette vie austère. Ce jeune dandy, dont le père vient de se suicider après avoir fait faillite, charme aussitôt Eugénie. Elle tombe éperdument amoureuse de lui et lui confie ses économies pour qu’il puisse refaire fortune aux Indes. Une promesse d’amour éternel les unit avant son départ.

Mais les années passent et Charles ne donne plus signe de vie. Après la mort de ses parents, Eugénie devient l’une des plus grandes fortunes de la région. Elle apprend alors que son cousin, qui s’est enrichi grâce au commerce colonial, est sur le point d’épouser une aristocrate.

Dans ce huis clos étouffant, Balzac expose les ravages de l’avarice et la corruption des âmes par l’argent, incarnés par les manœuvres des notables locaux – les Cruchot et les Grassins – qui se disputent la main d’Eugénie. Face à la cupidité ambiante, Eugénie incarne une pureté sacrifiée sur l’autel des conventions sociales. Son histoire tragique compte parmi les plus belles réussites de Balzac.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 306 pages.


9. Le Colonel Chabert (1832)

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Paris, 1817. Un homme misérable se présente à l’étude de l’avoué Derville. Il affirme être le colonel Chabert, héros des guerres napoléoniennes officiellement mort dix ans plus tôt à la bataille d’Eylau. Enterré vivant sous un amoncellement de cadavres, il a miraculeusement survécu.

Après des années d’errance et de convalescence, il revient réclamer son identité, sa fortune et son épouse. Mais cette dernière, qui a hérité de ses biens, s’est remariée avec le comte Ferraud dont elle a eu deux enfants. Désormais comtesse, elle refuse de reconnaître son premier mari qui menace sa nouvelle position sociale.

Maître Derville, ému par le sort du colonel, accepte de l’aider à faire valoir ses droits. Une âpre bataille juridique s’engage alors. Comment prouver son existence quand la société entière souhaite vous maintenir mort ? La comtesse, manipulatrice et cupide, met tout en œuvre pour écarter ce fantôme encombrant.

Le roman dépeint la tension entre la droiture du vieux soldat et la duplicité d’une femme calculatrice. Le destin tragique de Chabert témoigne du sort réservé aux héros déchus de l’Empire. Une œuvre brève qui compte parmi les plus émouvantes de « La Comédie humaine ».

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 191 pages.


10. Les Chouans (1829)

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Premier roman signé de son véritable nom, « Les Chouans » marque en 1829 l’entrée officielle de Balzac dans la littérature. L’action se déroule en Bretagne à l’automne 1799, alors que le Consulat vient de s’installer au pouvoir. La région reste secouée par les affrontements entre les Républicains et les royalistes insurgés, surnommés les Chouans.

Dans ce contexte troublé, Fouché, le ministre de la police, charge une jeune aristocrate, Marie de Verneuil, de séduire et de livrer aux autorités le chef des rebelles, le marquis de Montauran, dit « le Gars ». Mais la mission se complique quand la belle espionne tombe éperdument amoureuse de sa cible. Entre devoir et passion, Marie devra choisir son camp tandis que les intrigues et les trahisons se multiplient autour d’elle.

Ce roman mêle avec brio l’Histoire et la fiction, le politique et le sentimental. Balzac y dépeint la sauvagerie de cette guerre civile qui déchire la France post-révolutionnaire, tout en livrant un drame romantique d’une intensité rare. L’œuvre préfigure déjà les grands thèmes qui feront la force de « La Comédie humaine » : la passion destructrice, la trahison, la lutte pour le pouvoir.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 497 pages.


11. Le Médecin de campagne (1833)

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En 1820, le docteur Benassis s’installe dans une vallée déshéritée des Alpes dauphinoises. Il y trouve un village ravagé par la misère et le crétinisme endémique. Devenu maire, le médecin entreprend de transformer cette région abandonnée. En dix ans, grâce à son énergie et sa générosité, il en fait une commune florissante : les marais sont asséchés, de nouvelles cultures apparaissent, l’artisanat se développe.

L’arrivée du commandant Genestas, qui se présente sous un faux nom, bouleverse la vie bien réglée du médecin. Ce vétéran des guerres napoléoniennes suit Benassis dans ses tournées et découvre l’admiration que lui vouent les habitants. Au fil des conversations, une amitié profonde naît entre les deux hommes. Chacun finit par confier à l’autre le secret qui a orienté sa vie : pour Benassis, une faute de jeunesse qu’il tente d’expier par son dévouement absolu ; pour Genestas, un fils adoptif malade qu’il espère faire soigner.

Dans ce roman atypique de « La Comédie humaine », Balzac délaisse les intrigues parisiennes pour peindre une utopie sociale teintée de conservatisme. À travers l’histoire de ces deux hommes marqués par le remords, il interroge les voies de la rédemption et le sens du sacrifice.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 380 pages.


12. La Femme de trente ans (1842)

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En pleine période napoléonienne, Julie de Châtillon croit trouver le bonheur en épousant le colonel Victor d’Aiglemont, officier charismatique de la Grande Armée. Son père tente en vain de la mettre en garde contre ce mariage précipité. Un an plus tard, la désillusion est totale : son mari se révèle être un homme fruste et borné, tandis que la vie conjugale lui inspire un profond dégoût.

La jeune femme traverse alors une longue période de dépression, dont elle sort grâce à sa rencontre avec Lord Grenville. Cette relation platonique s’achève dans le drame. Julie connaît ensuite l’amour physique avec Charles de Vandenesse, mais ce bonheur tardif aura des conséquences funestes.

Balzac retrace dans ce roman le parcours d’une femme de sa jeunesse à sa mort, en six chapitres marquant les grandes étapes de sa vie. À travers ce destin tragique, il dresse un portrait sans concession de la condition féminine et du mariage, qu’il qualifie de « prostitution légale », au XIXe siècle. L’œuvre, assemblée à partir de nouvelles distinctes, se démarque par son audace et sa modernité dans le traitement de sujets alors tabous comme le désir et le plaisir féminins.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 243 pages.


13. Ferragus, chef des Dévorants (1833)

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En 1819, le baron Auguste de Maulincour, officier de la garde royale, croise par hasard Clémence Desmarets dans une ruelle sordide du vieux Paris. Cette rencontre le stupéfie : comment cette femme du grand monde, épouse d’un agent de change respecté, peut-elle fréquenter un tel lieu ? Tourmenté, Maulincour se lance dans une filature de la notable.

Ses recherches le conduisent à un personnage énigmatique du nom de Ferragus, un ancien bagnard devenu chef d’une confrérie occulte. Mais cette surveillance n’est pas sans risque : des accidents inexpliqués se multiplient autour de Maulincour. Rongé par le dépit, il finit par informer Jules Desmarets des agissements secrets de son épouse. Cette révélation brise l’harmonie d’un couple que tout Paris enviait pour son bonheur sans nuage.

Le roman bascule alors dans le drame. Clémence, prisonnière d’un secret qu’elle ne peut révéler même à son mari, voit sa vie conjugale se déliter sous l’effet des soupçons. Dans ce premier volet de « L’Histoire des Treize », Balzac raconte comment la curiosité malsaine d’un homme provoque la ruine d’êtres innocents. L’auteur y dépeint aussi un Paris mystérieux, théâtre d’intrigues souterraines.

Aux éditions FOLIO ; 272 pages.


14. La Duchesse de Langeais (1834)

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Dans les premières pages de « La Duchesse de Langeais », deuxième volet de « L’Histoire des Treize », Balzac nous transporte dans un monastère espagnol où le général Armand de Montriveau vient de retrouver, après cinq années de recherche, celle qu’il aime éperdument : Antoinette de Langeais, devenue sœur Thérèse. Un long retour en arrière nous ramène alors dans le Paris de la Restauration, au cœur du faubourg Saint-Germain.

La duchesse de Langeais, jeune aristocrate de 22 ans délaissée par son mari, règne sur les salons parisiens. Cette femme séduisante et orgueilleuse s’amuse à faire tourner la tête des hommes sans jamais se compromettre. Quand elle rencontre le général de Montriveau, militaire peu rompu aux codes mondains mais auréolé de gloire par ses aventures en Afrique, elle décide d’en faire sa nouvelle proie. Le jeu de séduction s’inverse bientôt : celui qui aimait avec ferveur devient indifférent, tandis que la coquette se consume d’une passion dévorante.

Avec ce roman court, Balzac livre une critique musclée de l’aristocratie française sous la Restauration, à travers le portrait d’une société sclérosée par ses conventions. Le romancier s’inspire de sa propre histoire d’amour malheureuse avec la duchesse de Castries pour nous conter cette passion destructrice, où l’orgueil et les convenances sociales l’emportent sur les sentiments.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 248 pages.


15. La Fille aux yeux d’or (1835)

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Dans le Paris du XIXe siècle évolue Henri de Marsay, un jeune dandy d’une beauté exceptionnelle. Fils d’un lord anglais, il collectionne les conquêtes féminines avec détachement. Un jour, aux jardins des Tuileries, il remarque une créature énigmatique : Paquita Valdès, une jeune femme au regard doré. Cette beauté d’origine géorgienne vit enfermée dans l’hôtel particulier du marquis de San-Réal, sous la surveillance constante d’une duègne et d’un serviteur dévoué.

Subjugué, Henri de Marsay déploie toute son intelligence pour approcher Paquita. Malgré les obstacles, les amants se retrouvent clandestinement dans un luxueux boudoir aux accents orientaux. Leur liaison prend un virage singulier quand Paquita exige que son amant se déguise en femme. Pire encore, Henri de Marsay découvre bientôt que sa maîtresse entretient une relation avec la marquise de San-Réal.

« La Fille aux yeux d’or », court roman d’Honoré de Balzac paru en 1835, conclut la trilogie de « L’Histoire des Treize ». Balzac ose y aborder des thèmes audacieux pour l’époque comme l’homosexualité.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 224 pages.

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