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Luigi Pirandello en 6 livres – Notre sélection

Luigi Pirandello en 6 livres – Notre sélection

Luigi Pirandello naît le 28 juin 1867 à Agrigente, en Sicile, pendant une épidémie de choléra. Fils d’un ancien garibaldien et d’une mère issue d’une famille aristocratique, il grandit entre une mère aimante et un père autoritaire. Le jeune Luigi se passionne très tôt pour la littérature et publie ses premiers poèmes à l’âge de 13 ans.

Après des études en Italie puis en Allemagne, où il obtient son doctorat, il épouse en 1894 Maria Antonietta Portulano. Le couple s’installe à Rome et a trois enfants. Pirandello enseigne la stylistique tout en poursuivant son activité d’écrivain. Sa vie bascule en 1903 quand une catastrophe ruine l’entreprise familiale. Cette période coïncide avec l’apparition des premiers signes de la folie de sa femme, qui développe une jalousie paranoïaque. Malgré ces épreuves, Pirandello trouve refuge dans l’écriture et publie en 1904 son roman le plus célèbre, « Feu Mathias Pascal ».

La véritable reconnaissance arrive dans les années 1920 avec ses pièces de théâtre, notamment « Six personnages en quête d’auteur » (1921). Il fonde son propre théâtre en 1925 et rencontre l’actrice Marta Abba. Sa renommée devient internationale et il reçoit le prix Nobel de littérature en 1934 « pour son renouvellement hardi et ingénieux de l’art du drame et de la scène ».

Pirandello meurt à Rome le 10 décembre 1936, alors qu’il travaille sur sa dernière pièce, « Les Géants de la montagne ». Il laisse une œuvre considérable comprenant des nouvelles, des romans, des pièces de théâtre et des essais, qui abordent les thèmes de l’identité, de l’illusion et de la réalité, marquant profondément la littérature du XXe siècle.

Voici notre sélection de ses livres majeurs.


1. Feu Mathias Pascal (roman, 1904)

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Résumé

Début du XXe siècle. La vie de Mattia Pascal bascule lorsque l’administrateur de la fortune familiale, Batta Malagna, dilapide l’héritage laissé par son père. Contraint d’épouser Romilda Pescatore, il se retrouve pris au piège d’un mariage malheureux, sous l’emprise d’une belle-mère tyrannique. Un emploi de bibliothécaire ne suffit pas à le sortir de sa détresse. Fuyant cette existence étouffante, il tente sa chance à Monte-Carlo et remporte une somme considérable à la roulette. Le destin lui sourit une nouvelle fois quand il apprend sa propre mort présumée : un cadavre retrouvé dans le bief du moulin a été identifié comme le sien. Sous le nom d’Adriano Meis, il entame une nouvelle vie à Rome, mais son amour pour Adriana Paleari se heurte à l’impossibilité d’officialiser une identité factice. De retour à Miragno sous son vrai nom, il découvre que sa femme s’est remariée.

Autour du livre

La parution de « Feu Mathias Pascal » en 1904 marque un tournant décisif dans la carrière de Luigi Pirandello. D’abord publié en feuilleton dans la revue Nuova Antologia, puis en volume la même année, le texte le propulse sur le devant de la scène littéraire italienne. Une légende tenace, mais non confirmée, suggère que Pirandello aurait rédigé ces pages pendant ses veilles auprès de son épouse Maria Antonietta Portulano, paralysée des jambes.

La question de l’identité sous-tend l’ensemble de la narration. Le choix même du nom du protagoniste recèle une dimension symbolique : son frère Roberto souligne la proximité entre « Mattia » et « matto » (fou en italien). Le patronyme Pascal, typique de la région piémontaise-ligure, évoque quant à lui la résurrection. Certains chercheurs établissent également un lien avec le philosophe français Blaise Pascal, dont les œuvres figurent dans la bibliothèque d’Anselmo Paleari, personnage clé du récit.

La chronologie s’inscrit avec précision dans l’Histoire : les événements relatés dans le journal que lit Mattia – la vente du château de Valençay au comte de Castellane, la réception d’une mission tibétaine par le tsar et la tsarine à Peterhof, et celle d’une ambassade marocaine par l’empereur allemand à Potsdam – correspondent à des faits attestés des 7 et 8 juillet 1901. Cette datation situe le début de l’aventure au commencement de cette année-là, pour une conclusion fin 1903.

La narration adopte une structure complexe avec deux cadres : le premier, qui ouvre et clôt le récit, se déroule dans la bibliothèque où Mattia consigne son histoire ; le second constitue une longue analepse qui forme le cœur du roman. Le manuscrit, précise le narrateur, ne devra être ouvert que cinquante ans après sa « troisième, ultime et définitive mort ».

Le succès du livre a suscité de nombreuses adaptations. Au cinéma, Marcel L’Herbier propose dès 1926 une version muette. Pierre Chenal réalise en 1937 « L’Homme de nulle part », tourné simultanément en versions française et italienne. En 1985, Mario Monicelli transpose l’histoire à l’époque contemporaine dans « La Double Vie de Mathias Pascal », avec Marcello Mastroianni. Le théâtre s’empare également du texte, notamment à travers l’adaptation de Tullio Kezich en 2004. La série de bande dessinée « Dylan Dog » revisite même l’intrigue dans un registre horrifique : son numéro 67, « L’uomo che visse due volte », met en scène un Matthew Pasca confronté à son double maléfique Adrian Mehis.

Le concept de « lanterninosofia », développé au chapitre XIII par le personnage d’Anselmo Paleari, illustre la dimension philosophique du texte. Cette théorie compare la conscience humaine à une lanterne qui projette sa lumière sur le monde environnant, créant ainsi une réalité subjective et mouvante. Cette métaphore souligne la précarité de l’existence et l’impossibilité d’accéder à une vérité absolue.

Aux éditions FLAMMARION ; 344 pages.


2. Un, personne et cent mille (roman, 1926)

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Résumé

Nous sommes en Italie, dans les années 1920. Dans la noble cité de Richieri, le jeune banquier Vitangelo Moscarda mène une existence sans relief, jusqu’au jour où une remarque anodine de son épouse Dida sur l’asymétrie de son nez provoque en lui un bouleversement existentiel. Cette révélation le confronte à une vérité troublante : chaque personne qu’il côtoie perçoit de lui une image différente, toutes étrangères à sa propre perception.

Résolu à se défaire de ces multiples reflets de lui-même, il entame une entreprise de destruction méthodique de ses différentes identités sociales. Il abandonne son rôle de banquier, rompt avec ses associés Firbo et Quantorzo, et s’éloigne de son épouse qui finit par le quitter. Sa quête le conduit jusqu’à un hospice où, paradoxalement, il trouve une forme de liberté en s’affranchissant des conventions sociales.

Autour du livre

Rédigé sur une période exceptionnellement longue de dix-sept ans, de 1909 à 1926, « Un, personne et cent mille » est l’ultime roman de Luigi Pirandello. Sa gestation laborieuse ne nuit nullement à sa cohérence ; il représente au contraire l’aboutissement de la pensée pirandellienne. Il paraît d’abord en feuilleton dans la revue La Fiera Letteraria avant sa publication définitive en volume en 1926.

Le titre lui-même révèle la progression du protagoniste : partant de l’illusion d’être « un », il découvre n’être « personne » à travers la multiplicité des images que les autres ont de lui (« cent mille »). Cette construction narrative s’appuie sur une conception vitaliste de la réalité, où la vie se définit comme un perpétuel mouvement, une transformation sans fin d’un état à un autre.

La dimension philosophique du récit se manifeste notamment dans le traitement du thème de la folie, utilisée comme instrument pour dénoncer l’absurdité des conventions sociales. Le protagoniste incarne parfaitement cette vision : son apparent délire devient le moyen d’accéder à une vérité plus profonde sur la nature illusoire de l’identité sociale.

La réception initiale de « Un, personne et cent mille » s’avère mitigée, certains critiques lui reprochant sa complexité stylistique et son abstraction. Néanmoins, le roman s’impose progressivement comme l’une des œuvres majeures de Pirandello, inspirant par la suite des écrivains de renom tels qu’Albert Camus, Jorge Luis Borges et Italo Calvino. Pirandello lui-même le définit dans une lettre autobiographique comme « la description la plus amère et la plus profondément drôle de la décomposition de la vie ».

L’influence du roman sur la littérature du XXe siècle se révèle considérable, particulièrement dans son traitement novateur des questions d’identité et de perception. Son approche de la multiplicité de l’être anticipe les préoccupations de la littérature moderne concernant la fragmentation du sujet et l’impossibilité d’une expérience authentique, thèmes déjà pressentis par des penseurs comme Schopenhauer, Nietzsche, Freud et Bergson.

Aux éditions GALLIMARD ; 288 pages.


3. Nouvelles pour une année (recueil de nouvelles, 1922-1937)

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Les « Nouvelles pour une année » constitue une œuvre monumentale publiée entre 1922 et 1937, rassemblant 241 nouvelles de Luigi Pirandello. Ce projet ambitieux s’inscrit dans la lignée du « Décaméron » de Boccace et des « Mille et une nuits », avec l’intention initiale de proposer une nouvelle par jour pendant toute une année.

La genèse de cette collection s’étend sur plus de cinquante ans, depuis la première nouvelle « La Capannetta », un croquis sicilien paru en 1884, jusqu’à « Effetti di un sogno interrotto » publiée dans le Corriere della Sera la veille de la mort de l’auteur en 1936. Les textes paraissent d’abord de manière éparse dans divers journaux avant d’être regroupés en 1922 par l’éditeur florentin Bemporad, qui lance un ambitieux plan éditorial en 24 volumes de 15 nouvelles chacun.

Pirandello bouleverse délibérément l’ordre chronologique des textes, refusant toute organisation thématique ou temporelle. Cette construction kaléidoscopique reflète sa vision selon laquelle l’authenticité ne peut exister que dans le chaos multiforme du flux de la vie. Les nouvelles s’enchaînent sans cadre ni fil conducteur apparent, juxtaposées dans une architecture narrative qui défie les conventions.

Deux univers géographiques dominent : la Sicile, dépeinte dans sa dimension archaïque et mystique, et Rome, ville bureaucratique où évoluent des personnages anonymes prisonniers de leur médiocrité. Les thèmes récurrents incluent les drames intimes, l’aliénation familiale, la folie qui menace, et le port du masque social. Les dernières nouvelles, rédigées entre 1931 et 1936, marquent un virage vers une dimension onirique et surréaliste.

Plusieurs textes ont connu une seconde vie au théâtre, comme « La Giara », « La Patente » ou « L’Uomo dal fiore in bocca ». Le cinéma s’en est également emparé, notamment à travers les adaptations des frères Taviani : « Kaos » (1984) et « Tu ridi » (1998). Plus récemment, Marco Bellocchio a porté à l’écran « La Balia » (1999).

Cette œuvre majeure, considérée comme l’un des sommets de la littérature italienne post-unification aux côtés des récits de Giovanni Verga et Federigo Tozzi, témoigne de la virtuosité de Pirandello et de sa capacité à sonder les profondeurs de la condition humaine.

Aux éditions FOLIO ; 379 pages.


4. Six personnages en quête d’auteur (pièce de théâtre, 1921)

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Résumé

Sur un plateau de théâtre, le Directeur prépare la répétition du « Jeu des rôles » quand surgissent six personnages en quête d’auteur. Ces êtres de fiction, abandonnés par leur créateur, supplient le Directeur de mettre en scène leur histoire : celle d’une famille déchirée où le Père, après avoir éloigné son épouse et leur fils unique, découvre avec horreur que la jeune prostituée qu’il convoite n’est autre que sa Belle-fille, née d’une seconde union de son ex-femme. La Mère, témoin de la scène, obtient que toute la famille, y compris l’Adolescent et la Fillette issus de son second mariage, soit hébergée chez le Père. Mais le Fils légitime refuse tout contact avec ces intrus. La tension monte jusqu’au drame final.

Autour de la pièce

« Six personnages en quête d’auteur », créé en 1921, marque un tournant dans l’histoire du théâtre moderne. La première représentation au Teatro Valle de Rome soulève un tel scandale que Pirandello et sa fille doivent quitter la salle par une porte dérobée, poursuivis par les cris de « Manicomio ! » (Asile de fous !) lancés par des spectateurs hostiles.

La pièce se distingue par sa structure novatrice : absence d’actes et de scènes conventionnels, seulement deux interruptions naturelles dans l’action. Cette construction bouleverse les codes du théâtre traditionnel en créant une mise en abyme vertigineuse où la frontière entre réalité et fiction s’estompe. Les personnages contestent l’interprétation des acteurs, affirmant que leur vérité ne peut être reproduite sur scène.

Le succès ne tarde pas à venir. Traduite et adaptée dans de nombreuses langues, la pièce connaît des mises en scène prestigieuses à travers le monde. Georges Pitoëff la monte à Paris en 1923, Max Reinhardt à Berlin en 1924. Elle inspire également d’autres créateurs, comme Woody Allen qui s’en sert librement pour son film « La rose pourpre du Caire » (1985).

« Six personnages en quête d’auteur » ouvre la voie au théâtre de l’absurde et inaugure une trilogie du « théâtre dans le théâtre » que Pirandello complète avec « Chacun à sa manière » (1924) et « Ce soir on improvise » (1930). Son influence sur le développement du théâtre contemporain s’avère décisive, notamment dans sa remise en question de l’illusion théâtrale et sa réflexion sur l’impossibilité de la communication authentique entre les êtres.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 168 pages.


5. Chacun à sa manière (pièce de théâtre, 1924)

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Résumé

Dans un salon bourgeois, une violente querelle éclate entre Doro Palegari et Francesco Savio au sujet de Delia Morello, une actrice liée au suicide du peintre Giorgio Salvi. Ce dernier s’est donné la mort à la veille de son mariage après avoir découvert la liaison entre sa fiancée et Michele Rocca, promis à la sœur du défunt. Si Palegari défend initialement l’actrice, il finit par rejoindre l’opinion de Savio, qui, paradoxalement, change aussi de position. Cette volte-face provoque l’ire de Palegari qui insulte son interlocuteur. L’arrivée de Delia Morello, venue remercier Palegari de son soutien malgré ses propres remords, complexifie encore la situation. La pièce se déroule simultanément sur scène et dans la salle, où les véritables protagonistes du fait divers réagissent à leur représentation théâtrale, jusqu’à reproduire les mêmes comportements que leurs doubles fictifs.

Autour de la pièce

« Chacun à sa manière », créée en 1924, s’inscrit dans la trilogie du « théâtre dans le théâtre » de Pirandello, aux côtés de « Six personnages en quête d’auteur » et « Ce soir on improvise ». Le dramaturge italien innove en décloisonnant les espaces traditionnels : la représentation se déroule simultanément sur le plateau et dans les lieux habituellement réservés au public.

Cette œuvre novatrice interroge la frontière entre réalité et fiction théâtrale. Selon Giovanni Calendoli, elle met en lumière « l’implacable suggestion que la représentation artistique exerce sur la réalité, la modelant à sa ressemblance ». Cette réflexion précoce sur le rapport entre art et réalité anticipe les questionnements qu’amplifieront plus tard les médias de masse.

La première mondiale eut lieu au Teatro dei Filodrammatici de Milan en mai 1924, avec Vera Vergani et Luigi Cimara dans les rôles principaux. Malgré sa complexité métatéâtrale et ses exigences en termes de distribution, la pièce connut plusieurs mises en scène marquantes, notamment par Luigi Squarzina au Teatro Stabile de Gênes et Giuseppe Patroni Griffi au Teatro Stabile du Frioul-Vénétie Julienne.

Des liens intrigants existent avec le psychodrame de Jacob Levy Moreno, que Pirandello découvrit lors d’un séjour à Vienne. Ces connexions se manifestent notamment dans le choix du nom du personnage de Morello, fusion suggérée de Moreno et Pirandello. Cette dimension fut explorée lors d’une production mémorable au Teatro Stabile de Turin en 1986, mise en scène par Ottavio Rosati, avec la participation de Dario Fo et du petit-fils de l’auteur.

Aux éditions FOLIO ; 176 pages.


6. Ce soir on improvise (pièce de théâtre, 1930)

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Résumé

1930. Une compagnie théâtrale italienne se prépare à jouer sous la direction du docteur Hinkfuss. Le spectacle repose sur l’improvisation, mais un conflit éclate entre le metteur en scène autoritaire et ses acteurs qui revendiquent leur liberté d’interprétation. L’histoire mise en scène relate le destin de la famille La Croce dans une Sicile conservatrice. La mère et ses quatre filles entretiennent des relations avec des officiers, s’attirant l’opprobre de la communauté locale. Après la mort tragique du père, poignardé en défendant une chanteuse, sa fille Mommina épouse Rico Verri, un officier rongé par la jalousie. Des années plus tard, enfermée et maltraitée par son mari, elle évoque devant ses enfants sa passion pour l’opéra. Elle meurt en chantant « Leonora, addio! », tandis que sa sœur Totina triomphe sur les scènes lyriques.

Autour de la pièce

« Ce soir on improvise » constitue le troisième volet de la trilogie du « théâtre dans le théâtre » de Luigi Pirandello, après « Six personnages en quête d’auteur » et « Chacun à sa manière ». Rédigée entre 1928 et 1929, la pièce puise sa matière dans une nouvelle de l’auteur intitulée « Leonora, addio! ». La première représentation se déroule en allemand à Königsberg en janvier 1930, suivie par la création italienne à Turin en avril de la même année. Les traductions se multiplient rapidement : Samuel Putnam la transpose en anglais dès 1932.

La pièce interroge les rapports de force dans la création théâtrale, notamment l’émergence de la figure du metteur en scène, alors novatrice dans le paysage scénique. Le docteur Hinkfuss incarne cette autorité nouvelle qui tente d’imposer sa vision, provoquant la résistance des acteurs attachés à leur liberté d’interprétation. Cette tension structure l’œuvre, oscillant entre le contrôle du metteur en scène et la spontanéité revendiquée par les comédiens.

La mise en abyme permet à Pirandello d’explorer la frontière entre réalité et fiction théâtrale. Les acteurs passent constamment d’un niveau de représentation à l’autre, brouillant les limites entre leur personnage et leur propre identité. Le drame de Mommina illustre cette confusion : l’actrice qui l’interprète s’évanouit presque réellement à la fin de la représentation, comme absorbée par son rôle.

La pièce connaît un succès durable sur les scènes internationales. En France, des metteurs en scène prestigieux s’en emparent : Giorgio Strehler la monte au Théâtre des Champs-Élysées en 1949, suivi par Sacha Pitoëff en 1957 et André Barsacq en 1965. Le Festival d’Avignon l’accueille en 1970 dans une mise en scène de Gérard Vergez. En 1975, Jean-Marie Coldefy l’adapte pour la télévision française avec Geneviève Fontanel.

Aux éditions FLAMMARION ; 378 pages.

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