Jane Austen (1775-1817) est une romancière britannique majeure de l’époque georgienne. Née dans le Hampshire au sein d’une famille de huit enfants, elle grandit dans un milieu modeste mais cultivé, son père étant pasteur. Après une brève éducation formelle, elle se consacre à l’écriture avec passion jusqu’à sa mort précoce à 42 ans.
Ses œuvres maîtresses incluent « Raison et sentiments » (1811), « Orgueil et préjugés » (1813) et « Emma » (1815), qui sont devenues des classiques de la littérature anglaise. Son talent pour dépeindre la société de son époque avec finesse et ironie lui a valu une reconnaissance posthume exceptionnelle, symbolisée par son apparition sur les billets de banque britanniques en 2017.
Voici notre sélection de ses meilleurs romans.
1. Orgueil et préjugés (1813)
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L’Angleterre du début du XIXe siècle. Une époque où le mariage est la seule voie possible pour les jeunes filles de bonne famille. Dans la campagne du Hertfordshire, M. et Mme Bennet ont cinq filles à marier. Quand un riche célibataire, M. Bingley, s’installe dans le voisinage, c’est l’effervescence. L’aînée des demoiselles Bennet, la belle Jane, semble avoir toutes ses chances.
Mais Elizabeth, sa cadette à l’esprit vif et indépendant, ne voit pas d’un bon œil l’ami de Bingley, le fier et hautain M. Darcy. Entre ces deux-là, l’antipathie est immédiate. Et pourtant, de disputes en bals, de malentendus en révélations, l’amour s’invite dans le jeu. Mais le chemin est semé d’embûches pour Elizabeth et son prétendant, prisonniers de leur orgueil et de leurs préjugés. Parviendront-ils à mettre de côté leur fierté pour écouter leur cœur ?
Avec vivacité et un humour décapant, Jane Austen croque les ridicules et les paradoxes de son époque. Un roman d’amour piquant, doublé d’une satire cinglante des mœurs de la société anglaise du début du XIXe siècle. Un texte qui n’a rien perdu de sa saveur plus de 200 ans après.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 512 pages.
2. Raison et sentiments (1811)
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Jane Austen nous entraîne dans l’Angleterre de la Régence, au tournant du XIXe siècle. Elinor et Marianne Dashwood, deux jeunes sœurs aux tempéraments contraires, voient leur existence bouleversée après le décès de leur père. Sans héritage conséquent, elles quittent le Sussex pour le Devonshire et s’installent avec leur mère et leur jeune sœur Margaret dans un petit cottage, sur les terres d’un généreux cousin.
Elinor, sage et prudente, et Marianne, toute de passion et de spontanéité, vont connaître les tourments du cœur et les épreuves qui forgent le caractère. Autour d’elles gravitent des prétendants qui ne se révèlent pas toujours à la hauteur de leurs attentes. Entre raison et sentiments, conventions sociales et élans amoureux, chacune devra tracer sa voie pour conquérir le bonheur.
Dans ce roman publié en 1811, premier grand succès de Jane Austen, se déploient déjà toute la subtilité et l’acuité de son écriture. Observatrice avisée de son époque, l’auteure ausculte le cœur humain, décortique les relations amoureuses et dépeint avec ironie une société régie par les apparences.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 576 pages.
3. Emma (1815)
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Angleterre, début du XIXe siècle. À Highbury, paisible bourgade campagnarde, le quotidien s’écoule au rythme des visites de courtoisie et des réceptions de la bonne société. Maîtresse incontestée de ce microcosme, Emma Woodhouse, jeune fille gâtée par la nature et la fortune, mène une existence confortable auprès de son père, veuf hypocondriaque.
Charmante mais imbue d’elle-même, Emma s’ennuie. Pour occuper ses journées, elle se découvre une passion pour les affaires de cœur. Désormais, son passe-temps favori consiste à arranger les idylles de son entourage, notamment celle de sa nouvelle amie, la douce Harriet Smith. Emma n’a de cesse de vouloir unir sa protégée aux partis les plus enviables de la région, faisant fi des sentiments des principaux intéressés.
Mr Knightley, grand propriétaire terrien du voisinage et fidèle ami des Woodhouse, semble être le seul à pointer du doigt les excès de la jeune entremetteuse.
À travers les déconvenues de son héroïne qui devra ravaler sa vanité, Jane Austen ausculte avec ironie cette bonne société provinciale dont elle dévoile les travers, les grandeurs et les petitesses.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 511 pages.
4. Persuasion (1817)
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« Persuasion », ultime roman achevé de Jane Austen, nous entraîne dans l’Angleterre du début du XIXe siècle. Anne Elliot, 27 ans, est la fille de Sir Walter Elliot, un baronnet imbu de lui-même. Cédant aux pressions de son entourage, elle a rompu huit ans plus tôt ses fiançailles avec Frederick Wentworth, un officier de marine sans le sou. Un choix qu’elle n’a cessé de regretter en secret.
Criblé de dettes, Sir Walter Elliot doit se résoudre à louer le domaine familial. Le hasard veut que les nouveaux locataires soient apparentés à Wentworth, devenu capitaine et rentré des mers après s’être enrichi. Anne, qui séjourne chez sa sœur mariée, est un jour amenée à recroiser l’homme qu’elle n’a jamais oublié. Peut-elle espérer raviver la flamme de leur amour passé ?
Dans ce roman publié à titre posthume en 1818, Jane Austen dépeint avec brio les travers d’une société figée dans ses codes, obsédée par les questions de rang et d’argent. Une histoire d’amour contrariée, des personnages attachants ou ridicules, une écriture ciselée : « Persuasion » est un condensé de ce qui fait le génie de la romancière anglaise.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 432 pages.
5. L’Abbaye de Northanger (1817)
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Bath, 1803. La jeune et innocente Catherine Morland effectue un séjour dans la cité balnéaire. Au fil des bals et des rencontres, elle se lie avec Isabella, une jeune fille frivole, et croise la route d’Henry Tilney, un charmant jeune homme. Mais les apparences sont parfois trompeuses.
Quand Henry invite Catherine dans sa demeure familiale, l’abbaye de Northanger, l’imaginaire de la jeune fille, nourri de romans gothiques, prend le dessus. Elle est persuadée que l’abbaye recèle de noirs mystères et va jusqu’à soupçonner un crime. Pourtant, la vérité est tout autre et son séjour lui réserve bien des surprises et des déconvenues.
Dans ce roman d’apprentissage, Jane Austen croque les tares de la société de l’époque et parodie la vogue des romans gothiques, tout en offrant une délicieuse réflexion sur les vertus et les méfaits de la fiction. « L’Abbaye de Northanger », roman de jeunesse écrit en 1803 mais publié de façon posthume, révèle déjà tout son talent.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 408 pages.
6. Mansfield Park (1814)
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Angleterre, fin du XVIIIe siècle. Pour soulager ses parents, Fanny Price, dix ans, est envoyée à Mansfield Park chez son oncle, Sir Thomas Bertram. La fillette doit composer avec le dédain de ses cousines, la froideur de sa tante et les humiliations de Mrs Norris. Seul son jeune cousin Edmund, par sa gentillesse, illumine son quotidien.
Les années passent. Alors que les pensionnaires de Mansfield Park atteignent l’âge de se marier, le domaine s’anime. L’arrivée de Henry et Mary Crawford dans le voisinage vient bousculer le destin de la maisonnée. Entre jeux de séduction, manigances familiales et quête du mariage idéal, chacun des jeunes gens doit affronter intrigues amoureuses et dilemmes moraux. Fanny, armée de ses seuls principes, parviendra-t-elle à trouver sa place ?
Dans « Mansfield Park », Jane Austen dresse un portrait au vitriol de la bonne société anglaise. Sous couvert de bonnes manières, l’ambition, la vanité et le snobisme règnent en maîtres. Face à cette élite corrompue, Fanny Price oppose une droiture presque provocante. Héroïne fragile mais déterminée, elle incarne l’exigence de vérité dans un monde d’apparences. Un grand classique à (re)découvrir.
Aux éditions FOLIO ; 720 pages.
7. Lady Susan (1871)
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Jane Austen nous convie dans l’Angleterre de la fin du XVIIIe siècle. Le personnage central, Lady Susan Vernon, est une veuve de 35 ans qui collectionne conquêtes et scandales. À peine installée chez sa belle-famille, elle sème trouble et confusion. Son beau-frère lui cède. Sa belle-sœur la rejette. Les hommes s’enflamment. Les femmes enragent.
Par calcul, elle cherche à marier sa fille de 16 ans, Frederica, à un prétendant fortuné un brin stupide. Peu lui importent les réticences de l’adolescente. Seuls comptent ses propres desseins. Au fil des lettres échangées entre Lady Susan, sa confidente et ses proches, se dessine le portrait d’une femme égoïste et manipulatrice.
Dans ce roman épistolaire écrit vers 1794, Jane Austen excelle à décrire les mœurs de son époque. Avec ironie et finesse psychologique, elle met en scène une veuve prête à toutes les bassesses pour assouvir ses ambitions personnelles. Un regard sans concession sur la société anglaise de la fin du XVIIIe siècle, à travers les manigances d’une redoutable séductrice.
Aux éditions FOLIO ; 128 pages.