Sandrine Destombes est une romancière française née le 29 avril 1971, spécialisée dans le genre policier. Après des études à l’École supérieure de réalisation audiovisuelle, elle fait carrière dans la production d’événements tout en se consacrant à l’écriture durant son temps libre.
Sa carrière littéraire décolle avec la publication de plusieurs romans, dont sa tétralogie consacrée à la commissaire Max Tellier. Elle connaît un succès notable avec « Les Jumeaux de Piolenc », son cinquième roman, qui remporte le grand prix VSD du polar 2018 sous la présidence de Michel Bussi. Son roman « Madame B » sera plus tard récompensé par le Prix de la Ligue de l’imaginaire en 2020.
Son œuvre, traduite en plusieurs langues (espagnol, catalan, italien), compte aujourd’hui une dizaine de romans publiés principalement chez Hugo Roman. Parmi ses dernières publications figurent « Le dernier procès de Victor Melki » (2021) et « Les disparus de la Durance » (2023).
Voici notre sélection de ses romans majeurs.
1. Ils étaient cinq (2017)
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Premier jour de décembre. Le capitaine Antoine Brémont ouvre un mail contenant une vidéo insoutenable : des hommes masqués torturent un inconnu. Un SMS lui indique l’adresse où retrouver la victime. Sur les lieux, les gendarmes découvrent l’homme, atrocement mutilé mais vivant, ainsi qu’une femme enfermée dans un cagibi depuis quinze jours.
Ce n’est que le début. D’autres vidéos arrivent bientôt, toujours plus violentes. Les tortionnaires s’adressent directement à Brémont, qu’ils ont désigné comme témoin et juge de leurs actes. Le capitaine et son équipe du Département des Sciences du Comportement doivent comprendre ce qui motive ces criminels avant que d’autres victimes ne subissent le même sort. L’enquête les entraîne sur les traces d’un massacre perpétré vingt ans plus tôt.
Ce thriller s’inspire librement du drame de L’Ordre du Temple Solaire, une secte responsable de la mort de dizaines de personnes dans les années 1990. La frontière entre bourreaux et victimes s’estompe au fil des pages, tandis que le passé douloureux de Brémont refait surface. Les scènes de violence explicites et la noirceur du propos en font un roman déconseillé aux âmes sensibles.
Aux éditions POCKET ; 384 pages.
2. Les disparus de la Durance (2023)
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À Paris, face au mythique 36 quai des Orfèvres, sept pieds chaussés de baskets flottent dans la Seine. Trois paires attachées entre elles, plus un pied solitaire portant l’inscription « GAGNÉ » sous sa semelle. Cette découverte macabre mobilise la 3e Direction de la Police Judiciaire, menée par le capitaine Martin Vaas.
Très vite, les investigations font ressurgir trois affaires similaires survenues ces vingt dernières années sur différents cours d’eau français : la Durance, le Tarn, la Moselle. L’une d’elles s’était soldée par la condamnation d’un suspect, mort en détention. Mais le doute persiste : y aurait-il eu erreur judiciaire ? Le tueur court-il toujours ? Et surtout, la victime au pied solitaire est-elle encore vivante ?
Cette histoire tire son origine d’un fait divers réel : la découverte de plusieurs pieds humains sur les côtes canadiennes de la mer des Salish. Sandrine Destombes s’en est inspirée pour entrelacer quatre enquêtes distinctes sans jamais perdre le lecteur. La création en 2021 de l’UAC3, unité spécialisée dans les cold cases, donne au récit un ancrage dans l’actualité judiciaire française.
Aux éditions POCKET ; 416 pages.
3. Les jumeaux de Piolenc (2018)
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Août 1989. Lors de la fête de l’ail à Piolenc, petite commune du Vaucluse, deux jumeaux de onze ans s’évaporent dans la nature. Le corps de la petite Solène est retrouvé quelques mois plus tard, mais son frère Raphaël demeure introuvable. L’enquête piétine, leur mère met fin à ses jours, et leur père Victor reste hanté par ce drame qui a décimé sa famille.
Trente ans plus tard, en juin 2018, l’histoire se répète : de nouveaux enfants disparaissent dans le même village. Le capitaine Fabregas reprend le dossier avec l’aide de Jean Wimez, l’ancien enquêteur qui n’a jamais digéré son échec sur l’affaire des jumeaux. Une course contre la montre s’engage pour éviter que ne se reproduise un nouveau drame.
Prix VSD-RTL du meilleur thriller français, « Les jumeaux de Piolenc » marque les esprits par son approche inédite des liens gémellaires et ses incursions dans les recoins les plus sombres de la psyché humaine. Sandrine Destombes s’écarte des conventions du genre pour livrer une réflexion glaçante sur l’emprise psychologique et la perversion des relations familiales. Les chapitres courts et nerveux maintiennent la tension jusqu’à un final sidérant qui renverse toutes les certitudes.
Aux éditions POCKET ; 416 pages.
4. Le prieuré de Crest (2019)
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Un simple contrôle routier sur une route départementale de la Drôme va précipiter le sous-lieutenant Benoit dans une affaire hors norme. Une fillette de huit ans, Léa, affirme que la femme qui est au volant n’est pas sa mère. La conductrice panique, s’enfuit, et trouve la mort dans un accident. Léa, elle, survit mais sombre dans le coma.
L’affaire se complique quand un cadavre d’homme aux yeux énucléés est découvert. Les investigations conduisent les gendarmes vers le prieuré de Crest, un lieu énigmatique qui abrite une communauté de femmes ayant fui la violence des hommes. Le kidnapping de Léa à l’hôpital déclenche une course contre la montre pour les « Experts » du PJGN, venus prêter main-forte à la brigade locale.
Ce thriller de Sandrine Destombes, paru en 2019, s’attaque frontalement à des questions brûlantes : la condition féminine, la vengeance, la radicalisation. À travers le personnage du gendarme Benoit, novice et ambitieux, le lecteur découvre les rouages d’une enquête de gendarmerie menée avec une précision documentaire remarquable. La fin, surprenante et dérangeante, laisse entrevoir la possibilité d’une suite.
Aux éditions POCKET ; 368 pages.
5. Madame B (2020)
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À bientôt 40 ans, Blanche Barjac exerce un métier peu banal : elle nettoie les scènes de crime. Mais pas pour la police – ses clients sont des tueurs à gages et des malfrats qui font appel à elle pour effacer toute trace de leurs méfaits. Formée par son beau-père Adrian qui veille sur elle depuis le suicide de sa mère, elle s’est imposée dans ce milieu d’hommes grâce à son professionnalisme et sa discrétion.
Si Blanche garde toujours un indice compromettant de chaque « intervention » comme assurance-vie, sa routine bien huilée va brutalement basculer. Un mystérieux maître-chanteur commence à la persécuter. Des cadavres qu’elle avait fait disparaître refont surface, des indices troublants apparaissent chez elle, puis Adrian disparaît subitement. Entre paranoïa grandissante et peur d’avoir hérité de la maladie mentale de sa mère, Blanche doit découvrir qui tire les ficelles avant qu’il ne soit trop tard.
Ce thriller psychologique se démarque par son angle original, celui d’une « femme de ménage » du crime organisé. Sandrine Destombes jongle avec virtuosité entre tension psychologique et humour noir, brouillant constamment les pistes pour mieux surprendre son lecteur. La narration en chapitres courts crée un effet d’accélération constant qui ne faiblit pas jusqu’au dénouement final.
Aux éditions POCKET ; 360 pages.
6. Commissaire Max Tellier – La faiseuse d’anges (2014)
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Paris, années 2010. La commissaire Maxime Tellier traque un tueur qui s’acharne sur des femmes avec une violence inouïe : visages arrachés, organes génitaux prélevés, doigts brûlés à l’acide. Seul indice : toutes les victimes sont passées par la Normandie dans les années 1980. L’enquête conduit Max à Lisieux, où elle fait équipe avec le capitaine Gouvier pour comprendre le lien entre ces meurtres et une mystérieuse faiseuse d’anges.
En parallèle, Max perd ses repères. Son mentor Enzo, qui a toujours été là pour elle, part à la retraite. Surtout, elle reçoit des messages inquiétants liés au meurtre de sa mère, survenu trente ans plus tôt sous ses yeux d’enfant. Les séances d’hypnose pour retrouver ses souvenirs n’ont rien donné jusqu’ici. Mais le passé ressurgit violemment, au moment où elle doit prouver qu’elle peut diriger seule son équipe.
Premier roman de Sandrine Destombes paru en 2014, « La faiseuse d’anges » inaugure une série d’enquêtes avec Max Tellier. La romancière y aborde frontalement la question des avortements clandestins dans les années 1980, sans tomber dans le moralisme ni le sensationnalisme. La force du récit tient à son équilibre entre une intrigue policière complexe et le portrait nuancé d’une femme flic qui se débat avec ses fantômes.
Aux éditions HUGO POCHE ; 378 pages.
7. Commissaire Max Tellier – L’arlequin (2015)
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Paris, décembre. La commissaire Max Tellier enquête sur trois morts suspectes dans un immeuble cossu du XVIe arrondissement. Un mystérieux « céral kilor », comme l’appelle une résidente âgée, serait à l’œuvre. Mais cette affaire est éclipsée quand la DSC fait appel à elle : dans le Sud de la France, plusieurs jeunes femmes ont été assassinées selon un rituel macabre. Sur chaque victime, l’assassin a prélevé un morceau de peau.
Ces meurtres font écho à la première enquête de Max, douze ans plus tôt. Avec Enzo, son mentor aujourd’hui en retraite, elle avait coincé un proxénète accusé du meurtre d’une jeune femme dans des circonstances similaires. L’homme était mort avant son arrestation. Les nouveaux crimes soulèvent une question vertigineuse : se serait-elle trompée ? Le véritable assassin court-il toujours, ou s’agit-il d’un imitateur ?
Sandrine Destombes a entièrement réécrit ce deuxième volet des enquêtes de Max Tellier pour sa réédition au format poche en 2016. Elle y alterne entre la traque haletante d’un tueur méthodique et des moments de respiration marqués par un humour grinçant. Les relations complexes entre les personnages, en particulier le duo formé par Max et le glacial Brémont, donnent à l’intrigue une épaisseur psychologique remarquable.
Aux éditions HUGO POCHE ; 388 pages.
8. Commissaire Max Tellier – Ainsi sera-t-il (2016)
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Dans ce troisième volet des enquêtes de la commissaire Maxime Tellier, l’héroïne revient au service après une longue absence, marquée par la tentative d’assassinat de son amant et collègue Fabio Cavalli. Ce dernier, commandant à la brigade des stups, gît dans le coma suite à une balle reçue en pleine tête lors d’une planque. Peu avant le drame, il avait confié à Max ses soupçons sur la présence de ripoux dans son service.
À peine de retour, Max doit gérer deux nouvelles affaires : la mort suspecte d’un prêtre retrouvé sans vie pendant son jogging, victime d’un empoisonnement à la ciguë, et une enquête vieille de quinze ans concernant le meurtre sauvage de la femme et de l’enfant d’un ancien collègue. En parallèle, elle mène secrètement ses propres investigations sur l’agression de Fabio, persuadée que l’IGPN ne découvrira pas toute la vérité.
Ce polar impose sa singularité par son rythme effréné et sa construction en trois temps qui s’imbriquent parfaitement. Le personnage de Max, femme forte aux méthodes peu orthodoxes, sort grandi de cette épreuve où sa vulnérabilité se révèle être sa plus grande force.
Aux éditions HUGO POCHE ; 429 pages.
9. Commissaire Max Tellier – Le dernier procès de Victor Melki (2021)
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La commissaire Maxime Tellier traverse une période difficile. En disponibilité depuis plusieurs mois pour éviter un burn-out, elle reçoit un mystérieux faire-part de décès sous sa porte. Elle est attendue aux obsèques d’un certain Christian Mallard, un homme qu’elle ne connaît pas. Intriguée, elle se rend à la cérémonie à Grenoble où elle découvre être la seule présente. Plus troublant encore : une couronne mortuaire porte son nom avec la mention « L’ordalie a parlé, Christian a échoué ».
Sans pouvoir mobiliser son équipe habituelle, elle fait appel au capitaine Antoine Brémont, expert en profilage, pour l’aider dans cette enquête officieuse. Ensemble, ils remontent la piste d’une organisation secrète qui traque et « juge » des criminels ayant échappé à la justice traditionnelle. Ces justiciers autoproclamés soumettent leurs victimes à des épreuves inspirées des ordalies médiévales – ces « jugements de Dieu » où l’accusé devait survivre à une torture pour prouver son innocence.
Ce quatrième volet des enquêtes de Maxime Tellier s’attaque à une question brûlante : que faire quand la justice institutionnelle échoue ? En s’appuyant sur des faits divers réels où des criminels ont été jugés irresponsables pour troubles psychiatriques, Sandrine Destombes interroge les limites du système judiciaire et la tentation de la vengeance personnelle. La dynamique entre Max et Brémont, mélange d’admiration professionnelle et de tension romantique, donne une profondeur supplémentaire à cette course contre la montre pour sauver la prochaine victime.
Aux éditions POCKET ; 384 pages.