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Les 5 meilleurs livres de Roland Barthes

Les 5 meilleurs livres de Roland Barthes

Roland Barthes, né le 12 novembre 1915 à Cherbourg et mort le 26 mars 1980 à Paris, est un philosophe, critique littéraire et sémiologue français, directeur d’études à l’École pratique des hautes études et professeur au Collège de France.


1. Mythologies

Mythologies (Roland Barthes)

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L’Antiquité avait son Œdipe, le Grand Siècle son roi Soleil, et voilà que Barthes donne à la France de l’après-guerre ses nouveaux emblèmes : la DS Citroën, le Tour de France, le steak frites…

Tous objets d’un culte bourgeois, ils deviennent de véritables mythes pour une société qui finit par se penser à travers eux. Mais si Barthes se penche avec la rigueur de l’ethnologue sur ces nouveaux mythes, c’est pour mieux en dénoncer les mécanismes : l’idéologie dominante ne s’inventerait ainsi des valeurs que pour légitimer des « normes bourgeoises » qui en manquent singulièrement…

Écrites quotidiennement de 1954 à 1956, ces mythologies déploient une écriture fine, cultivée et juste, à lire comme autant de petites chroniques savoureuses. Toutefois, on les retiendra avant tout pour l’actualité de leurs propos : sur le même modèle, on trouverait sans peine de nouvelles mythologies, qui ne seraient sans doute pas très éloignées de celles que Barthes, en son temps, mettait en évidence.


2. Fragments d’un discours amoureux

Fragments d'un discours amoureux (Roland Barthes)

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S’abîmer Absence Adorable Affirmation Altération Angoisse Annulation Ascèse Atopos Attente Cacher Casés Catastrophe Circonscrire Cœur Comblement Compassion Comprendre Conduite Connivence Contacts Contingences Corps Déclaration Dédicace Démons Dépendance Dépense Déréalité Drame Écorché Ecrire Errance Étreinte Exil Fâcheux Fading Fautes Fête Fou Gêne Gradiva Habit Identification Image Inconnaissable Induction Informateur Insupportable Issues Jalousie Je-t-aime Langueur Lettre Loquèle Magie Monstrueux Mutisme Nuages Nuit Objets Obscène Pleurer Potin Pourquoi Ravissement Regretté Rencontre Retentissement Réveil Scène Seul Signes Souvenir Suicide Tel Tendresse Union Vérité Vouloir-saisir


3. Le degré zéro de l’écriture, suivi de Nouveaux essais critiques

Le degré zéro de l'écriture, suivi de Nouveaux essais critiques (Roland Barthes)

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Le degré zéro de l’écriture dans toute l’œuvre littéraire s’affirme une réalité formelle indépendante de la langue et du style: l’écriture considérée comme le rapport qu’entretient l’écrivain avec la société, le langage littéraire transformé par sa destination sociale.

Cette troisième dimension de la Forme a une histoire qui suit pas à pas le déchirement de la conscience bourgeoise : de l’écriture transparente des Classiques à celle, de plus en plus trouble, du XIXe siècle, puis à l’écriture neutre d’aujourd’hui.

Cette relation entre Littérature et Histoire (entre l’écrivain et la société) est illustrée par huit « Nouveaux Essais critiques » (ici réunis pour la première fois) sur divers auteurs, de La Rochefoucauld et Chateaubriand à Flaubert, Proust, Verne, Loti…


4. Le plaisir du texte

Le plaisir du texte (Roland Barthes)

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Que savons-nous du texte ? La théorie, ces derniers temps, a commencé de répondre. Reste une question : que jouissons-nous du texte ? Cette question, il faut la poser, ne serait-ce que pour une raison tactique : il faut affirmer le plaisir du texte contre les indifférences de la science et le puritanisme de l’analyse idéologique; il faut affirmer la jouissance du texte contre l’aplatissement de la littérature à son simple agrément.

Comment poser cette question ? Il se trouve que le propre de la jouissance, c’est de ne pouvoir être dite. Il a donc fallu s’en remettre à une succession inordonnée de fragments facettes, touches, bulles, phylactères d’un dessin invisible : simple mise en scène de la question, rejeton hors-science de l’analyse textuelle.


5. L’empire des signes

L'empire des signes (Roland Barthes)

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Pourquoi le Japon ? Parce que c’est le pays de l’écriture : de tous les pays que l’auteur a pu connaître, le Japon est celui où il a rencontré le travail du signe le plus proche de ses convictions et de ses fantasmes, ou, si l’on préfère, le plus éloigné des dégoûts, des irritations et des refus que suscite en lui la sémiocratie occidentale.

Le signe japonais est fort : admirablement réglé, agencé, affiché, jamais naturalisé ou rationalisé. Le signe japonais est vide : son signifié fuit, point de dieu, de vérité, de morale au fond de ces signifiants qui règnent sans contrepartie. Et surtout, la qualité supérieure de ce signe, la noblesse de son affirmation et la grâce érotique dont il se dessine sont apposées partout, sur les objets et sur les conduites les plus futiles, celles que nous renvoyons ordinairement dans l’insignifiance ou la vulgarité.

Le lieu du signe ne sera donc pas cherché ici du côté de ses domaines institutionnels : il ne sera question ni d’art, ni de folklore, ni même de  » civilisation  » (on n’opposera pas le Japon féodal au Japon technique). Il sera question de la ville, du magasin, du théâtre, de la politesse, des jardins, de la violence ; il sera question de quelques gestes, de quelques nourritures, de quelques poèmes ; il sera question des visages, des yeux et des pinceaux avec quoi tout cela s’écrit mais ne se peint pas.

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