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14 livres de référence sur le milieu marseillais, de la French Connection aux caïds des cités

14 livres de référence sur le milieu marseillais, de la French Connection aux caïds des cités

Le milieu marseillais désigne les organisations criminelles opérant dans la cité phocéenne et sa région. Son émergence remonte à la fin du XIXe siècle, nourrie par les difficultés socio-économiques de l’époque et l’essor du port de commerce de la Joliette.

Les années 1930 voient l’émergence des premiers parrains majeurs comme François Spirito ou Paul Carbone, qui s’inspirent des figures américaines que sont Al Capone ou Lucky Luciano.

Dans les années 1950, Marseille est l’épicentre de la fameuse French Connection, un réseau international de trafic d’héroïne. Le démantèlement de celui-ci dans les années 1970 marque une période de déstabilisation du paysage criminel.

Les décennies suivantes sont rythmées par les guerres de clans et les alliances changeantes, avec des figures telles que Tany Zampa ou Francis le Belge. Fin des années 1990 et début des années 2000, de nouveaux acteurs émergent, principalement issus des cités et du trafic de cannabis.

Depuis, le milieu marseillais a connu de profondes mutations avec la montée en puissance de multiples réseaux de trafiquants implantés dans les quartiers défavorisés, principalement au Nord de la métropole. Les règlements de compte y font régulièrement la Une des journaux.

De la French Connection aux caïds des cités, tour d’horizon des ouvrages de référence sur le sujet.

Voir aussi : livres sur le milieu corse


1. Règlements de comptes à Marseille – Une histoire de la violence dans la cité phocéenne (Denis Trossero)

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Depuis plus d’un siècle, Marseille baigne dans le crime, comme si la figure de « l’homme tué » immortalisé dans la grotte Cosquer planait au-dessus de la ville, tel un funeste présage. Il suffit de citer des affaires, des noms, de Carbone et Spirito aux frères Guérini, en passant par la tuerie du bar du Téléphone, la tuerie d’Auriol ou l’affaire des cliniques, pour comprendre que la cité phocéenne a depuis longtemps un rapport particulier à la violence.

Et le temps n’y fait rien. Au contraire, Marseille semble même s’enfoncer toujours un peu plus dans cette spirale infernale avec la pluie de règlements de comptes qui s’abat sur elle depuis plusieurs années. Au secours Pagnol ! Que sont devenues les parties de belote sur les quais du Vieux-Port au rythme chantant de l’accent provençal ?

Cette violence est-elle rédhibitoire ? Comment les autorités tentent-elles dans la douleur de dénouer les fils ténus de cette situation dramatique ? Avec quels moyens ? Pour quelles ripostes ? La doctrine a-t-elle changé ? Pilonnage, méthode pro-active… Ces contre-attaques sont-elles toutes vouées à l’échec ?

Éditions MAREUIL ; 393 pages.


2. Confessions d’un caïd marseillais (Amin Kacem, Daniel Barrionuevo)

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Ce document est unique. Il a été rédigé de la main d’un caïd, sur de simples feuilles de papier remises à son avocat, entre 2022 et 2023. Pour la première fois, un Tony Montana marseillais lève le voile sur les quartiers nord, ses fusillades au pied des tours et les milliers de consommateurs de stupéfiants qui s’y pressent chaque jour.

Depuis son enfance algérienne jusqu’à ses démêlés avec la justice, en passant par sa carrière de chouf, de charbonneur et de papa, celui qui se fait appeler Amin Kacem nous plonge dans le monde de Scarface. De sa plume vive et sans fard, l’auteur dit la violence, le danger, l’injustice, l’appât du gain et l’envie de vivre.

Pour son auteur, plus qu’une histoire d’homme et de drogue, ce livre est un testament. C’est surtout une réponse terrible apportée à ceux qui s’étonnent que des quartiers entiers s’effondrent ; c’est un coup de tonnerre qui fera réfléchir les jeunes rêvant à une carrière de super dealer ; et c’est une interpellation impitoyable des politiques qui, longtemps, auraient pu, donc dû, empêcher les drames actuels et la catastrophe imminente.

Amin Kacem est actuellement emprisonné dans une prison dans le sud de la France. Daniel Barrionuevo, son avocat, exerce au barreau d’Aix-en-Provence.

Éditions MAX MILO ; 246 pages.


3. Jacky le Mat – Le parrain, le showbiz et les politiques (Frédéric Ploquin, Christine Imbert)

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On le présente comme « le dernier parrain des parrains », parce qu’il a longtemps régné en maître sur la voyoucratie de la deuxième ville de France. Ou encore comme « l’Immortel » parce qu’il a survécu en 1977 à une tentative d’assassinat qui lui a laissé vingt-deux balles dans la peau.

Jacques Imbert, alias Jacky le Mat, était un personnage beaucoup plus complexe. Tête brûlée et charmeur, sans scrupules en affaires, cultivé, ami d’Alain Delon, mais aussi de politiciens de premier plan, le Mat a partagé bien des secrets. Il fait aussi partie de cette élite du banditisme qui a réussi l’exploit, plutôt rare dans le « milieu », de mourir dans son lit.

Ce témoignage exceptionnel remonte le parcours du dernier grand voyou, gardien d’une omerta levée par son épouse. Un récit truffé d’informations méconnues et inédites.

Éditions PLON ; 320 pages.


4. Les nouveaux mystères de Marseille (Jean-Michel Verne)

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Narco-banditisme, corruption, foot business, trahisons : l’enquête choc.

Coincée dans une impasse économique aux portes de l’Orient, où les poches de pauvreté extrême côtoient une richesse provocante, la cité phocéenne n’est pas à un paradoxe près. Lui colle à la peau sa réputation de capitale de la violence, laquelle peut toucher, au bas de l’échelle, le petit dealer de la cité de La Viste comme, tout en haut, l’élu criblé de balles, ou encore le notable du port subitement disparu. Autant d’affaires, et de mystères, qui donnent à la métropole sa dimension nationale.

Jean-Michel Verne propose une enquête plurielle dans les souterrains de la ville la plus complexe de France, aussi fascinante que sordide, où se mêlent clientélisme, scandales en cols blancs, coups bas politiques, règlements de comptes, trafics en tous genres et espoir, aussi, de sortir enfin de l’ornière.

Éditions ROBERT LAFFONT ; 267 pages.


5. La guerre des parrains – 50 ans de règlements de compte corso-marseillais (Christophe Berliocchi)

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Dans une narration trépidante, fruit d’une connaissance parfaite et très intime de la région et du terrain, Christophe Berliocchi nous ramène à l’origine du mal, à cette violence qui ronge Marseille, la Corse et ce Sud-Est, et dont il tire le fil jusqu’à aujourd’hui.

Les Guerini, Tany Zampa, Francis le Belge, Jacky le Mat, la Brise de mer, la bande du Petit Bar, le gang des Blacks, le gang des Gitans : ils ont régné, ont parfois fait alliance, ont inspiré des films « cultes » comme French Connection, se sont entretués dans une ronde sanglante qui n’épargne personne.

Le récit d’une guerre de cinquante ans, d’une lutte à mort, une lutte de pouvoir où l’argent coule à flots, pour accéder et s’installer durablement sur le trône de « Parrain du crime organisé ».

Éditions DU ROCHER ; 312 pages.


6. Bandits à Marseille (Eugène Saccomano)

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Le « Gomorra » de la pègre marseillaise.

Journaliste au Provençal dans les années 1960, le jeune Eugène Saccomano est le premier à se lancer dans l’écriture d’un livre sur la pègre marseillaise. Cependant, il ne s’agit pas pour lui d’habiller les voyous d’une couche de légende supplémentaire : la puissance et la lumière aveuglante du décor provençal et le goût pour les mythologies ont déjà trop servi le Milieu. Il cherche au contraire à raconter comment les gangsters règlent leurs comptes, leurs façons tranchantes, très éloignées d’un hypothétique code de l’honneur. « Le sang coule sous le soleil, mais il coule. »

Saccomano enquête sur le proxénétisme « convivial » des bars à hôtesses comme sur les réseaux plus souterrains du trafic de stupéfiants, décrit les soubresauts de la vie politique locale qui, entre guerres municipales et combats syndicaux, ont tant profité aux Carbone, Spirito et Guérini. Et l’on constate avec lui combien l’histoire marseillaise s’entête à mêler le drôle au sordide, le fait divers au roman.

« Bandits à Marseille » fut publié en 1968 chez Julliard et n’avait jamais été réédité depuis. Il rencontra pourtant un véritable succès dans les prisons françaises (« Le livre préféré des taulards », affirmait alors son éditeur), mais aussi en librairie et au cinéma – le film Borsalino, avec Delon et Belmondo, en est partiellement adapté.

Ce récit d’un genre précurseur ne fut pas sans danger pour son auteur : à sa parution, Saccomano reçut des menaces jugées assez sérieuses pour lui faire envisager un déménagement…

Éditions SEGUIER ; 288 pages.


7. Bandits contre bandits – Les règlements de comptes à Marseille au cours des années 2000 (Anne Kletzlen)

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Le livre propose une étude sociologique des homicides entre malfaiteurs perpétrés dans la métropole marseillaise à partir de dossiers d’enquêtes judiciaires ouvertes dans les années 2000.

Les modes opératoires et les enjeux de ces meurtres, le profil des mis en cause et des victimes de ces homicides, les réseaux criminels impliqués permettent de montrer les recompositions du banditisme et des usages de l’homicide chez les malfaiteurs.

L’ouvrage permet d’objectiver la situation marseillaise en exposant notamment qu’il y a moins de règlements de comptes aujourd’hui qu’hier, qu’il n’existe pas un Milieu qui serait fortement structuré ni plusieurs formes de banditisme. On n’assiste pas non plus à l’irruption d’une « nouvelle violence » imputable à des jeunes sans foi ni loi.

Éditions PU PROVENCE ; 170 pages.


8. Marseille – Du colt 45 à la Kalachnikov (Marc La Mola)

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Ancien flic de la BAC de Marseille, Marc La Mola a grandi dans les quartiers Nord de la cité phocéenne, où il a vu le milieu traditionnel des voyous laisser la place à une horde de jeunes issus des cités. De la mairie aux couloirs crasseux de l’hôtel de police, une immersion dans le milieu du néo-banditisme.

Éditions FAUVES ; 228 pages.


9. Histoire de la police judiciaire de Marseille (Alain Tourre)

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Ancien patron du SRPJ de Marseille, Alain Tourre évoque entre autres dernières affaires, la lutte contre les trafiquants de stupéfiants dans les cités et le narco-banditisme, l’arrestation de Patrick Salameh, etc.

S’il y a une ville où l’histoire judiciaire a été et est particulièrement riche, c’est bien Marseille. Il suffit de citer des noms, des affaires sans aucun commentaire superflu pour faire travailler notre mémoire, ressusciter l’imaginaire collectif. Qu’on en juge : le vol des bijoux de la Bégum, l’affaire Dominici, la French Connection, Mémé Guérini, l’affaire Ranucci, Francis le Belge, Jacky Imbert dit le Mat, Roberto Succo, l’assassinat de Yann Piat, la mort du juge Michel, la tuerie du bar du Téléphone…

Sait-on encore que c’est ici qu’un certain Marcantoni – l’affaire Markovic – prit goût aux braquages après avoir tâté du fusil-mitrailleur dans les rangs de la résistance ? Se souvient-on que c’est ici qu’Alexandre Ier fut assassiné ? Sait-on que c’est ici qu’a été exécuté le dernier condamné à mort de France ? Sait-on que c’est à Marseille que l’inspecteur Canonge, de la police judiciaire, a inventé le fichier qui porte son nom et à qui nombre de malfaiteurs doivent leur arrestation ?

Éditions MAREUIL ; 406 pages.


10. Les Minots – Une enquête à Marseille (Romain Capdepon)

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Le 19 novembre 2010, Jean-Michel, 16 ans, est assassiné au pied d’un immeuble du Clos la Rose, une des cités emblématiques de Marseille. Lenny, 11 ans, est grièvement blessé. Michou, comme on le surnommait, était un « guetteur », l’un de ces centaines de petits soldats au service des narcotrafiquants.

Romain Capdepon a retrouvé la trace de la famille de Jean-Michel, et rencontré aussi Lenny, le rescapé, aujourd’hui majeur. Il s’est entretenu avec plusieurs minots, dealers de rue parfois dès l’âge de 12 ans, avec des acteurs sociaux de ces quartiers, des habitants victimes de l’emprise des Réseaux, des policiers, des agents de la protection judiciaire de la jeunesse…

Il dessine la toile de fond de cette scène de guerre jamais vue auparavant en France et montre comment, depuis plusieurs années, l’avenir de ces minots, baignés dans une violence inouïe, est broyé par l’engrenage du trafic de drogue.

Éditions JC LATTÈS ; 250 pages.


11. Les nouveaux parrains de Marseille (Xavier Monnier)

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La nuit tombe sur la cité Bassens. Ce 2 avril 2016, l’alimentation générale a gardé ses portes ouvertes, pour retransmettre le classico du football espagnol, FC Barcelone-Real Madrid. Les cris des supporters résonnent encore quand des rafales d’armes automatiques déchirent la nuit. Il est 22 heures, le match n’est pas achevé mais trois hommes viennent de rendre leur dernier souffle, portant à dix le nombre de victimes de règlements de compte à Marseille depuis janvier.

En dépit des promesses politiques, des coups de filets anti-drogue, des opérations mains propres dans les collectivités, de l’arrestation en 2010 de Bernard Barresi et des frères Bengler, les criminels les plus redoutés de la ville, les démons de Marseille s’agitent encore. Et la cité ploie sous ce qu’il convient bien d’appeler une emprise mafieuse. Les anciens Parrains n’ont pas disparu. Ils ont seulement laissé grandir une nouvelle génération, que les pouvoirs publics n’ont pas voulu voir venir.

Le Milieu a changé de têtes, il n’a pas changé de système. Trafic de drogues, rackets, armes, blanchiment, mainmise sur les marchés et les emplois publics. Des mêmes outils pour un objectif identique : dominer la ville, ses capitaux, sa politique.

Dans cette enquête magistrale, Xavier Monnier revient sur un siècle d’emprise mafieuse. Des anciens au nouveaux Parrains, de Gaston Deferre aux Campanella, en passant par les nourrices des quartiers Nord, ce livre est une preuve terrifiante du pouvoir parallèle qui domine Marseille, face auquel l’État brille par son impuissance et son aveuglement.

Éditions FAYARD ; 384 pages.


12. Truand – Mes 50 ans dans le milieu corso-marseillais (Milou, Thierry Colombié)

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« Toujours pas enchristé, ce qui est un exploit au vu de mes activités à Marseille et à l’étranger, je suis devenu l’un des plus importants trafiquants français sur le plan de la discrétion, de la puissance financière et, comme on dit, « militaire », ma famille d’origine corse et mes amis pouvant se lever comme un seul homme dans le cas où se déclencherait une guerre. Un homme de poids, ce que l’on appelle plus vulgairement un parrain, mais sans la voix éraillée, ni les bagouzes que les affidés viendraient embrasser du bout des lèvres – laissons à Marlon Brando dans Le Parrain le soin de faire son cinéma. » Milou.

Fiché au grand banditisme pendant plus d’un demi-siècle, celui que l’on surnomme Milou évoque sans retenue son destin hors du commun.

Ses relations : Francis le Belge, Gaëtan Zampa, les Guérini, les membres de la Brise de mer, Don Gerlando Alberti, boss de la Cosa Nostra, avec lequel il crée la French Sicilian Connection, et bien d’autres dont les « blazes » sont une référence au sein de la pègre internationale.

Trafics de drogue, d’armes ou de fausse monnaie, braquages, pillage quasi industriel des quais de Marseille… La vie de truand n’a aucun secret pour lui. Survivant d’une époque que l’on croit révolue, Milou dévoile la toute-puissance du Milieu.

À 73 ans, il livre ses Mémoires à Thierry Colombié, spécialiste du crime organisé, l’aboutissement de douze ans d’échanges.

Éditions ROBERT LAFFONT ; 400 pages.


13. French deconnection – Au cœur des trafics (Philippe Pujol)

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La French Connection, dans les années 1970, c’était la drogue fabriquée à Marseille et revendue aux États-Unis. La French Deconnection, aujourd’hui, c’est la drogue fabriquée au Maroc et revendue à Marseille. Avec les mêmes symptômes ici qu’à l’époque aux États-Unis : misère et ghettos.

Enquête dans les cités, au cœur des trafics, dans les caves, auprès des choufs et des nourrices, des politiques et des braqueurs, des habitants et des caïds.

« On dit qu’on ne peut pas entrer dans nos quartiers, moi je dis qu’on ne peut pas en sortir. » Mourad, 25 ans

Éditions ROBERT LAFFONT / WILDPROJECT ; 168 pages.


14. Quand j’étais gangster (Jean-Pierre Hernandez)

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Les mémoires d’un miraculé du grand banditisme des années 70-80.

Il a connu les heures les plus sanglantes de la guerre des gangs entre le clan de Tany Zampa, auquel il appartenait, et celui de Francis Le Belge. Il a participé à la naissance, à la prospérité, puis à la chute de la célèbre French Connection. Il a même convoyé, de Marseille à New York, une cargaison d’héroïne à bord de l’une des fameuses DS trafiquées.

Il s’est livré à de nombreux trafics dont celui d’une valise radioactive de radium. Il a recueilli la confession d’un ami gangster, disparu peu après, qui lui avoua qu’il était, avec un complice, le véritable assassin d’Agnès Le Roux, l’héritière du casino Le Palais de la Méditerranée.

« Il », c’est Jean-Pierre Hernandez dit « Gros-Pierrot ». De son entrée dans la délinquance à sa décision de « se ranger des voitures » trente ans plus tard, il raconte, avec sa verve méridionale et un franc-parler étonnant, les épisodes les plus rocambolesques de sa « carrière » de gangster.

Rarement témoignage n’a éclairé aussi crûment les grandes heures du banditisme marseillais. Un récit recueilli par Christophe Chabbert.

Éditions FLAMMARION ; 320 pages.

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