Cet article vous présente une sélection de 5 des meilleurs livres sur la décroissance.
1. Le pari de la décroissance (Serge Latouche)
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Caricaturée par ses adversaires en une régression économique et sociale radicale, la décroissance se veut au contraire une perspective d’avenir pour y échapper : celle d’un refus du gaspillage des ressources naturelles, d’une prise en compte de leurs limites qui rendent d’ores et déjà impossible la généralisation à toute la planète du mode de vie occidental. Aussi exige-t-elle un changement radical de paradigme, ce que l’auteur appelle une société de décroissance.
Une telle société donnerait un autre sens à la production et à la consommation, réorientant les arbitrages politiques, relocalisant l’économie, limitant les échanges dispendieux mais stimulant la convivialité. Cet appel à la décroissance, qui rencontre de nombreux échos depuis que la crise planétaire a éclaté et que les menaces sur l’environnement se précisent, est aussi un appel à l’imagination.
À propos de l’auteur
Professeur émérite de l’Université de Paris Sud (Orsay), Serge Latouche est notamment spécialiste des rapports Nord-Sud et d’une réflexion sur les principaux concepts économiques.
Il est l’un des animateurs du MAUSS (Mouvement anti-utilitaire dans les sciences sociales). Plus récemment, il a participé à la fondation de la revue ENTROPIA, revue d’étude théorique et politique de la décroissance.
2. L’homme sans argent (Mark Boyle)
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Pendant des millénaires, l’humanité a vécu sans argent. Aujourd’hui, rien ne semble possible sans une carte bancaire et quelques billets de banque.
« Et si je passais une année entière sans argent ? » Au départ, c’était un pari un peu fou, qui devait s’arrêter au bout de douze mois. Pour l’ex-homme d’affaires Mark Boyle, c’est devenu un mode de vie durable.
Dans L’Homme sans argent, il nous raconte son aventure. Que manger ? Où vivre ? Comment se laver ? Comment avoir une vie amoureuse, des amis, garder contact avec sa famille ? Mark Boyle a appris tout cela à la dure.
Son livre nous fait réfléchir à la fois sur la place de l’argent dans notre vie et sur les mille manières de s’en passer. Faire des économies est un défi quotidien. Mark Boyle nous parle de dentifrice de seiche, de nourriture de saison, d’échanges de savoirs et de toilettes à compost, de la manière de passer un Noël sans argent.
En suivant les règles strictes qu’il a lui-même mises en place, Mark revient à l’essentiel et trouve des moyens ingénieux pour se débarrasser de ses factures et s’épanouir dans la gratuité. Avec humilité, sagesse, et un grand sens de l’humour, Mark Boyle a écrit le livre culte de la décroissance.
À propos de l’auteur
Mark Boyle est irlandais, diplômé en économie. Fondateur de la communauté Freeconomy, il croit sincèrement à la possibilité de la création d’une économie du don.
Boyle écrit régulièrement pour le blog de Freeconomy et le journal britannique The Guardian. Il vit près de Bath, dans le sud-ouest de l’Angleterre.
3. Aux origines de la décroissance : 50 Penseurs (Collectif)
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La civilisation industrielle ne s’est pas imposée sans résistances. De grands esprits critiques se sont toujours levés contre la liquidation des artisans et des paysans, contre la destruction de l’environnement et le bouleversement des modes de vie, contre l’emprise du marché et des machines sur les individus.
La contestation de l’idéologie du Progrès que porte aujourd’hui le courant de la décroissance se situe dans cette longue filiation. Parmi ces illustres devanciers, les cinquante penseurs présentés ici -dont les œuvres très diverses se déploient sur les deux derniers siècles- ont de quoi alimenter les réflexions actuelles de toutes celles et tous ceux qui aspirent à une société centrée sur l’humain, et non plus soumise à la mégamachine.
Leurs pensées, profondes, intemporelles et clairvoyantes, exposées dans ce livre de manière simple et didactique, remettent radicalement en cause le culte de la croissance, l’esprit de calcul, la foi dans les technologies, l’aliénation par la marchandise… Elles en appellent à une sagesse immémoriale : il n’y a de richesse que la vie.
À propos de l’auteur
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4. Désobéir et grandir – Vers une société de décroissance (Paul Ariès)
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Et si nous désobéissions, si nous cessions d’être de sages consommateurs ? Paul Ariès nous invite à suivre les réflexions des objecteurs de croissance, de l’alimentation à la désobéissance civile, en passant par la publicité, le rationnement et la gratuité.
Quand 20 % des humains s’approprient 86 % des ressources disponibles sur Terre, parler de décroissance devient une nécessité.
Égratignant à la fois spéculateurs environnementaux et vendeurs de développement durable, il appelle à la « croissance » de l’imaginaire et des liens sociaux, pour s’offrir collectivement une vie plus libre, plus signifiante et, finalement, plus humaine.
Il revient sur 10 ans de combats de la décroissance qu’il aime décrire comme un « chemin de crête », dont pourraient découler le pire et le meilleur.
À propos de l’auteur
Politologue, Paul Ariès est rédacteur en chef de la revue Les Zindigné(e)s, directeur de l’Observatoire international de la gratuite et auteur de nombreux ouvrages dont Ecologie et cultures populaires, les modes de vie populaires au secours de la planète (Utopia, 2015) et Une histoire politique de l’alimentation de la préhistoire à nos jours (Max Milo, 2016).
5. Vers la sobriété heureuse (Pierre Rabhi)
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Pierre Rabhi a vingt ans à la fin des années 1950, lorsqu’il décide de se soustraire, par un retour à la terre, à la civilisation hors sol qu’ont commencé à dessiner sous ses yeux ce que l’on nommera plus tard les Trente Glorieuses.
En France, il contemple un triste spectacle : aux champs comme à l’usine, l’homme est invité à accepter une forme d’anéantissement personnel à seule fin que tourne la machine économique.
L’économie ? Au lieu de gérer et répartir les ressources communes à l’humanité en déployant une vision à long terme, elle s’est contentée, dans sa recherche de croissance illimitée, d’élever la prédation au rang de science. Le lien viscéral avec la nature est rompu ; cette dernière n’est plus qu’un gisement de ressources à exploiter – et à épuiser.
Au fil des expériences, une évidence s’impose : seul le choix de la modération de nos besoins et désirs, le choix d’une sobriété libératrice et volontairement consentie, permettra de rompre avec cet ordre anthropophage appelé « mondialisation ».
Ainsi pourrons-nous remettre l’humain et la nature au cœur de nos préoccupations, et redonner enfin au monde légèreté et saveur.
À propos de l’auteur
Agriculteur, écrivain et penseur français d’origine algérienne, Pierre Rabhi est également l’auteur chez Actes Sud de Manifeste pour la Terre et l’Humanisme (2008) et de Éloge du génie créateur de la société civile (2011).