Cet article vous présente une sélection de 5 des meilleurs livres sur Auschwitz.
1. Le tatoueur d’Auschwitz (Heather Morris)
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Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent à l’entrée du camp d’Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C’est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu’il marque à jamais.
Un jour, pourtant, il lève les yeux sur Gita et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d’une noirceur infinie. Ils savent d’emblée qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Mais dans cette prison où l’on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n’y a pas de place pour l’amour.
Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale a fait une promesse : un jour, ils seront libres, deux jeunes gens heureux de vivre ensemble. Deux personnes plus fortes que l’horreur du monde.
L’histoire vraie d’un homme et d’une femme qui ont trouvé l’amour au cœur de l’enfer.
À propos de l’auteur
Heather Morris est journaliste. Elle prête sa plume à Lale Sokolov, un ancien déporté, qui lui a raconté son histoire. Ce témoignage, un best-seller mondial, a été traduit dans une quinzaine de langues et est en cours d’adaptation au cinéma.
2. Le commandant d’Auschwitz parle (Rudolf Hoess)
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Le 27 janvier 1945, l’armée soviétique libérait le camp d’Auschwitz. Soixante ans après, cet ouvrage reste un des quelques livres essentiels sur le sujet.
Dans sa première édition, en 1959, le Comité international d’Auschwitz présentait ainsi ce livre : » Rudolf Hoess a été pendu à Auschwitz en exécution du jugement du 4 avril 1947.
C’est au cours de sa détention à la prison de Cracovie, et dans l’attente du procès, que l’ancien commandant du camp d’Auschwitz a rédigé cette autobiographie sur le conseil de ses avocats et des personnalités polonaises chargées de l’enquête sur les crimes de guerre nazis en Pologne.
Conçu dans un but de justification personnelle, mais avec le souci d’atténuer la responsabilité de son auteur en colorant le mieux possible son comportement, celui de ses égaux et des grands chefs SS, ce document projette une lumière accablante sur la genèse et l’évolution de la « Solution finale » et du système concentrationnaire.
Ce « compte rendu sincère » représente l’un des actes d’accusation les plus écrasants qu’il nous ait été donné de connaître contre le régime dont se réclame l’accusé, et au nom duquel il a sacrifié, comme ses pairs et supérieurs, des millions d’êtres humains en abdiquant sa propre humanité. »
La préface de Geneviève Decrop (auteur de l’ouvrage Des camps au génocide : la politique de l’impensable, PUG, 1995) replace en perspective ce texte fondamental. Et dans la postface inédite à cette édition de poche, elle montre en quoi les avancées récentes de l’historiographie de la Shoah renouvellent la portée de sa lecture.
À propos de l’auteur
Commandant du camp de concentration d’Auschwitz de 1940 à 1945, Rudolf Hoess fut condamné à mort et exécuté par pendaison en 1947.
3. Je me suis évadé d’Auschwitz (Rudolf Vrba, Alan Bestic)
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« Un million de Hongrois vont mourir, Auschwitz est prêt à les recevoir. Mais si vous les prévenez maintenant ils se révolteront. Ils n’iront pas dans les fours. Votre tour viendra aussi. Aujourd’hui c’est celui des Hongrois. Il faut les avertir le plus vite possible. » Voici le récit effrayant d’un homme qui a passé près de deux ans dans le camp d’extermination d’Auschwitz.
Le 14 avril 1944, Rudolf Vrba et son ami Fred Wetzler parviennent à s’enfuir, et le 25 avril ils remettent leur « Rapport sur les camps de concentration d’Auschwitz, Birkenau et Maïdanek ». Celui-ci est immédiatement transmis au chef de la communauté juive de Hongrie. En vain : quatre cent mille juifs hongrois seront assassinés.
Une chronique méticuleuse de la vie quotidienne au cœur de cet enfer, avec l’espoir insensé de s’échapper pour pouvoir témoigner, et faire cesser le massacre.
À propos de l’auteur
Rudolf Vrba fut interné en juin 1942 et devint secrétaire du Camp de la Quarantaine. Après son évasion, il enseigne à l’université de Vancouver (Canada). Alan Bestic est journaliste.
4. Auschwitz (Tal Bruttmann)
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Il s’agit à la fois de brosser l’histoire du complexe d’Auschwitz, site gigantesque où furent exécutées plus d’un million de personnes – en mettant en lumière les éléments et événements les plus importants – tout en réinsérant celle-ci dans l’histoire, plus large, des différentes politiques nazies. Première synthèse historique récente en langue française sur ce lieu central, tant d’un point de vue historique que mémoriel.
Auschwitz est devenu le symbole à la fois des camps de concentration et de l’assassinat des Juifs, occupant aujourd’hui une place centrale tant d’un point de vue mémoriel qu’historique. Marqué par le gigantisme, qu’illustrent en premier lieu les chiffres – 1,3 million de personnes y ont été acheminées depuis toute l’Europe, dont 1,1 million y sont mortes –, le site fut à la fois le plus important des camps de concentration et le plus meurtrier des centres de mise à mort de la « solution finale ».
Pourtant, il s’agit d’un lieu d’une rare complexité, qui n’est pas limité au camp de concentration, mais est constitué d’une multitude d’espaces – camps de concentration, centre de mise à mort, industries de tous types – articulés autour de la ville d’Auschwitz, désignée par le régime nazi pour devenir un modèle de développement urbain et industriel au sein du IIIe Reich.
C’est dans cet espace que se sont croisées et concentrées politiques répressives contre différentes catégories de populations (Polonais, Tsiganes, Soviétiques…), politiques d’assassinat, dont la plus importante fut celle menée contre les Juifs, mais aussi politiques de colonisation et de développement industriel, conférant à Auschwitz une dimension sans égale.
À propos de l’auteur
Tal Bruttmann est historien, ses travaux portent sur les politiques antisémites en France pendant la guerre, ainsi que sur la » solution finale « .
Auteur notamment de La Logique des bourreaux (Hachette Littératures, 2003), Au bureau des Affaires juives. L’administration française et l’application de la législation antisémite, 1940-1944 (La Découverte, 2006) et » Aryanisation » économique et spoliation en Isère (PUG, 2010), il vient de diriger avec Ivan Ermakoff, Nicolas Mariot et Claire Zalc : Pour une microhistoire de la Shoah (Seuil, 2012).
5. Auschwitz – Les nazis et la « Solution finale » (Laurence Rees)
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Le 27 janvier 1945, l’armée Rouge pénètre dans le camp de concentration d’Auschwitz et libère les survivants. Le monde découvre un système d’une barbarie inouïe, jamais vue dans l’histoire de l’humanité : la » solution finale « , les chambres à gaz et les fours crématoires.
S’appuyant sur les meilleures sources historiques et sur une centaine d’entretiens inédits avec d’anciens bourreaux comme avec des rescapés, Laurence Rees nous permet de comprendre de l’intérieur le fonctionnement de cette machine à tuer.
La force et l’originalité de cette enquête unique sont de montrer comment les décisions qui ont abouti à la construction des camps ont mûri des années durant.
Et l’on découvre, incrédule, qu’aujourd’hui encore nombre d’anciens nazis justifient leurs crimes par cette phrase simple et atroce : « Je pensais que c’était une bonne chose. »
À propos de l’auteur
Directeur des Programmes historiques de la BBC, Laurence Rees est salué dans le monde entier pour ses livres et ses documentaires consacrés à la Seconde Guerre mondiale.