Arthur Schopenhauer est un philosophe allemand, né le 22 février 1788 à Dantzig, mort le 21 septembre 1860 à Francfort-sur-le-Main.
1. L’art d’avoir toujours raison
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L’Art d’avoir toujours raison (en allemand Die Kunst, Recht zu behalten) est une œuvre du philosophe Arthur Schopenhauer qui traite de l’art de la controverse ou « dialectique éristique ».
Rédigée vers 1830-1831 et publiée en 1864, elle est parfois éditée en France sous le titre académique de La Dialectique éristique (en allemand Eristische Dialektik, du grec ἐριστική τέχνη).
De façon à la fois sarcastique et pragmatique Schopenhauer y expose une série de stratagèmes permettant de l’emporter lors de controverses, indépendamment de la vérité du point de vue que l’on soutient. Ce travail qu’il considère comme le premier essai d’une « dialectique scientifique » n’ayant pas d’équivalent à son époque a aussi pour but de bien distinguer ces stratagèmes afin de pouvoir les dénoncer.
La dialectique éristique, constituée de la dialectique et de la sophistique, s’opposerait ainsi à la logique, à l’analytique, et à la philosophie dont le but est la recherche objective de la vérité.
2. Le monde comme volonté et comme représentation
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Pour Schopenhauer tout est, rien ne devient ; même la mort est une sorte d’illusion, de non-événement…
Précurseur, Schopenhauer l’est aussi de l’existentialisme et de son concept de » facticité » de l’existence… L’intervention de Schopenhauer dans le champ philosophique, tout comme celle de Spinoza, vise à essayer de faire de son lecteur, et de se rendre lui-même, un homme désabusé mais libre, libéré des illusions et des tourments qui les accompagnent. (Clément Rosset, in Préface).
Une autre singularité de Schopenhauer est la clarté et la lisibilité de son écriture, qualité peu fréquente chez les philosophes » note C. Rosset. Mais comment et pourquoi un tel livre, » calme bloc ici-bas chu d’un désastre obscur » dont parle Mallarmé, a-t-il toujours procuré une certaine consolation auprès de ses lecteurs ? Son influence se retrouve chez la plupart des penseurs et intellectuels du XXe siècle qui considèrent Le monde… comme l’un des livres phare de la philosophie. Arthur Schopenhauer (1788-1860) est le » philosophe insolite par excellence » rappelle Clément Rosset dans sa préface.
Sous la double influence de la philosophie kantienne et de celle du bouddhisme, grâce à l’orientaliste Friedrich Mater, Schopenhauer publie son grand œuvre dès 1818, dont par la suite, deux éditions augmentées furent éditées en 1844 et 1859. La notoriété ne lui vint que quelques années avant sa mort et il devint pour la postérité, le philosophe critique d’un monde absurde et celui d’une vision pessimiste de l’existence.
3. Métaphysique de l’amour, métaphysique de la mort
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Il peut sembler qu’en publiant sous forme de livres séparés les deux textes de Schopenhauer intitulés Métaphysique de l’amour et Métaphysique de la mort, qui constituent deux chapitres des Compléments au Monde comme Volonté et Représentation, on aille contre les intentions de l’auteur, lequel nous avertit d’avoir, si on veut le comprendre, à lire intégralement tout ce qu’il a écrit.
Cependant, cette exigence, qui est au fond celle de tous les philosophes, est en réalité moins impérieuse lorsqu’il s’agit de Schopenhauer. En effet, son œuvre n’étant, comme il ne cesse de le répéter, que « l’épanouissement d’une pensée unique dont toutes les parties ont entre elles la plus intime liaison », cette pensée, partout latente, est partout décelable. On peut donc, beaucoup plus impunément que dans une philosophie déductive, détacher de la doctrine tel ou tel de ses fragments.
4. Le fondement de la morale
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« Ce qu’il y a de plus important, voire d’essentiel dans l’existence, ce dont tout le reste dépend, sa signification véritable, sa phase critique, sa pointe, se trouve dans la moralité du comportement humain. Mais pour ce qui est de son sens, des modalités, de la possibilité de la chose, voilà les philosophes plongés dans le désaccord total, placés devant un abîme de ténèbres. Il en résulte que s’il est facile de prêcher la morale, il est difficile de la fonder. » Arthur Schopenhauer
Rédigé dans le cadre d’un concours organisé par la Société royale des sciences du Danemark, Le Fondement de la morale a été publié pour la première fois en 1841. Texte charnière, situé entre les deux grandes entreprises philosophiques de Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation (1819) et les Parerga et Paralipomena (1851), il devient ainsi, comme l’a noté son traducteur, l’introduction « la plus naturelle peut-être » à la philosophie schopenhauérienne.
On y découvre, en effet, une critique radicale de la métaphysique kantienne, l’affirmation que la « volonté de vivre » l’emporte sur les impératifs nés de la Raison, et que la morale, loin de s’appuyer sur des impératifs abstraits comme la loi ou l’obligation, obéit d’abord à l’ordre des sentiments.
5. L’art d’être heureux
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Les 50 règles pour être heureux, tirées de l’œuvre posthume inédite de Schopenhauer, sont très typiques de sa philosophie pessimiste : « N’aspire pas au plaisir, mais à l’absence de souffrance », « Attends-toi au pire, et tu t’en trouveras bien quand le malheur arrivera ».
Schopenhauer le pessimiste, qui ne croit pas au bonheur, nous invite à la lucidité pour contrer au mieux l’ennui et les désagréments de la vie. On ne peut pas être heureux ! Certes, mais on peut éviter la souffrance, et c’est déjà beaucoup.
Un ouvrage superbe sur le bonheur, à contre-courant de nos idées actuelles.