Cet article vous propose une sélection de 5 livres pour accepter la mort.
1. Le boulevard périphérique (Henry Bauchau)
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Paris, 1980. Alors qu’il « accompagne » sa belle-fille dans sa lutte contre un cancer, le narrateur se souvient de Stéphane, son ami de jeunesse, qui au début de la guerre l’avait initié à l’escalade et au dépassement de la peur.
Entré dans la Résistance, puis capturé par un officier nazi, le colonel Shadow, il est mort dans des circonstances jamais vraiment élucidées. Mais Shadow, à la fin de la guerre, s’est fait connaître du narrateur.
Son intangible présence demeure en lui, elle laisse affleurer les instants ultimes, la mort courageuse, héroïque, peut-être, de Stéphane. Et la réalité contemporaine (les visites à l’hôpital, l’anxiété des proches, les minuscules désastres de la vie ordinaire) reçoit de ce passé un écho d’incertitude et pourtant d’espérance…
L’ombre portée de la mort en soi, telle est sans doute l’énigme dont Henry Bauchau interroge les manifestations conscientes et inconscientes, dans ce captivant roman qui semble affirmer, jusqu’à sa plus ultime mise à nu, l’amour de la vie mystérieusement éveillée à sa condition mortelle.
À propos de l’auteur
Henry Bauchau, psychanalyste, poète, dramaturge, essayiste, romancier, est l’auteur d’une des œuvres les plus marquantes de notre temps. Il vit à Louveciennes.
En mars 2009, Actes Sud a publié sa Poésie complète et en septembre 2009, un nouveau volume de son journal Les Années difficiles (1972-1983). En 2008, Le Boulevard périphérique (repris en Babel, n° 372) a obtenu le prix du Livre Inter. Son dernier roman, Déluge est paru en 2010.
2. La Mort est un nouveau soleil (Elisabeth Kübler-Ross)
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Mourir est déménager dans une maison plus belle. C’est tout simplement abandonner son corps physique de même que le papillon sort de son cocon.» Ces mots de joie sont ceux que prononce chaque jour le docteur Elisabeth Kübler-Ross au chevet de ses patients.
Docteur honoris causa de plusieurs universités dans le monde, ce médecin suisse est reconnu par ses pairs comme faisant autorité en matière de thanatologie. En effet, elle a compris que les êtres qui sont au seuil de la mort « n’hallucinent » pas quand ils voient des personnes décédées venir les chercher.
Lors de leur expérience extra-corporelle, des aveugles recouvrent la vue, des enfants en cours de chimiothérapie se voient dotés d’une chevelure abondante et d’un corps en bonne santé.
Les expériences scientifiques du docteur Kübler-Ross permettent de confirmer l’existence d’une vie après la mort. Celle-ci n’est que le passage à un autre état de conscience dans lequel on continue à sentir, à voir, à entendre, à comprendre, à rire, et où l’âme et l’esprit peuvent continuer à grandir.
Ce livre nous prouve que la mort est renaissance et vie.
À propos de l’auteur
Elisabeth Kübler-Ross, née le 8 juillet 1926 à Zurich en Suisse et morte le 24 août 2004 aux États-Unis, est une psychiatre helvético-américaine, pionnière de l’approche des soins palliatifs pour les personnes en fin de vie.
Elle est connue pour sa théorisation des différents stades émotionnels par lesquels passe une personne qui apprend sa mort prochaine (modèle Kübler-Ross). Elle a initialement appliqué sa théorie à toute forme de perte catastrophique. Elle s’est intéressée également aux expériences de mort imminente.
Le prix de recherche « Elisabeth Kübler-Ross » est décerné tous les deux ans par l’unité « Recherches en soins palliatifs, thanatologie et éthique en fin de vie » de l’Institut Universitaire Kurt Bösch à Sion en Suisse.
3. Une mort très douce (Simone de Beauvoir)
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«La journée du mardi se passa bien. La nuit, maman fit des cauchemars. « On me met dans une boîte », disait-elle à ma sœur. « Je suis là, mais je suis dans la boîte. Je suis moi, et ce n’est plus moi. Des hommes emportent la boîte ! » Elle se débattait : « Ne les laisse pas m’emporter ! »
Longtemps Poupette a gardé la main posée sur son front : « Je te promets. Ils ne te mettront pas dans la boîte. » Elle a réclamé un supplément d’Équanil. Sauvée enfin de ses visions, maman l’a interrogée : « Mais qu’est-ce que ça veut dire, cette boîte, ces hommes ? – Ce sont des souvenirs de ton opération ; des infirmiers t’emportent sur un brancard. » Maman s’est endormie.»
À propos de l’auteur
Simone de Beauvoir est née à Paris le 9 janvier 1908. Elle fit ses études jusqu’au baccalauréat dans le très catholique cours Désir. Agrégée de philosophie en 1929, elle enseigna à Marseille, à Rouen et à Paris jusqu’en 1943.
C’est L’Invitée (1943) qu’on doit considérer comme son véritable début littéraire. Viennent ensuite Le sang des autres (1945), Tous les hommes sont mortels (1946), Les Mandarins (prix Goncourt 1954), Les Belles Images (1966) et La Femme rompue (1968).
Simone de Beauvoir a écrit des mémoires où elle nous donne elle-même à connaître sa vie, son œuvre. L’ampleur de l’entreprise autobiographique trouve sa justification, son sens, dans une contradiction essentielle à l’écrivain : choisir lui fut toujours impossible entre le bonheur de vivre et la nécessité d’écrire ; d’une part la splendeur contingente, de l’autre la rigueur salvatrice. Faire de sa propre existence l’objet de son écriture, c’était en partie sortir de ce dilemme.
Outre le célèbre Deuxième sexe (1949) devenu l’ouvrage de référence du mouvement féministe mondial, l’œuvre théorique de Simone de Beauvoir comprend de nombreux essais philosophiques ou polémiques. Après la mort de Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir a publié La Cérémonie des adieux (1981) et les Lettres au Castor (1983) qui rassemblent une partie de l’abondante correspondance qu’elle reçut de lui.
Jusqu’au jour de sa mort, le 14 avril 1986, elle a collaboré activement à la revue fondée par Sartre et elle-même, Les Temps Modernes, et manifesté sous des formes diverses et innombrables sa solidarité avec le féminisme.
4. La Mort le Deuil la Vie – Un message et des outils pour traverser (Ariane Seccia)
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Il était une fois… la VIE. Ce livre est bouleversant parce qu’il est la vie, parce qu’il ose proposer les outils de la guérison, parce qu’il ose prendre place face à un des plus grand tabous de notre siècle : la mort !
S’il est tiré, au départ, de l’expérience de sage-femme de l’auteure, et traite en première intention des deuils les plus inconcevables, les deuils d’enfants, tous les outils et la démarche qu’il contient sont conçus pour toutes les pertes, quelles qu’elles soient.
Il va s’atteler à démonter les mécanismes de la souffrance, ceux des peurs, du manque, de la demande impossible… dans le but de les désactiver. Mais dans cette ouverture, il va aller beaucoup plus loin, en introduisant les puissants outils de la guérison. Dans cette démarche volontaire étayée par les témoignages et le vécu de ceux qui ont guéri, il se peut que les croyances, les fausses lois, les stratégies de survie tombent. La brume dissipée, restera la Vie…
Ce second ouvrage est un véritable voyage à travers l’énergie du cœur susceptible d’offrir à tous ceux qui souffrent un présent serein.
À propos de l’auteur
Sage-femme depuis 35 ans, spécialisée en psycho-périnatalité, Ariane Seccia publie en 2008 le premier message « Message d’une sage-femme pour une naissance libre ». Très vite, le livre a du succès, parce qu’il est une porte, un véritable passage vers un avenir plus serein pour les futures mères.
Dans ce second volet, l’auteur aborde l’autre versant de la boucle de vie : la mort, le deuil, mais surtout la Vie. Devenue formatrice des sages-femmes, enseignante des thérapeutes du psychisme, Ariane peut désormais transmettre son expérience et sa pratique, quel que soit le plan où elles se situent.
5. Vivre le deuil au jour le jour (Christophe Fauré)
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L’immortalité n’étant pas de ce monde, on est tous confrontés tôt ou tard au décès d’un proche, avec les répercussions inévitables que cela entraîne dans sa propre existence. Face à ce traumatisme violent, beaucoup avouent se sentir bien seuls.
C’est pour les guider dans le long chemin qu’il leur reste à accomplir avant de retrouver un nouvel équilibre que l’auteur, psychiatre, a rédigé cet ouvrage, divisé en quatre parties.
La première explique pourquoi le travail de deuil est indispensable. La seconde en détaille le processus. La troisième reprend le cas de deuils particuliers : celui du conjoint, d’un enfant, d’un parent, sans oublier le cas difficile du suicide. Enfin, la dernière partie explique où trouver de l’aide pour ceux qui en ont le plus besoin et comment aider un proche à traverser cette épreuve.
Écrit dans un style sobre mais toujours chaleureux, ce livre permet à la personne endeuillée de se sentir moins seule et de se retrouver dans l’expérience que d’autres ont vécue avant elle. Deux atouts indispensables pour mieux surmonter cette terrible épreuve…
À propos de l’auteur
Le Docteur Christophe Fauré est psychiatre et psychothérapeute, spécialiste de l’accompagnement du deuil, ainsi que des crises du couple et de la transition du Milieu de la Vie. Il exerce actuellement en pratique libérale à Paris.
Le Dr Fauré intervient régulièrement dans le Magazine de la Santé sur France 5 et collabore avec le magazine Psychologies, ainsi que sur le site ‘L’Express – Style ».
Au niveau associatif, le Dr Fauré est membre du Conseil d’Administration de l’association « Vivre son deuil Ile de France » et membre du comité de parrainage de l’association « Phare Enfants Parents » œuvrant pour la prévention du suicide de l’adolescent et l’accompagnement des parents en deuil après suicide. Il collabore régulièrement avec l’association « Apprivoiser l’Absence », association d’aide aux parents en deuil.
Il anime des conférences sur le thème du couple, du deuil et de la fin de vie en France, Suisse, Belgique et au Canada (Québec).