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Les meilleurs romans de Truman Capote – Notre sélection

Les meilleurs romans de Truman Capote – Notre sélection

Truman Capote (1924-1984), né Truman Streckfus Persons à La Nouvelle-Orléans, est un écrivain américain majeur du XXe siècle. Adopté par son beau-père Joseph Garcia Capote, il passe son enfance à New York. À 19 ans, il s’installe en Alabama où il commence sa carrière d’écrivain.

Son premier roman « Les domaines hantés » (1948) est suivi du célèbre « Petit déjeuner chez Tiffany » (1958). Son chef-d’œuvre « De sang-froid » (1966), qui relate un quadruple meurtre perpétré dans le Kansas, révolutionne le journalisme littéraire avec la création du « roman non-fictionnel ».

Ami proche de nombreuses femmes dont Harper Lee, ouvertement homosexuel et compagnon de Jack Dunphy, il meurt à Los Angeles en 1984, après des années de lutte contre l’alcoolisme.

Voici notre sélection de ses meilleurs romans.


1. De sang-froid (1966)

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Le 15 novembre 1959, dans la petite ville d’Holcomb au Kansas, quatre membres de la famille Clutter sont retrouvés assassinés dans leur ferme. Herbert Clutter, sa femme Bonnie et leurs deux plus jeunes enfants, Nancy et Kenyon, ont été ligotés puis tués par balles. Ce crime brutal secoue la paisible communauté de ce coin reculé des États-Unis.

Truman Capote retrace méticuleusement les événements qui ont mené à cette tragédie. Il suit en parallèle le quotidien des victimes avant leur mort et le parcours de leurs meurtriers, Perry Smith et Dick Hickock, deux anciens détenus qui projetaient initialement un simple cambriolage. L’auteur s’attache à décrypter leurs motivations, leur psychologie, leur enfance marquée par la violence. Il décrit leur errance à travers le pays après les meurtres, jusqu’à leur arrestation.

Le livre reconstitue ensuite le procès des deux hommes, leur attente dans le couloir de la mort et leur exécution par pendaison en 1965. Fruit d’une enquête de six années pendant lesquelles Truman Capote a multiplié les entretiens avec tous les protagonistes, y compris les meurtriers, ce récit novateur invente le genre du « roman non-fictionnel ».

Aux éditions FOLIO ; 512 pages.


2. Petit déjeuner chez Tiffany (1958)

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Au cœur de Manhattan pendant la Seconde Guerre mondiale, Holly Golightly mène une existence hors normes qui intrigue son voisin écrivain. Cette jeune femme de 19 ans enchaîne les soirées mondaines, collectionne les admirateurs fortunés et rend des visites hebdomadaires à un truand incarcéré. Entre deux fêtes qui font trembler l’immeuble, elle aime flâner devant la vitrine de la bijouterie Tiffany, refuge qui apaise ses moments de cafard.

Sous ses allures de starlette insouciante, Holly cache un lourd secret : ancienne épouse d’un vétérinaire du Texas qu’elle a épousé adolescente, elle a fui vers New York pour échapper à son milieu rural. Le narrateur, qu’elle surnomme Fred en souvenir de son frère, devient le témoin privilégié de sa quête d’indépendance et de ses tentatives pour se réinventer.

Cette nouvelle de Truman Capote parue en 1958 dépeint avec acuité le portrait d’une femme qui refuse les conventions de son époque. L’auteur y décrit la haute société new-yorkaise des années 1940 avec un mélange d’ironie et de nostalgie. Le recueil comprend trois autres nouvelles : « La maison des fleurs », « La guitare de diamants » et « Un souvenir de Noël ».

Aux éditions FOLIO ; 192 pages.


3. La traversée de l’été (2005)

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Dans le New York d’après-guerre, Grady McNeil, une jeune femme de dix-sept ans issue de la haute société, refuse de partir en Europe avec ses parents pour l’été. Ce qui la retient ? Une passion naissante pour Clyde, un modeste gardien de parking de Broadway. Alors que la canicule écrase la ville, Grady s’installe seule dans le luxueux appartement familial qui surplombe Central Park.

Les deux amants que tout sépare – l’argent, la religion, le milieu social – se lancent dans une idylle brûlante. Grady, rebelle et anticonformiste, brave les interdits avec la fougue de sa jeunesse. Clyde, lui, dissimule sa vulnérabilité derrière une apparente nonchalance. Dans l’air moite de Manhattan, leur relation s’intensifie et prend un tour de plus en plus dangereux.

Premier roman de Truman Capote écrit à l’âge de dix-neuf ans, « La traversée de l’été » n’a été publié qu’en 2005, vingt ans après sa mort. Le manuscrit, que l’auteur considérait comme inachevé, fut découvert par hasard lors d’une vente aux enchères. On y trouve déjà la finesse psychologique et le style incisif qui feront plus tard la renommée de l’écrivain, notamment dans « Petit déjeuner chez Tiffany ».

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 160 pages.


4. Les domaines hantés (1948)

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Premier roman publié par Truman Capote en 1948, « Les domaines hantés » raconte l’histoire de Joel Harrison Knox, un garçon de douze ans qui n’a jamais connu son père. À la mort de sa mère, il reçoit une lettre de ce père absent qui le réclame à ses côtés.

Joel quitte la Nouvelle-Orléans et part seul rejoindre le Landing, un manoir isolé dans les marais du Mississippi. À son arrivée, aucune trace de son père. Il découvre à la place une demeure délabrée où habitent sa belle-mère Amy, son cousin Randolph – un être tourmenté – et Missouri, une jeune servante noire. Chaque fois qu’il demande à voir son père, on lui répond « plus tard ».

L’écriture de Capote mêle avec brio l’onirisme et le gothique sudiste. Dans cette atmosphère où le réel vacille entre rêve et cauchemar, la quête du père se transforme en parcours initiatique. Le roman peint avec force la solitude et le désespoir d’un enfant innocent confronté à un monde d’adultes pervers. La nature luxuriante de la Louisiane sert d’écrin à ce récit où la poésie côtoie le macabre.

Aux éditions GALLIMARD ; 308 pages.


5. Cercueils sur mesure (1980)

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En mars 1975, dans une petite ville de l’Ouest américain, une série de meurtres macabres secoue la population. Chaque victime reçoit par la poste un cercueil miniature décoré de sa photo, prélude glaçant à une mort violente qui survient quelques mois plus tard. Jack Pepper, agent du State Bureau of Investigation, mène l’enquête depuis cinq ans. Il est convaincu que Bob Quinn, un puissant propriétaire terrien, est l’auteur de ces crimes. Mais comment le prouver ?

Le narrateur, T. C. (Truman Capote lui-même), rejoint son ami Jack Pepper pour l’aider dans ses recherches. Les victimes ont toutes un point commun : elles ont voté en faveur d’un projet de dérivation de la Rivière Bleue qui traverse le ranch de Bob Quinn. Un jour, Addie Mason, l’amante de Jack Pepper, reçoit à son tour un sinistre cercueil…

Cette nouvelle tirée du recueil « Musique pour caméléons » déploie une écriture épurée. Capote y construit son récit comme une pièce de théâtre, en alternant dialogues ciselés et passages narratifs. L’ambiance du Far West tardif imprègne chaque page, tandis que le doute s’installe peu à peu quant à la culpabilité du suspect.

Aux éditions FOLIO ; 128 pages.


6. Un été indien (1943)

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Dans les années 1930, sur les contreforts des Alleghanys en Virginie-Occidentale, le jeune Bobby vit une existence paisible dans la ferme familiale aux côtés de ses parents et de ses grands-parents. Cette vie simple mais heureuse va basculer le jour où son père décide de déménager pour lui offrir une meilleure éducation.

Pour Bobby, ce départ signifie l’abandon brutal de tout ce qui constituait son univers : la maison transmise de génération en génération, les champs où il aimait se promener, la rivière où il pêchait. Mais surtout, il doit dire adieu à ses grands-parents qu’il chérit profondément. Son grand-père, figure centrale de son enfance, lui promet alors de lui révéler un secret lors de son retour.

Cette nouvelle d’une cinquantaine de pages dépeint avec une grande justesse la fin de l’insouciance. À travers les yeux de Bobby, Truman Capote saisit la douleur du déracinement et la cruauté involontaire des décisions parentales. L’écriture, d’une remarquable sobriété, traduit la pudeur des sentiments et la profondeur des liens qui unissent l’enfant à ses grands-parents.

Aux éditions RIVAGES ; 64 pages.

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