Cet article vous présente une sélection de 5 des meilleurs livres sur l’uberisation.
1. Uberisation – Un ennemi qui vous veut du bien ? (Denis Jacquet, Grégoire Leclercq)
Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Plus de richesse ou de précarité ? Plus d’activité ou de chômage ? Plus d’égalité ou de discrimination ? Plus de bonheur ou nouvel esclavage ? Plus d’information ou moins de mémoire ? Plus de rêves ou de cauchemars ?
L’ubérisation excite toutes les peurs, les fantasmes, les espoirs. C’est un phénomène mondial, massif, qui ne s’arrêtera pas. S’il ne sert à rien de lutter contre l’ubérisation, nous pouvons, en revanche, décider de conserver tout le bien qu’elle recèle et en maîtriser les aspects les moins souhaitables.
Au-delà de l’ubérisation, c’est sur tout ce que les technologies nous promettent qu’il faut s’interroger : intelligence artificielle, trans-humanisme, post-humanisme, blockchain… Quel est leur pouvoir de transformation du monde, de l’homme, de l’humanité même ?
Pour faire le point sur l’ubérisation, son impact dans la société, ses opportunités et ses limites, les auteurs ont rencontré les acteurs de cette nouvelle économie et leur donnent la parole à travers des interviews vidéos.
À propos de l’auteur
Président de la Fédération des Auto-Entrepreneurs, auteur du livre l’auto-entrepreneur pour les Nuls, Grégoire Leclercq se passionne et se mobilise depuis 2009 pour les nouvelles formes d’activités professionnelles.
2. Face aux barbares – Coopération VS Ubérisation (Laurent Lasne, Dominique Boullier)
Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Les start-up et plateformes numériques transforment à toute blinde les filières de l’économie selon les normes d’une nouvelle culture qui émane de la Silicon Valley. Elle organise la captation et l’exploitation commerciale des données, la précarité, et fait la part belle à la finance. Elle stipule également que tout sera résolu demain par les « technologies de l’exponentiel ».
Plus besoin de solidarité sociale ni de décisions politiques : bienvenue sur les marches de l’avenir radieux de l’ubérisation de la société. Face à l’ubérisation et aux contrefaçons de l’économie collaborative est-il envisageable de modifier la sphère marchande pour faire en sorte qu’elle serve le bien commun ?
Partout dans le monde, des chercheurs, des villes, des régions, des artistes, des entrepreneurs, des réseaux transnationaux explorent de nouveaux modèles collaboratifs inspirés par la voie coopérative en réplique à cette « économie de la prédation ».
À propos de l’auteur
Ecrivain, journaliste, éditeur, Laurent Lasne est né en 1958. Les ouvrages qu’il a publiés témoignent de son intérêt pour l’histoire sociale et le sport. Il a notamment publié De Gaulle, Une ambition sociale foudroyée (2009, le Tiers Livre) et une biographie de Jean Jaurès, Des idées dans les poings (2014, ed. du Rocher).
3. Ubérisation – Utopie et tyrannie (Pierre Larrouy)
Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Ubérisation de la politique, ubérisation de l’économie, ubérisation, même, de la santé et des sciences… Qu’est-ce qui se joue ici et comment expliquer le succès de cette formule qui se prête à toutes les conjugaisons ?
Pierre Larrouy met ici en lumière les causes profondes historiques, sociétales, technologiques, comportementales et psychiques de ce changement de paradigme tellement révolutionnaire, qu’il engendre un malaise inédit dans la civilisation. Et le malaise est tel, que, même ressenti par tous, il résiste aux tentatives d’explication objective du moins jusqu’à ce livre, posé devant nous comme un miroir.
L’enjeu premier n’est pas, ici, de combattre l’ubérisation au nom de ses conséquences potentielles, mais d’en bien cerner les principes pour qu’elle ne devienne pas un dispositif tyrannique. Car connaître les causes, c’est se donner les moyens d’anticiper les conséquences.
Que comprend-ton, dès lors ? Que l’ubérisation accompagne une attente collective de dérégulation, qu’elle est le signe d’un changement radical et global de la société rupture que les décideurs, en plus, semblent totalement ignorer. Que l’ubérisation correspond à un état d’esprit, à un imaginaire révolutionnaire, à l’exigence d’un nouvel art de vivre, qui trouve ses racines dans la contestation des élites et que les politiques manqueraient l’essentiel en ne se préoccupant que des problèmes relatifs à sa régulation. Que ce système apparemment libérateur peut prendre en otages ses promoteurs, mais aussi que ces derniers sont condamnés à le soutenir, dupes d’un véritable syndrome de Stockholm…
Enfin, Pierre Larrouy ne se contente pas d’analyses magistrales : il fait aussi des propositions concrètes, propres à maintenir rien de moins que la cohésion sociale car ce qui se joue sans doute dans l’ubérisation, c’est le passage à la limite de la modernité, qui se retrouve ainsi sur le fil du rasoir. Toute la question est de savoir comment faire de la lame un tremplin authentiquement humaniste.
À propos de l’auteur
Docteur en sciences économiques et diplômé de l’Institut d’Etudes et de Développement, Pierre Larrouy a été chef de cabinet du Ministre de l’Education nationale Alain Savary, conseiller du Ministre de la Jeunesse et des Sports Roger Bambuck, conseiller du Président de la Mutualité française et conseiller à la Présidence de Polynésie française.
Il est également membre fondateur de la revue de psychanalyse « La Célibataire » fondée par Charles Melman. Auteur de plusieurs essais et articles, il travaille aujourd’hui sur la société numérique, ses conséquences psycho-sociologiques et politiques et sur de nouveaux modèles d’intelligence spatiale et de développement territorial.
4. Uberisation = Économie déchirée ? (Bruno Teboul, Thierry Picard)
Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
L’uberisation est un néologisme qui décrit un phénomène récent dont la société de technologie californienne Uber est l’inspiratrice directe et la parfaite illustration. Uber a développé une plateforme mobile de mise en relation d’utilisateurs avec des chauffeurs équipés de véhicules de tourisme (VTC) géolocalisés en temps réel.
Toute la relation depuis la commande jusqu’au paiement est dématérialisée, plus de frais d’approche, plus d’attentes interminables pour trouver un taxi. Le succès est tellement fulgurant que Uber est disponible dans plus de 250 villes et bouleverse l’ordre établi des taxis dans la plupart des mégalopoles !
L’uberisation de l’économie, c’est ce phénomène généralisé de « disruption destructrice » valable quelle que soit l’industrie balayée, dépossédée, siphonnée le plus souvent par une startup « venue de la périphérie » qui redistribue violemment « les cartes et les territoires » d’un marché.
L’uberisation est-elle un progrès ou bien un déclin de l’économie contemporaine ? Les startups du numérique sont-elles créatrices de valeur pour l’économie ? Quelles sont les conséquences sur l’emploi de l’uberisation ? Quelles sont les stratégies à mettre en œuvre pour se prémunir d’une uberisation inéluctable ?
Voici les problématiques qui sont traitées dans ce livre où les auteurs ont aussi invité des personnalités remarquables du monde académique, de l’entreprise et de l’entreprenariat pour décrypter l’uberisation et ses conséquences récentes… Avec les participations exceptionnelles de: Jean-Michel Billaut, de Carole Zibi, de Hervé Kabla, de Benoît Legrand, de Paul Benoit, de Philippe Sibelzahn.
À propos de l’auteur
Bruno Teboul, né le 17 octobre 1969, est un entrepreneur et un penseur, spécialisé sur les enjeux du numérique, en particulier liés au travail, aux industries et plus largement à l’économie. Il est l’inventeur des concepts de « robotariat » ainsi que de « disruption destructrice ».
Thierry Picard est diplômé de Polytech Marseille en informatique industrielle, d’un Master en Ingénierie des Applications Réseaux et Multimédia de l’Ecole des Mines de Paris et certifié du Data Science Starter Program de l’Ecole Polytechnique. Ancien Chief Digital Officer (La Nouvelle République du centre ouest, Hermès International, Ministère de l’Agriculture, Royal Canin) et entrepreneur du web (Digit, gt web).
5. Entreprise : mutée ou périr – Face à l’ubérisation du monde (Denis Marquet, Edouard Rencker)
Mobile, collaborative, interactive : l’entreprise de demain n’aura plus rien à voir avec les modèles qui, aujourd’hui encore, prédominent. Une quatrième révolution est en marche : salariés, patrons, actionnaires, réveillez-vous !
En moins de dix ans, la pulsation du monde est devenue une sorte de « flux » événementiel continu. Cette nouvelle révolution malmène l’économie mondiale et bouleverse le fonctionnement des entreprises : remise en cause de l’autorité, organisations horizontales, innovations « disruptives », digitalisation des relations…
D’une société fondée sur la valeur de propriété, nous passons à une société reposant sur la « valeur d’usage » : fini la résidence secondaire, place à Airbnb ! Facebook et la consécration de la relation instantanée et du « selfie » accentuent le phénomène, en « digitalisant » la personne au sein d’une société devenue très individualiste. Et si Apple est désormais la première capitalisation mondiale, c’est parce qu’elle est la première à avoir réussi à maîtriser la chaîne des émotions : la « Life Time Value ».
De la surinformation à la gestion des Big Data, les auteurs proposent des solutions pour réinventer l’entreprise.
À propos de l’auteur
Directeur de la communication groupe de Crédit Agricole SA., Denis Marquet est spécialiste de la gestion de crise et des problématiques des entreprises. Enseignant en communication financière et en marketing à l’université Paris 13, il est intervenant en communication à l’université de Louvain.
PDG de Makheia, premier groupe français indépendant de communication digitale, Edouard Rencker est un observateur averti des tendances et l’auteur du Nouveau visage de la com interne : réflexions, méthodes, guide pour l’action (Eyrolles, 2007) et de La pub est morte, vive la communication (L’Archipel, 2014). Il a créé l’Observatoire de l’Authenticité, qui mesure chaque année la cote d’amour des Français envers les entreprises.