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Les 5 meilleurs livres trash

Les 5 meilleurs livres trash

Cet article vous présente une sélection de 5 des meilleurs livres trash.


1. Le nécrophile (Gabrielle Wittkop)

Le nécrophile (Gabrielle Wittkop)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

En 1972, à la Bibliothèque noire de Régine Deforges, Le Nécrophile paraissait dans la presque totale indifférence. Seuls quelques journalistes remarquèrent l’incroyable, l’élégant et le très immoral objet littéraire qui venait de surgir.

Un homme exhume des cadavres fraîchement mis en terre, et les aime physiquement, moralement, spirituellement, jusqu’à ce que leur état de décomposition trop avancé fasse qu’il ne puisse plus les garder. Rien ne nous est épargné dans ses amours qui entre toutes les anomalies humaines sont celles sans doute suscitant la plus grande horreur.

« La nécrophilie n’est ni tolérée des gouvernements ni approuvée des jeunesses contestataires. » Le vivant résiste au mort tant qu’il peut, il ne s’accouple point à lui. Gabrielle Wittkop nous entraîne au contraire dans cet infernal ballet amoureux, nous projette contre la peau satinée des morts parmi les effluves de fleurs fanées, de bombyx, de cierge et d’encens.

Il y a comme une prière, une quête de pureté dans cette descente aux enfers. La mort fascine le vif. Le nécrophile la poursuit en chancelant, dévoré intérieurement par sa passion jusqu’à ce que la déraison l’emporte.

Écrit « à la mémoire de C.D., tombé dans la mort comme Narcisse dans son image », le texte de Wittkop connut un destin particulier : deux fois réédité, ses stocks soldés s’évaporèrent à chaque fois. Étrange pour un livre montrant ce que nous ne saurions voir : l’autre image, combien terrible, de cet être que nous rejetons et que nous fûmes peut-être !

À propos de l’auteur

Gabrielle Wittkop, née Gabrielle Ménardeau, est une femme de lettres française, née le 27 mai 1920 à Nantes en Loire-Atlantique et morte le 22 décembre 2002 à Francfort-sur-le-Main dans le district de Darmstadt. Elle est l’auteure d’une littérature dérangeante, macabre, bien souvent au-delà de toute morale.


2. Le grand cahier (Agota Kristof)

Le grand cahier (Agota Kristof)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Dans la Grande Ville qu’occupent les Armées étrangères, la disette menace. Une mère conduit donc ses enfants à la campagne, chez leur grand-mère. Analphabète, avare, méchante et même meurtrière, celle-ci mène la vie dure aux jumeaux.

Loin de se laisser abattre, ceux-ci apprennent seuls les lois de la vie, de l’écriture et de la cruauté. Abandonnés à eux-mêmes, dénués du moindre sens moral, ils s’appliquent à dresser, chaque jour, dans un grand cahier, le bilan de leurs progrès et la liste de leurs forfaits.

Le Grand Cahier nous livre une fable incisive sur les malheurs de la guerre et du totalitarisme, mais aussi un véritable roman d’apprentissage dominé par l’humour noir.

À propos de l’auteur

Agota Kristof est née en Hongrie, d’où elle s’est enfuie en 1956. Installée depuis lors à Neufchâtel, en Suisse, elle écrit d’abord des pièces de théâtre, avant de commencer sa trilogie romanesque directement en français, la langue de son exil. Le Grand Cahier en est le premier volet, suivi de La Preuve et Le Troisième mensonge, prix du Livre Inter 1992.


3. Baise-moi (Virginie Despentes)

Baise-moi (Virginie Despentes)

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C’est l’histoire d’une amitié passionnelle : deux filles sans repères dont les chemins se croisent par hasard, et qui vont découvrir qu’elles n’ont plus rien à perdre…

Paru en 1993 et traduit dans plus de vingt langues, Baise-moi est une déclaration de guerre au bon goût, aux beaux sentiments et à l’élégance. A la croisée du roman Hard boiled et de la culture hardcore, un roman nihiliste et trash, que sauve un humour grinçant…

Virginie Despentes et Coralie Trinh Thi l’ont adapté à l’écran en 2000, avec Karen Bach et Raffaella Anderson dans les rôles-titres. Censuré en France, le film a connu un succès durable à l’international.

À propos de l’auteur

Virginie Despentes, née Virginie Daget le 13 juin 1969 à Nancy, est une écrivaine et réalisatrice française, à l’occasion traductrice et parolière. Elle a été révélée par son roman Baise-moi, dont elle a ensuite réalisé l’adaptation cinématographique.


4. Les bienveillantes (Jonathan Littell)

Les bienveillantes (Jonathan Littell)

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« En fait, j’aurais tout aussi bien pu ne pas écrire. Après tout, ce n’est pas une obligation. Depuis la guerre, je suis resté un homme discret ; grâce à Dieu, je n’ai jamais eu besoin, comme certains de mes anciens collègues, d’écrire mes Mémoires à fin de justification, car je n’ai rien à justifier, ni dans un but lucratif, car je gagne assez bien ma vie comme ça.

Je ne regrette rien: j’ai fait mon travail, voilà tout; quant à mes histoires de famille, que je raconterai peut-être aussi, elles ne concernent que moi ; et pour le reste, vers la fin, j’ai sans doute forcé la limite, mais là je n’étais plus tout à fait moi-même, je vacillais, le monde entier basculait, je ne fus pas le seul à perdre la tête, reconnaissez-le.

Malgré mes travers, et ils ont été nombreux, je suis resté de ceux qui pensent que les seules choses indispensables à la vie humaine sont l’air, le manger, le boire et l’excrétion, et la recherche de la vérité. Le reste est facultatif. »

Avec cette somme qui s’inscrit aussi bien sous l’égide d’Eschyle que dans la lignée de Vie et destin de Vassili Grossman ou des Damnés de Visconti, Jonathan Littell nous fait revivre les horreurs de la Seconde Guerre mondiale du côté des bourreaux, tout en nous montrant un homme comme rarement on l’avait fait : l’épopée d’un être emporté dans la traversée de lui-même et de l’Histoire.

À propos de l’auteur

Jonathan Littell, né le 10 octobre 1967 à New York, est un écrivain franco-américain. Son roman Les Bienveillantes, écrit entièrement en français et signé à l’âge de 39 ans, lui vaut le prix Goncourt 2006 et le Grand prix du roman de l’Académie française 2006.


5. Pompes funèbres (Jean Genet)

Pompes funèbres (Jean Genet)

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Dans Pompes funèbres (1947), Jean Genet propose une vision homoérotisée d’Hitler, ainsi qu’un regard trouble sur les rapports qu’entretiennent la violence nazie et l’attirance sexuelle. Il adopte dans le même ouvrage une partie du point de vue de la Milice et pointe la fascination de celle-ci pour la mise en scène du culte du corps et de la virilité développés par le nazisme.

Cela ne fait pas pour autant de Jean Genet un thuriféraire du régime nazi ou de la collaboration. Tout d’abord, ce texte est écrit par Jean Genet afin de pratiquer un travail de deuil : son ami, Jean Décarnin, résistant communiste, vient d’être assassiné par un milicien. Pompes funèbres s’ouvre sur l’enterrement de Décarnin.

À propos de l’auteur

Jean Genet est un écrivain, poète et auteur dramatique français. Jean Genet aborde dans ses ouvrages, l’homosexualité et l’érotisme, à travers la célébration de personnages ambivalents au sein de mondes interlopes.

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