Roland Lécavelé, dit Roland Dorgelès, serait né le 15 juin 1885 à Amiens et mort le 18 mars 1973 à Paris. Néanmoins Jean Norton Cru, indique 1886 comme étant sa date de naissance.
1. Les croix de bois
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Les Croix de bois, chef-d’œuvre de Roland Dorgelès, engagé volontaire, est un témoignage exceptionnel sur la Grande Guerre. Avec un réalisme parfois terrible mais toujours d’une généreuse humanité, la vie des tranchées nous est décrite dans toute son horreur et aussi bouffonnerie, son quotidien et ses moments.
2. Partir…
Voyager, dit Roland Dorgelès, c’est se rendre quelque part, bien sûr, mais c’est surtout partir et, le temps de la traversée, laisser derrière soi les soucis, goûter l’imprévu, rêver à loisir. Sur le paquebot qui l’emporte vers la Chine, regarder vivre ses compagnons, déchiffrer leurs visages et leurs secrets nourrira ses songeries.
Plus que les autres passagers des « premières », les « Shanghaïens » l’intéressent. De quelle source jaillit la révolte de la petite Nicolaï…quels liens ligotent si serré le Courtier aux allures de jockey décavé et son Associé qui se détestent si visiblement ?
Avec l’apparition de Manon, la vedette de la tournée d’opéra-comique, cette haine aura tout l’aliment nécessaire pour déchaîner ses ravages, car le Courtier s’entiche de la jolie chanteuse bien qu’elle n’ait d’yeux, comme le souligne méchamment l’Associé, que pour son partenaire, le ténor Jacques.
Tous les personnages sont en place pour le drame qui va se dérouler…vécu ou bien imaginé par un témoin qui est un conteur charmant autant qu’ingénieux.
3. Bouquet de bohème
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« Picasso en veste de toile bleue ressemblait à un zingueur, et son ami Vlaminck à un coureur cycliste sous son chandail à col roulé. D’autres s’affublaient de culottes de sport, de redingotes, de macfarlanes, de salopettes, de pet-en-l’air, de vestes à martingale, de capuchons, de houppelandes, de cache-poussière, tout le décrochez-moi-ça des magasins de confection. Max Jacob se distinguait par un caban soutaché de rouge ramené de Bretagne, André Salmon par son carrick de cocher londonien. La fantaisie n’était pas moindre pour les coiffures : Chas Laborde son chapeau de pasteur, Mac Orlan sa casquette de jockey, et Le Fauconnier, le cubiste, un curieux petit feutre, retroussé par derrière qui rappelait facétieusement Louis XI »
4. Le marquis de la dèche
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Cet étourdissant personnage tenant de l’arsouille et du grand seigneur est l’un des plus pittoresques qu’ait imaginé ou peut-être rencontré le célèbre chroniqueur du Montmartre d’autrefois.
L’impécunieux marquis, dénué de tout scrupule et connaissant le secret de vivre sans travailler, est devenu l’homme de confiance d’un musicien poète, et le marquis nous fait passer d’un pigeonnier bourdonnant de chansons à l’atelier où deux hors-la-loi se livrent à un mystérieux travail. Le chansonnier plus aimé qu’il n’aime devient malgré lui le complice d’une jeune voisine traquée par la police.
Le soir, on danse dans le grand monde et, au petit jour, on se retrouve au Dépôt, toujours aux accents de la guitare et de l’accordéon. Le marquis ayant sans le vouloir déclenché un drame ne se montrera digne de son titre qu’à la dernière chanson.
5. Le réveil des morts
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Roland Dorgelès (1885-1973) fut sa vie durant une figure de proue de la scène littéraire parisienne. Avant la Grande Guerre, il fréquente la bohème de Montmartre, en compagnie d’Apollinaire, Picasso, Modigliani, Mac Orlan, Carco, Max Jacob.
Puis c’est en tant qu’engagé volontaire qu’il vit l’un des conflits les plus meurtriers du siècle. De cette terrible épreuve, il tire un récit qui connaîtra un immense succès : publié en 1919, Les Croix de bois reste un inoubliable témoignage sur la guerre des tranchées.
En 1929, Roland Dorgelès entre à l’Académie Goncourt, institution qu’il présidera vingt-six ans plus tard. Correspondant de guerre en 1939-1940, il racontera son expérience dans Retour au front (1940), Carte d’identité (1945) et Bleu horizon (1949). Suivront des ouvrages plus polémiques qui témoignent de la diversité de son talent.