Cet article vous présente une sélection de 5 des meilleurs livres sur la rafle du Vél’d’Hiv.
1. La grande rafle du Vel d’Hiv : 16 juillet 1942 (Claude Lévy, Paul Tillard)
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Le 16 juillet 1942, à l’aube, débute à Paris une vaste opération policière, baptisée » Vent printanier « . Voulue par les autorités allemandes, elle mobilise près de 9 000 hommes des forces du gouvernement de Vichy.
Ce jour-là et le lendemain, 12 884 juifs sont arrêtés, dont 4 051 enfants. Tandis que les célibataires et les couples sans enfants sont directement conduits au camp d’internement de Drancy, les familles, soit plus de 7 000 personnes, sont détenues au Vélo-drome d’Hiver.
Elles y demeurent plusieurs jours, jusqu’à leur internement à Pithiviers et à Beaune la Rolande (avant d’être déportées vers les camps de concentration d’Allemagne et de Pologne), dans des conditions épouvantables : entassées dans les gradins, dans une chaleur épouvantable, presque sans eau, ni vivres.
Fruit d’une longue enquête, La Grande Rafle du Vel d’Hiv met en évidence de façon saisissante la responsabilité du gouvernement de Vichy dans la déportation des Juifs de France. Il demeure encore aujourd’hui le document de référence sur le crime du » Jeudi noir » de juillet 1942.
À propos de l’auteur
Claude Lévy a rejoint, dès 1942, la Résistance. Arrêté en décembre 1943, livré aux Allemands par les autorités de Vichy, il est déporté en juillet 1944. Il s’évade fin août et rejoint le maquis. Démobilisé en 1945, il fait une carrière à l’Institut du radium (CNRS) et dirige un important laboratoire. Il a ajouté à des publications scientifiques quelques travaux sur la déportation et la Résistance.
Engagé très tôt dans la Résistance, Paul Tillard est arrêté par la police de Vichy en août 1942, puis déporté à Mauthausen. Il y passa plus de deux ans. Grièvement blessé à la tête au début de 1945, aveugle pendant des semaines et atteint du typhus, il fut pourtant de ceux qui revinrent. Reprenant en France son métier de journaliste, notamment pour le quotidien Ce Soir, alors dirigé par Louis Aragon et pour L’Humanité Dimanche, il publia dès 1956 des romans, remportant plusieurs prix littéraires.
2. Évadée du Vél’d’Hiv’ (Anna Traube)
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Évadée du Vel’ d’Hiv’ retrace la rafle des Juifs parisiens de juillet 1942 opérée par des policiers français «zélés».
Anna a alors 20 ans et des rêves de jeune fille plein la tête. Elle est arrêtée à son domicile le 16 juillet et conduite au Vélodrome d’Hiver. Pressentant une issue fatale, elle n’a qu’une idée en tête: s’enfuir et rejoindre ses proches, que dans un sursaut de conscience elle avait pris soin de cacher.
Les conditions extrêmes de détention, la faim, la soif et la maladie ne la détourneront jamais de ses objectifs. Par deux fois, elle échappe à la mort grâce à une remarquable présence d’esprit et à la complicité de quelques uns, policier, médecin et ouvrier.
À propos de l’auteur
Anna Traube vit aujourd’hui à Nice, loin du monde et du bruit, un repos qu’elle a bien mérité. Il lui a fallu soixante ans pour sortir de son enfermement et raconter son évasion.
3. Je vous écris du Vél d’Hiv – Les lettres retrouvées (Karen Taïeb)
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Treize mille Juifs ont été arrêtés les 16 et 17 juillet 1942 lors de la rafle du Vél’d’Hiv. Longtemps, on a cru qu’il ne restait de ces journées qu’une seule et unique photo, quelques documents administratifs et de trop rares témoignages.
Récemment, au Mémorial de la Shoah, Karen Taieb a découvert une poignée de lettres écrites dans l’enceinte même du vélodrome d’Hiver et sorties clandestinement. Tous leurs auteurs ont été déportés. Parmi eux, seule une femme est revenue.
Réunies pour la première fois, reproduites en fac-similé et retranscrites, ces lettres nous plongent de façon saisissante dans la réalité de cet épisode tragique.
À propos de l’auteur
Karen Taieb est responsable des archives du Mémorial de la Shoah. C’est elle qui a révélé l’existence du Journal d’Hélène Berr que lui avait remis sa nièce.
4. Vel d’Hiv : 16 juillet 1942 (Alain Vincenot)
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Il y a 70 ans, les 16 et 17 juillet 1942, dans la capitale occupée, la police parisienne se livrait, sur ordre des nazis, à la plus grande rafle jamais organisée en France : plus de 12 000 Juifs, dont 4 000 enfants, étaient arrêtés dans le cadre de l’opération « Vent printanier ».
Les célibataires et les familles sans enfants de moins de seize ans étaient aussitôt dirigés vers le camp de Drancy ; les autres étaient parqués au Vélodrome d’Hiver. Les conditions d’internement étaient effroyables. La soif, la faim, l’;absence d’hygiène. La plupart de ces malheureux mourront à Auschwitz.
Le 16 juillet 1995, dans un discours historique, reproduit dans le livre, Jacques Chirac dira : « La France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable. »
Ce livre inclut les témoignages inédits de survivants de la rafle – la plupart étaient enfants à l’époque – ainsi que des photographies d’eux et de leurs familles détruites. Il présente également une chronologie détaillée des mesures antisémites prises par Hitler à partir de 1933, et par le gouvernement de Vichy, à partir de 1940.
À propos de l’auteur
Alain Vincenot, journaliste, écrivain, est l’auteur de La France résistante, histoires de héros ordinaires (Syrtes, 2004), Je veux revoir maman : des enfants juifs cachés sous l’Occupation (préface de Simone Veil, Syrtes, 2005), Les Larmes de la rue des Rosiers (préface d’Elie Wiesel, Syrtes, 2010). Les éditions de l’Archipel ont publié Vel’ d’Hiv : 16 juillet 1942 (préface de Serge Klarsfeld, 2012), Pieds-noirs : les bernés de l’Histoire (préface de Boualem Sansal, 2014) et Rescapés d’Auschwitz (2015).
5. Évadé du Vél’d’Hiv (Daniel Goldenberg, Gabriel Wachman)
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En 1942, Gabriel et sa famille, des Juifs polonais émigrés en France, tentent de survivre dans Paris occupé par les Allemands, qui les privent de leurs moyens d’existence et de leur dignité. Pas encore de leur vie.
Gabriel n’a que quatorze ans quand, au matin du 16 juillet, les Juifs de Paris sont raflés par la police française aux ordres des nazis. On les transfère au Vélodrome d’Hiver, dans le XVe arrondissement. Comment se douteraient-ils que le Vél’d’Hiv’ sera la première étape sur la route de l’extermination ?
Pour eux, la solution finale débute ici, à cinq cents mètres de la tour Eiffel, dans ce Vélodrome où l’on entasse treize mille personnes, hommes, femmes, enfants, vieillards, sans sanitaires suffisants, sans nourriture, sans intimité ni endroit pour dormir et avec pour toute réponse à leurs cris de colère et de détresse un peloton de gardes républicains armés et résolus.
Beaucoup se découragent. Pas Gabriel Wachman. Il finit par trouver un moyen de s’échapper. Pour lui, il n’y aura pas d’Auschwitz, mais tout de même la peur, les collabos, l’abandon, le monde hostile et cette immense douleur de ne rien savoir de tous les siens. Il lui faudra tenir jusqu’à la fin de la guerre.
Gabriel Wachman demeure aujourd’hui l’un des rares survivants du Vél’d’Hiv. Il nous le raconte dans un témoignage historique, poignant et inédit, enrichi par l’écriture forte d’un auteur reconnu, Daniel Goldenberg.
À propos de l’auteur
Après la guerre, Gabriel Wachman a vécu aux États-Unis et au Mexique. Il revient en France en 1988 et se promet de témoigner. Il habite Saint-Junien, non loin du tristement célèbre Oradour-sur-Glane…
Daniel Goldenberg est notamment l’auteur du roman Papa poule (1980). Il a publié chez Calmann-Lévy Le Triporteur de Belleville (1986), Le Zaidé (1988), Pivert, histoire d’un résistant ordinaire avec Raymond Kojitsky (1991), Le Grand Rôle (1999) et John Lemsky (2002).