Pierre Desproges, né le 9 mai 1939 à Pantin et mort le 18 avril 1988 à Paris, est un humoriste français réputé pour son humour noir, son anticonformisme et son sens de l’absurde.
1. Chroniques de la haine ordinaire
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« Il se peut que cette chronique soit la dernière. Considérez-la comme mon testament.
Ce matin, à 6 h 3o, à l’heure où Phoebus darde encore ses rayons dans sa poche, on a sonné à ma porte.
Ce ne pouvait pas être le laitier. Je ne bois pas de lait le matin, ça fait cailler la tequila de la veille au soir.
Ce ne pouvait pas être le KGB. Je suis au mieux avec Moscou. J’ai rencontré l’autre jour un ingénieur de Tchernobyl qui se désirradiait dans la piscine Molitor, je lui ai dit :
J’aime beaucoup ce que vous faites. »
On ne sait jamais. On n’est jamais trop prudent. »
Cet opuscule regroupe quelques chroniques extraites d’une émission radiophonique quotidienne de Pierre Desproges sur France Inter. Échos, portraits, rumeurs à propos d’événements qui ont marqué l’année 1986. Humeurs de M. Desproges soi-même.
2. Manuel du savoir-vivre à l’usage des rustres et des malpolis
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Ce manuel de savoir-vivre allie les notations les plus vexantes : « Les Bordelais sont si laids alors que leurs femmes sont girondes », à des goujateries empreintes d’une grande bassesse : « Le chat n’est plus sur mémé, c’est qu’elle est froide ». On y trouve aussi bien le spirituel : « Au paradis on est assis à la droite de Dieu. C’est normal, c’est la place du mort », que la recette du « cheval-melba ».
Un ouvrage d’un venin délicat, utile à tous.
3. Dictionnaire superflu à l’usage de l’élite et des bien nantis
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» National-socialisme. Doctrine fondée par Adolf Hitler pendant les années folles. En abrégé, on dira plus volontiers » nazisme « , c’est plus joli. »
4. Des femmes qui tombent
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Après avoir lu ce livre, mon éditeur, ma sœur et ma femme me demandent pourquoi l’aubergiste Gilberte a la tête enfermée dans un sac en plastique, au moment où son corps pendu est découvert dans le cellier. Je réponds que je n’en sais rien. Peut-être s’agit-il d’un ultime geste de coquetterie assez compréhensible de la part d’une femme qu’on devine accorte mais pudique et qui aurait jugé inconvenant de montrer une langue pendante au premier découvreur de cadavre venu ?
Mais peut-être pas.
C’est un mystère.
Il faut parfois laisser traîner des mystères à la sortie des livres.
Aux derniers chants de l’Odyssée, qui célèbre le retour à Ithaque, l’auteur n’évite-t-il pas, et avec quelle délicatesse, de s’étendre sur la surprise d’Ulysse décelant une odeur d’after-shave au fond du lit conjugal enfin retrouvé ?
Le lecteur aura compris que ce livre, « Des femmes qui tombent », est en réalité un humble mais profond hommage rendu à Homère et à sa cécité.
5. Vivons heureux en attendant la mort
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« Adieu l’âge vert, je suis dans l’âge mûr. Et l’âge mûr, par définition, c’est celui qui précède l’âge pourri. ». Pierre Desproges dans un de ses premiers livres, une suite d’essais sur les obsessions qui referont surface tout au long de sa carrière: les coiffeurs, « l’élément le plus inutile d’une nation avec les militaires », les chauffeurs de taxi, le sexe, le suicide, le racisme, les jeunes, mais surtout, omniprésente, la mort, autour de laquelle il tourne en l’effleurant, avec laquelle il s’amuse, qu’il désacralise, qu’il nous rend familière, avec laquelle il nous prouve qu’il est possible de vivre heureux.
De sa plume aiguisée comme un rasoir, il lacère le papier de ses idées noires, les enveloppant de tellement d’humour et d’ironie, voire de cynisme, que soudain tout est relatif, et plus rien n’a d’importance que sa verve, et que la vie devient plus belle : un livre d’intérêt public, en somme.