José de Sousa Saramago est un écrivain et journaliste portugais, né le 16 novembre 1922 à Azinhaga et mort le 18 juin 2010 à Lanzarote. Il est le seul Portugais décoré du grand-collier de l’ordre de Sant’Iago de l’Épée et reste à ce jour l’unique auteur lusophone à avoir reçu le prix Nobel de littérature.
1. L’aveuglement
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Un homme devient soudain aveugle. C’est le début d’une épidémie qui se propage à une vitesse fulgurante à travers tout le pays. Mis en quarantaine, privés de tout repère, les hordes d’aveugles tentent de survivre à n’importe quel prix. Seule une femme n’a pas été frappée par la « blancheur lumineuse. » Saura-t-elle les guider hors de ces ténèbres désertées par l’humanité ?
2. La lucidité
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Au lendemain des élections municipales organisées dans la capitale sans nom d’un pays sans nom, la stupeur s’empare du gouvernement : 83 % des électeurs ont voté blanc. Incapables de penser qu’il puisse s’agir d’un rejet démocratique et citoyen de leur politique, les dirigeants soupçonnent une conspiration organisée par un petit groupe de subversifs, voire un complot anarchiste international.
Craignant que cette « peste blanche » ne contamine l’ensemble du pays, le gouvernement évacue la capitale. L’état de siège est décrété et un commissaire de police chargé d’éliminer les coupables – ou de les inventer.
Aussi, lorsqu’une lettre anonyme suggère un lien entre la vague de votes blancs et la femme qui, quelques années auparavant, a été la seule à ne pas succomber à une épidémie de cécité, le bouc émissaire est tout trouvé. La presse se déchaîne. La machine répressive se met en marche. Et, contre toute attente, éveille la conscience du commissaire.
3. Les intermittences de la mort
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Dans un pays sans nom, un événement extraordinaire plonge la population dans l’euphorie : plus personne ne meurt. Mais le temps, lui, poursuit son œuvre, et l’immortalité, ce rêve de l’homme depuis que le monde est monde, se révèle n’être qu’une éternelle et douloureuse vieillesse.
L’allégresse cède la place au désespoir et au chaos : les hôpitaux regorgent de malades en phase terminale, les familles ne peuvent plus faire face à l’agonie sans fin de leurs aînés, les entreprises de pompes funèbres ferment, les compagnies d’assurance sont ruinées, l’État est menacé de faillite et l’Église de disparition, car sans mort il n’y a pas de résurrection et sans résurrection il n’y a pas d’Église.
Chacun cherche alors la meilleure façon, ou la pire, de mettre fin au cauchemar de la vie éternelle, quitte à faire appel aux mafias, à passer des accords que la morale réprouve, ou à laisser la corruption gangrener la société. Jusqu’au jour où la mort décide de reprendre du service…
4. L’Évangile selon Jésus-Christ
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Si José Saramago avait vécu quelques siècles plus tôt, nul doute que ce cinquième évangile lui aurait valu les foudres de l’Église et le bûcher. Mais contredire aujourd’hui une histoire qui depuis deux millénaires appartient au domaine du sacré, est la mémoire symbolique et la matrice de notre civilisation, n’apparaît plus comme relevant de l’hérésie ou du blasphème. Encore que d’autres pays et d’autres religions n’hésitent pas à prononcer d’impitoyables sentences de mort contre les poètes et la poésie.
Mais notre marge de liberté est-elle aussi grande que nous voulons bien le croire ? C’est la question que pose ici Saramago en faisant de Jésus, ce fils de Dieu qui ne voulait pas l’être, la victime sacrificielle et l’instrument du plus absolu des pouvoirs qu’est l’idée même de Dieu, et contre lequel toute rébellion est impossible. Comme les révolutions, les religions dévorent leurs enfants, aussi innocents soient-ils.
Dans cet évangile qui retrace l’enfance et la vie privée de Jésus en un drame romanesque somptueux, mêlant histoire, mythe et fiction, Saramago invite le lecteur à participer au débat voltairien que se livre Dieu, le Diable et Jésus, chacun d’eux n’étant pas celui que l’on croit. La poésie de l’auteur et l’ironie du narrateur se rejoignent dans les arabesques et la polychromie d’une très grande écriture, une des plus accomplies et des plus maîtrisées de la littérature européenne d’aujourd’hui.
5. Tous les noms
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Monsieur José, seul personnage de ce livre qui porte un nom, est un obscur employé de l’État civil. Il travaille dans l’immense bâtiment où sont conservées et mises à jour les archives des vivants et celles des morts. Il vit seul, dans un modeste logement contigu à la grande salle où les employés sont soumis à une stricte hiérarchie bureaucratique.
Dans cet univers concentrationnaire, son seul passe-temps consiste à collectionner des renseignements sur les cents personnes les plus célèbres du pays. Un jour, par hasard, il prend la fiche d’une jeune femme. Et sa vie, tout à coup, bascule. Délaissant ses célébrités, il décide de rechercher l’inconnue et se lance, au rythme des longs phrasés de Saramago, dans de rocambolesques aventures. Il fouille la nuit dans les archives de l’État civil, falsifie des autorisations, entre par effraction dans une école, se blesse en escaladant un mur, attrape la grippe, et se met à rédiger un journal.
Mais au terme de ses recherches, cet Orphée des temps modernes ne rencontrera la jeune femme ni dans l’Enfer des archives ni au cimetière, » cette grande bibliothèque des morts « , où un berger s’amuse à changer les planques funéraires sur les tombes. Sa quête de l’inconnue, l’espoir d’un amour qu’il ne vivra jamais l’auront mené, en le conduisant vers l’autre, au dépassement de soi, à lui-même.