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Les 5 meilleurs livres sur l'histoire de la Guadeloupe

Les 5 meilleurs livres sur l’histoire de la Guadeloupe

Cet article vous présente une sélection de 5 des meilleurs livres sur l’histoire de la Guadeloupe.


1. Les maîtres de la Guadeloupe – Propriétaires d’esclaves : 1635-1848 (Frédéric Régent)

Les maîtres de la Guadeloupe – Propriétaires d’esclaves 1635 1848 Frédéric Régent

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Si les sociétés coloniales des Antilles françaises sont bien connues à travers l’histoire des esclaves, celle de leurs propriétaires restait à faire. Et pour cause : c’est la chronique honteuse de dominants engagés dans une épouvantable entreprise d’exploitation de femmes, d’hommes et d’enfants.

Pourtant, l’histoire des esclaves est indissociable de celle des maîtres. C’est celle que raconte Frédéric Régent, à travers le cas de la Guadeloupe. Il suit en particulier le parcours de quatre familles sur huit générations et reconstitue leur installation sur l’île, à partir de 1635.

C’est le temps de la culture du tabac, il faut mettre en valeur les terres : ces premiers colons font appel à des engagés, des Européens, qui sous un contrat de servitude subissent de terribles conditions de travail qui préfigurent celles que subiront les esclaves.

Par la suite, certains de ces engagés deviennent eux-mêmes des maîtres. Puis avec le développement de la production de sucre, les esclaves sont de plus en plus nombreux à être importés d’Afrique. Ces maîtres ont recours à une extrême violence.

Toutefois, du fait du faible nombre de femmes européennes, certains s’unissent avec leurs esclaves. Au gré de la fortune, quelques-uns de leurs descendants passent pour blancs, tandis que d’autres forment la catégorie des libres de couleur.

La production de sucre fait la richesse de ces propriétaires. A travers leurs habitations, ils mettent en place des entreprises mobilisant d’énormes capitaux en s’intégrant à une économie connectée au monde. Les maîtres de la Guadeloupe constituent bien un des acteurs moteurs d’une des principales puissances de l’Europe moderne.

À propos de l’auteur

Maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Frédéric Régent est membre de l’Institut d’Histoire moderne et contemporaine, de l’Institut d’Histoire de la Révolution française et président du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage. Il est notamment l’auteur de La France et ses esclaves (2007).


2. Esclavage, métissage, liberté – La Révolution française en Guadeloupe : 1789-1802 (Frédéric Régent)

Esclavage métissage liberté – La Révolution française en Guadeloupe 1789 1802 Frédéric Régent

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Angélique: « J’ai fait un malheur ! » « Quel malheur ? » répond Marc. Angélique : « J’ai fait un nègre et j’en ai honte. Le monde dira que j’ai affaire avec un Blanc et j’ai fait un nègre. » Angélique engage Marc à aller enterrer le nouveau-né. Marc lui dit: « Cet enfant n’est pas mort ! »

Nous sommes en 1797, à Marie-Galante, peu de temps après la proclamation de la première abolition de l’esclavage (4 février 1794). La citoyenne noire Angélique est la concubine du citoyen blanc Garnier, mais elle a eu une aventure avec un Noir. Elle accouche d’un enfant noir et non mulâtre comme on l’attend d’une femme qui vit avec un Blanc.

Craignant les reproches de Garnier, Angélique a demandé à Marc d’assassiner son enfant. Marc exécute le crime dans des conditions atroces en l’enterrant vivant. Angélique ne veut pas que le citoyen blanc qui l’entretient découvre ses turpitudes avec un Noir. Le fait d’être concubine d’un Blanc lui assure une promotion sociale et un meilleur confort matériel.

En effet, malgré l’abolition de l’esclavage le métissage reste un atout, comme avant la Révolution, quand il permettait à beaucoup d’enfants d’esclaves d’accéder à la liberté. Cette affaire illustre la complexité des rapports entre Noirs et Blancs dans la Guadeloupe de la fin du XVIIIe siècle.

Ce livre, fondé sur des sources inexploitées, ouvre une perspective inédite sur le mécanisme de l’esclavage et le fonctionnement de la société coloniale. Il met en lumière, pour la première fois, la catégorie des libres de couleur, ces descendants d’esclaves, eux-mêmes propriétaires d’esclaves, qui jouent un rôle clé dans la société esclavagiste comme pendant la Révolution.

C’est donc un monde complexe qui est touché par la vague révolutionnaire venue de France. L’esclavage, d’abord aboli en 1794, est rétabli en 1802 -fait unique dans l’histoire. Esclavage, métissage, liberté raconte cet incroyable aller-retour et renouvelle profondément la problématique de la Révolution et des révoltes dans les colonies françaises des Amériques.

À propos de l’auteur

Frédéric Régent enseigne l’histoire à l’université des Antilles et de la Guyane. Il est l’auteur d’une thèse intitulée  » Entre esclavage et liberté : esclaves, libres et citoyens de couleur en Guadeloupe, une population en Révolution (1789-1802) « , soutenue à l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne, dont est tiré cet ouvrage.


3. Histoire des Antilles françaises (Paul Butel)

Histoire des Antilles françaises Paul Butel

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La seule histoire complète des Antilles, du début de la colonisation sous Louis XIII à la départementalisation en 1946.

Voici la seule histoire complète des Antilles disponible en poche. Elle s’ouvre sous Louis XIII par la saga des pionniers fondateurs, à la fois explorateurs et entrepreneurs – ils acclimatent le coton, le sucre, le café, l’indigo et organisent le négoce –, mais tout autant exploiteurs, négriers, adversaires déterminés des Indiens.

Cette histoire est également, de la révolte des esclaves en août 1791 jusqu’à la départementalisation de 1946, une longue quête de la citoyenneté, régulièrement contrariée par exemple sous Napoléon Ier, écrite dans le sang des travailleurs et des combattants des deux guerres mondiales, mais aussi – comme en 1848 avec l’abolition de l’esclavage – remplie d’espoir.

À propos de l’auteur

Paul Butel, agrégé d’histoire, docteur ès lettres, est professeur émérite d’histoire moderne à l’université de Bordeaux.

Il est l’auteur, notamment de : L’Economie française au XVIIIe siècle ; Les Caraïbes au temps des flibustiers ; L’Histoire du thé et, chez Perrin : Les Dynasties bordelaises, de Colbert à Chaban ; L’Opium, histoire d’une fascination ; Histoire de l’Atlantique, de l’Antiquité à nos jours et Vivre à Bordeaux sous l’Ancien Régime.


4. Les Guadeloupéens (Caroline Bourgine)

Les Guadeloupéens Caroline Bourgine

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Peuple tissé en archipel, les Guadeloupéens partagent un destin issu des bouleversements d’une histoire comptable d’inhumanité et d’humanité : la traite, l’esclavage, la colonisation, la départementalisation, les résistances à l’inexorable.

Qu’en-est-il aujourd’hui de ce grand charivari d’Histoire ? Ici où tant d’autres peuples sont venus rejoindre les premiers Amérindiens : Européens, Africains, Indiens, Syro-Libanais, diaspora caribéennes, haïtienne et dominicaine.

 » Les îles de Guadeloupe  » : un archipel où la nature gouverne bien plus sûrement que les hommes, sur cet arc antillais, tellurique, cyclonique, volcanique, à l’étroit entre Océan Atlantique et mer des Caraïbes.

Peuple planté entre son ici-dans, la Fwans au loin et tous les autres là-bas. Les Guadeloupéens sont porteurs d’une richesse culturelle exceptionnelle qui rayonne dans et par le monde entier à travers littérature, oraliture, musiques et art de vivre créole. Un bilinguisme où le français et le créole se  » doucinent  » et se heurtent avec  » loqans  » et vitalité.

Ici, des parcours singuliers se racontent, se livrent, se distinguent, se reconnaissent avec un sens inouï de l’équilibre dans tous les déséquilibres, en leur femmes piliers, potomitan, en leur jardin créole, en leur désirs de s’affirmer, en Péyi, en mémoire et en actes, tels qu’en eux-mêmes. Aucune éternité ne les fige.

À propos de l’auteur

Caroline Bourgine dédie sa vie professionnelle depuis 30 ans aux cultures du monde et à la diversité de leurs expressions à travers le journalisme (RFI, France Culture, Musique, Inter.), la production artistique de disques et la réalisation de film documentaire. L’ouverture aux terrains internationaux et aux Outre-Mer constitue le cour de tous ses engagements.


5. Guadeloupe – Les propriétaires d’esclaves en 1848 (Oruno D. Lara, Inez Lara)

Guadeloupe – Les propriétaires d’esclaves en 1848 Oruno D. Lara Inez Lara

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Le 25 février 1848, les onze membres du Gouvernement provisoire prennent la décision, à l’Hôtel de Ville de Paris, d’abolir l’esclavage. Ainsi 87 000 esclaves sont libérés en Guadeloupe. Les maîtres, eux, que deviennent-ils et surtout, qui sont-ils ?

On passe trop souvent sous silence que ces colons ont continué à vivre confortablement en Guadeloupe. Ils maintiennent et renforcent leur domination économique en bénéficiant des avantages octroyés par la création des banques coloniales. Ils investissent dans la production sucrière, la banane et les grandes surfaces commerciales.

À propos de l’auteur

Oruno D. Lara et Inez Lara, co fondateurs du Centre de recherches Caraïbes-Amériques (CERCAM), ont publié ensemble Capitaine de vaisseau Mortenol. Croisières et campagnes de guerre (L’Harmattan, 2001) et Tracées d’historien, un livre d’entretiens (L’Harmattan, 2007).

Ils ont entrepris depuis des années des investigations dans les fonds d’archives, visant à dresser l’inventaire de ces hommes et de ces femmes qui se sont enrichis dans la colonisation depuis 1635. La liste des noms d’esclaves affranchis en 1848 ne se dissocie pas de la liste des noms de maîtres qui ont continué à posséder une partie de la Guadeloupe.

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