Cet article vous présente une sélection de 5 des meilleurs livres sur l’histoire de la Croatie.
1. La Croatie, son histoire culturelle, ses liens avec l’Europe (Gabrijela Vidan)
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Comment la langue croate s’est-elle formée ? Quel a été le rôle des abbayes et des monastères dans la conservation et la transmission du savoir ? Quelles ont été les grandes étapes de la naissance et du développement de la littérature et des arts croates ?
Ce livre, très vivant, raconte et explique ce que furent les grands moments de la construction de la culture d’un pays, d’une nation, qui aujourd’hui retrouve une Europe à laquelle elle n’a jamais cessé d’appartenir.
À propos de l’auteur
Gabrijela Vidan a été professeur de littérature française à la Faculté des Lettres de l’Université de Zagreb. Elle a y enseigné depuis 1961, d’abord en qualité d’assistante, et a terminé sa carrière en 1999 comme Professeur titulaire et chef de la chaire de littérature française. Elle est Présidente de l’Alliance française de Zagreb.
2. La Croatie : un pays par défaut ? (Tomislav Sunic)
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Dans son livre La Croatie : un pays par défaut ?, Tomislav Sunic décrit le phénomène de la « soudaineté » et du « hasard » dans la notion du politique chez les peuples dépourvus d’États stables.
En s’appuyant sur de nombreux ouvrages et en citant les écrivains allemands, français, croates et américains, il s’intéresse plus particulièrement au cas de la Croatie avant d’élargir sa réflexion et de passer en revue les « fausses identités » qui interviennent dans la construction des nationalismes européens.
Ce livre important présente les identités nationales par « défaut » ou par « procuration ». Les victimologies et les hagiographies communistes, véhiculées par une certaine gauche occidentale et les médias hyperréels, ont été volens nolens à l’origine de l’exacerbation du conflit en ex-Yougoslavie comme elles le seront peut être demain dans l’Union Européenne.
L’ouvrage traite également du glissement sémantique des vocables à la mode, tels que « fascisme », « antifascisme », « racisme », etc., et présente au lecteur la face cachée d’une forme de postmodernité mimée à outrance par les Européens de l’Est.
À propos de l’auteur
Tomislav (Tom) Sunic est écrivain, ancien professeur de sciences politiques aux Etats-Unis, et ancien diplomate croate. Après l’éclatement de la Yougoslavie communiste, il rentre en Croatie (1993) puis occupe divers postes diplomatiques (dont celui de chargé des relations publiques) dans différents pays du monde.
II est également l’auteur de Titoism and Dissidence (1991), Against Democracy and Equality : The European New Right (1991, 2002) et Homo americanus : Child of the Postmodern Age (2007).Il vit actuellement en Croatie.
3. La Croatie (Georges Castellan, Gabriela Vidan)
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Qui sont les Croates ? Un peuple méconnu des Français qui a fait irruption dans l’actualité en 1990, en voulant conquérir son indépendance par plusieurs années de guerre due au démembrement de la Yougoslavie.
Cet ouvrage propose une rapide histoire du passé de la Croatie (des origines à 1918), puis sa participation à la Yougoslavie (1928-1990), enfin son conflit avec la Serbie et l’organisation pour être un Etat indépendant, qui a su construire une culture nationale et qui, européen par son passé, désire ardemment être accueilli par l’Europe de Bruxelles.
À propos de l’auteur
Georges Castellan, est professeur émérite des Universités. Il enseigne à l’INALCO.
Gabrijela Vidan est professeur de littérature française à l’université de Zagreb.
4. La Croatie et la Slovénie : 25 ans d’indépendance – Retour sur l’événement et perspectives d’avenir (Vlatko Maric)
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Croatie et Slovénie ont subi une agression dans l’indifférence et un certain mépris de la communauté internationale, qui a voulu ignorer la nature et les causes véritables d’une guerre de conquête pratiquant le nettoyage ethnique notamment en Croatie.
Face à ce qui fut un combat pour la liberté et la démocratie dans l’indépendance, l’Europe a dû imaginer un mécanisme afin de reconnaître les nouveaux Etats, tout en préservant sa cohésion. Après avoir proclamé leur indépendance, la Slovénie et la Croatie ont été reconnues par l’UE le 15 janvier 1992, avant d’en devenir membres.
Cet ouvrage permet de comprendre pourquoi les aveuglements idéologiques ou géopolitiques peuvent présenter un danger pour la paix.
À propos de l’auteur
Les auteurs des contributions dans ce volume sont : Nansi IVANISEVIC, ancienne ministre croate, Georges-Marie CHENU, ancien ambassadeur, Ivo GOLDSTEIN, ambassadeur, Marc GJIDARA, Professeur émérite de l’Université, Thierry MUDRY, avocat et géopolitique, Louis L. LAMBRICHS, écrivain, Docteur ès lettres, Officier des Arts et Lettres, Joseph KRULIC, enseignant à l’Université et président de formation de section à la CNDA/Cour nationale du droit d’asile, Janez ZOREC, astrophysicien, et Vlatko MARIC, directeur de la collection « Croatica ».
5. Jasenovac, un camp de la mort en Croatie (Egon Berger)
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Sur la carte mentale de l’anéantissement des juifs dont dispose le lecteur français, un lieu devenu symbole absolu – Auschwitz – tend à absorber tous les autres, un mode d’extermination – la chambre à gaz – à désigner la Shoah dans son ensemble. […] La figure du SS est ainsi nécessairement convoquée dès lors que nous nous représentons le génocide : il accueille les convois sur le quai, on le retrouve dans l’encadrement des foules me- nées vers les sites de massacre.
Or, il nous faudra d’emblée, pour aborder le témoignage d’Egon Berger, complexifier notre imagerie du crime de masse. A Jasenovac, camp d’extermination (officiellement «camp de rassemblement») pour Serbes, Roms, juifs et opposants, un des premiers et des plus meurtriers de la Seconde Guerre mondiale, on ne le verra pas, le lieu étant géré uniquement par des oustachis. On ne verra pas non plus de chambre à gaz, les moyens de tuerie y étant les plus primitifs et les plus cruels.
Ce camp se distingue des autres à plus d’un titre. Tout d’abord parce que les victimes n’étaient pas nécessairement uniquement juives. Et il se distingue aussi par la façon dont on y tuait les gens, à l’aide de marteaux, de couteaux, de pierres.
À propos de l’auteur
Egon Berger (192-1988), juif de Zagreb, est le seul survivant de Jasenovac à avoir témoigné de son vivant, dans un livre paru en 1966. C’est cet ouvrage terrible, ce document insoutenable mais de première importance, que les Editions des Syrtes proposent ici, accompagné de photos d’époque retrouvées pour la plupart sur les gardiens de ce camp de la mort.