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5 livres pour comprendre l'expressionnisme

5 beaux livres sur l’expressionnisme, son histoire et ses grandes figures

Max Beckmann, Otto Dix, George Grosz, Emil Nolde, E.L. Kirchner, Paul Klee, Franz Marc, Oskar Kokoschka, Egon Schiele… Autant d’artistes au style très singulier, parfois controversés, qui ont marqué de leur empreinte le mouvement expressionniste, né au début du XXe siècle en Allemagne et en Autriche.

L’expressionnisme se caractérise par la représentation des émotions et des sentiments intimes. Au lieu de calquer la réalité, les artistes la déforment pour exprimer leurs affects. On le retrouve dans diverses formes d’art, notamment la peinture, le théâtre ou encore la musique.

Cette sélection de beaux livres retrace la genèse et les évolutions de l’expressionnisme, ainsi que ses œuvres majeures et les artistes qui en furent les principaux acteurs.


1. L’expressionnisme (Itzhak Goldberg)

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Le présent ouvrage vise à cerner au plus près le style qui s’affirme entre 1905 et 1923 et qui a ses propres caractéristiques formelles et thématiques. Rapidement, il sera associé à l’Allemagne qui y voit émerger ses 2 mouvements principaux et fondateurs : la Brücke (le Pont) avec Erich Heckel et Ernst Ludwig Kirchner notamment, et le Blaue Reiter (le Cavalier bleu) avec, entre autres, Wassily Kandinsky et Franz Marc.

Toutefois l’expressionnisme se propage également en Autriche mais aussi en Belgique et en France et laissera ses traces au-delà du début du XXe siècle, puisque l’on retrouve bien plus tard aux États-Unis l’appellation d’« expressionnisme abstrait » et celle, en Allemagne, de « néo-expressionnisme ». L’ouvrage se propose de retracer l’histoire de ce mouvement en la replaçant dans un contexte artistique en mutation et en mettant en avant les parcours et les œuvres de ses représentants.

Éditions CITADELLES & MAZENOD ; 416 pages.


2. Expressionnisme, une révolution artistique allemande (Dietmar Elger)

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Les expressionnistes allemands étaient des anxieux et des révoltés. Surgissant à l’aube du XXe siècle, ils dénonçaient les valeurs chrétiennes et bourgeoises autant que l’industrialisation urbaine rampante. Anti-impérialistes, ils furent dispersés, brisés et diminués par les horreurs de la Première Guerre mondiale, et n’unirent leurs efforts que pour finir officiellement mis à l’index lors de l’exposition « Art dégénéré », organisée en 1937 par les Nazis.

Dans cette synthèse complète de TASCHEN, Dietmar Elger, directeur des Archives Gerhard Richter, a rassemblé la plupart des artistes et des éléments caractéristiques de ce mouvement complexe et épars pour évoquer ses protagonistes, ses principes et son rôle essentiel dans le modernisme du XXe siècle.

Parvenant à une clairvoyance critique au milieu de cette frénésie de couleurs et de distorsions, le livre aborde les collectifs d’artistes influents Die Brücke (« Le Pont ») et Der Blaue Reiter (« Le Cavalier bleu »), ainsi que leurs particularités locales à travers les centres artistiques de Berlin et Munich et leurs variantes en Rhénanie, au nord de l’Allemagne, et à Vienne.

L’ouvrage permet de comparer et d’opposer les thèmes et les choix stylistiques d’un groupe d’artistes dispersés, en lutte contre la vie moderne et industrielle. On découvre les taches lumineuses de Wassily Kandinsky et les nuances éteintes d’Ernst Ludwig Kirchner, les aspects futuristes de Franz Marc et le retour partiel à l’impressionnisme dans les touches chamarrées d’Emil Nolde.

On croise des visages empâtés, des figures lasses ou inspirés des masques africains. On entre dans des bars miteux peuplés de vieux hommes difformes, puis dans une chambre jaune et confinée où pose une fille nue et étrange. On est tantôt chahuté par la cacophonie des bruits et des fumées de la ville, tantôt abandonné dans le silence des bois, près d’un lac.

Parcourant la richesse et la diversité de la production expressionniste, Elger présente des figures majeures comme Beckmann, Kandinsky, Kirchner, Kokoschka, Nolde, Schiele, tout en prenant soin d’évoquer des artistes souvent peu étudiés comme Conrad Felixmüller, Ludwig Meidner et Marianne von Werefkin.

Le résultat donne une vision d’ensemble d’un mode d’expression passionnel, parfois violent, mû par une aspiration et un malaise que l’on devine derrière des peintures pleines de fièvre.

Éditions TASCHEN ; 296 pages.

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3. Expressionnisme (Norbert Wolf)

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Angles aigus, formes étranges, couleurs intenses et perspectives déformées sont autant de marques de fabrique de l’expressionnisme, mouvement du 20e siècle faisant primer l’émotion sur la réalité objective. Particulièrement important en Allemagne et en Autriche, ce mouvement a vite pris une dimension internationale et est aujourd’hui considéré comme une des évolutions capitales de l’histoire de l’art.

À travers ses groupes majeurs, Die Brücke (Le Pont) et Der Blaue Reiter (Le Cavalier bleu), et ses figures aussi importantes que Wassily Kandinsky, Egon Schiele ou Emil Nolde, l’expressionnisme a renié l’impressionnisme considéré comme un « homme rabaissé au rang de gramophone du monde extérieur », pour décrire à la place une expérience crue et viscérale de la vie, telle qu’elle était vécue plutôt que perçue de manière superficielle. Les tableaux expressionnistes débordent d’une force sensible, transmise notamment par des palettes de couleur intenses et non naturalistes, d’amples traits de pinceaux et d’épaisses textures.

En s’attachant aux tendances stylistiques du groupe, à ses influences et à ses principaux protagonistes, ce livre introductif explore le panorama expressionniste d’humeurs, d’idées et d’émotions et sa quête constante de profonde authenticité.

Avec une sélection des plus grandes œuvres de l’époque présentées sur une double page avec une reproduction pleine page, une interprétation de l’œuvre, un portrait et une biographie synthétique de l’artiste. Sans oublier une centaine d’illustrations couleur accompagnées de légendes explicatives.

Éditions TASCHEN ; 96 pages.

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4. Le Cavalier bleu (Hajo Düchting)

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Bien qu’il n’ait duré que trois années de turbulence, le mouvement Der Blaue Reiter ou « Cavalier bleu » (1911-1914), loin d’être réduit en cendres, a exercé une influence considérable sur le développement de l’art moderne européen. Baptisé ainsi d’après une peinture de Kandinsky, Le Cavalier bleu, ce collectif informel d’artistes regroupés autour de l’émigré russe Wassily Kandinsky et du peintre allemand Franz Marc cherchait à rejeter les normes établies et à pénétrer avec fracas dans un inconnu artistique renouvelé.

Associant leurs valeurs spirituelles et leurs craintes devant une époque d’industrialisation effrénée, les artistes du Blaue Reiter étaient réunis par un intérêt commun pour la peinture, la gravure sur bois et les estampes, ainsi que par la symbolique des couleurs et une approche spontanée de la création.

Des œuvres d’art maîtresses telles que « Cheval bleu I » de Franz Marc (1911), « Tableau avec l’arc noir » de Kandinsky (1912) et « Dame en veste verte » d’August Macke (1913) abordent des sujets variés, mais se caractérisent toutes par des perspectives distordues, des lignes grossières et une utilisation hyperbolique et expressionniste de la couleur.

Der Blaue Reiter fut brutalement disloqué, au début de la Première Guerre mondiale, à la suite de la mort de deux de ses membres éminents et des dissensions croissantes entre les protagonistes du groupe. Cet ouvrage révèle l’influence remarquable du mouvement, en dépit de sa brièveté, et en présente les œuvres majeures, les artistes et leurs influence postérieures.

Éditions TASCHEN ; 96 pages.

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5. Franz Marc, August Macke – L’aventure du Cavalier bleu (Collectif)

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Cet ouvrage présente deux figures majeures de l’expressionnisme allemand et du mouvement Der Blaue Reiter (Le Cavalier bleu), Franz Marc (1880-1916) et August Macke (1887-1914).

Dès 1910, ces artistes nouent une amitié portée par leur intérêt commun pour l’art français et plus particulièrement, pour Cézanne, Van Gogh, Gauguin et le fauvisme, qu’ils découvrent lors de leur séjour à Paris. Tous deux expriment dans leurs premiers tableaux, souvent peints en plein air, une même fascination spirituelle pour le paysage et la nature.

C’est au moment de leur rencontre en 1911 avec Vassily Kandinsky et de la création de l’Almanach du Blaue Reiter, que leur peinture prend un tournant plus radical, plus stylisé. Franz Marc abandonne la peinture de plein air et commence à peindre ses fameux chevaux bleus qui inspirent le titre de la revue.

Si Marc co-édite avec Kandinsky l’Almanach, August Macke en réunit les visuels ethnographiques et rédige une étude sur les masques africains. Très actifs, ils collaborent également à l’organisation d’expositions internationales d’avant-garde comme à Cologne en 1912 et à Berlin en 1913 tout en poursuivant leur propre évolution.

Ainsi Franz Marc, marqué par l’exposition des Futuristes italiens et par les tableaux de Robert Delaunay, se tourne vers l’abstraction en 1913. Macke, quant à lui, va se distancier de la spiritualité intellectuelle de Kandinsky pour privilégier un rapport plus évident entre l’homme et la nature notamment au cours de son voyage en Tunisie avec Paul Klee.

Mobilisés dès août 1914, les deux artistes meurent au front laissant des œuvres inachevés mais emblématiques du versant hédoniste, coloré et séduisant de l’expressionnisme allemand.

Éditions HAZAN ; 192 pages.

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