Cet article vous présente une sélection de 5 des meilleurs livres sur l’expressionnisme.
1. Expressionnisme (Itzhak Goldberg)
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Le présent ouvrage vise à cerner au plus près le style qui s’affirme entre 1905 et 1923 et qui a ses propres caractéristiques formelles et thématiques. Rapidement, il sera associé à l’Allemagne qui y voit émerger ses 2 mouvements principaux et fondateurs : la Brücke (le Pont) avec Erich Heckel et Ernst Ludwig Kirchner notamment, et le Blaue Reiter (le Cavalier bleu) avec, entre autres, Wassily Kandinsky et Franz Marc.
Toutefois l’expressionnisme se propage également en Autriche mais aussi en Belgique et en France et laissera ses traces au-delà du début du xxe siècle, puisque l’on retrouve bien plus tard aux États-Unis l’appellation d’« expressionnisme abstrait » et celle, en Allemagne, de « néo-expressionnisme ».
L’ouvrage se propose de retracer l’histoire de ce mouvement en la replaçant dans un contexte artistique en mutation et en mettant en avant les parcours et les œuvres de ses représentants.
À propos de l’auteur
Itzhak Goldberg né le 1ᵉʳ mai 1949, est un universitaire, professeur émérite de l’université Jean Monnet, et un historien de l’art, spécialiste de l’art moderne et contemporain. Il est également commissaire d’exposition.
2. Expressionnisme – Une révolution artistique allemande (Dietmar Elger)
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Les expressionnistes allemands étaient des personnalités anxieuses et pleines de colère. Surgissant à l’aube du XXe siècle, ils dénonçaient les valeurs chrétiennes et bourgeoises autant que l’industrialisation urbaine rampante.
Anti-impérialistes, ils furent dispersés, brisés et diminués par les horreurs de la Première Guerre mondiale, et n’unirent leurs efforts que pour finir officiellement mis à l’index lors de l exposition intitulée « Art dégénéré », organisée en 1937 par les Nazis.
Dans cette synthèse complète de TASCHEN, Dietmar Elger, directeur des Archives Gerhard Richter, a rassemblé la plupart des artistes et des éléments caractéristiques de ce mouvement complexe, impérieux et épars dans une évocation véridique de ses protagonistes, de ses principes et du rôle essentiel qu’il a joué dans le modernisme du XXe siècle.
Parvenant à une clairvoyance critique au milieu de cette frénésie de couleurs et de distorsions, le livre aborde les collectifs d’artistes influents Die Brücke (« Le Pont ») et Der Blaue Reiter (« Le Cavalier bleu »), ainsi que leurs particularités locales à travers les centres artistiques de Berlin et Munich et leurs variantes en Rhénanie, au nord de l’Allemagne, et à Vienne.
Au fil des pages, l’ouvrage permet de comparer et d’opposer les thèmes et les choix stylistiques d’un groupe d’artistes dispersés, en lutte contre la vie moderne et industrielle. On découvre les taches lumineuses de Wassily Kandinsky et les les nuances éteintes d’Ernst-Ludwig Kirchner, les aspects futuristes de Franz Marc et le retour partiel à l’impressionnisme dans les touches chamarrées d’Emil Nolde.
On croise des visages empâtés, des figures lasses ou bien des visages proches de ceux des masques africains. On entre dans des bars miteux peuplés de vieux hommes déformés, puis on entre dans une chambre jaune et confinée où pose une fille nue et étrange. On est chahuté par la cacophonie des bruits et des fumées de la ville, puis on se retrouve abandonné dans les bois, près d’un lac, dans le silence.
Parcourant la richesse et la diversité de la production expressionniste, Elger présente des figures majeures comme Beckmann, Kandinsky, Kirchner, Kokoschka, Nolde, Schiele, tout en prenant soin d’évoquer des artistes souvent peu étudiés comme Conrad Felixmüller, Ludwig Meidner et Marianne von Werefkin.
Le résultat donne une vision d’ensemble fiable d’un mode d’expression passionnel, parfois violent, mû par une aspiration et un malaise que l’on devine derrière des peintures pleines de fièvre.
À propos de l’auteur
Dietmar Elger a étudié l’histoire de l’art, l’histoire et la littérature à l’université de Hambourg. En 1984/85, il a été secrétaire à l’atelier Gerhard Richter et a travaillé au catalogue de l’artiste.
De 1986 à 2006, il a travaillé en tant que conservateur de peinture et de sculpture au Sprengel Museum à Hanovre, où il a organisé de nombreuses expositions d’art moderne et contemporain.
Depuis 2006, il est directeur des Archives Gerhard Richter auprès des Staatliche Kunstsammlungen à Dresde. Chez TASCHEN, il a publié Expressionnisme, 1999, et Dadaïsme, 2000.
3. Franz Marc / August Macke – L’aventure du cavalier bleu (Cécile Debray, Olaf Peters, Vivian Endicott Barnett)
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Cette exposition présente deux figures majeures de l’expressionnisme allemand et du mouvement Der Blaue Reiter [Le Cavalier bleu], Franz Marc (1880-1916) et August Macke (1887-1914). Dès 1910, ces artistes nouent une amitié portée par leur intérêt commun pour l’art français et plus particulièrement, pour Cézanne, Van Gogh, Gauguin et le fauvisme, qu’ils découvrent lors de leur séjour à Paris. Tous deux expriment dans leurs premiers tableaux, souvent peints en plein-air, une même fascination spirituelle pour le paysage et la nature.
C’est au moment de leur rencontre en 1911 avec Vassily Kandinsky et de la création de l’Almanach du Blaue Reiter, que leur peinture prend un tournant plus radical, plus stylisé. Franz Marc abandonne la peinture de plein-air et commence à peindre ses fameux chevaux bleus qui inspirent le titre de la revue. Si Marc co-édite avec Kandinsky l’Almanach, August Macke en réunit les visuels ethnographiques et rédige une étude sur les masques africains.
Très actifs, ils collaborent également à l’organisation d’expositions internationales d’avant-garde comme à Cologne en 1912 et à Berlin en 1913 tout en poursuivant leur propre évolution. Ainsi Franz Marc, marqué par l’exposition des Futuristes italiens et par les tableaux de Robert Delaunay, se tourne vers l’abstraction en 1913. Macke, quant à lui, va se distancier de la spiritualité intellectuelle de Kandinsky pour privilégier un rapport plus évident entre l’homme et la nature notamment au cours de son voyage en Tunisie avec Paul Klee.
Mobilisés dès août 1914, les deux artistes meurent au front laissant des œuvres inachevés mais emblématiques du versant hédoniste, coloré et séduisant de l’expressionnisme allemand.
À propos de l’auteur
Cécile Debray est Directrice du musée de l’Orangerie.
Vivian Endicott Barnett est Conservatrice indépendante.
Olaf Peters est professeur pour la nouvelle histoire de l’art et théorie d’art, université Martin Luther, Halle-Wittenberg.
4. L’expressionnisme allemand (Sophie Rossignol, Olivier Morel)
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Né au début du XXe siècle, l’expressionnisme allemand a profondément marqué la peinture, le théâtre, le cinéma et la littérature. Des artistes tels que Dix, Kandinsky, Kirchner, Klee, et Schiele ont mis en scène l’expression personnelle de l’artiste, ses sentiments intimes, ses angoisses et ses états d’âme, notamment au sein du groupe Der Blaue Reiter (Le cavalier bleu).
De 1905 à 1914, l’expressionnisme allemand a fait voler en éclats l’académisme de l’époque par ses couleurs éclatantes et ses lignes vigoureuses, offrant ainsi un regard neuf sur une période troublée. Le succès de ce courant gêna tant les nazis qu’ils le considérèrent comme un art « dégénéré » aux côtés des plus grands artistes de l’époque, Picasso et Braque.
À propos de l’auteur
Sophie Rossignol, l’auteur des textes, est professeur de lettres et historienne de l’art. Elle a écrit plusieurs volumes de cette collection. Elle a un style simple et précis.
Olivier Morel, l’auteur des activités, est artiste et professeur dans une école préparatoire aux grandes écoles d’art plastique. Egalement auteur de livres, son approche est à la fois drôle et très instructive.
5. Emil Nolde – L’expressionnisme devant Dieu (Gabrielle Dufour-Kowalska, Eryck de Rubercy)
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Durant la première décennie du XXe siècle, à l’époque où se fait jour en Europe cet art de peindre révolutionnaire qui s’est appelé «l’art moderne», Emil Nolde s’impose comme le chef de file du courant expressionniste allemand. Sa vie, son œuvre, la passion qu’il nourrit pour son art obéissent dès lors à une double orientation, vers le monde et hors du monde, qui représente comme la pulsation d’une âme vouée à la création artistique en même temps qu’à l’instauration de la modernité picturale dans son pays.
D’un côté, il est de tous les conflits qui agitent l’Allemagne traditionnelle, encore prisonnière d’un néoclassicisme académique, mais déjà travaillée par l’idéal moderniste, et il s’engage dans un combat enthousiaste en faveur d’un nouvel art allemand.
D’un autre côté, solitaire et reclus, caché dans de modestes maisons de pêcheurs sur les rivages déserts de la Baltique ou de la mer du Nord, il met au monde une œuvre tout à la fois somptueuse et ascétique, à l’écoute de la puissante nature et puisée tantôt aux sources du fantastique, tantôt à l’émotion religieuse, héritée du piétisme de son enfance.
Le génie lyrique de ce chantre incomparable de la couleur, qui compte parmi les familiers du Cavalier Bleu, comme de cet inventeur d’une langue graphique totalement inédite est celui d’un des plus grands peintres du XXe siècle. Le démontrer est une des finalités de cet essai, le premier en français entièrement consacré à Emil Nolde.
À propos de l’auteur
Gabrielle Dufour-Kowalska, docteur en philosophie, s’est engagée essentiellement dans l’investigation de nouvelles voies en phénoménologie (Michel Henry. Un philosophe de la vie, 1980). Consacrant la majeure partie de ses recherches à l’élucidation des fondements ontologiques du monde imaginaire, elle privilégie dans cette quête le témoignage des peintres et de leurs œuvres, selon un itinéraire concerté – de l’icône traditionnelle aux métaphores oniriques du romantisme allemand.
Essayiste, critique littéraire, traducteur d’allemand (prix Nelly-Sachs 2004), Eryck de Rubercy est notamment l’auteur Des poètes et des arbres (2005) et l’éditeur chez Klincksieck des Aperçus sur l’art du jardin paysager (prix historique P. J. Redouté 2015) de Hermann von Pückler-Muskau.