Si vous avez dévoré la trilogie « Divergente » de Veronica Roth et que vous vous sentez orphelin(e) de ses factions, de ses complots et de son héroïne intrépide, bonne nouvelle : l’univers de la dystopie regorge de récits tout aussi haletants. Certains vous plongeront dans des sociétés oppressives aux règles implacables, d’autres vous entraîneront dans des mondes post-apocalyptiques où l’instinct de survie et la force des liens sont les seules armes. De l’adrénaline pure aux intrigues plus intimistes, voici une sélection de bouquins qui devraient combler votre soif d’aventure, tout en prolongeant l’intensité, les dilemmes et les frissons que « Divergente » vous a procurés.
1. Red Queen (Victoria Aveyard, 2015)
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Dans « Red Queen » de Victoria Aveyard, le royaume de Norta est divisé entre les Argents, une élite dotée de pouvoirs surnaturels, et les Rouges, simples humains contraints de servir et de combattre pour eux. Mare Barrow, une Rouge de dix-sept ans, mène une vie précaire jusqu’au jour où un événement inattendu révèle qu’elle possède elle-même des pouvoirs, pourtant réservés aux Argents. Pour cacher ce secret, la famille royale la fait passer pour une Argent et la fiance à l’un de ses princes. Prisonnière des intrigues de cour, Mare se retrouve à devoir feindre l’obéissance tout en cherchant à aider la résistance qui rêve de renverser l’ordre établi.
Ce roman séduira les fans de « Divergente » par ses thématiques familières : une héroïne issue de la caste dominée qui découvre qu’elle est différente, un régime autoritaire fondé sur une hiérarchie stricte, des alliances fragiles et des trahisons inattendues. Comme Tris, Mare doit composer avec des choix qui remettent en cause sa loyauté, son identité et ses sentiments.
Le récit mêle tension politique, action et manipulations, tout en jouant sur l’incertitude : à qui faire confiance ? Les amateurs de mondes dystopiques où une figure rebelle évolue au cœur du pouvoir, confrontée à des dilemmes moraux et des retournements de situation, y trouveront un terrain familier.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE JEUNESSE ; 448 pages.
2. Station Eleven (Emily St. John Mandel, 2014)
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Dans « Station Eleven » d’Emily St. John Mandel, une pandémie fulgurante balaie la quasi-totalité de l’humanité. Vingt ans après l’effondrement, la Symphonie Itinérante – une troupe d’acteurs et de musiciens – sillonne les communautés éparses autour des Grands Lacs. Leur but : faire vivre Shakespeare et Beethoven dans un monde privé d’électricité, de villes, de réseaux, où l’art devient un acte de résistance. Le récit tisse sans cesse le lien entre l’avant et l’après, porté par des personnages reliés à Arthur Leander, acteur célèbre mort sur scène le soir où tout a basculé.
Ce bouquin offre une autre vision de la survie dans un univers brisé. Comme chez Veronica Roth, on retrouve un monde fragmenté où les jeunes doivent se forger une place et affronter des menaces à la fois physiques et idéologiques. Les tensions avec un prophète autoritaire rappellent les dérives de pouvoir et les manipulations présentes dans « Divergente ». Mais ici, la lutte ne se fait pas par les armes seules : c’est la culture, la mémoire et les liens humains qui deviennent la clé pour tenir.
On retrouve aussi cette structure à multiples points de vue, où chaque histoire individuelle éclaire le destin collectif. L’équilibre entre moments de danger et instants d’humanité donnera au lecteur la même intensité émotionnelle que dans « Divergente », tout en l’emmenant vers un registre plus introspectif, où la reconstruction se joue autant dans les cœurs que dans les ruines.
Aux éditions RIVAGES ; 480 pages.
3. L’Élite (Joelle Charbonneau, 2013)
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Dans « L’Élite » de Joelle Charbonneau, Cia, jeune fille de seize ans originaire de la colonie des Cinq Lacs, rêve d’intégrer l’université de Tosu. Pour cela, elle doit passer le Test, une série d’épreuves organisées par la Communauté Unifiée afin de sélectionner ceux qui participeront à la reconstruction d’un monde dévasté par des guerres. Rapidement, elle découvre que ces épreuves sont bien plus dangereuses qu’elle ne l’imaginait : disparitions mystérieuses, adversaires prêts à tout, environnement hostile. Accompagnée de Tomas, un camarade de sa colonie, Cia doit faire preuve d’intelligence, de courage et de prudence pour espérer survivre.
Ce roman séduira les lecteurs de « Divergente » car il en partage plusieurs forces : une héroïne déterminée qui refuse de renoncer à ses valeurs, même au cœur d’un système impitoyable ; une société post-apocalyptique où les dirigeants façonnent l’avenir en sélectionnant les plus aptes ; des épreuves successives qui obligent à douter de tout et de tous. Comme Tris, Cia doit évoluer dans un environnement où chaque choix peut coûter la vie et où la loyauté est mise à l’épreuve.
Mais « L’Élite » se distingue par l’importance donnée à la réflexion stratégique : survivre ne signifie pas seulement vaincre physiquement, il faut aussi comprendre les intentions cachées derrière le Test et deviner les attentes d’un pouvoir qui efface les souvenirs des participants. Ce cocktail de tension, de mystère et de résistance morale en fait une lecture qui prolongera parfaitement l’intensité et les questionnements laissés par « Divergente ».
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE JEUNESSE ; 320 pages.
4. La 5e vague (Rick Yancey, 2013)
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Dans « La 5e vague » de Rick Yancey, l’humanité subit une série d’attaques orchestrées par des extraterrestres invisibles. La première vague coupe toute source d’énergie, la deuxième déclenche d’immenses raz-de-marée, la troisième répand une pandémie foudroyante, et la quatrième installe un climat de méfiance absolue où chaque visage peut cacher un ennemi. Cassie, seize ans, a perdu ses parents et vu son petit frère emmené par des militaires dont elle doute de la loyauté. Convaincue qu’il est encore en vie, elle entreprend de le retrouver. Isolée, armée, elle apprend à survivre dans un monde où chaque geste peut être fatal, jusqu’à croiser Evan Walker, jeune homme énigmatique qui pourrait bien être son salut… ou sa perte.
Ce roman est addictif par sa tension constante et ses héros jeunes, confrontés à des choix qui engagent leur survie et leurs convictions. Comme Tris dans « Divergente », Cassie n’a rien d’une héroïne prédestinée : elle doute, se trompe, mais avance avec une détermination forgée dans l’urgence. Les deux histoires placent une adolescente ordinaire face à un univers brisé, où l’ennemi peut se cacher sous un visage familier, où la confiance devient une arme à double tranchant.
On y retrouve aussi ce mélange d’action et de dilemmes moraux, l’alternance de solitude et d’alliances improbables, et la présence d’alliés ambigus qui brouillent la frontière entre menace et secours. Là où « Divergente » met en scène une lutte contre un système humain oppressif, « La 5e vague » transpose cette pression dans une guerre invisible, où l’ennemi façonne la peur pour diviser. Dans les deux cas, le suspense repose sur la résistance d’individus prêts à se battre pour sauver ceux qu’ils aiment, quitte à tout risquer.
Aux éditions ROBERT LAFFONT ; 608 pages.
5. La Sélection (Kiera Cass, 2012)
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Dans « La Sélection » de Kiera Cass, l’Amérique d’autrefois a disparu pour laisser place au royaume d’Illéa, dirigé par une monarchie et structuré par un strict système de castes. America Singer, issue de la caste 5, vit modestement et aime en secret Aspen, un garçon d’une caste inférieure. Lorsque le pays organise la Sélection – un concours réunissant trente-cinq jeunes filles venues tenter de gagner la main du prince Maxon – elle accepte à contre-cœur d’y participer pour aider financièrement sa famille. Propulsée dans un univers de faste, sous l’œil des caméras et au milieu de concurrentes prêtes à tout, America rencontre le prince… et découvre que cette compétition pourrait bouleverser plus que sa vie sentimentale.
Si vous avez aimé « Divergente » de Veronica Roth, « La Sélection » pourrait vous séduire par plusieurs aspects communs. Dans les deux histoires, l’héroïne évolue dans un monde où la société est divisée en groupes hiérarchisés (factions ou castes), avec des règles rigides et une forte pression sociale. America, comme Tris, refuse de se fondre dans le moule qu’on lui impose. Elle garde sa liberté de pensée, remet en question le système et ose dire ce qu’elle pense, même face à l’autorité.
Le roman mêle également drame personnel et intrigue politique : derrière le vernis du concours romantique se dessinent les tensions d’un royaume, la pauvreté des castes inférieures et les attaques de rebelles. Enfin, on retrouve une même intensité émotionnelle dans le lien que le lecteur tisse avec l’héroïne : dilemmes amoureux, loyautés partagées, choix difficiles… Autant de ressorts qui, comme dans « Divergente », maintiennent le suspense et poussent à tourner les pages.
Aux éditions POCKET JEUNESSE ; 384 pages.
6. Delirium (Lauren Oliver, 2011)
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Dans « Delirium » de Lauren Oliver, Lena vit dans une société qui considère l’amour comme une maladie dangereuse. À dix-huit ans, chaque citoyen subit une opération censée le rendre incapable de ressentir des émotions profondes. Lena attend ce moment avec impatience, convaincue que cela la protégera. Mais sa rencontre avec Alex bouleverse toutes ses certitudes. Peu à peu, elle découvre un autre visage du monde, celui que les autorités tentent de dissimuler, et comprend que l’amour, interdit et puni, peut aussi être source de liberté et de force.
Ce roman peut faire mouche par sa manière de mettre en scène une héroïne qui, au départ, suit les règles imposées avant d’oser les remettre en question. Comme Tris, Lena traverse un processus de transformation personnelle qui la pousse à choisir entre la sécurité promise par le système et la vérité qu’elle entrevoit. Les deux récits reposent sur un univers dystopique où la société impose un contrôle strict sur les individus, qu’il s’agisse de les classer par factions ou de les priver de leurs émotions.
Dans « Delirium », la tension vient de ce dilemme entre obéir à des lois qui semblent garantir la stabilité ou s’engager sur un chemin risqué pour défendre ce qui rend la vie intense et imprévisible. Cette lutte intime, amplifiée par une histoire d’amour interdite, apporte une intensité émotionnelle qui peut rappeler l’urgence et le courage qui animent « Divergente ».
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE JEUNESSE ; 480 pages.
7. Legend (Marie Lu, 2011)
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Dans « Legend » de Marie Lu, l’action se déroule dans une Amérique futuriste divisée et dirigée par un régime autoritaire. June, prodige de quinze ans issue de l’élite, se destine à une brillante carrière militaire. Day, du même âge, est l’ennemi public numéro un, originaire des quartiers pauvres et recherché pour ses actions contre le gouvernement. Leurs mondes ne devraient jamais se croiser, jusqu’au jour où le frère de June est assassiné. Convaincue que Day est responsable, elle se lance à sa poursuite. Mais au fil de sa traque, elle découvre que la vérité est bien plus complexe que ce qu’elle croyait.
Ce roman a de quoi séduire ceux qui ont aimé « Divergente ». On y retrouve un univers dystopique marqué par un pouvoir central oppressif, une société divisée par un système de castes, des adolescents qui remettent en question les règles qu’on leur a toujours présentées comme indiscutables. Comme Tris, June commence l’histoire persuadée de servir un ordre juste, avant d’être confrontée à des révélations qui bouleversent sa loyauté. Day, lui, incarne la figure du rebelle prêt à tout pour protéger les siens, une énergie qui rappelle certains personnages de l’univers de Veronica Roth.
Le rythme de « Legend » est soutenu, renforcé par l’alternance des points de vue entre June et Day, ce qui permet de suivre leurs raisonnements et leur évolution en parallèle. L’intrigue conjugue action, suspense et moments plus intenses sur le plan émotionnel, tout en posant les bases d’un monde où l’idéalisme se heurte à la brutalité du réel. Ce mélange de tension, de retournements et de personnages déterminés à agir par eux-mêmes devrait facilement accrocher quiconque a apprécié les enjeux et les dilemmes de « Divergente ».
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE JEUNESSE ; 384 pages.
8. Promise (Ally Condie, 2010)
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Dans « Promise » d’Ally Condie, Cassia vit dans une Société où tout est décidé pour chacun : travail, alimentation, partenaire de vie, âge de la mort. Le jour de son banquet de Couplage, elle apprend qu’elle est promise à Xander, son meilleur ami. Mais, en consultant la microcarte qui contient ses informations, elle voit brièvement le visage d’un autre garçon, Ky, avant que l’écran ne s’éteigne. On lui affirme qu’il s’agit d’une erreur, pourtant Cassia, intriguée, se rapproche peu à peu de Ky. Cette rencontre l’amène à questionner les règles qui régissent son monde et à envisager ses propres choix, même si cela signifie enfreindre les lois.
On retrouve dans ce bouquin un cadre dystopique où l’État contrôle chaque aspect de la vie et où l’héroïne, d’abord obéissante, prend conscience des failles du système. Comme Tris, Cassia évolue pas à pas, passant du conformisme à l’affirmation de sa liberté, avec des dilemmes qui touchent autant à l’intime qu’au politique. Le récit joue sur une tension entre sécurité et désir de vivre pleinement, un choix similaire à celui auquel sont confrontés les personnages de Veronica Roth.
Le triangle amoureux entre Cassia, Xander et Ky rappelle aussi les relations complexes et les loyautés partagées de « Divergente », tout en offrant un ton plus introspectif. Qui plus est, « Promise » met l’accent sur la force des liens personnels face à un pouvoir oppressant, un thème qui devrait résonner auprès de celles et ceux qui ont apprécié la résistance progressive et les choix risqués de Tris.
Aux éditions GALLIMARD JEUNESSE ; 448 pages.
9. Le Labyrinthe (James Dashner, 2009)
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Dans « Le Labyrinthe » de James Dashner, Thomas se réveille dans un lieu inconnu, sans souvenir de sa vie passée, hormis son prénom. Autour de lui, des dizaines d’adolescents vivent dans le Bloc, un espace clos dominé par d’immenses murs. Chaque jour, certains affrontent le labyrinthe qui entoure ce camp, cartographient ses couloirs mouvants, tentent de repérer une sortie. Mais la nuit, les portes se ferment — ou devraient se fermer — et les Griffeurs, monstres mi-métal mi-chair, rôdent. L’arrivée de Teresa, première et unique fille, déclenche une série d’événements qui bouleversent l’équilibre précaire du groupe et accélèrent la course contre la montre pour s’évader.
Cet excellent roman offre une tension similaire : un héros propulsé dans un environnement clos, soumis à des règles strictes, où chaque geste peut décider de la survie ou de la mort. Comme Tris, Thomas doit gagner sa place dans un système hiérarchisé, tout en questionnant les intentions de ceux qui détiennent le pouvoir. L’intrigue repose sur un mélange de mystère, de danger et de révélations progressives, qui entretient le suspense jusqu’aux dernières pages.
On y retrouve aussi cette dynamique de groupe où les alliances, les rivalités et les sacrifices façonnent la trajectoire des personnages. « Le Labyrinthe » partage ainsi avec « Divergente » l’énergie d’un récit rythmé, la construction d’un monde oppressant et la force d’un protagoniste prêt à défier les règles pour découvrir la vérité.
Aux éditions POCKET JEUNESSE ; 464 pages.
10. Hunger Games (Suzanne Collins, 2008)
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Dans « Hunger Games » de Suzanne Collins, Katniss Everdeen, seize ans, vit dans le district 12, le plus pauvre de Panem, un pays né des ruines de l’Amérique du Nord. Chaque année, le Capitole impose un événement cruel : deux adolescents par district, tirés au sort, sont envoyés dans une arène pour s’affronter jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un seul survivant. Lorsque sa petite sœur Prim est désignée, Katniss se porte volontaire pour la remplacer. Aux côtés de Peeta Mellark, le tribut masculin de son district, elle se retrouve plongée dans un combat à la fois physique et psychologique, sous l’œil constant des caméras et d’un public forcé d’assister à ce spectacle mortel.
Si vous avez adoré « Divergente », ce roman vous séduira très certainement par plusieurs aspects communs. Katniss, comme Tris, est une héroïne jeune mais déterminée, obligée de prendre des décisions difficiles dans un monde où le contrôle politique est total. Les deux histoires mettent en scène des sociétés divisées, où un pouvoir central impose des règles oppressives et utilise la peur pour maintenir l’ordre.
L’action se mêle à une réflexion sur le courage, la loyauté et la manière dont on garde son intégrité face à un système qui cherche à la briser. L’arène des « Hunger Games » joue un rôle similaire aux épreuves imposées aux novices dans « Divergente » : un environnement hostile qui force les personnages à révéler leurs forces, leurs failles et leurs véritables allégeances. Enfin, la tension constante, les retournements de situation et les dilemmes moraux donnent à la lecture le même rythme addictif qui rend difficile de poser le livre une fois commencé.
Aux éditions POCKET JEUNESSE ; 432 pages.
11. Les Âmes vagabondes (Stephenie Meyer, 2008)
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« Les Âmes vagabondes » met en scène une Terre sous contrôle d’êtres venus d’ailleurs, les Âmes, qui s’installent dans le corps des humains et effacent leur esprit. Lorsque Melanie Stryder est capturée, une Âme surnommée Vagabonde est implantée en elle. Mais Melanie refuse de disparaître : elle reste consciente et impose sa voix, ses émotions et ses souvenirs à l’intruse. Peu à peu, les deux esprits doivent composer l’un avec l’autre, liés par un but commun : retrouver Jared, l’homme que Melanie aime, et Jamie, son frère. Ce face-à-face constant entre deux volontés dans un même corps est au cœur du récit, sur fond de survie et de relations humaines complexes.
On retrouve là aussi une héroïne déterminée, qui résiste à un système totalitaire et refuse de se plier à une domination imposée. Comme Tris dans « Divergente », Melanie évolue dans un monde où la liberté individuelle est menacée, où chaque décision engage sa vie et celle des siens. Le récit met aussi en avant la force des liens : l’attachement familial et l’amour deviennent des moteurs puissants face à un environnement hostile.
Le duo Melanie/Vagabonde rappelle les dilemmes identitaires et les conflits intérieurs que Tris traverse, même si ici ils prennent une dimension littérale avec deux consciences en lutte dans un seul corps. L’histoire mêle tension, espoir et choix difficiles, tout en posant une question qui résonnera auprès des fans de « Divergente » : jusqu’où peut-on aller pour protéger ceux qu’on aime, même si cela signifie remettre en cause ses certitudes ?
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 832 pages.
12. La voix du couteau (Patrick Ness, 2008)
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Dans « La voix du couteau », Todd Hewitt vit à Prentissville, sur le Nouveau Monde, une colonie où il ne reste plus que des hommes. Tous peuvent entendre les pensées les uns des autres, un vacarme constant appelé le Bruit, qui rend impossible tout secret. À l’approche de ses treize ans, âge où il sera considéré comme un homme, Todd découvre un endroit où le Bruit se tait. Cette anomalie l’oblige à fuir avec son chien Manchee et Viola, une mystérieuse fille venue d’ailleurs, révélant peu à peu que tout ce qu’il croyait savoir sur son monde est un mensonge. Leur fuite devient une course contre des poursuivants déterminés et contre des vérités qu’ils ne sont peut-être pas prêts à entendre.
Ce roman ravira les lecteurs de « Divergente » par la façon dont il met en scène un adolescent confronté à un système oppressif et à des règles imposées par une communauté qui cache des secrets. Comme Tris, Todd est forcé de remettre en question tout ce qu’il a appris, de survivre dans un environnement hostile et de faire des choix qui le transforment. Les deux récits s’appuient sur une tension constante, des révélations progressives et une montée en intensité qui tiennent le lecteur en haleine.
On retrouve aussi cette dimension initiatique : un héros jeune, vulnérable, qui doit apprendre à distinguer le bien du mal alors que les repères s’effondrent. En outre, Patrick Ness ajoute une dimension sensorielle forte avec le Bruit, qui crée une atmosphère oppressante et donne une identité marquante au récit, à l’image du système des factions dans « Divergente » — une idée forte qui structure tout l’univers et influence les comportements.
Aux éditions GALLIMARD JEUNESSE ; 544 pages.
13. Les Fragmentés (Neal Shusterman, 2007)
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Dans « Les Fragmentés » de Neal Shusterman, la société a trouvé un compromis glaçant après une guerre civile : interdire l’avortement mais autoriser les parents à “fragmenter” leurs enfants entre treize et dix-huit ans. La fragmentation ne tue pas officiellement l’adolescent : ses organes sont prélevés et réutilisés pour d’autres, ce qui lui permet de “continuer à vivre” d’une certaine façon. Connor, Risa et Lev, trois jeunes promis à ce sort pour des raisons très différentes, choisissent de fuir. Leur cavale les confronte à la traque des autorités, aux choix impossibles et à la nécessité de se faire confiance malgré tout.
Si « Divergente » vous a plu, « Les Fragmentés » a de quoi vous séduire par sa tension constante, ses personnages adolescents face à un système qui décide de leur destin et ses dilemmes moraux. Comme Tris dans la trilogie de Veronica Roth, Connor, Risa et Lev sont poussés à remettre en question l’ordre établi, à survivre dans un monde qui ne leur laisse aucune marge d’erreur et à construire leur propre voie malgré la peur. On retrouve ce mélange d’action rapide et de réflexions sur l’identité et le libre arbitre, avec une intensité dramatique qui ne faiblit pas.
Là où « Divergente » interroge le poids des choix personnels dans un système de castes, « Les Fragmentés » pousse plus loin la réflexion sur la valeur de la vie humaine et le pouvoir que les autres peuvent avoir sur elle. Cette combinaison de suspense, d’émotion et de questionnements profonds en fait une lecture aussi addictive que percutante pour quiconque a aimé suivre Tris dans sa lutte contre un monde oppressant.
Aux éditions LE MASQUE ; 462 pages.
14. La cité de l’ombre (Jeanne DuPrau, 2003)
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Dans « La cité de l’ombre » de Jeanne DuPrau, Lina et Doon vivent dans Ember, une ville construite sous terre pour protéger ses habitants d’un cataclysme ancien. Entièrement éclairée par un générateur, la cité s’épuise : les pannes deviennent fréquentes, les vivres s’amenuisent, les dirigeants se montrent corrompus et indifférents. Par hasard, Lina met la main sur un vieux message partiellement détruit, qui semble indiquer une sortie vers un autre monde. Avec Doon, elle se lance dans une course contre la montre pour comprendre ces instructions et trouver un chemin vers la lumière.
Ce roman devrait vous intéresser par son atmosphère de tension permanente et son intrigue centrée sur deux adolescents confrontés à un système autoritaire. Comme Tris face aux factions, Lina et Doon doivent agir dans un cadre social strict où chacun a une place assignée, mais où les règles ne servent plus le bien commun. La quête de vérité et la désobéissance face aux ordres injustes rappellent l’esprit de résistance qui traverse « Divergente ». Ici, l’action ne se déroule pas dans une société divisée en factions, mais dans un espace clos qui s’effondre lentement, ce qui crée une pression constante et renforce l’urgence des décisions.
« La cité de l’ombre » joue aussi sur le contraste entre ignorance imposée et soif de savoir. Comme dans « Divergente », la découverte d’un secret bien gardé change tout : l’existence même du monde extérieur remet en cause les fondations de la société. Le duo principal incarne des valeurs proches de celles de Tris et Quatre : courage, loyauté, sens du sacrifice. L’histoire entrelace suspense, mystère et réflexion sur le pouvoir, la peur et la liberté, offrant à ceux qui ont aimé la tension et la progression de « Divergente » un nouveau terrain d’aventure, différent dans sa forme mais proche dans son énergie.
Aux éditions FOLIO JUNIOR ; 308 pages.
15. Le Passeur (Lois Lowry, 1994)
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Dans « Le Passeur » de Lois Lowry, Jonas vit dans une communauté où tout semble harmonieux : pas de guerre, pas de pauvreté, pas de conflits. Chaque aspect de la vie est régi par des règles strictes : les familles sont formées par le Comité des Sages, chaque enfant suit un parcours précis et reçoit à douze ans l’attribution qui déterminera son rôle pour toujours. Mais cette apparente perfection repose sur un prix lourd : l’absence d’émotions, de souvenirs du passé, de couleurs, de choix individuels. Lorsque Jonas est désigné pour devenir le Dépositaire de la Mémoire, il découvre, grâce au Passeur, la beauté et la douleur que sa société a effacées : l’amour, la chaleur du soleil, la neige, mais aussi la souffrance, la faim et la mort. Peu à peu, il prend conscience de ce qui a été sacrifié pour maintenir cet équilibre artificiel, et ce savoir change irréversiblement sa vision du monde.
Ce roman intéressera celles et ceux qui ont apprécié le contraste entre une société contrôlée et l’élan de révolte d’un personnage qui ouvre les yeux sur ses injustices. À l’instar de Tris, Jonas est confronté à un système qui prétend œuvrer pour le bien commun, mais qui impose un cadre rigide où l’individualité et la liberté sont réduites à néant. Les deux histoires partagent cette tension entre conformité et émancipation, ainsi que la montée progressive d’un courage personnel face à l’autorité.
Là où « Divergente » met en avant des factions et des choix visibles, « Le Passeur » joue davantage sur la prise de conscience intime : le moment où l’on comprend que la sécurité obtenue par l’effacement des émotions prive aussi de ce qui rend la vie intense et pleine de sens. Cette approche plus sobre mais tout aussi puissante invite à s’interroger sur la valeur du libre arbitre, sur ce que signifie réellement « vivre » et sur le prix que l’on est prêt à payer pour éviter la souffrance.
Aux éditions L’ÉCOLE DES LOISIRS ; 224 pages.