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Les meilleurs romans d’Aldous Huxley – Notre sélection

Aldous Huxley en 3 romans – Notre sélection

Aldous Leonard Huxley (1894-1963) est un écrivain et philosophe britannique né à Godalming, dans le Surrey. Issu d’une éminente famille intellectuelle britannique, il est le petit-fils du biologiste Thomas Henry Huxley et le frère de Julian Huxley, qui dirigera l’UNESCO.

Marqué par des tragédies familiales et une quasi-cécité à l’adolescence, il étudie néanmoins à Oxford où il côtoie des figures comme D. H. Lawrence et Bertrand Russell. Il débute sa carrière littéraire en 1916 avec un recueil de poèmes.

Après son mariage avec Maria Nys en 1919, il voyage à travers l’Europe et s’installe un temps en Italie. Son roman « Contrepoint » (1928) le propulse sur la scène littéraire, mais c’est « Le Meilleur des mondes » (1932) qui lui apporte une reconnaissance internationale.

En 1937, il s’installe en Californie où il travaille comme scénariste à Hollywood. Il y décède le 22 novembre 1963, laissant derrière lui une œuvre majeure mêlant littérature et philosophie.

Voici notre sélection de ses romans majeurs.


1. Le Meilleur des mondes (1932)

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En « l’an 632 de Notre Ford », la civilisation a éliminé la guerre, la maladie et le malheur. Dans les laboratoires du Centre d’Incubation de Londres, des techniciens fabriquent des humains en série, les conditionnent chimiquement et psychologiquement pour créer une société parfaitement hiérarchisée en cinq castes. Les Alphas dirigent, les Epsilons nettoient, et chacun est programmé pour aimer son sort.

Dans ce monde où la famille n’existe plus, où la sexualité est un divertissement sans conséquence et où le soma (une drogue) apaise toute angoisse, Bernard Marx fait tache. Cet Alpha atypique, plus petit que ses congénères, souffre d’une conscience malvenue. Sa rencontre avec John le Sauvage, élevé dans une réserve d’Indiens du Nouveau-Mexique avec des livres de Shakespeare pour seule compagnie, va ébranler les certitudes de cette société.

Cette œuvre magistrale d’Aldous Huxley, parue en 1932, décrit une tyrannie douce qui contrôle ses citoyens non par la violence, mais par le conditionnement et le plaisir. Sa lucidité glaçante en fait l’une des critiques les plus acérées de la société de consommation naissante.

Aux éditions POCKET ; 320 pages.


2. Île (1962)

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En 1962, Aldous Huxley imagine Pala, une île coupée du monde où s’épanouit depuis plus d’un siècle une société née de la fusion entre rationalisme occidental et spiritualité orientale. Le récit débute par l’arrivée de Will Farnaby, un journaliste britannique secrètement mandaté par un magnat du pétrole pour négocier des droits d’exploitation.

Blessé lors de son naufrage, Farnaby est soigné par les habitants qui lui font découvrir leur mode de vie. La société palanaise repose sur des principes novateurs : éducation scientifique et philosophique poussée, rotation des enfants entre différentes familles, usage thérapeutique de drogues douces, méditation collective. Cette organisation décentralisée privilégie l’épanouissement personnel tout en maintenant une forte cohésion sociale.

L’harmonie de Pala est toutefois menacée par deux forces antagonistes. D’un côté, la Rani, mère du futur raja, rêve d’imposer un mysticisme religieux strict. De l’autre, son fils Murugan s’est laissé séduire par le modèle capitaliste incarné par la dictature voisine de Rendang. Le séjour de Will Farnaby prend alors une dimension tragique.

Aux éditions POCKET ; 480 pages.


3. Temps futurs (1948)

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En 1948, Aldous Huxley écrit « Temps futurs », un roman d’anticipation. L’histoire se déroule en 2108, un siècle après une dévastatrice Troisième Guerre mondiale qui a anéanti la quasi-totalité de la planète à coups d’armes nucléaires, chimiques et bactériologiques. Seule la Nouvelle-Zélande a échappé au cataclysme.

Le professeur Poole, un botaniste néo-zélandais, part étudier ce qu’il reste de la Californie. Sur place, il tombe aux mains d’une communauté de survivants qui vouent un culte à Bélial. Dans cette société régressive, les rapports entre hommes et femmes obéissent à des règles strictes : les relations sexuelles ne sont autorisées que deux semaines par an, lors de cérémonies orgiaques. Le reste du temps, les femmes, considérées comme de simples reproductrices, portent des cache-sexe flanqués du mot « non ». Les prêtres, tous castrés, organisent l’euthanasie systématique des nouveau-nés malformés.

Cette dystopie, écrite au début de la guerre froide alors que l’URSS mène ses premiers essais nucléaires, frappe par sa noirceur. Le choix de la forme scénaristique, inhabituel pour l’époque, donne au récit un rythme saccadé qui renforce l’atmosphère cauchemardesque de ce monde post-apocalyptique où l’humanité a régressé vers la barbarie.

Aux éditions POCKET ; 216 pages.

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