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Sarah Lark en 5 sagas historiques – Notre sélection

Sarah Lark en 5 sagas historiques – Notre sélection

Née en 1958 à Bochum en Allemagne, Christiane Gohl est une écrivaine prolifique qui publie sous plusieurs pseudonymes. Passionnée par les chevaux depuis l’âge de 10 ans, elle consacre une grande partie de son œuvre à l’équitation, signant plus de 150 livres sur ce thème sous différents noms, dont Elisabeth Rotenberg.

Après des études d’histoire et de littérature, elle travaille comme guide touristique, ce qui lui permet de découvrir la Nouvelle-Zélande dont elle tombe amoureuse. Cette fascination pour le pays inspire ses romans publiés sous le pseudonyme de Sarah Lark, notamment sa célèbre saga maorie. Son plus grand best-seller, « Le pays du nuage blanc » (2007), initialement prévu comme un roman unique, se transforme en trilogie suite à son succès. Sous le pseudonyme de Ricarda Jordan, elle écrit des romans historiques situés au Moyen Âge.

Suite à un voyage touristique en Espagne, elle décide de s’y installer définitivement. Elle vit aujourd’hui près d’Almería, dans le sud du pays, où elle partage son temps entre l’écriture et le soin des chevaux sur sa ferme. Son rêve de devenir vétérinaire ne s’est jamais concrétisé, mais son amour pour les animaux s’exprime à travers ses différentes activités.

Voici notre sélection de ses romans majeurs.


1. Le pays du nuage blanc (2007)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Londres, 1852. Hélène Davenport, préceptrice désargentée, tombe sur une annonce de l’église anglicane de Christchurch proposant aux jeunes femmes « honorables » d’épouser des hommes respectables en Nouvelle-Zélande. À vingt-six ans, ses perspectives de mariage en Angleterre étant limitées, elle décide de tenter l’aventure. Sur le navire qui l’emmène aux antipodes, où elle accompagne de jeunes orphelines destinées à devenir domestiques, elle fait la connaissance de Gwyneira, une aristocrate galloise promise au fils d’un magnat de la laine suite à un pari perdu par son père lors d’une partie de cartes.

Arrivées dans ce territoire encore sauvage où les colons britanniques côtoient le peuple maori, les deux amies sont rapidement déçues. Le mari d’Hélène s’avère être un rustre alcoolique habitant dans une modeste cabane, tandis que Lucas, l’époux de Gwyneira, ne correspond en rien au robuste pionnier qu’elle imaginait. Dans ce pays où tout reste à construire, les deux femmes devront faire preuve d’une force de caractère insoupçonnée pour surmonter les épreuves qui les attendent.

Cette saga qui s’étend sur près de vingt-cinq ans brosse un tableau saisissant de la colonisation de la Nouvelle-Zélande, entre élevage de moutons, chercheurs d’or et conflits avec les Maoris. Les destins croisés d’Hélène et Gwyneira illustrent avec justesse la condition féminine dans cette société victorienne transplantée aux antipodes, où les conventions sociales restent prégnantes malgré l’éloignement de la métropole.

Premier volet d’une trilogie qui rencontra un immense succès en Allemagne avant d’être traduite dans plus de vingt langues, ce roman s’inscrit dans la lignée des grandes fresques coloniales de Colleen McCullough. Sarah Lark y mêle faits historiques et fiction, en s’appuyant sur de solides recherches concernant la vie des premiers colons et leurs interactions avec le peuple maori.

Aux éditions ARCHIPOCHE ; 754 pages.


2. Fleurs de feu (2021)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Allemagne, 1837. Une communauté de vieux-luthériens du Mecklembourg rêve d’échapper au joug féodal qui les oppresse. Parmi eux, Ida, brillante écolière contrainte d’abandonner ses études, vit sous l’autorité d’un père inflexible qui l’élève dans une foi austère. Quand ce dernier décide de partir avec d’autres familles du village pour la Nouvelle-Zélande, il marie sa fille à Ottfried Brandmann, ignorant les sentiments qu’elle nourrit pour Karl, un modeste journalier.

La traversée vers les antipodes marque le début d’une série de désillusions. Les terres promises par la New Zealand Company s’avèrent déjà occupées. Les colons sont contraints de s’établir dans une région inhospitalière. Ida y découvre la brutalité de son mari tandis que sa communauté tente de recréer, sur cette terre nouvelle, le carcan rigide qu’elle a fui. L’arrivée de Karl, qui a tout risqué pour suivre celle qu’il aime, ne fait qu’ajouter à son tourment.

Le destin met sur sa route Cat, une jeune femme qui a grandi parmi les Maoris après avoir échappé à un avenir de prostituée. Cette rencontre bouleverse les certitudes d’Ida : Cat lui montre qu’une autre vie est possible, loin des diktats religieux et de la domination masculine.

Ce premier tome d’une nouvelle saga s’enracine dans une réalité historique méticuleusement reconstituée : l’histoire du village de Sankt Pauli, les débuts de la colonisation allemande, les premiers conflits avec les Maoris, le massacre de la plaine de Wairau. Sarah Lark y met en lumière le choc entre deux visions du monde : celle des colons européens, prisonniers de leurs préjugés, et celle des Maoris, dont l’égalitarisme et le rapport harmonieux à la nature contrastent avec la prétendue supériorité des Blancs.

Aux éditions ARCHIPOCHE ; 757 pages.


3. L’île aux mille sources (2018)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Londres, 1729. À dix-sept ans, Nora Reed nourrit des rêves d’évasion avec Simon, un modeste employé de son père négociant. Leur amour, aussi intense soit-il, se brise contre deux obstacles insurmontables : le refus paternel d’une mésalliance et la tuberculose qui emporte le jeune homme, malgré les soins acharnés de Nora.

Pour donner corps aux projets qu’elle échafaudait avec Simon, la jeune femme consent à épouser Elias Fortnam, un riche planteur de canne à sucre en Jamaïque. Si l’exotisme des Caraïbes la séduit d’abord, elle découvre rapidement l’envers du décor : une société coloniale brutale où les esclaves subissent des traitements inhumains. Aux côtés de Douglas, le fils d’Elias acquis aux idées progressistes, Nora tente d’améliorer leurs conditions de vie. Mais dans les montagnes, les « marrons » – des esclaves en fuite – préparent leur vengeance, bien décidés à renverser l’ordre établi.

Premier volet d’une trilogie, cette saga historique dévoile les multiples facettes de la société jamaïcaine du XVIIIe siècle, où s’entremêlent les destins des planteurs, des esclaves domestiques et des « marrons ». Les traditions africaines, la sorcellerie obeah et les rites des « duppies » (esprits) colorent le récit d’une dimension mystique authentique. Sarah Lark y met également en relief la hiérarchie complexe entre esclaves domestiques et ceux des champs, ainsi que les tensions entre différentes ethnies africaines. Les personnages, qu’ils soient blancs ou noirs, maîtres ou esclaves, révèlent une profondeur psychologique qui échappe aux clichés. Les choix moraux auxquels ils sont confrontés illustrent l’universalité de la quête de liberté et de dignité.

Aux éditions ARCHIPOCHE ; 552 pages.


4. Les rives de la terre lointaine (2016)

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1846. L’Irlande suffoque sous la grande famine. Dans le comté de Wicklow, Kathleen, jeune servante de 17 ans, et Michael, ouvrier agricole de 19 ans, s’aiment en secret et projettent de s’enfuir vers l’Amérique. La grossesse de Kathleen précipite leur décision, mais Michael est arrêté pour vol de céréales et déporté en Australie.

Pour laver l’honneur de sa fille, la famille de Kathleen accepte la demande en mariage d’Ian Coltrane, un marchand de bétail qui souhaite tenter sa chance en Nouvelle-Zélande. Durant la traversée vers l’Australie, Michael fait la connaissance de Lizzie, une prostituée londonienne emprisonnée pour vol de pain. Si cette dernière s’éprend rapidement de lui, Michael reste hanté par le souvenir de Kathleen. Leurs destins vont s’entremêler pendant près de vingt ans, entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande, dans un territoire en pleine mutation où se côtoient chercheurs d’or, éleveurs de moutons et tribus maories.

Ce premier tome d’une trilogie néo-zélandaise déploie une fresque historique qui confronte ses personnages aux bouleversements d’une époque charnière. Sarah Lark y propose une narration dense où se conjuguent les destins de deux femmes d’exception qui luttent pour leur émancipation dans une société patriarcale : Kathleen, qui doit composer avec un mari brutal, et Lizzie, qui souffre des préjugés liés à son passé. Un témoignage saisissant sur la colonisation britannique en Océanie et ses répercussions sur les populations autochtones.

Aux éditions ARCHIPOCHE ; 709 pages.


5. Le chant des Highlands (2024)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

1873. Trois cousines de l’aristocratie écossaise refusent le destin tout tracé qui les attend : un mariage arrangé et une vie de convenances. Ailis Hard passe ses nuits à observer les étoiles et rêve de devenir astronome. Sa cousine Donna s’émerveille devant les montgolfières et aimerait faire carrière dans l’aéronautique. Katrina, la plus extravagante, se voit déjà sur les planches des plus grands théâtres. À leurs côtés, Emily, la jeune domestique de Katrina, cache une intelligence exceptionnelle et une passion dévorante pour l’ornithologie.

Une lueur d’espoir apparaît lorsque les quatre jeunes filles sont admises à St Leonards, le premier lycée écossais ouvert aux demoiselles. Mais leur joie est de courte durée : Ailis doit brutalement rentrer chez ses parents. Ce départ précipité marque le début d’une séparation qui les mènera aux quatre coins du monde. Entre Paris et Boston, chacune luttera pour réaliser ses ambitions dans une société qui refuse encore aux femmes l’accès aux sciences et aux arts.

Avec « Le chant des Highlands », Sarah Lark met en lumière les balbutiements de l’émancipation féminine à la fin du XIXe siècle. Les parcours chaotiques des protagonistes illustrent les obstacles dressés devant les femmes qui osaient s’aventurer hors des sentiers battus, que ce soit dans le théâtre, l’astronomie, l’aéronautique ou l’ornithologie. La romancière allemande s’éloigne ici de ses terres de prédilection – la Nouvelle-Zélande et la Jamaïque – pour signer le premier volet d’une saga qui aborde aussi des thématiques taboues pour l’époque : mariages mixtes, relations homosexuelles, lutte contre les préjugés sociaux.

Aux éditions CHARLESTON ; 672 pages.

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