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Les 5 meilleurs livres de Yasunari Kawabata

Les 5 meilleurs livres de Yasunari Kawabata

Yasunari Kawabata, né le 11 juin 1899 à Osaka, et mort le 16 avril 1972 à Zushi, est un écrivain japonais, prix Nobel de littérature en 1968.


1. Les belles endormies

Les Belles Endormies Yasunari Kawabata

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Dans quel monde entrait le vieil Eguchi lorsqu’il franchit le seuil des Belles Endormies ? Ce roman, publié en 1961, décrit la quête des vieillards en mal de plaisirs. Dans une mystérieuse demeure, ils viennent passer une nuit aux côtés d’adolescentes endormies sous l’effet de puissants narcotiques.

Pour Eguchi, ces nuits passées dans la chambre des voluptés lui permettront de se ressouvenir des femmes de sa jeunesse, et de se plonger dans de longues méditations. Pour atteindre, qui sait ? au seuil de la mort, à la douceur de l’enfance et au pardon de ses fautes.


2. Pays de neige

Pays de neige Yasunari Kawabata

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À trois reprises, Shimamura se retire dans une petite station thermale, au cœur des montagnes, pour y vivre un amour fou en même temps qu’une purification. Chaque image a un sens, l’empire des signes se révèle à la fois net et suggéré. Le spectacle des bois d’érable à l’approche de l’automne désigne à l’homme sa propre fragilité.

« Le rideau des montagnes, à l’arrière-plan, déployait déjà les riches teintes de l’automne sous le soleil couchant, ses rousseurs et ses rouilles, devant lesquelles, pour Shimamura, cette unique touche d’un vert timide, paradoxalement, prenait la teinte même de la mort. »


3. La danseuse d’Izu

La Danseuse d’Izu Yasunari Kawabata

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Prix Nobel de littérature en 1968, Yasunari Kawabata ne révéla peut-être jamais aussi bien que dans les cinq nouvelles de La Danseuse d’Izu la poésie, l’élégance, le raffinement exquis et la cruauté du japon.

Est-ce là ce « délicat remue-ménage de l’âme » dont parlait le romancier et critique Jean Freustié ? Chacun de ces récits semble porter en lui une ombre douloureuse qui est comme la face cachée de la destinée.

Un vieillard s’enlise dans la compagnie d’oiseaux, un invalide contemple le monde dans un miroir, et ce miroir lui renvoie d’abord son propre visage dans une sorte de tête à tête avec la mort…

Rechercher le bonheur est aussi vain et aussi désespéré qu’apprivoiser une jeune danseuse, un couple de roitelets ou le reflet de la lune dans l’eau. Voici cinq textes limpides et mélancoliques, aussi pudiques sans doute dans l’expression que troublants dans les thèmes.


4. Tristesse et beauté

Tristesse et Beauté Yasunari Kawabata

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Chez Kawabata, les beautés élégiaques, qui se laissent dépouiller, abandonner, prostituer, éviscérer par amour, préparent en silence l’avènement des beautés pernicieuses, ces petits démons qui exécuteront autour du mâle la danse de la mort. Dans Tristesse et beauté, la mort esquisse ses premiers pas pendant que sonnent les cloches de fin d’année dans les monastères de Kyôto. Oki, le romancier vieillissant, cherche à revoir un ancien amour.

Elle avait seize ans, lui plus de trente. Au lendemain de la rupture, elle avait trouvé refuge chez les fous, lui dans l’écriture d’un roman qui devait lui apporter argent et gloire. En sortant de chez les fous, elle choisit de ne plus se donner qu’à l’art et devint peintre renommé. Un quart de siècle plus tard, il tente de renouer avec le passé. Mais le destin a placé aux côtés de la femme peintre une élève de dix-sept ans, diaboliquement belle et diaboliquement dévouée à son professeur.


5. Kyôto

Kyôto Yasunari Kawabata

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Kyôto, qui fut écrit en 1962, est sans doute l’œuvre de Kawabata qui explique le mieux son suicide, dix ans plus tard – comme d’ailleurs le suicide de tant d’écrivains et de grands intellectuels japonais postérieurs à la révolution  » (autrement dit : l’européanisation forcenée) de l’ère Meiji. Kyôto raconte l’histoire de deux jumelles, très tôt orphelines, qui ont été élevées séparément. Elles ne se retrouvent qu’une fois devenues jeunes filles. Mais elles ont été formées par des milieux à ce point différents que, d’elles-mêmes, elles décident de ne plus se revoir.

Au-delà de ce thème très simple, c’est tout le drame du Japon moderne qui est le sujet de Kyôto : l’européanisation puis, après Hiroshima, l’américanisation accélérée d’une société qui avait jusqu’alors vécu sur des bases sociales, culturelles et morales entièrement autres. C’est la décadence, la mercantilisation et l’enlaidissement irrémédiables de l’ancienne capitale de l’Empire du Soleil levant que ce grand roman sobre et pur nous permet de comprendre. Dès lors, la dimension universelle du Kyôto de Kawabata n’échappera à personne.

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