Cet article vous présente une sélection de 5 des meilleurs livres sur le Kyûdô.
1. Kyûdô – L’essence et la pratique du tir à l’arc japonais (Hideharu Onuma, Dan Deprospero, Jackie DeProspero)
En kyûdô, toucher la cible n’est pas le but mais le moyen de trouver autre chose. Derrière la cible, derrière la technique, se trouve l’Homme et son Âme. C’est par la pratique du kyûdô, et par la conscience de cette pratique que l’Homme se trouve et accède à la Paix.
Cet ouvrage a pour vocation d’être un instrument universel et précis : il expose la nature du kyûdô et retrace son histoire, il fait une analyse approfondie des aspects matériels, de la technique et de l’esprit du kyûdô.
Cet ouvrage s’adresse tant aux passionnés du bûdô japonais, qu’aux adeptes du tir à l’arc de compétition qui ne manqueront pas de trouver dans ce livre une source d’inspiration pour leur pratique.
À propos de l’auteur
Hideharu Onuma (1910-1990), grand-maître de la 15e génération de l’école Heki Ryù Sekka-ha de tir à l’arc et 9e dan hanshi de kyûdô, naquit à Tokyo en 1910 dans une illustre famille d’archers. Onuma sensei était convaincu que son art n’appartenait pas seulement au Japon mais au monde entier et il ne cessa de promouvoir le kyûdô en Occident. Il consacra sa vie à la transmission de l’art du tir à l’arc japonais et cet ouvrage, réalisé quelques temps avant qu’il ne disparaisse, est son ultime transmission.
Dan et Jackie DeProspero ont quitté les Etats-Unis pour le Japon en 1981, dans l’intention d’y séjourner un an. Peu de temps après leur arrivée, ils firent la connaissance de Hideharu Onuma et commencèrent l’étude du kyûdô. La rencontre avec le sensei et la découverte du tir à l’arc japonais révolutionnèrent leur vie. Ils s’installèrent bientôt dans un appartement situé au dessus du magasin d’équipement de tir à l’arc de la famille Onuma et se consacrèrent presque exclusivement au kyûdô.
2. Le zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc (Eugen Herrigel)
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Les éditions Dervy rééditent ce grand classique de la culture Zen. Un livre séduisant, écrit comme le témoignage d’un occidental qui a voulu partager son expérience de la mystique japonaise de l’art sans art.
Loin de toute rhétorique initiatique, cet ouvrage se lit comme un récit d’apprentissage. L’auteur tente, avec simplicité, de nous décrire ses doutes, ses échecs, ses découvertes et succès, et réussit à nous rendre intelligible une expérience qui reste fort étrangère à notre culture.
Il ne s’agit cependant pas d’une sorte de guide de la vie bienheureuse ; aucune réponse n’est apportée à la question de savoir ce qu’est le Zen, dont les processus, incompréhensibles en eux-mêmes, sont pourtant entièrement saisissables.
Bras tendus au-dessus de la tête, de l’extrémité de l’arc, quelque chose s’en va percer le ciel, tandis qu’à l’autre bout un fil de soie vibre. Du sein de ce « devenir rien » de l’archer, dont on ne sait où il se trouve exactement dans ce dispositif pourtant simple, un événement a surgi comme un éclair, qui fonde en lui sa propre essence.
Le satori s’offre comme oubli de soi où s’intégrer à l’événement qui surgit. Étrange mouvement fondateur de la surrection, qui n’est pas sans faire écho à cet énigmatique moment du cogito cartésien où le « Je » fait surrection sur fonds de panique, et ne trouve à fonder son essence que dans cette volte face, sans parvenir jamais à s’assurer de lui-même, sinon dans l’instabilité de cette volte.
À propos de l’auteur
Eugen Herrigel était un philosophe allemand. Il enseigna un temps la philosophie à l’Université impériale de Tohoku à Sendai, au Japon, de 1924 à 1929.
3. Le Kyûdô – Art sacré de l’éveil (Michel Coquet)
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Plus qu’aucune autre arme, l’arc a accompagné l’homme tout au long de sa longue histoire. Compagnon de sa survie, à la chasse comme à la guerre, il fut sacralisé en Inde et en Chine. Au Japon, il sera tout à la fois instrument d’éducation à travers l’éthique shintô et objet de transcendance et d’illumination (satori) par son intime association aux préceptes du bouddhisme zen.
Après le XVIème siècle, la technique du tir à l’arc de guerre (kyûjutsu) se métamorphose progressivement en art consacré à la réalisation spirituelle, le kyûdô. Plusieurs maîtres furent impliqués dans ce progrès, en particulier le dernier d’entre eux, maître Anzawa Heijirô, créateur du sadô ou « gand tir intérieur ».
Désormais, l’arc devient une ascèse et une philosophie, la cible n’est plus hors de soi mais dans son propre cœur. Associant la beauté du geste, la concentration mentale, le non-ego et l’esprit de vérité, le kyûdô est devenu un art d’éveil et d’harmonie.
Cet ouvrage, le plus complet à ce jour sur le sujet, vous fera découvrir toutes les facettes du kyûdô, à la fois dans ses aspects techniques (préparation du matériel, prise de l’arc, position, libération de la flèche, etc.) que dans sa dimension spirituelle (méditation, voie du non-mental, satori).
À propos de l’auteur
Michel Coquet a réalisé de nombreux voyages en Orient, qui lui ont permis de faire la part entre le mythe et la réalité dans le domaine de la spiritualité. Il fut instruit au kyûdô par le maître Masahiko Tokuda.
Il est l’auteur de plus de cinquante ouvrages sur l’histoire, les civilisations, les religions et les courants spirituels, notamment : « Shiva Nâtarâja ou la Danse Cosmique », « La Recherche de la Voie – Mushâ Shugyô », « Shingon. Le bouddhisme tantrique japonais », « Le Troisième Œil dans les mythes, l’histoire et l’homme », « Budo, l’esprit des arts martiaux »…
4. Kyudo, tir à l’arc zen (Taïkan Jyoji)
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Le Kyudo, appelé aussi « Voie de l’arc » ou « Zen debout », est reconnu comme le plus haut niveau des disciplines martiales. Sous l’influence de la tradition du bouddhisme Zen, il devint au fil des siècles une méthode de méditation en action, puissante et subtile, dans laquelle l’archer vise le dépassement de soi, de la cible et de l’arc, pour accéder à son être réel.
En s’appliquant aux différentes phases du tir – hassetsu -, grâce à la conduite du souffle et à la concentration sur le hara, de nouvelles possibilités de libération, de maîtrise de soi et de ses énergies vont se révéler, visant l’harmonie entre le corps, le cœur et le mental.
La puissance de l’arc étant adaptée à la capacité physique de chacun, cette activité peut être pratiquée à tout âge, aussi bien par les hommes que par les femmes. Atteindre la cible n’est pas essentiel, on cherche à atteindre sa « cible intérieure ». En ce sens, le Kyudo contient la recherche de la paix du cœur.
À propos de l’auteur
Taïkan Jyoji, fondateur du Centre de la Falaise Verte, est le représentant du Zen Rinzaï rattaché à Myoshin-ji pour l’Europe depuis son intronisation officielle par Yamada Mumon Roshi en 1976.
5. Le son de vérité (Régine Graduel)
La jeune Seiren, adolescente à Tokyo, profite de ses entraînements pour questionner son professeur de Kyudo. Grâce à lui, Seiren découvre la partie invisible du tir à l’arc japonais, un des plus anciens arts martiaux, mais plus encore, ce qu’est une voie de développement et d’éveil.
Chacune de ses questions devient alors une clé pour que s’ouvre à elle le monde de son sensei. Chacune des réponses est un support pour l’aider à vivre ses premiers émois amoureux, et à se structurer dans ce passage délicat vers l’âge adulte.
Enseignante de Kyudo à Montpellier, parallèlement à ses activités professionnelles, l’auteur a puisé la matière de ce conte dans sa pratique de plus de 20 ans, rythmée par de multiples voyages au Japon.
En mettant en contexte les enseignements universels du kyudo, elle nous délivre les messages fondamentaux de paix, d’amour, de compassion et d’harmonie que porte la voie de l’arc.
À propos de l’auteur
Régine Graduel est Sensei, renshi 6ème dan.