John Winslow Irving, né le 2 mars 1942, est un romancier et scénariste américain. Son quatrième roman, Le Monde selon Garp, paru en 1978, lui a apporté une reconnaissance internationale qui fait de chacune de ses nouvelles productions un bestseller.
1. Le monde selon Garp
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Romancier, Garp insère dans le récit tragico-burlesque de sa vie des extraits de son œuvre, mêlant ainsi la réalité à la fiction au sein même de la fiction. Ce procédé, sans être vraiment original, révèle néanmoins que le monde est pour Garp un univers où c’est l’imagination qui règne. Roman qui mêle allègrement la farce et la tragédie,
Le Monde selon Garp montre un univers où les références sont inversées sans tabous: la mère a une virilité d’homme, Robert devient Roberta, les hommes mordent les chiens… Cependant, il reste quelque chose de sacré, un havre de paix rythmé par le ressac et vers lequel la métaphore liquide ramène toujours : la famille. Garp porte le nom de son père inconnu, sa fille comme sa mère se prénomme Jenny et la silhouette de la demeure familiale du New Hampshire ponctue tout le roman comme une promesse de bonheur.
Si Le Monde selon Garp connaît un tel succès, c’est sans doute parce qu’à grand renfort de péripéties, à l’image des grands romans picaresques, Irving nous y montre une réalité toute simple. Sana Tang-Léopold Wauters
« Alors qu’en 1943, face à une contraception défaillante, le souci de bien des femmes reste d’avoir un homme sans avoir d’enfant, la préoccupation de l’excentrique Jenny, infirmière dans un hôpital bostonien, est au contraire d’avoir un enfant bien à elle, mais surtout pas de fil à la patte. C’est pourquoi elle jette son dévolu sur le sergent technicien Garp, « opérationnellement » intact en dépit de son cerveau endommagé. De cette éphémère union naîtra S.T. Garp.
Impossible d’emprisonner en quelques phrases ce roman qui ne ressemble à aucun autre – une œuvre débordante d’humour et d’énergie qui, par ses personnages colorés, exubérants, dingues, son foisonnement de péripéties et d’incidents rocambolesques, nous impose la vision d’un monde grotesque, chaotique, pétri de violence. Une parodie de notre monde où, comme le remarque un personnage, « l’assassinat est un sport amateur de plus en plus répandu ».
Le Monde selon Garp, c’est d’abord le récit des rapports orageux et tendres entre une mère célèbre (devenue féministe malgré elle), et son fils écrivain, tous deux dotés d’un individualisme forcené. Leur œuvre demeurera incomprise et sera déformée, exploitée par autrui.
Le Monde selon Garp, c’est aussi l’histoire irrésistible, émouvante, tragique, d’un homme généreux et angoissé aux prises avec ses rôles de fils, d’amant, d’époux, de père.
Le Monde selon Garp, c’est enfin un merveilleux commentaire sur l’art et l’imaginaire, la preuve éclatante que l’outrance et le baroque peuvent » éclairer » avec une incomparable justesse notre monde. Selon Garp, » le romancier est un médecin qui ne s’occuperait que des incurables… et nous sommes tous des incurables. »
2. L’Hôtel New Hampshire
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Rarement une voix avait su captiver l’imagination des lecteurs et des critiques comme celle de John Irving, dans le Monde selon Garp, son premier roman traduit en français. Une fois encore, avec son nouveau livre, l’Hôtel Nezv Hampshire, chacun se laisse envelopper et séduire par un univers tout aussi étrange et désarmant : celui de l’excentrique famille Berry.
Car, comme l’explique John – narrateur et troisième rejeton de cette famille qui comprenait cinq enfants, un ours et un chien nommé Sorrow : « Notre histoire favorite concernait l’idylle entre mon père et ma mère : comment notre père avait fait l’acquisition de l’ours; comment notre père et notre mère s’étaient retrouvés amoureux et, coup sur coup, avaient engendré Frank, Franny et moi-même (« Pan, Pan, Pan !» disait Franny) — puis, après un bref intermède, Lily et Egg (« Paff et Pschitt ! » disait Franny).
C’est ainsi que la voix de John Berry, tour à tour nostalgique et passionnée, nous relate son enfance et celle de ses frères et sœurs dans trois hôtels et sur deux continents différents. « La première des illusions de mon père était que les ours peuvent survivre à la vie que mènent les humains, et la seconde que les humains peuvent survivre à la vie que l’on mène dans les hôtels. » Ce qu’il advint des rêves de Win Berry et comment ces rêves influèrent sur la destinée de ses enfants, tel est le sujet de ce roman grave et hilarant dû à « l’humoriste américain le plus important de ces dix dernières années », selon les termes de Kurt Vonnegut.
3. L’œuvre de Dieu, la part du diable
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Dans un orphelinat situé au fin fond du Maine, Wilbur Larch, gynécologue excentrique, se livre à une double mission : mettre au monde des enfants non désirés, et futurs orphelins – » l’œuvre de Dieu » -, interrompre illégalement des grossesses – » la part du Diable « . Mais entre lui et un orphelin réfractaire à quatre tentatives d’adoption, vont peu à peu se développer des sentiments qui ressemblent fort à ceux d’un père et d’un fils.
4. Une prière pour Owen
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Owen tue la mère de John, son meilleur ami, d’une balle de base-ball perdue. A onze ans, il se proclame instrument de Dieu, et, grâce à lui, John devient chrétien. C’était avant Kennedy, la guerre du Vietnam et la prolifération de l’arme nucléaire. John se souvient de son ami d’enfance, et avec une nostalgie pleine de colère, d’une certaine Amérique, égocentrique et triomphante.
5. L’épopée du buveur d’eau
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Fred « Bogus » Trumper, fumiste farfelu, a un problème : son canal urinaire est trop étroit. Pour cesser de souffrir pendant l’amour, un seul remède : boire des litres d’eau. Sa femme veut le plaquer, sa maîtresse souhaite un bébé, et, surtout, le réalisateur d’un documentaire sur l’échec tient absolument à s’inspirer de sa vie… Vaille que vaille, Bogus s’obstine à croire qu’il pourrait bien, un jour, réussir quelque chose.