Jacques Vergès, né le 20 avril 1924 au Laos, officiellement le 5 mars 1925 à Ubon Ratchathani, au Siam, et mort le 15 août 2013 à Paris, est un avocat, militant politique et écrivain franco-algérien.
1. Le salaud lumineux
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Ancien résistant, Maître Vergès a choisi de défendre le nazi Klaus Barbie. Ténor du barreau, n’ayant plus rien à prouver, il se fait l’avocat du terroriste Ibrahim Abdallah. Admirateur de Robespierre, cet épicurien ne cache pas son goût pour les havanes et les grands bordeaux. Né métis, des amours d’un consul de France et d’une belle Vietnamienne, il n’en fustige pas moins du melting-pot !
Paradoxe vivant, Jacques Vergès – qui fascine les uns et exaspère les autres – répond ici aux questions de Jean Louis Remilleux, dans l’atmosphère d’un château anglais propice aux confidences. Derrière le sphinx narquois, un homme…
Qui oserait nier l’importance de ce que nous dit cet intellectuel solitaire…
2. Les sanguinaires
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Jack l’Éventreur, l’Étrangleur de Boston, le Vampire de Düsseldorf, le Boucher de Hanovre… ces criminels ont tous un point en commun : ils séduisent leurs victimes avant de les sacrifier. Et s’ils ont le goût du sang, ils ont aussi humour, charme, sensibilité et intelligence. Contre toute logique ils sont à notre image…
Mais un jour, ces « Messieurs-Tout-le-Monde » sont passés à l’acte. Ils ont abattu, torturé, mutilé. Pour quelle raison, ou par quelle déraison ?
Jacques Vergés ne se satisfait pas de l’explication habituelle, qui consiste à qualifier d’inhumains tous les comportements qui révoltent. Qu’il s’agisse de crimes collectifs ou individuels, l’inhumain, selon lui, fait encore partie de l’humanité.
Et c’est bien ce qui nous dérange…
3. Omar m’a tuer
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Le 24 juin 1991, le corps sans vie de Mme Marchal est découvert par les gendarmes de Valbonne. Sur une porte de la chaufferie, des lettres de sang accusent : OMAR M’A TUER. Le lendemain, Omar Raddad, père de deux enfants, jardinier de la victime, est arrêté. Son destin est scellé. Il est condamné à dix-huit ans de prison.
Sans mélo ni fioritures, Jacques Vergès présente les pièces d’un dossier boiteux. Il dénonce les désaccords des graphologues, les pressions subies par le jury, les failles d’un système décrié par beaucoup. Le célèbre avocat, poursuivi par la justice pour avoir contesté un verdict arbitraire, persiste et signe, offrant à l’opinion publique les moyens de juger.
4. De mon propre aveu
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Que sait-on de Jacques Vergès ? Que sa naissance d’un père consul de France et d’une mère vietnamienne, dans les années 20, le plaça d’emblée sous les auspices d’un destin révolutionnaire. Qu’il ne put résister à l’appel de Charles de Gaulle parce qu’il était général, condamné à mort par le gouvernement de Vichy…
Qu’il embrassa les rangs du communisme dans la plus grande indiscipline. Qu’il tirerait de Che Guevara le brouillard de ses bouffées de cigares et de Mao ses plus sinueux jeux d’ombres. Qu’il deviendrait l’avocat du F.L.N. en particulier et de l’anticolonialisme en général, et rencontrerait la future mère de ses enfants, une poseuse de bombes, à la sortie d’une salle de torture. Qu’il s’enfoncerait toujours plus loin dans cette mystérieuse zone de turbulences et d’aventures qui s’étend entre la condamnation, qu’elle soit morale ou judiciaire, et la mort.
Plaidant les causes désespérées, retournant les cartes du destin, confrontant les crimes les plus abominables aux culpabilités rampantes des sociétés policées. Mais condamné, Jacques Vergès l’est lui-même. Comme nous tous tôt ou tard. Loin d’être morne, le soir de sa vie est cependant un grand soir. Où l’amour rejoint l’évocation d’ombres innombrables et bouleversantes : compagnons d’armes, amis fidèles et héroïques, amantes éperdues mais aussi figures de criminels, de bourreaux et de suicidés.
Se donne à lire, ici, l’énigme d’un destin aussi rebelle que romanesque, parfois facétieux, où court en filigrane le regard le plus tendre comme le plus grave sur la vérité de l’âme. Servi par une verve éblouissante.
5. Dictionnaire amoureux de la justice
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« Je suis cet homme qui salue toujours le malheur. Comme ma profession m’en fournit l’occasion, il n’en est pas, pour moi, de plus belle. » Depuis près de 50 ans, le métier de Jacques Vergès est de défendre. On a pu le surnommer « l’avocat des causes perdues », celles de Klaus Barbie, de Georges Ibrahim Abdallah. On a pu également lui reprocher un savoir-faire rhétorique destiné davantage aux médias qu’aux prétoires. On ne saurait lui reprocher une radicale indépendance d’esprit et un authentique courage.
Ce dictionnaire est un trompe-l’œil. Derrière les entrées thématiques déjà peu conventionnelles (Amour, Beauté du crime, La Justice est un jeu d’enfant, Ubu, Zoo) Jacques Vergès a caché son autobiographie, c’est-à-dire l’œuvre d’une vie. Profession de foi, réflexions, poèmes, souvenirs, descriptions, mots d’esprit, il y a dans ce livre toute la profondeur et la sagacité de ce personnage qui raconte sa plongée au fond de l’âme humaine.
Il en ressort grandi. À défendre les opprimés, les pestiférés, les maudits, Jacques Vergès a découvert que la vérité est une notion relative et que l’histoire et la morale dictent toujours le point de vue des vainqueurs. Vergès retaille ces idées à la mesure de l’homme, en leur enlevant leur majuscule. Tout au long de sa vie, l’avocat s’est pétri d’humanité et d’inhumanité, jusqu’à l’amour et jusqu’à l’écœurement. Il dévoile tout cela sans fard. Il se révèle aussi en tant qu’homme parmi les hommes.
Ni meilleur, ni moins bon que les autres. « Je suis riche des drames dans lesquels je suis rentré un jour d’orage et d’injustice », affirme Vergès. Ce dictionnaire amoureux à l’accent sincère est la somme des histoires d’un homme qui a épousé un destin.