Cet article vous présente une sélection de 5 des meilleurs livres sur l’histoire de la Résistance.
1. Histoire de la Résistance (Olivier Wieviorka)
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Amorcée dès 1940, la Résistance parvint à s’unir à l’ombre de la croix de Lorraine, grâce aux patients efforts de Jean Moulin, tout en affirmant son indiscutable pluralisme. Elle resta néanmoins de bout en bout minoritaire, se préoccupa peu du sort des juifs et joua un rôle limité sur le plan militaire. Son apport politique fut en revanche immense : elle évita à la France les affres de la guerre civile et favorisa, à la Libération, une transition pacifique du pouvoir.
Unanimement salué, ce livre complet, accessible et vivant aborde sans tabous l’ensemble de ces enjeux. Il offre, pour la première fois, une vision globale d’un phénomène majeur qui reste curieusement méconnu. Une grande synthèse, complète et fouillée, sur l’action des forces clandestines en France sous l’Occupation.
À propos de l’auteur
Historien, professeur à l’Ecole normale supérieure de Cachan, Olivier Wieviorka est un spécialiste reconnu de la Résistance et de la Seconde Guerre mondiale, auxquelles il a consacré plusieurs livres, dont une Histoire du Débarquement en Normandie qui fait autorité et une Histoire de la résistance acclamée par la critique, primée par l’Académie française et plébiscitée par le public.
2. Comment sont-ils devenus résistants ? Une nouvelle histoire de la Résistance (1940-1945) (Robert Gildea)
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Ils sont Français, catholiques, protestants, juifs, communistes gaullistes, pétainistes anti-allemands, simples citoyens français de la zone libre ou de la zone occupée mais aussi des colonies… Ils sont étrangers : Espagnols, Polonais, Italiens, Allemands antinazis, agents britanniques et américains. Ils ne sont pas forcément entrés en résistance pour les mêmes raisons, mais ensemble, ils forment la longue liste des Combattants de l’ombre.
Ce livre est le fruit de plus de dix ans de recherches et d’enquêtes conduites en France par l’historien britannique Robert Gildea. Pour la première fois, l’histoire de la Résistance est racontée du point de vue des résistants eux-mêmes. Sur une trame chronologique, l’auteur passe en revue l’ensemble des groupes types de résistants, et illustre son propos par de nombreux témoignages.
Un récit vivant et incarné.
À propos de l’auteur
Historien britannique, diplômé d’Oxford, où il enseigne l’histoire de la France contemporaine, Robert Gildea est spécialiste de l’histoire des résistances en France et en Europe. Il a enseigné à Sciences Po et a participé régulièrement à des congrès en France. Il a contribué avec Robert Paxton au documentaire télévisé Philippe Pétain diffusé sur Arte en 2010.
3. Une Histoire de la résistance en Europe occidentale (Olivier Wieviorka)
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La résistance en Europe de l’Ouest a longtemps été considérée comme un phénomène national. Et elle a, de longues années durant, été analysée comme telle, les historiens privilégiant, pour l’étudier, le cadre de leur pays. Pourtant, si les facteurs internes jouèrent un rôle central dans sa naissance, la part des Anglo-Américains dans sa croissance fut éminente : en Norvège comme au Danemark, aux Pays-Bas comme en Belgique, en France et en Italie, l’armée des ombres n’aurait pu croître sans le soutien de Londres d’abord, de Washington ensuite. Il convenait dès lors de décloisonner les frontières et d’élargir les horizons pour offrir la première histoire transnationale de la résistance en Europe occidentale.
Pour ce faire, Olivier Wieviorka a étudié l’organisation puis l’action des forces clandestines et des gouvernements en exil de six pays occupés entre 1940 et 1945. En scrutant le rôle de la propagande, du sabotage et de la guérilla dans cet espace ouest-européen, il invite à reconsidérer sans tabou l’action de la résistance, ainsi que ses relations, tantôt cordiales, tantôt conflictuelles, avec les Alliés et les pouvoirs installés à Londres. Tout en mesurant la singularité de chaque pays, ce prisme original lui permet de pointer la communauté de destin qui unit cet ensemble appelé à être libéré par les troupes anglo-américaines.
L’auteur lève également le voile sur l’importance des finances, de la logistique et de la planification des grands Alliés dans le développement des forces clandestines, une donnée largement occultée lors des libérations. Il interroge, in fine, l’efficacité de l’armée des ombres, donc de la guerre subversive, dans la chute du IIIe Reich.
À propos de l’auteur
Historien, professeur à l’Ecole normale supérieure de Cachan, Olivier Wieviorka est un spécialiste reconnu de la Résistance et de la Seconde Guerre mondiale, auxquelles il a consacré plusieurs livres, dont une Histoire du Débarquement en Normandie qui fait autorité et une Histoire de la résistance acclamée par la critique, primée par l’Académie française et plébiscitée par le public.
4. La lutte clandestine en France (Sébastien Albertelli, Julien Blanc, Laurent Douzou)
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Trois historiens, spécialistes de la Résistance, ont décidé de conjuguer leurs expertises, de croiser leurs regards, de se soumettre à une critique réciproque et exigeante. S’appuyant sur une abondante littérature, les auteurs se sont attachés à dérouler un récit qui prend parfois à rebours, comme dans le cas de la mémoire de la Résistance, les thèses communément admises.
Chacun des dix-sept chapitres du livre s’ouvre sur un document visuel – photo d’identité, reproduction d’une feuille clandestine, cliché d’une scène publique ou privée – qui illustre une facette de cette histoire, saturée de représentations mais si pauvre en illustrations. Ces documents variés font ainsi office de portes d’entrée vers un monde par nature difficile à saisir, celui de la lutte clandestine.
Tout en suivant la trame chronologique de la période, depuis les premières manifestations du refus en 1940 jusqu’aux libérations du territoire à l’été et à l’automne 1944, c’est bien une approche anthropologique du phénomène qui a été privilégiée. Elle conduit à mettre l’accent sur la densité extrême du temps résistant, à scruter ses pratiques et ses sociabilités, à interroger aussi les liens qui se tissent peu à peu avec la société. Elle cherche à comprendre ce que vivre en Résistance pouvait concrètement signifier.
Soumis à un danger permanent, sans modèle préalable auquel se référer, l’univers clandestin de la Résistance, enfoui et invisible, n’aura en réalité jamais cessé d’inventer sa propre action. Il a généré des expériences d’une extrême variété tout en exposant l’ensemble de ses protagonistes, où qu’ils aient œuvré, à des risques identiques et mortels.
À propos de l’auteur
Sébastien Albertelli est spécialiste des services secrets gaullistes, de la France libre et des liens entre Londres et la Résistance intérieure. Il est notamment l’auteur de l’Histoire du sabotage en France. 1870-1945 (Perrin, 2016).
Julien Blanc enseigne à l’EHESS. Spécialiste des premières manifestations de la Résistance intérieure pendant l’Occupation allemande, il a publié Au commencement de la Résistance. Du côté du musée de l’Homme, 1940-1944 (Seuil, » La Librairie du XXIe siècle « , 2010).
Professeur à Sciences Po Lyon, Laurent Douzou est spécialiste de l’histoire et de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale. Il a publié entre autres La Résistance française. Une histoire périlleuse (Seuil, » Points Histoire « , n° 549, 2005).
5. Des enfants dans la Résistance (1939-1945) (Philippe Chapleau)
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Ce livre rassemble les témoignages de onze anciens résistants. Leur point commun ? Avoir eu moins de 18 ans en 1944. Certains n’avaient même pas 15 ans ; le plus jeune d’entre eux est né en 1933. « Enfants-soldats » avant l’heure, ils ont pris part à la lutte contre l’occupant allemand avec courage et humilité, sans toujours bien mesurer les risques qu’ils couraient ou qu’ils pouvaient faire courir.
Ce livre n’est pas une histoire de la jeunesse résistante française. Il n’a que l’ambition de dévoiler les itinéraires douloureux de jeunes garçons et de jeunes filles qui ont eu la malchance de ne pas vivre une enfance pacifique, mais qui ont contribué, comme le demandait l’abbé Pierre en mai 1943, à ressusciter la France « par leur enthousiasme, leur héroïsme et leur sacrifice ».
À propos de l’auteur
Philippe Chapleau est journaliste au service Politique du quotidien Ouest-France, où il suit les questions de défense et de politique étrangère. Spécialiste du mercenariat et des sociétés militaires privées, il est l’auteur de Mercenaires Sa (Desclée de Brouwer, 1998), Sociétés militaires privées. Enquête sur les soldats sans armées (collection L’Art de la guerre, Editions du Rocher, 2005), Les mercenaires. De l’Antiquité à nos jours (collection Histoire, Editions Ouest-France, 2006).