Cet article vous présente une sélection de 5 des meilleurs livres sur l’histoire de l’Italie.
1. Histoire de l’Italie – Des origines à nos jours (Pierre Milza)
Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Y a-t-il en Europe une terre qui ait connu en quatre millénaires davantage de bouleversements que l’Italie ? La Péninsule aura expérimenté tous les modèles d’organisation politique et elle les a souvent exportés. Elle aura subi aussi, de tout temps, des bouleversements démographiques et des brassages sans équivalents.
En dépit de cette instabilité, c’est en vain qu’on chercherait une époque où l’Italie aurait cessé d’illustrer le génie humain : de l’Empire romain à la Cité-Etat, du latin au toscan – qui a été fixé bien avant les autres langues vernaculaires -, des sciences à la peinture, etc., elle n’a pas souffert d’avoir eu dix ou douze villes capitales rivales (la France n’en a jamais eu qu’une seule !), au contraire, elle en a fait une force…
À la différence de quelques autres « miracles » que les historiens relèvent ici ou là dans l’espace et le temps mais, qui sont souvent éphémères, le miracle italien est permanent. De l’âge du bronze à aujourd’hui, Pierre Milza guide son lecteur sur tous les fronts : l’événement bien sûr, le portrait d’une longue cohorte d’hommes d’exception, mais aussi la civilisation.
À propos de l’auteur
Professeur émérite à Sciences-Po, Pierre Milza y a enseigné pendant plus de trente ans et y a dirigé le Centre d’histoire de l’Europe du XXe siècle. Parmi ses nombreux ouvrages consacrés à l’Italie, sa biographie de Mussolini (Fayard, 1999) fait aujourd’hui référence des deux côtés des Alpes.
2. L’Italie des communes : 1100-1350 (François Menant)
Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Entre 1100 et 1350 le Nord et le centre de la péninsule italienne traversent un moment historique qui n’a guère d’équivalents dans l’histoire de l’Europe. Sa singularité se définit par un développement urbain exceptionnel, plus proche de ceux du XIXe siècle que du reste de l’Occident médiéval : trois villes de 100 000 habitants et une soixantaine échelonnées entre 10 000 et 80 000.
Dans ces villes se concentre une partie démesurée des richesses de l’Europe et du pourtour méditerranéen ; les Italiens ont en effet tissé un réseau commercial et bancaire qui s’étend de l’Angleterre à la mer Noire. Les profits qu’ils en tirent sont investis dans la terre et dans l’art : palais communaux, cathédrales et églises des ordres mendiants, fresques de Giotto et d’Ambrogio Lorenzetti manifestent les prémices de la Renaissance, dans des villes modelées par des autorités soucieuses d’urbanisme.
C’est ici aussi que la république urbaine atteint sa plénitude institutionnelle, fondée sur l’indépendance envers tout autre pouvoir. Cette expérience politique repose sur une culture qui associe l’art oratoire, le droit et des outils administratifs nouveaux, combinant la comptabilité et la tenue de listes et registres de toutes sortes. Elle exprime les aspirations et les capacités d’une société très ouverte à la mobilité, qui fait une large place dans ses critères de reconnaissance à la richesse et à la culture.
À propos de l’auteur
François Menant, professeur à l’École Normale Supérieure de Paris, est agrégé d’histoire et ancien membre de l’École française de Rome. Il a publié Campagnes lombardes du Moyen Âge, Rome, 1993, Lombardia feudale. Studi sull’aristocrazia padana nei secoli X-XIII, Milan, 1992, et, en collaboration, Les Capétiens. Histoire et dictionnaire, collection Bouquins, 1999.
3. Histoire de l’Italie du XVe au XVIIIe siècle (Delphine Carrangeot, Emmanuelle Chapron, Hélène Chauvineau)
Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Foyer de création artistique et littéraire, creuset de nouvelles pratiques religieuses, terre de vestiges antiques, l’Italie est à l’époque moderne une source d’inspiration et un objet d’admiration pour l’Europe entière.
Elle devient alors à la fois la caisse de résonance de multiples ambitions étrangères et un laboratoire politique et social original, au moment où ses transformations économiques mettent en place un système de production dans lequel se décèlent déjà les contrastes entre le Nord et le Sud.
Adoptant une perspective chronologique et thématique large, ce manuel entend proposer une grande synthèse sur quatre siècles d’histoire de l’Italie et souligner toute la richesse de cette période en présentant les plus récents renouvellements historiographiques.
Il met en lumière la situation originale d’une Italie moderne qui, morcelée en de multiples États et inexistante sur le plan politique, voit pourtant se développer une identité géographique, symbolique et culturelle spécifique dont l’existence précède le projet d’un État unitaire.
À propos de l’auteur
Delphine Carrangeot est agrégée d’histoire et maître de conférences à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.
Emmanuelle Chapron est agrégée d’histoire et maître de conférences à l’Université Aix-Marseille. Elle est spécialiste de l’histoire culturelle de l’Italie au XVIIIe siècle.
Hélène Chauvineau est agrégée d’histoire. Elle est spécialiste de l’histoire sociale de l’Italie aux XVIe-XVIIe siècles.
4. L’Italie contemporaine de 1945 à nos jours (Marc Lazar)
Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Figée dans l’imaginaire occidental comme étant le berceau de l’art et de la culture, ou réduite à la caricature d’un pays de non-droit soumis aux guerres des » familles « , l’Italie, dont l’expansion depuis la Deuxième Guerre mondiale a été spectaculaire, n’en finit pas de surprendre.
Or ce pays, perçu pourtant comme le creuset où s’est élaborée la civilisation européenne, est mal connu de ses plus proches voisins. Deux malentendus survenus entre la France et l’Italie en témoignent : les trois victoires électorales de Silvio Berlusconi, qui ont provoqué la stupeur des Français, et la protection que la France accorde aux ex-terroristes italiens, à commencer par Cesare Battisti, qui ne cesse d’indigner les Italiens.
Cet ouvrage restitue les multiples aspects de la trajectoire de l’Italie depuis 1945 : la difficile formation d’une démocratie qui, après deux décennies de totalitarisme fasciste, a su relever de grands défis ; la lente mise en place de l’unité nationale qui a tenu compte des diversités géographiques ; son action en Europe, en Méditerranée et dans le monde ; ses grandes mutations économiques ; la modernisation de sa société, mais également la persistance de ses traditions et des héritages non résolus, à savoir la question du Mezzorgiorno ou encore les relations entre l’Etat et l’Eglise catholique.
Pour parachever ce tableau riche et contrasté, c’est aussi toute la créativité culturelle et l’inventivité artistique de l’Italie qui sont présentées ici, ainsi que la place de la télévision et le rôle des intellectuels. Une trentaine de spécialistes de l’Italie, français ou franco-italiens travaillant en France, historiens, historiens de l’art, du cinéma, de la littérature, politistes, sociologues, économistes et géographes, ont ainsi œuvré à la réalisation de cet ouvrage, complet et indispensable au spécialiste comme au néophyte.
À propos de l’auteur
Marc Lazar, né à Paris le 19 juin 1952 est un historien et sociologue français du politique. Spécialiste des gauches et de la vie politique italienne, il est depuis 1999 professeur des universités.
5. L’Italie fasciste (Philippe Foro)
Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Suite aux bouleversements de la Grande Guerre, la jeune démocratie libérale italienne ne parvient pas à résoudre une série de crises qui créent les conditions de l’accession au pouvoir du mouvement fasciste, constitué au lendemain du conflit. Son chef, Benito Mussolini, parvient, à partir de 1925, à établir une dictature à vocation totalitaire.
Le fascisme italien, loin d’être un simple régime autoritaire, souhaite mettre en place un modèle totalitaire au travers d’une nouvelle conception de l’État et d’un encadrement de plus en plus étroit de la société. Au-delà des objectifs intérieurs, le pouvoir fasciste a également l’ambition de faire de l’Italie une grande puissance, destinée à imprimer sa marque sur les relations internationales, un véritable programme impérial.
Alliée de l’Allemagne nazie dans le second conflit mondial, l’Italie fasciste s’écroule face à une guerre qui dépasse ses capacités. La chute du régime, en juillet 1943, ouvre, pour l’Italie, sa période la plus sombre depuis l’Unité mais crée, également, les conditions de l’instauration de la démocratie.
L’ouvrage souhaite présenter aux lecteurs une synthèse sur le Ventennio fascista qui prenne en compte les travaux les plus récents sur l’histoire de l’Italie au cours de cette période.
À propos de l’auteur
Maître de conférences à l’université de Toulouse II-Jean Jaurès et chargé de cours à l’Institut catholique de Toulouse.