George Sand, pseudonyme d’Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, est une romancière, dramaturge, épistolière, critique littéraire et journaliste française, née à Paris le 1ᵉʳ juillet 1804 et morte au château de Nohant-Vic le 8 juin 1876.
1. La mare au diable
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On l’appelait la mare au Diable, car ses brumes, le soir, égaraient les voyageurs. Perdus à leur tour, Germain, Marie et le Petit Pierre sont forcés d’y passer la nuit. Le laboureur et la jeune fille ont le cœur triste. Germain va chercher une épouse pour s’occuper de ses enfants orphelins de leur mère. A quoi bon se marier, pense-t-il, quand l’amour n’y est pas. Et Marie a quitté sa mère, ce matin, en larmes, pour se louer comme bergère à la ferme des Ormeaux, si loin.
Seul, Petit Pierre, le fils de Germain, est heureux et confiant. De lui dépendra le sort de ceux qu’il aime tant. Dédié à Chopin, ce bref roman champêtre a un charme inégalé. George Sand a vu le beau dans le simple. Elle chante, quelquefois en patois, les joies de l’amour, de l’enfance et du travail de la terre. Beaucoup d’amour et un peu d’idéalisme sont ses secrets.
2. La petite Fadette
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Dans le pays, on l’appelait la petite Fadette, car elle avait la taille d’un farfadet et les pouvoirs d’une fée. Comme sa grand-mère, elle guérissait les hommes et les animaux. Landry, l’un des jumeaux de la ferme voisine, tombe amoureux d’elle. Mais l’amour d’une sorcière est mal vu dans cette famille, et il rend malade de jalousie Sylvinet, l’autre « besson. »
Après La mare au diable, et François le Champi, c’est le troisième roman champêtre de George Sand. Elle y exprime tout ce que la vie lui a appris. L’apparence des êtres ne compte pas, il faut percer l’écorce. La richesse des filles ne fait pas leur bonheur et l’amour est difficile à construire. Son désir inassouvi est là, aussi, d’un amour qui durerait toujours.
La petite Fadette illustre le grand dessein de George Sand : enseigner le respect de Dieu, de la nature, de la sagesse, de l’amour.
3. François le champi
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Un champi était un enfant abandonné dans les champs par ses parents. En grandissant, disent « les bonnes gens », les champis deviennent des paresseux et des voleurs. Non, pas s’ils sont aimés, répond George Sand. Une pauvre femme, la Zabelle, puis Madeleine, une jeune femme mal mariée, recueillent un bel enfant et l’aiment tant qu’il le leur rend au centuple.
Il n’est question, dans ce livre, que d’amour, amour maternel et amour filial, amour frivole ou passionné. Les romans champêtres de George Sand se passent dans les bois et les champs, dans les cours de ferme et les fêtes campagnardes. Ils rayonnent de pureté. Ils sont aussi un acte de foi et d’espérance en un avenir meilleur pour les pauvres et les malheureux. Pour eux, George Sand a combattu toute sa vie.
4. Indiana
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À Paris, Mme Dudevant est morte. Mais G. Sand est connu pour un vigoureux gaillard, écrit à propos d’Indiana, son premier roman, celle qui deviendra la bonne dame de Nohant mais n’est pour lors qu’une jeune femme vivant courageusement sa solitude après un mariage raté et quelques aventures aussi passionnées que décevantes. Indiana a fait George Sand et c’est à travers l’écriture que celle-ci a conquis sa liberté, sa dignité de femme, son identité même.
« La cause que je défendais, dira-t-elle plus tard, est celle de la moitié du genre humain, celle du genre humain tout entier : car le malheur de la femme entraîne celui de l’homme comme celui de l’esclave entraîne celui du maître. »
Et : « J’ai écrit Indiana avec le sentiment non raisonné, mais profond et légitime, de l’injustice et de la barbarie des lois qui régissent encore l’existence de la femme dans le mariage, dans la famille et dans la société. »
5. Histoire de ma vie
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Lorsqu’en 1847 George Sand, qui a déjà fait paraître ses plus grands romans, entreprend à quarante-trois ans son Histoire de ma vie, elle définit ainsi son futur livre°: « °C’est une série de souvenirs, de professions de foi et de méditations dans un cadre dont les détails auront quelque poésie et beaucoup de simplicité. Ce ne sera pourtant pas toute ma vie que je révélerai.° »
Son modèle n’est pas Rousseau, ni d’ailleurs les Mémoires d’outre-tombe qui vont commencer à être publiés et où elle voit trop de pose et de drapé. Son ambition n’est pas d’inscrire sa vie dans le mouvement de l’Histoire, mais d’offrir le récit d’une existence de femme et d’écrivain qui côtoie rapidement Balzac et Sainte-Beuve, l’abbé de Lamennais et le socialiste Pierre Leroux – et bien sûr Musset et Chopin.
Le lecteur trouvera ici le tiers, environ, de cette œuvre immense dont les vingt volumes commencent à paraître en 1854 et qui occupe une place essentielle dans l’histoire de l’autobiographie. Car si d’autres femmes, avant Sand, ont écrit des mémoires, la singularité de son Histoire de ma vie est qu’on y découvre pour la première fois le récit de formation d’une jeune fille qui a voulu être artiste – mais un récit sans égotisme parce que au miroir de sa propre existence elle désire que se retrouvent tous les autres enfants du siècle : « ° Écoutez°; ma vie, c’est la vôtre.°