François Mauriac, né le 11 octobre 1885 à Bordeaux et mort le 1ᵉʳ septembre 1970 à Paris, est un écrivain français. Lauréat du Grand prix du roman de l’Académie française en 1926, il est élu membre de l’Académie française au fauteuil nᵒ 22 en 1933. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1952.
1. Thérèse Desqueyroux
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Pour éviter le scandale et protéger les intérêts de leur fille, Bernard Desqueyroux, que sa femme Thérèse a tenté d’empoisonner, dépose de telle sorte qu’elle bénéficie d’un non-lieu. Enfermée dans la chambre, Thérèse tombe dans une prostration si complète que son mari, effrayé, ne sait plus quelle décision prendre. Doit-il lui rendre sa liberté ?
Dans ce livre envoûtant, François Mauriac a réussi un portrait de criminelle fascinant.
2. Le nœud de vipères
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Vieil avare qui veut se venger des siens en les déshéritant, Louis se justifie dans une sorte de confession qu’il destine à sa femme : elle le précède dans la mort. Dépossédé de sa haine et détaché de ses biens, cet anticlérical sera touché par la lumière in articulo mortis.
Chronique d’une famille bordelaise entre l’affaire Dreyfus et le krach de Wall Street, Le Nœud de vipères offre les coups de théâtre, les surprises d’un vrai roman. La satire et la poésie y coexistent miraculeusement. C’est le chef-d’œuvre de Mauriac, et l’un des grands romans du xxe siècle.
De la haine, de la colère, de l’aigreur : voilà tout le fiel dont dégouline le cœur du vieil homme qui meurt, et qui décrit celui-ci comme un « nœud de vipères […] saturé de leur venin ». Vingt-trois ans de haine silencieuse qui éclate dans la lettre qu’il laisse à sa famille : l’heure est venue de régler les comptes. D’accuser et de punir : vingt-trois ans plus tôt donc, il avait cru faire un mariage d’amour avec Isa, demoiselle Fondaudège, en même temps qu’il accédait enfin à la reconnaissance sociale. Mais très vite, Isa l’avait détrompé : elle avait épousé l’argent, et non l’homme.
De là était née une haine permanente et indélébile : toute sa vie, il avait abominé chacun des membres de cette famille, jusqu’à ses propres enfants, qui le lui avaient bien rendu. Et à présent, il allait leur faire payer toutes ces années, en les privant de l’héritage sans lequel ils ne pourraient pas vivre.
Récit d’une vengeance, récit d’une âme noire : Mauriac nous livre une fascinante autopsie du cœur humain.
3. Le sagouin
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Il semble que François Mauriac ait mis le meilleur de son art dans cette cruelle peinture d’une famille de hobereaux du Sud-Ouest dont l’héritier,. un pauvre homme dégénéré, s’est mésallié en épousant une jeune fille qui n’a pu résister au désir de quitter son milieu bourgeois et de devenir baronne. De cette union mal assortie est né un fils, Guillou.
Nous suivons le calvaire de cet enfant, si disgracié physiquement, si sale, si arriéré que sa mère ne l’appelle que « le Sagouin ». Nous le verrons aussi tout près peut-être du salut parce que quelqu’un, l’instituteur du village, le traite en être humain. Victime de la haine de sa, mère à qui il ne rappelle que d’odieux souvenirs, victime des préjugés du village, le pauvre Guillou entraînera son faible père dans la tragédie.
Cette « sombre et parfaite nouvelle » – le mot est de Robert Kemp – est un récit d’une grande intensité qui évoque un monde de haine et de souffrance avec une remarquable sobriété de moyens et un art achevé.
4. Le mystère Frontenac
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Pour Blanche Frontenac, restée veuve avec cinq enfants, le bonheur personnel n’existe pas. La seule chose essentielle est d’agir en vue du bien commun et dans l’intérêt de la famille. Quand le moment sera venu, Jean-Louis, le brillant aîné, obéira aux mêmes liens puissants du sang.
Malgré des aspirations différentes, il reprendra l’affaire familiale, deviendra le maître de la fortune afin de protéger les cadets et de maintenir à jamais le mystère Frontenac.
5. Le baiser au lépreux
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La terre ne trembla pas ; il n’y eut pas de signe dans le ciel, le jour où Jean Péloueyre, « le grillon », « pauvre figure de Landais chafouin, triste corps en qui l’adolescence n’avait su accomplir son miracle habituel », épousa Noémi d’Artailh.
« On ne refuse pas le fils Péloueyre », des métairies, des troupeaux, lorsqu’on a pour tout bien dix-sept ans, « des yeux pareils à des fleurs noires… une tête brune et bouclée d’ange espagnol », les promesses rêvées d’un « beau jeune homme aux interchangeables visages », celui qui offre aux insomnies des jeunes filles « sa dure poitrine et la courroie serrée de deux bras ». « Petit mâle noir et apeuré devant la femelle merveilleuse », Jean Péloueyre n’a eu qu’à accepter sans trop vaciller un choix qui, pour son père et le curé du village, n’était que le moyen d’écarter Fernand Cazenave, le cousin, ennemi juré de la cure, d’un héritage convoité.
La nuit de noces, « une lutte qui avait duré six heures » et dont Jean Péloueyre était sorti « plus hideux qu’un ver auprès de ce cadavre enfin abandonné », laissa les deux époux face à face, se débattant, englués dans un mélange d’horreur et de pitié…