Éric Dupond-Moretti, né le 20 avril 1961 à Maubeuge, est un avocat pénaliste français, réputé pour le nombre d’acquittements qu’il a obtenus sur le territoire français.
1. Bête noire
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Encensé par ses admirateurs, critiqué par beaucoup de magistrats, la «Bête noire» des prétoires s’explique pour la première fois.
Non, il n’est pas fasciné par le mal, mais il défend autant la présomption d’innocence que le droit – pour les criminels de tout bord – à une juste peine qui ne varie pas du simple au double d’une cour d’assises à l’autre. Non, il n’est pas l’ennemi des magistrats, mais il s’interroge sur l’absence de la notion d’humanité dans leur serment, alors qu’elle figure dans celui des avocats.
Car ceux qui lui confient leur destin sont aussi des êtres humains, dont la ligne de vie a parfois de quoi inspirer aux jurés une certaine clémence. Non, il n’est pas contre l’État, mais il est souvent révolté par le fonctionnement de la Justice. Comme personne ne l’a fait auparavant, il raconte les petits arrangements, les influences et les pièges qui peuvent biaiser un verdict.
À travers les anecdotes et les souvenirs édifiants des grands procès d’assises auxquels il a participé, il dresse le portrait d’un système judiciaire implacable, au sein duquel la défense n’est guère que tolérée, même quand elle tente désespérément d’éviter les erreurs judiciaires.
«J’ai décidé de devenir avocat à quinze ans. C’était le 28 juillet 1976 et j’avais entendu à la radio que Christian Ranucci, l’homme du « pull-over rouge, » avait été exécuté à l’aube. Ce n’est pas le récit d’une vocation que je fais ici, mais d’une sorte de fatalité. Je suis condamné à plaider.»
2. Directs du droit
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Recordman des acquittements aux assises, Éric Dupond-Moretti aurait un peu trop tendance, selon ses détracteurs, à faire relaxer tous ses clients. Il nous montre ici que la Justice, elle, à une réelle propension à condamner tous ceux qui paraissent devant elle.
À travers le récit de plusieurs affaires criminelles dans lesquelles il est intervenu, traitées comme des thrillers dans des chapitres coups de poing, il dénonce les imperfections d’un système qui respecte de moins en moins les droits de la défense.
Oubli délibéré de la présomption d’innocence, comme si juger consistait surtout à prouver la culpabilité… Écoutes tous azimuts, atteinte non justifiée à la vie privée… Communications intempestives à la presse qui influencent le public et sans doute les jurés…
Ruses procédurales qui tordent le cou au déroulement équitable du procès… S’ensuit une guerre de plus en plus dure entre la magistrature et les avocats qui en ont assez d’être traités à leur tour comme des suspects. Sans compter tous les citoyens sans peur et sans reproche qui croyaient jusqu’ici qu’il suffisait, face à un tribunal, d’avoir la conscience tranquille…
3. Le dictionnaire de ma vie
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Indigné, impertinent, insolent, Éric Dupond-Moretti est assurément un des avocats les plus brillants du barreau français. Célèbre pour ses cent quarante-quatre acquittements obtenus, il nous raconte ses grands procès et dévoile sa vérité sur le système judiciaire.
Il dénonce les attaques contre la présomption d’innocence, la pression de l’opinion publique ou des réseaux sociaux, la magistrature paralysée par le corporatisme… On découvre également un homme haut en couleur, d’une grande générosité, qui voue un véritable culte à sa mère, qui aime la vie et ses plaisirs et, en passant, nous livre sa recette de spaghettis.
4. Le droit d’être libre
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Quelques mois après le « procès Merah » qui a déclenché les passions et suscité mille commentaires, Éric Dupond-Moretti (se) raconte. Dans un dialogue avec le journaliste Denis Lafay, le défenseur admiré ou honni d’Abdelkader Merah décortique, avec le juste recul, cette affaire hors normes.
Que « dit-elle », selon lui, du fonctionnement de la justice et de l’exercice du métier d’avocat en ces temps troublés qui les questionnent âprement ? Du traitement des victimes, du rôle des médias, du comportement politique et du phénomène de radicalisation ? Finalement, que révèle-t-elle de la société elle-même ?
Plongée dans les convictions et même l’âme d’un ténor du barreau.
5. Le calvaire et le pardon
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Novembre 2000. Une jeune fille de 14 ans se déclare victime d’un viol dont l’auteur serait son voisin, Loïc Sécher. Une enquête expéditive et deux jugements sans preuves, sans ADN et sans aveux, en première instance et en appel, envoient néanmoins Loïc, alors âgé de quarante ans, en prison pour 7 ans.
Il faudra attendre 2008 pour que Maître Dupond-Moretti obtienne que s’ouvre un procès en révision à la suite des rétractations de l’accusatrice. Dans ce livre à deux voix, Loïc Sécher décrit le drame qu’il a vécu. L’horreur d’être accusé d’un pareil crime, ses vaines protestations d’innocence, les traitements que ses codétenus lui réservent, les proches qui s’éloignent, la solitude désespérée.
Éric Dupond-Moretti, lui, se livre de manière implacable au décryptage d’une affaire où les rouages de l’appareil judiciaire s’emballent jusqu’à briser la vie d’un homme. Loïc Sécher est le septième condamné officiellement innocenté depuis 1945. Il a pardonné à la jeune fille repentante qui l’a précipité dans une déchéance insoutenable. Pour la justice, ça lui sera plus difficile : il ne sait plus très bien ce que veut dire ce mot.