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Les 5 meilleurs livres sur la déportation

Les 5 meilleurs livres sur la déportation

Cet article vous présente une sélection de 5 des meilleurs livres sur la déportation.


1. Le commandant d’Auschwitz parle (Rudolf Hoess)

Le commandant d’Auschwitz parle Rudolf Hoess

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Le 27 janvier 1945, l’armée soviétique libérait le camp d’Auschwitz. Soixante ans après, cet ouvrage reste un des quelques livres essentiels sur le sujet.

Dans sa première édition, en 1959, le Comité international d’Auschwitz présentait ainsi ce livre :  » Rudolf Hoess a été pendu à Auschwitz en exécution du jugement du 4 avril 1947.

C’est au cours de sa détention à la prison de Cracovie, et dans l’attente du procès, que l’ancien commandant du camp d’Auschwitz a rédigé cette autobiographie sur le conseil de ses avocats et des personnalités polonaises chargées de l’enquête sur les crimes de guerre nazis en Pologne.

Conçu dans un but de justification personnelle, mais avec le souci d’atténuer la responsabilité de son auteur en colorant le mieux possible son comportement, celui de ses égaux et des grands chefs SS, ce document projette une lumière accablante sur la genèse et l’évolution de la « Solution finale » et du système concentrationnaire.

Ce « compte rendu sincère » représente l’un des actes d’accusation les plus écrasants qu’il nous ait été donné de connaître contre le régime dont se réclame l’accusé, et au nom duquel il a sacrifié, comme ses pairs et supérieurs, des millions d’êtres humains en abdiquant sa propre humanité.  »

La préface de Geneviève Decrop (auteur de l’ouvrage Des camps au génocide : la politique de l’impensable, PUG, 1995) replace en perspective ce texte fondamental. Et dans la postface inédite à cette édition de poche, elle montre en quoi les avancées récentes de l’historiographie de la Shoah renouvellent la portée de sa lecture.

À propos de l’auteur

Commandant du camp de concentration d’Auschwitz de 1940 à 1945, Rudolf Hoess fut condamné à mort et exécuté par pendaison en 1947.


2. Treblinka, 1942-1943 – Une usine à produire des morts juifs dans la forêt polonaise (Michal Hausser-Gans)

Treblinka 1942 1943 – Une usine à produire des morts juifs dans la forêt polonaise Michal Hausser Gans

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« Auschwitz ce n’était rien [après Treblinka], Auschwitz c’était un camp de vacances. »

Ainsi s’exprimait Hershl Sperling, l’un des très rares survivants du plus effroyable centre de mise à mort de l’Aktion Reinhard. Son propos peut sembler sacrilège au lecteur peu informé de la réalité de Treblinka.

En effet si le nom de ce site est connu, son histoire, comme celle de Belzec et de Sobibor, l’est beaucoup moins, les nazis ayant pris grand soin d’effacer les traces de leur entreprise barbare, de liquider les derniers témoins et de raser les vestiges qu’ils abandonnaient.

D’où le défi que pose cette « impossibilité de rendre compte ». Ainsi, dès 1943, le site de Treblinka avait-il déjà repris l’aspect d’une exploitation agricole.

Dernière halte d’un chemin noir tracé depuis Berlin, Treblinka, parmi tous les centres de mise à mort, devança Auschwitz en efficacité. C’est là que la destruction des Juifs fut le plus « expéditive » : près d’un million de personnes y furent assassinées en 400 jours.

S’appuyant sur des sources inédites, Michal Hausser Gans décrit en détail, depuis sa genèse, le fonctionnement du camp, soulignant les transformations entreprises pour perfectionner la machine de mort. Jusqu’à la révolte du 2 août 1943, relatée par certains des survivants qui, contre toute attente, parvinrent à gripper la machine de ce modèle insurpassé de l’industrie génocidaire.

Cette étude exhaustive permet pour la première fois de rendre accessible à un large public la confrontation avec « le pire du pire » et avec ce cheminement vers l’horreur que l’Europe échoua si longtemps à déchiffrer.

À propos de l’auteur

Michèle Hausser Gans est historienne et a longtemps travaillé pour le Beit Lohamei Haghetaot (musée des Combattants des ghettos), en Israël. Ses recherches sont notamment axées sur la problématique des ghettos et elle a publié sur des sujets et des figures tels que Janusz Korczak, les enfants et l’éducation dans la Shoah.

Elle est actuellement chercheur attachée à Yad Vashem. Cet ouvrage est issu de sa thèse, soutenue en 2016 à l’université de Strasbourg.


3. Retour à Birkenau (Ginette Kolinka, Marion Ruggieri)

Retour à Birkenau Ginette Kolinka Marion Ruggieri

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« Moi-même je le raconte, je le vois, et je me dis c’est pas possible d’avoir survécu… »

Arrêtée par la Gestapo en mars 1944 à Avignon avec son père, son petit-frère de douze ans et son neveu, Ginette Kolinka est déportée à Auschwitz-Birkenau : elle sera seule à en revenir, après avoir été transférée à Bergen-Belsen, Raguhn et Theresienstadt.

Dans ce convoi du printemps 1944 se trouvaient deux jeunes filles dont elle devint amie, plus tard : Simone Veil et Marceline Rosenberg, pas encore Loridan-Ivens.

Aujourd’hui, à son tour, Ginette Kolinka raconte ce qu’elle a vu et connu dans les camps d’extermination. Ce à quoi elle a survécu. Les coups, la faim, le froid. La haine. Les mots. Le corps et la nudité. Les toilettes de ciment et de terre battue. La cruauté. Parfois, la fraternité. La robe que lui offrit Simone et qui la sauva.

Que tous, nous sachions, non pas tout de ce qui fut à Birkenau, mais assez pour ne jamais oublier ; pour ne pas cesser d’y croire, même si Ginette Kolinka, à presque 94 ans, raconte en fermant les yeux et se demande encore et encore comment elle a pu survivre à « ça »…

À propos de l’auteur

Ginette Kolinka, née à Paris en 1925, a longtemps travaillé au marché d’Aubervilliers, vendant caleçons, chaussettes et dessous. Elle et sa famille ont fait l’objet d’un récit, signé Philippe Dana : Ginette Kolinka, une famille française dans l’histoire (Kero, 2016). Marion Ruggieri l’a accompagnée avec talent et affection dans l’écriture de ce récit hors du commun.


4. Au fond des ténèbres – Un bourreau parle : Franz Stangl, commandant de Treblinka (Gitta Sereny)

Au fond des ténèbres – Un bourreau parle Franz Stangl commandant de Treblinka Gitta Sereny

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Commandant du camp d’extermination de Treblinka où furent gazés près de 900 000 Juifs, Franz Stangl illustre au même titre qu’Adolf Eichmann la banalité du mal.

Débusqué par Simon Wiesenthal après avoir fui au Brésil à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il est jugé en Allemagne en 1970. C’est alors qu’il s’entretient avec Gitta Sereny.

Au cours de six semaines d’entretien, celui qu’Himmler surnommait « notre meilleur commandant » et qui participa au meurtre de masse à Sobibor et Treblinka, se livre sans fard. Il tente d’expliquer ses actes, se confie, en trichant et dissimulant parfois, ce que l’auteur souligne ou corrige.

Sans céder à la facilité, l’auteur nous fait pénétrer dans l’esprit d’un des plus grands meurtriers de l’histoire de l’humanité. Considéré comme un modèle du genre, ce livre demeure, aujourd’hui encore, un document hors du commun.

À propos de l’auteur

Gitta Sereny (1921-2012) est une historienne et journaliste britannique. S’attachant à cerner les personnalités des plus grands meurtriers de son temps, elle a notamment publié en 1972 la biographie de Mary Bell The Case of Mary Bell: A Portrait of a Child Who Murdered.


5. Je me suis évadé d’Auschwitz (Rudolf Vrba, Alan Bestic)

Je me suis évadé d’Auschwitz Rudolf Vrba Alan Bestic

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 » Un million de Hongrois vont mourir, Auschwitz est prêt à les recevoir. Mais si vous les prévenez maintenant ils se révolteront. Ils n’iront pas dans les fours. Votre tour viendra aussi. Aujourd’hui c’est celui des Hongrois. Il faut les avertir le plus vite possible.  » Voici le récit effrayant d’un homme qui a passé près de deux ans dans le camp d’extermination d’Auschwitz.

Le 14 avril 1944, Rudolf Vrba et son ami Fred Wetzler parviennent à s’enfuir, et le 25 avril ils remettent leur  » Rapport sur les camps de concentration d’Auschwitz, Birkenau et Maïdanek « . Celui-ci est immédiatement transmis au chef de la communauté juive de Hongrie. En vain : quatre cent mille juifs hongrois seront assassinés.

Une chronique méticuleuse de la vie quotidienne au cœur de cet enfer, avec l’espoir insensé de s’échapper pour pouvoir témoigner, et faire cesser le massacre.

À propos de l’auteur

Rudolf Vrba fut interné en juin 1942 et devint secrétaire du Camp de la Quarantaine. Après son évasion, il enseigne à l’université de Vancouver (Canada). Alan Bestic est journaliste.

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