Abû Ḥamid Moḥammed ibn Moḥammed al-Ghazālī, connu en Occident sous le nom d’Algazel, est un soufi d’origine persane. Personnage emblématique dans la culture musulmane, il représente la mystique dogmatique.
1. Le tabernacle des lumières
« Dieu est la Lumière des Cieux et de la Terre. Sa Lumière est semblable à un Tabernacle où se trouve une Lampe ; la Lampe est dans un Verre ; le Verre est comme un astre brillant ; elle est allumée grâce à un Arbre béni, un olivier, ni d’orient ni d’occident, dont l’Huile éclairerait, ou peu s’en faut, même si nul feu ne la touchait. Lumière sur lumière. Dieu guide vers Sa Lumière ceux qu’Il veut. Dieu propose des paraboles aux hommes. Et Dieu est de toute chose Savant. »
Ce verset du Coran (XXIV, 35) dit « de la Lumière », un ami demanda un jour à Ghazâlî (1058 – 1111), un maître spirituel exceptionnel, surnommé la « preuve de l’Islam », de le commenter. La réponse vint sous la forme de ce petit traité de mystique soufie, véritable introduction classique à la spiritualité musulmane.
2. L’éducation de l’âme
Plus important que la somme des savoirs que peut acquérir un homme, sont les vertus par lesquelles il donne un sens à ces savoirs. A une époque où l’éducation est souvent réduite à un apprentissage purement quantitatif, la voix de Ghazali apparaît aussi singulière que son message semble indispensable.
L’enjeu de cet ouvrage, central à l’enseignement soufi, est immense : il s’agit de la connaissance de soi. L’auteur pénètre avec nous l’âme humaine puis nous fait revenir sur le thème essentiel des vertus pour que nous en cernions les subtilités et que nous aspirions à parfaire notre façon d’être. Puis il aborde le sujet de l’éducation des enfants, ce prolongement de nous-mêmes.
Qui plus grand que l’imam al-Ghazâlî, pourrait nous accompagner dans un tel parcours ? Il est cet immense érudit qui ne cessa d’être une référence pour les savants musulmans depuis neuf siècles ; et ce gnostique éclairé, qui a si bien sondé les raisons et les cœurs, que les soufis jusqu’à nos jours se réclament tous de lui. Ce livre n’est rien de moins qu’une porte ouvrant sur un long combat contre soi.
3. Les secrets de la prière en Islam
Né en 1058, mort en 1111 dans sa ville natale, Tûs, dans le Khorassân, au nord-est de l’Iran, la « preuve de l’Islam » l’imam Abû Hâmid al-Ghazâli est considéré à bon droit comme l’un des principaux penseurs de l’âge d’or de la civilisation arabo-musulmane. Son influence transparaît notamment chez Descartes et Malebranche,
Dans sa quête de la vérité, après avoir été philosophe musulman d’inspiration helléniste, rationaliste, scolasticien, le grand Algazel du Moyen Âge chrétien termine son cheminement intellectuel en concluant à la prééminence du cour dans la recherche de la vérité. Après avoir renoncé aux honneurs et à la gloire, il s’enfonça dans une retraite durant laquelle le soufi qu’il devint rédigea une « encyclopédie » des sciences de la religion d’où est tiré l’ouvrage que nous rendons ici en français.
Ecrit en vue de répondre à l’attente des chercheurs de vérité, il expose en profondeur la méthode propre à cette voie : la prière. Ce travail fut le dernier auquel Eva de Vitray Meyerovitch a collaboré avant de retourner auprès de son Bien-Aimé. (Rahlmuha-Ilâh).
Al-Ghazâli dit à propos du disciple : « Si sa volonté est sincère, son désir pur, son assiduité bonne, brillera alors la Vérité en son cœur et seront retirés les voiles qui l’obstruent, grâce à une faveur secrète accordée par le Très-Haut. Ainsi, il lut sera donné de découvrir l’invisible et la certitude.
4. La délivrance de l’erreur
« Une force intérieure me poussa à rechercher l’authenticité de la nature originelle et celle des croyances issues du conformisme des parents et des maîtres. Je cherchai à discerner, parmi ces traditions dont les prémisses sont passivement reçues, et dont la discrimination laisse place à la controverse ».
5. Temps et prières – Prières et invocations extraits de l’Ihya ulum al-Dîn
Quel croyant, sur le chemin de la rencontre divine, n’a pas recherché un guide spirituel ? Le grand théologien que l’Occident médiéval connut sous le nom d’Algazel, al-Ghazâlî (1058-1111), le fut sans conteste par son expérience personnelle de soufi. Il sut la traduire et la transmettre dans son œuvre maîtresse : » Ihyâ’ ulum al-Dîn « , destinée à » redonner vie aux sciences de la religion « .
Cet ouvrage, 4 tomes de 10 volumes chacun, constamment réédité, ne cesse de nourrir la vie spirituelle des croyants. Les pages dont nous donnons ici la traduction en sont extraites.
Prière musulmane, on pense immédiatement à la prière coranique. Mais connaît-on suffisamment la place faite dans la piété musulmane à ces » instants de prière » que sont la remémoration de Dieu (dhikr), l’invocation (du’â), la demande de pardon…, qui conduisent à la rencontre divine dans une prière ininterrompue au long des heures du jour et de la nuit ?
Les conseils de Ghazâlî, toujours fondés sur le Coran et la tradition des soufis antérieurs, orientent le novice vers une mystique d’union, par l’amour. Beaucoup de croyants, même non musulmans, en feront leur profit. Ils y découvriront aussi la prière du Prophète Mohammed, bien sûr, mais également celles d’Adam, d’Abraham, de Jésus, de Fâtima…