Martin Michaud, né le 5 avril 1970 à Québec, est un auteur québécois reconnu comme le « maître du thriller québécois ». Ancien avocat d’affaires, il se consacre désormais entièrement à l’écriture. Ses romans policiers, notamment la série mettant en scène l’enquêteur Victor Lessard, lui ont valu de nombreuses distinctions.
Parallèlement à sa carrière d’écrivain, il adapte ses œuvres pour la télévision. Il a également eu une carrière musicale comme parolier, guitariste et chanteur du groupe de rock francophone « m-jeanne » (2001-2007).
Voici notre sélection de ses romans majeurs.
1. Victor Lessard – Il ne faut pas parler dans l’ascenseur (2010)
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À Montréal, au printemps, le sergent-détective Victor Lessard enquête sur une série de meurtres énigmatiques. Deux hommes sont tués à une journée d’intervalle selon le même mode opératoire : une balle dans la tête et un message cryptique laissé sur place. En parallèle, une jeune femme, Simone Fortin, est renversée par une voiture et plongée dans le coma. À son réveil, elle est obsédée par un homme du nom de Miles qu’elle aurait rencontré pendant son inconscience, mais dont personne n’a jamais entendu parler.
L’enquête prend un nouveau tournant quand le directeur de l’hôpital où était soignée Simone est retrouvé assassiné dans son bureau. Lessard, ancien alcoolique hanté par ses démons, doit démêler les fils qui relient ces crimes. Pendant ce temps, Simone s’enfuit de l’hôpital et se lance dans une quête désespérée pour retrouver le mystérieux Miles, sans savoir qu’elle est traquée par le tueur.
Dans ce premier roman de la série Victor Lessard, les rues de Montréal, du quartier Côte-des-Neiges au Mont-Royal, servent de décor à cette histoire où la culpabilité ronge chaque personnage. Roman policier aux accents paranormaux, le suspense tient en haleine du début à la fin.
Aux éditions KENNES ; 405 pages.
2. Victor Lessard – La chorale du diable (2011)
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Montréal. Un quadruple meurtre ébranle le sergent-détective Victor Lessard : une famille entière massacrée à la hache. Si ses collègues concluent rapidement à un drame familial, Lessard cherche une autre vérité. L’affaire fait écho à son histoire personnelle : lui-même a survécu au massacre de sa famille par son père pendant son enfance.
En parallèle, une alerte AMBER secoue le Québec : Laila, une jeune femme qui se dénude sur Internet, a été kidnappée. Jacinthe Taillon, ex-partenaire de Lessard qui le déteste depuis une bavure tragique, mène l’enquête. Les deux affaires vont s’entremêler dans une spirale infernale qui conduira Lessard et Taillon jusqu’au Vatican, sur la piste d’un groupe secret aux pratiques macabres.
Le récit conjugue suspense et noirceur avec une maîtrise redoutable. Les personnages, profondément humains, portent leurs cicatrices comme des armures. La brutalité des scènes de crime se marie à la finesse de l’analyse psychologique, tandis que le parler québécois insuffle aux dialogues une énergie brute.
Aux éditions KENNES ; 507 pages.
3. Victor Lessard – Je me souviens (2012)
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À Montréal, quelques jours avant Noël, le suicide d’un sans-abri met le sergent-détective Victor Lessard sur la piste d’une série de meurtres atroces. Les victimes – une psychiatre et un avocat d’affaires – ont été torturées avec un instrument médiéval : « la fourche de l’hérétique ». Sur leurs cadavres, des indices mystérieux : un jeu du pendu incomplet et des enregistrements de Lee Harvey Oswald.
L’enquête menée par Lessard et sa partenaire Jacinthe Taillon révèle peu à peu des connexions troublantes avec le programme MK-ULTRA, des expériences secrètes de manipulation mentale menées par la CIA dans les années 1960. Dans un Montréal paralysé par les tempêtes de neige, les deux policiers doivent résoudre cette affaire avant que d’autres victimes ne tombent sous les coups d’un tueur insaisissable.
Cette troisième enquête de Victor Lessard brille par son ancrage dans l’histoire du Québec et sa langue savoureuse, émaillée d’expressions locales qui donnent une couleur unique aux dialogues. Les personnages sortent des sentiers battus, à commencer par le duo formé par Lessard, ancien alcoolique aux démons tenaces, et Jacinthe Taillon, femme flic haute en couleur à la répartie cinglante.
Aux éditions KENNES ; 648 pages.
4. Victor Lessard – Violence à l’origine (2014)
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En l’absence de son supérieur, le sergent-détective Victor Lessard prend la tête de la section des crimes majeurs du Service de police de la ville de Montréal. Sa première affaire : un haut gradé retrouvé décapité, sa tête abandonnée dans une benne à ordures. Sur les lieux, un mystérieux graffiti met en scène un squelette aux yeux verts tenant un bonnet de Père Noël. D’autres meurtres suivent, chacun accompagné d’une nouvelle fresque annonçant la prochaine victime.
Épaulé par sa coéquipière Jacinthe Taillon et le jeune Loïc Blouin-Dubois, Lessard tente de comprendre ce qui relie ces victimes aux profils disparates : un commandant de police, un caïd de gang de rue, un homme d’affaires. En parallèle, l’histoire d’un petit garçon enlevé par un homme se faisant passer pour le Père Noël resurgit du passé. Cette ancienne affaire pourrait bien détenir la clé de l’énigme du « Graffiteur ».
Ce quatrième volet des enquêtes de Victor Lessard débute au chapitre 48 avant de remonter le fil des événements, créant d’emblée une tension qui ne faiblit pas. Martin Michaud confronte ses personnages à leurs zones d’ombre et sonde les origines de la violence, tout en s’inspirant de faits réels liés au trafic d’êtres humains.
Aux éditions KENNES ; 456 pages.
5. Victor Lessard – Ghetto X (2019)
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À Montréal, Victor Lessard a quitté la section des crimes majeurs pour travailler à la sécurité d’un casino. Mais quand son ancienne partenaire Jacinthe Taillon l’appelle pour lui demander son avis sur le meurtre d’un journaliste, abattu dans son appartement du 44e étage par un tireur d’élite, il ne peut résister.
Pris pour cible par les assassins du journaliste, Victor doit disparaître pour protéger sa vie. Avec l’aide de Jacinthe, il mène une enquête clandestine qui le conduit sur la piste d’un groupe armé d’extrême-droite. Les deux ex-partenaires s’enfoncent dans une affaire aux ramifications complexes, entre relents de guerre froide, espionnage et programmes secrets des services de renseignement canadiens.
Un thriller d’espionnage nerveux dont la narration alterne entre plusieurs temporalités. Les thèmes du terrorisme et de la radicalisation résonnent avec une actualité brûlante, ancrés dans une recherche historique minutieuse sur les services secrets canadiens.
Aux éditions KENNES ; 552 pages.
6. Victor Lessard – Jusqu’au dernier cri (2021)
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Par un hiver glacial dans le Nord-du-Québec, une transaction de drogue tourne au carnage. Trois membres d’un cartel d’opium sont abattus près d’une mine de Matagami, tandis que leur mallette bourrée de billets a disparu. Le suspect principal, Coleman, se barricade dans un hangar désaffecté avec huit otages. Il refuse de parler à quiconque, sauf à l’enquêteur Victor Lessard, qu’il connaît par l’intermédiaire de son demi-frère Abel.
Accompagné de sa partenaire Jacinthe Taillon, Lessard se rend sur place à la demande de la GRC. Mais la négociation dérape : Coleman est tué avant d’avoir pu s’expliquer. Dans un dernier souffle, il confie une mission à Victor concernant sa fille. Les deux enquêteurs du SPVM se lancent alors dans une course effrénée à travers les routes enneigées, traqués par les hommes du cartel assoiffés de vengeance.
Cette sixième enquête de la série propulse ses héros hors de leur zone de confort montréalaise, sur un territoire hostile où la pandémie de COVID-19 fait rage. La complicité indéfectible entre Victor et Jacinthe, mise à l’épreuve par la maladie qui menace cette dernière, donne une dimension profondément humaine à ce thriller haletant qui aborde aussi les questionnements d’une société bouleversée par les théories du complot.
Aux éditions LIBRE EXPRESSION ; 305 pages.
7. Quand j’étais Théodore Seaborn (2015)
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Théodore Seaborn, un publicitaire montréalais. vient d’être congédié. Il s’enlise dans la dépression. Ses journées se résument à ingurgiter des Coffee Crisp prostré devant sa télévision à engloutir des barres chocolatées. Sa femme s’éloigne, seule sa fille Jade lui apporte encore un peu de lumière. Un jour, contraint de sortir pour racheter des barres chocolatées, il croise dans la rue un homme qui lui ressemble trait pour trait.
Cette rencontre fortuite déclenche chez lui une obsession. Il se lance sur les traces de son sosie, persuadé que celui-ci appartient à une cellule terroriste. Par un enchaînement de circonstances improbables, Théodore se retrouve catapulté à Racca, en plein cœur du fief de l’État islamique. Entre services secrets français, djihadistes et interrogations sur son identité, il devra affronter l’inimaginable pour espérer revoir sa famille.
La structure narrative déstructurée brouille les repères temporels et mêle habilement les destins de personnages en apparence sans lien. Le contexte géopolitique contemporain – les attentats de Charlie Hebdo ont éclaté pendant l’écriture du livre – donne à ce thriller une résonance glaçante. Martin Michaud glisse même une apparition furtive de ses personnages fétiches, les enquêteurs Victor Lessard et Jacinthe Taillon, dans une scène qui fait sourire au milieu de la noirceur ambiante.
Aux éditions KENNES ; 432 pages.
8. Sous la surface (2013)
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À Lowell, Massachusetts, le Super Tuesday approche. Patrick Adams, candidat démocrate favori pour l’investiture présidentielle, y fait étape avec son épouse Leah Hammett. Pour cette dernière, le retour dans sa ville natale ravive une blessure vieille de vingt-cinq ans : la mort de Chase, son premier amour, disparu en 1991 en voulant secourir une automobiliste dont la voiture avait basculé dans la rivière.
Le meeting bascule quand Leah reçoit un message sur son téléphone qui ne peut venir que de Chase. Est-il vivant ? Simple manœuvre politique pour déstabiliser la campagne ? Tandis que son mari joue sa carrière dans les dernières heures avant le vote, Leah se lance sur les traces de son amant de jeunesse. Cette quête imprudente déclenche une réaction en chaîne : meurtres, révélations et trahisons s’enchaînent dans une spirale infernale qui menace de tout emporter.
Le suspense s’installe dès les premières pages et ne relâche jamais la pression. La narration à deux voix – celle de Leah et celle d’un narrateur extérieur – distille les indices et les fausses pistes avec une précision d’horloger. Les arcanes du pouvoir américain se dévoilent crûment, sans fard ni artifice, jusqu’à une conclusion qui défie toutes les attentes.
Aux éditions KENNES ; 360 pages.
