Pablo Picasso est né en 1881 en Espagne et est décédé en 1973 en France. Il est l’un des artistes les plus célèbres du XXe siècle. Picasso a créé des milliers d’œuvres, notamment des peintures, des sculptures ou encore des céramiques. Il est surtout connu pour avoir co-fondé le mouvement cubiste. Ses créations sont exposées dans les musées du monde entier. Voici une sélection de livres qui retracent sa vie et son parcours artistique.
1. Picasso – Monographie (Philippe Dagen)
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À la fois biographique et réflexive, cette monographie cherche à répondre à un certain nombre de questions que soulèvent le tempérament artistique et l’œuvre exceptionnelle de Picasso surgis à une époque non moins exceptionnelle. Picasso y est considéré en fonction de sa situation en son temps, au sens le plus large du mot, bien au-delà des amitiés et des rivalités strictement artistiques du milieu parisien et français. Lui-même par nombre de ses prises de position n’a-t-il pas affirmé qu’il refusait de s’enfermer dans l’atelier et se réservait le droit d’intervenir dans les affaires du monde – d’y réagir et de leur répondre ?
C’est donc d’un Picasso résolument moderne parce que constamment et consciemment confronté à la modernité du monde qu’il s’agira de montrer : comment il laisse cette modernité pénétrer dans ses travaux – matériaux, images, techniques, inventions – et comment, en réaction contre elle, il donne forme picturale ou sculpturale à des archétypes – à des passions, à des pulsions- dont, à ses yeux en tout cas, la permanence atteste de l’intemporalité. Mouvement d’acceptation mouvement de refus : cette confrontation sans trêve est, peut-être, l’explication la plus satisfaisante que l’on puisse avancer de la volonté de changement qui l’a animé au point de laisser l’œuvre la plus polymorphe et la plus diverse de toute l’histoire de l’art.
La réflexion se développe ainsi en quatre mouvements. Le premier, qui s’achève peu avant que la Première Guerre Mondiale révèle la face terrible de la modernité scientifique et industrielle, est celui de l’ouverture à toutes les modernités. La traversée rapide des styles artistiques issus de la Renaissance – de ce qui a été l’art et son histoire jusqu’alors- conduit au moment critique par excellence : le primitivisme, qui peut être pensé comme la négation résolue du moderne, et le cubisme, qui apparaît à l’inverse comme son acceptation et la façon la plus radicale d’en tirer les conséquences plastiques.
Le deuxième, dont la conjonction du cubisme et d’un dessin quasi ingresque à Avignon au début de l’été 14 marque le commencement et qui dure jusqu’au début des années 30, se caractérise à l’évidence par la simultanéité de pratiques et de styles si distincts qu’on peut les penser incompatibles, le post-cubisme qui ne disparaît pas, le « néo-classicisme » et l’invention d’une autre peinture encore. Cette période pourrait être dite celle de l’artiste « maître du monde », puisque capable de donner à chaque sujet et à chaque sentiment sa forme visuelle la plus juste – maîtrise qui est aussi celle d’une « vedette » à la prospérité visible, soupçonnable d’embourgeoisement ; celle, en somme, d’un Picasso assuré de ses moyens et de sa logique, de sa position et de sa gloire.
La troisième se place sous le signe des monstres, quand la maîtrise maintenue pendant une quinzaine d’années éclate sous la pression d’évènements publics et privés qui sont tous de l’ordre du désordre et du drame. Il n’y aura pas d’ordre, il n’aura que des tragédies. Il n’y a donc plus lieu de maintenir l’équilibre complémentaire entre plusieurs styles, mais de se précipiter dans l’expérimentation, du côté des terreurs et des crimes avec pour principaux compagnons les surréalistes et surtout André Breton. À moins que l’on ne veuille reconnaître dans l’œuvre picassienne des années 30 et 40 quelque chose comme l’équivalent de l’analyse freudienne – celle du « malaise dans la civilisation » qui tourne à la catastrophe.
Ces vérités montrées, que reste-t-il à faire ? D’une part à pousser à ses extrémités les plus affolantes l’expérience de la violence – ce qui a donné la « dernière période » de l’œuvre selon les terminologies habituelles, longtemps la moins admise et la plus redoutée. Et d’autre part à démontrer par la reprise et la mise à nu de leurs toiles que les grands prédécesseurs de Picasso avaient donné de l’humanité des représentations qu’il suffit de durcir pour y reconnaître les scènes d’Eros et de Thanatos, les Femmes d’Alger et le Massacre des Innocents, le Déjeuner sur l’herbe et L’enlèvement des Sabines. Dans un monde occidental qui se glorifie de ses nouveautés et de sa prospérité, le vieux Picasso rappelle inlassablement – et non sans une cruauté désabusée- que l’histoire est vouée à finir par des désastres – y compris l’histoire de l’art du reste.
Aux éditions HAZAN ; 512 pages.
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2. Picasso, le Minotaure (Sophie Chauveau)
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« Je vais tenter de comprendre comment est né l’ogre Picasso. Ce Minotaure qui dévore ses proies, ses amours comme la peinture. Celui qui occupe tout le temps, partout, toute la place, toutes les places. »
Universellement adulé, Picasso éblouit de son génie tant les artistes qu’il côtoie que ses proches, ses amis ou les femmes de sa vie. Mais cette emprise irrésistible est tout aussi dévastatrice. Du tremblement de terre de 1884 où le petit Pablo assiste pétrifié à la naissance de sa sœur jusqu’à ses dernières années où il fait figure de demi-dieu, Sophie Chauveau dresse un portrait stupéfiant des deux visages de Picasso. Un monstre consacré qui s’enfonce résolument dans un labyrinthe dont il a façonné les parois, créant sans répit une œuvre titanesque qui semble ne jamais devoir s’achever.
Aux éditions FOLIO ; 624 pages.
3. Picasso – Biographie (Gilles Plazy)
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« Je n’ai jamais considéré la peinture comme un art de simple agrément, de distraction. J’ai voulu par le dessin et par la couleur, puisque c’étaient là mes armes, pénétrer toujours plus avant dans la connaissance du monde et des hommes, afin que cette connaissance nous libère toujours davantage. »
Cubiste, Picasso ? Allons donc ! Surréaliste ? Encore moins. Communiste ? Pas vraiment. Sans doute fut-il à l’origine du cubisme, proche pendant quelque temps des surréalistes et détenteur d’une carte du Parti communiste, mais le plus grand peintre du XXe siècle est irréductible à toute étiquette. Complexe, multiple, en constante métamorphose, artiste polymorphe et amant dynamique, Pablo Picasso (1881-1973) n’eut, dans sa vie comme dans son œuvre, d’autre loi que la sienne. Une biographie à savourer sans modération.
Aux éditions FOLIO ; 304 pages.
4. Vivre avec Picasso (Françoise Gilot, Carlton Lake)
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Roman d’apprentissage et hommage rempli de tendresse, « Vivre avec Picasso » raconte le quotidien de l’artiste vu par sa compagne, Françoise Gilot. À son contact, elle découvre l’excentricité du peintre un brin manipulateur, ses facéties et ses instants de gravité. À la fois mentor et amant, elle narre sa vie à l’ombre de l’enfant terrible de la peinture. Avec un relief extraordinaire et un humour sans pareil le mythe et la réalité de Picasso s’exposent dans ce portrait intime, brossant au passage quelques uns des grands hommes de son époque, de Matisse à Chaplin.
Aux éditions 10/18 ; 384 pages.
5. Picasso – Portrait intime (Olivier Widmaeir Picasso)
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« Les pages qui suivent dessinent le portrait d’un homme, avec ses qualités et ses défauts. Avec ses rencontres, ses compagnes, ses enfants, ses amis, sa famille. Ses interrogations, ses peurs, ses regrets mais aussi ses certitudes, ses engagements, son audace unique, sa fidélité, ses infidélités, ses bonheurs et parfois ses disputes et ses colères. Avec l’insolence d’une remise en question permanente et d’un travail ininterrompu ! »
Un document exceptionnel et remarquablement documenté dans lequel Olivier Widmaier Picasso dresse un portrait intime de son grand père, répondant sans réserves aux légendes et aux fantasmes que Pablo Picasso a nourris malgré lui : le roman d’une vie entièrement dédiée à l’art où l’on croise les plus grands artistes du XXe siècle.
Une fresque magistrale illustrée d’images rares mêlant photographies intimes (par David Douglas Duncan, Edward Quinn, André Villers, Lucien Clergue, Man Ray, Michel Sima, Robert Capa…), dessins, gravures, peintures et sculptures, ponctuée des œuvres majeures — connues ou méconnues — du créateur de l’art moderne.
Aux éditions ALBIN MICHEL ; 320 pages.
6. Grand-père (Marina Picasso)
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Picasso, le plus grand génie du siècle, vu à travers les yeux d’une enfant, Marina, sa petite-fille. En 1973, à la mort du peintre, elle a vingt-deux ans. Pendant trente ans, elle se tait. Il lui aura fallu toutes ces années pour mettre des mots sur sa souffrance, pour caresser avec une émotion infinie et pleine de pudeur cette cicatrice. De la manière la plus intime, la plus terrible, Marina Picasso écrit jusqu’au-delà de la douleur, là où se trouve aujourd’hui sa liberté : ses enfants et ceux du bout du monde.
Aux éditions FOLIO ; 210 pages.