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Que lire après « Nos étoiles contraires » de John Green ? – Notre sélection

Que lire après « Nos étoiles contraires » de John Green ? – Notre sélection

Vous venez de refermer « Nos étoiles contraires », le cœur serré, tiraillé entre l’émotion et l’envie de renouer avec cette intensité ? John Green a su marier tendresse, humour et gravité dans une histoire d’amour bouleversante. Si vous souhaitez lire d’autres romans capables de provoquer le même déluge de larmes et de sourires, voici une sélection de lectures young adult qui parlent d’amitié, de premiers émois, de perte et d’espoir, avec cette sincérité qui touche droit au cœur.


1. Five Feet Apart (Rachael Lippincott, 2018)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Stella Grant a 17 ans et passe plus de temps à l’hôpital qu’en dehors. Atteinte de mucoviscidose, elle suit ses traitements à la lettre dans l’espoir d’obtenir une greffe de poumons. Will Newman, lui, vit avec la même maladie mais refuse de se plier aux règles médicales, convaincu que le temps qu’il lui reste doit être consacré à profiter de la vie. Leur rencontre dans les couloirs d’un service hospitalier déclenche une attirance immédiate. Pourtant, une règle stricte leur impose de rester à distance l’un de l’autre, sous peine de risquer leur vie. Entre prudence et désir, Stella et Will apprennent à s’aimer sans contact.

« Five Feet Apart » séduira les lecteurs de « Nos étoiles contraires » par sa façon de mêler une histoire d’amour et une réflexion sur la vie face à la maladie. On y retrouve la complicité qui se tisse dans l’urgence, les dialogues qui oscillent entre humour et gravité, et cette tension permanente entre ce que l’on désire et ce que l’on peut réellement s’autoriser. Le roman met aussi en lumière la réalité quotidienne de la mucoviscidose, sans la réduire à un simple décor dramatique : contraintes médicales, peur de l’infection, espoir d’une greffe.

Comme chez John Green, les personnages existent par-delà la maladie : Stella, volontaire et méthodique ; Will, réfractaire et rêveur. Leur relation, impossible à vivre pleinement, devient un moyen de redéfinir ce que signifie aimer, même sans contact. C’est une histoire qui parle d’intimité sans toucher, d’espoir malgré les échéances, de ce courage qui naît quand on choisit d’aimer malgré tout.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE JEUNESSE ; 320 pages.


2. Et ils meurent tous les deux à la fin (Adam Silvera, 2017)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Dans un New York proche de notre époque, la société Death-Cast appelle chaque nuit ceux qui vont mourir dans les vingt-quatre heures à venir. Ce 5 septembre, Mateo, réservé et casanier, et Rufus, impulsif et bagarreur, reçoivent tous deux le coup de fil fatal. Ils ne se connaissent pas mais, grâce à l’application “Le Dernier Ami”, ils décident de passer ensemble leur ultime journée. Entre visites à des proches, confidences et petites folies, ils apprennent à se connaître et à s’accepter en un temps compté.

Si « Nos étoiles contraires » vous a touché, « Et ils meurent tous les deux à la fin » pourrait provoquer la même intensité d’émotions. On y retrouve deux adolescents confrontés à une échéance inévitable, unis par un attachement qui se construit rapidement mais sincèrement. Comme chez John Green, l’histoire ne repose pas sur des rebondissements spectaculaires mais sur la force des dialogues, la tendresse des gestes et l’importance des petits moments. Adam Silvera parvient à parler de la mort tout en plaçant la vie au centre du récit : profiter de l’instant, dépasser ses peurs, dire ce qui compte. Le roman fonctionne comme un concentré d’humanité qui embrasse humour, maladresses touchantes et espoir tenace, même quand on connaît déjà la fin.

Aux éditions ROBERT LAFFONT ; 414 pages.


3. The sun is also a star (Nicola Yoon, 2016)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Daniel a dix-huit ans. Il est américain, fils d’immigrés coréens. Natasha a dix-sept ans. Elle vit à New York depuis presque dix ans, sans papiers, après avoir quitté la Jamaïque avec sa famille. Ce matin-là, elle cherche désespérément un moyen d’empêcher leur expulsion prévue pour le soir même. Lui doit se présenter à un entretien pour entrer à Yale. Rien ne les relie. Sauf que, par un enchaînement de circonstances, ils se croisent, se parlent, s’écoutent. Une rencontre imprévue, intense, portée par l’urgence et les hasards de la ville.

Ce roman peut toucher en plein cœur celles et ceux qui ont aimé « Nos étoiles contraires ». On y retrouve deux adolescents confrontés à une réalité qui les dépasse, unis par un lien qui naît presque malgré eux. Natasha croit à la logique, aux lois de la physique, pas à l’amour. Daniel, lui, croit que certaines rencontres sont écrites. Leur duo repose sur ce contraste. Le livre ne cherche pas à faire simple ou sensationnel : il parle d’exil, de déterminisme familial, d’héritage culturel, avec une grande économie de moyens. Ce n’est pas une histoire d’amour spectaculaire, mais une parenthèse fugace et marquante, racontée sans effets inutiles.

L’autre force du roman vient de sa construction. Les chapitres courts alternent les points de vue, et donnent aussi la parole à des personnages secondaires qui croisent la route de Daniel et Natasha. Cela crée un rythme, mais surtout une manière de rappeler que chacun a ses propres raisons d’agir. Enfin, ce livre réussit à parler de sujets difficiles — l’immigration, les attentes parentales, la place qu’on cherche dans le monde — sans forcer le trait, sans donner de leçon.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE JEUNESSE ; 424 pages.


4. Moi, Simon, 16 ans, Homo sapiens (Becky Albertalli, 2015)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Simon Spier a seize ans. Il vit dans la banlieue d’Atlanta, il aime les Oréo, joue dans des pièces de théâtre et partage ses journées entre ses amis, sa famille, et… un mystérieux correspondant rencontré en ligne. Cet inconnu, qui se fait appeler Blue, fréquente le même lycée que lui. Ils discutent par mail, se confient, se comprennent. Mais Simon a un secret : il est gay, et personne ne le sait. Jusqu’au jour où un camarade découvre ses échanges avec Blue et le menace de tout révéler.

Si « Nos étoiles contraires » vous a touché par sa sincérité et ses émotions à hauteur d’ados, « Moi, Simon, 16 ans, Homo sapiens » fonctionne avec la même justesse. L’histoire ne repose pas sur un drame médical, mais sur quelque chose de tout aussi délicat : dire qui l’on est, sans filtre, dans un monde qui attend qu’on rentre dans les cases. On suit Simon dans ses hésitations, ses peurs, ses maladresses aussi. L’écriture est directe, souvent drôle, parfois touchante, toujours fluide. L’autrice ne force rien. Pas de pathos, pas de discours à rallonge. Juste un regard bienveillant sur un garçon en train de se dire.

Ce qui fait la force du roman, c’est la manière dont il rend ses personnages crédibles sans en faire trop. Les dialogues sonnent juste, les amitiés sont solides, les tensions naturelles. Simon n’est ni un héros, ni une caricature. Il est simplement humain. Et à travers ses échanges avec Blue, c’est tout un jeu de regard sur l’amour, l’identité et l’adolescence qui se construit. Pas besoin d’artifices. Le charme opère par la sincérité.

Aux éditions HACHETTE ; 301 pages.


5. Dans chacun de mes mots (Tamara Ireland Stone, 2015)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Samantha, lycéenne populaire en apparence, vit avec des angoisses et des troubles obsessionnels qu’elle cache à ses amies. Sa rencontre avec Caroline change la donne : elle lui fait découvrir le Coin des Poètes, un espace secret du lycée où l’on partage ses textes en toute liberté. Là, Sam croise AJ, un membre qui ne voit pas d’un bon œil son arrivée. Entre défiance, confidences et découvertes, elle apprend peu à peu à s’ouvrir aux autres et à s’accepter, jusqu’au jour où un événement inattendu bouleverse tout ce qu’elle croyait vrai.

Si vous avez apprécié « Nos étoiles contraires », « Dans chacun de mes mots » a de quoi toucher juste. Comme chez John Green, on retrouve une héroïne qui vit avec une fragilité invisible mais qui ne définit pas toute son histoire. Le roman mêle relations sincères, moments tendres et dialogues qui sonnent juste, sans fuir les zones d’ombre. La force du récit tient dans la justesse avec laquelle il parle de santé mentale à hauteur d’adolescent, en montrant à la fois la solitude et les liens qui peuvent sauver. Le Coin des Poètes, avec sa poésie brute et ses échanges francs, rappelle ces espaces rares où l’on se sent enfin compris. C’est une histoire qui ne cherche pas à embellir la difficulté, mais qui montre qu’au milieu de l’incertitude, il est possible de se trouver et de créer des liens qui comptent.

Aux éditions HUGO ROMAN ; 312 pages.


6. Tous nos jours parfaits (Jennifer Niven, 2015)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Dans « Tous nos jours parfaits », Violet et Finch se croisent dans un moment critique : perchés sur le clocher de leur lycée, ils envisagent tous deux de mettre fin à leurs jours. Violet, encore brisée par la mort de sa sœur dans un accident, vit enfermée dans sa culpabilité. Finch, lui, alterne entre périodes sombres et élans d’énergie, tout en luttant contre un profond mal-être. Leur rencontre donne naissance à un lien inattendu. D’abord réunis par un projet scolaire qui les mène à parcourir l’Indiana, ils apprennent peu à peu à se connaître, à s’ouvrir, et pour Violet, à retrouver peu à peu l’envie de vivre.

Pour un lecteur qui a aimé « Nos étoiles contraires », ce roman offre une intensité émotionnelle comparable. Jennifer Niven y mêle tendresse et gravité pour aborder des thèmes difficiles — deuil, différence, santé mentale — avec justesse et humanité. Comme chez John Green, les personnages portent l’histoire par leur authenticité et leur fragilité. Finch séduit par sa créativité et son humour imprévisible, Violet par sa lente reconstruction. L’alternance des points de vue permet de ressentir au plus près leur évolution, rendant leur relation d’autant plus touchante. C’est un livre qui parle d’amour, mais aussi de l’importance d’être vu et compris pour ce que l’on est vraiment, et qui laisse une empreinte durable bien après la dernière page.

Aux éditions GALLIMARD JEUNESSE ; 432 pages.


7. Partir, laisser, se trouver (Adi Alsaid, 2014)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Leila, 17 ans, prend la route seule vers l’Alaska avec l’idée de voir une aurore boréale. Sur son trajet, elle croise Hudson, Bree, Elliot et Sonia. Chacun traverse un moment décisif de sa vie, et Leila partage avec eux des instants forts qui les marquent profondément. Peu à peu, on découvre aussi ce qui motive vraiment son voyage et ce que ces rencontres changent pour elle.

Ce roman peut plaire à ceux qui ont aimé « Nos étoiles contraires » car, comme chez John Green, les relations humaines y occupent le premier plan. Les personnages sont jeunes, attachants, imparfaits, et leurs échanges mêlent humour, tendresse et émotion. La construction originale, qui montre d’abord Leila à travers les yeux des autres avant de lui donner la parole, entretient un certain mystère autour d’elle et rend la révélation finale plus forte. Les situations abordées – deuil, amour, choix d’avenir – touchent par leur simplicité et leur sincérité. C’est une histoire qui laisse des images fortes et qui rappelle que même un lien éphémère peut laisser une empreinte durable.

Aux éditions HACHETTE ; 416 pages.


8. Nous les menteurs (E. Lockhart, 2014)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Cadence Sinclair passe tous ses étés sur l’île privée de sa famille, au large du Massachusetts, avec ses cousins Johnny et Mirren, ainsi que Gat, un ami proche dont elle tombe amoureuse. Ensemble, ils forment un quatuor soudé qu’ils appellent « les Menteurs ». L’été de ses quinze ans, un accident grave la laisse amnésique et sujette à de violents maux de tête. Deux ans plus tard, elle revient sur l’île avec la ferme intention de comprendre ce qui s’est passé. Ses souvenirs reviennent par fragments, jusqu’au moment où la vérité éclate et bouleverse à jamais son regard sur elle-même, ses proches et son passé.

Ce bouquin met au centre une narratrice adolescente confrontée à la fragilité de la vie et au poids des émotions fortes. Comme chez John Green, l’intrigue s’appuie sur un lien affectif intense — ici, la relation entre Cadence et Gat — qui se heurte à des obstacles familiaux et sociaux. Le récit aborde aussi des thèmes universels : l’amour, l’amitié, la perte, la mémoire, la difficulté de se reconstruire après un drame. La structure, qui ménage un suspense jusqu’à une révélation finale bluffante, entretient l’implication du lecteur de bout en bout. Enfin, le style, simple mais travaillé, sert à la fois l’atmosphère mystérieuse et la profondeur émotionnelle, créant cette même impression de proximité avec la voix du personnage que l’on retrouve dans « Nos étoiles contraires ».

Aux éditions GALLIMARD JEUNESSE ; 336 pages.


9. Le soleil est pour toi (Jandy Nelson, 2014)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

À treize ans, Noah et Jude sont inséparables. Lui, discret et passionné de dessin, passe son temps à imaginer des tableaux dans sa tête. Elle, vive et téméraire, sculpte des silhouettes éphémères dans le sable. Trois ans plus tard, ils ne se parlent plus. Entre-temps, un drame et une série de secrets ont pulvérisé leur lien. Chacun avance désormais seul, sans savoir que la vérité qu’il lui manque se trouve peut-être dans le regard de l’autre.

« Le soleil est pour toi » intéressera particulièrement celles et ceux qui ont aimé « Nos étoiles contraires » pour sa capacité à conjuguer émotions fortes et sujets sensibles sans verser dans le pathos. Comme chez John Green, on y retrouve des adolescents en quête de sens, confrontés à la perte, aux relations complexes et à la difficulté de dire ce qui compte vraiment.

La construction alterne les voix de Noah et Jude, à deux âges différents, créant un suspense émotionnel qui pousse à assembler les morceaux du passé. L’art tient aussi une place centrale : il devient à la fois un refuge et un moyen de se reconstruire. Le roman aborde avec tact la famille, l’amitié, l’amour — y compris l’homosexualité — tout en dessinant des personnages imparfaits mais profondément humains, que l’on a envie de suivre jusqu’à la dernière page.

Aux éditions GALLIMARD JEUNESSE ; 496 pages.


10. À tous les garçons que j’ai aimés (Jenny Han, 2014)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Dans « À tous les garçons que j’ai aimés » de Jenny Han, on suit Lara Jean, une lycéenne qui garde précieusement dans une boîte des lettres d’amour qu’elle a écrites aux garçons qui lui ont plu, sans jamais les envoyer. Ces lettres sont pour elle une façon de tourner la page. Mais un jour, elles sont mystérieusement postées à leurs destinataires. La vie tranquille de Lara Jean bascule alors, et elle se retrouve confrontée à ses sentiments passés, notamment envers Josh, l’ex-petit ami de sa sœur, et Peter, le garçon le plus populaire du lycée.

Cette histoire devrait intéresser les fans de « Nos étoiles contraires » pour plusieurs raisons. D’abord, elle partage avec lui une sensibilité particulière aux émotions adolescentes : l’importance des premières relations amoureuses, les incertitudes, les maladresses et les moments tendres. Ensuite, la narration ne se limite pas à la romance. Comme chez John Green, les liens familiaux et amicaux occupent une place essentielle. La complicité entre sœurs, la figure d’un père bienveillant et les amitiés parfois bancales donnent de l’épaisseur à l’intrigue.

Qui plus est, « À tous les garçons que j’ai aimés » réussit à équilibrer légèreté et sincérité. Derrière les situations parfois drôles ou gênantes, il y a un regard franc sur le fait de grandir, d’accepter ses émotions et de trouver sa place. C’est ce mélange de douceur et de vérité qui en fait une lecture touchante pour celles et ceux qui recherchent après « Nos étoiles contraires » une histoire capable de faire sourire tout en parlant au cœur.

Aux éditions PANINI ; 381 pages.


11. Eleanor & Park (Rainbow Rowell, 2012)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

En 1986, Eleanor, nouvelle au lycée, attire les moqueries à cause de ses cheveux roux, de sa silhouette et de son style vestimentaire. Dans le bus scolaire, Park, discret et un peu en retrait, accepte qu’elle s’assoie à côté de lui. Les trajets quotidiens deviennent peu à peu des moments de complicité autour des comics et de la musique. Entre eux naît une histoire d’amour fragile mais intense, sur fond de harcèlement scolaire et de vie familiale chaotique pour Eleanor, et de questionnements personnels pour Park.

Si « Nos étoiles contraires » vous a percuté, « Eleanor & Park » peut vous séduire par sa capacité à entrelacer tendresse et dureté. On y retrouve une romance qui prend le temps de se construire, faite de silences, de gestes simples et de maladresses touchantes. Comme chez John Green, les personnages sont imparfaits, crédibles, et c’est justement ce réalisme qui rend leur lien si fort. La double narration permet de ressentir les émotions des deux côtés, de comprendre leurs différences et la façon dont elles deviennent une force.

L’histoire aborde aussi des thèmes plus larges : l’impact du milieu familial, la pression sociale, la recherche de sa place. Enfin, le cadre des années 80, sans téléphones ni réseaux sociaux, donne à cette relation un rythme particulier, où l’attente et les petits signes comptent autant que les grandes déclarations. Un récit qui parle de premier amour, mais aussi de courage et de solidarité, avec cette sincérité qui fait mouche.

Aux éditions POCKET JEUNESSE ; 496 pages.


12. Si je reste (Gayle Forman, 2009)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Mia a 17 ans et une vie bien remplie : des parents attentifs, un petit frère, un petit ami musicien, la perspective d’intégrer une grande école de musique. Un matin d’hiver, un accident de voiture bouleverse tout. Ses parents et son frère meurent sur le coup. Elle, grièvement blessée, sombre dans le coma. Hors de son corps, elle voit et entend ses proches à son chevet. En une journée, elle doit décider : revenir à la vie, ou les rejoindre dans la mort.

« Si je reste » est intéressant par sa manière de mêler émotion et intimité autour d’un drame personnel. Comme chez John Green, le récit s’appuie sur une héroïne adolescente confrontée trop tôt à la fragilité de l’existence. La narration à la première personne instaure une proximité qui rend les choix de Mia plus concrets et engageants. Les souvenirs qu’elle revit – moments familiaux, amitiés fortes, histoire d’amour – alternent avec les scènes à l’hôpital et éclairent le dilemme. La place centrale de la musique, lien entre les personnages et ancrage dans leur quotidien, donne une tonalité singulière à l’histoire. Ce mélange de tendresse, de perte et de réflexion sur ce qui compte vraiment crée un écho avec l’atmosphère et les thèmes de « Nos étoiles contraires ».

Aux éditions POCKET ; 192 pages.


13. Thirteen Reasons Why (Jay Asher, 2007)

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« Thirteen Reasons Why » raconte l’histoire de Clay Jensen, un lycéen qui reçoit une mystérieuse boîte contenant treize cassettes audio enregistrées par Hannah Baker, une camarade qui s’est suicidée peu de temps auparavant. Sur chaque face de cassette, Hannah explique l’une des treize raisons — et donc l’une des treize personnes — qui ont contribué à sa décision. Au fil de l’écoute, Clay découvre peu à peu des secrets, des non-dits et des enchaînements d’événements qui ont conduit au drame.

Ce roman met lui aussi en avant des adolescents confrontés à des situations extrêmes. Là où John Green abordait l’amour et la maladie, Jay Asher s’attache aux blessures invisibles et aux répercussions des gestes et paroles du quotidien. La structure en alternance entre la voix d’Hannah et les réactions de Clay donne un rythme qui maintient l’attention et crée une tension constante. À l’instar de « Nos étoiles contraires », il laisse une empreinte durable en posant des questions sur la responsabilité, la mémoire et ce qui peut pousser une personne à perdre espoir.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE JEUNESSE ; 320 pages.


14. Qui es-tu Alaska ? (John Green, 2005)

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Miles Halter a seize ans et le sentiment de n’avoir encore rien vécu. Il quitte la Floride pour intégrer un pensionnat en Alabama, convaincu qu’il y trouvera son « Grand Peut-être ». Sur place, il se lie d’amitié avec son colocataire, le Colonel, et rencontre Alaska Young, une élève charismatique et insaisissable dont il tombe amoureux. Entre blagues potaches, soirées alcoolisées et discussions profondes, il découvre l’amitié, l’amour… et la perte. Car un drame vient briser cet équilibre, laissant Miles et ses amis chercher à comprendre ce qui s’est vraiment passé.

Si vous avez dévoré « Nos étoiles contraires », « Qui es-tu Alaska ? » prolonge l’expérience John Green dans un registre à la fois intime et brutal. On y retrouve sa capacité à créer des personnages adolescents crédibles, avec leurs élans, leurs maladresses, leurs questions existentielles. Le récit alterne légèreté et gravité, rires et larmes, avec cette attention particulière portée aux dialogues et aux petits gestes qui construisent une relation.

Comme dans « Nos étoiles contraires », la mort n’est pas un simple événement : elle déclenche une réflexion sur ce que signifie vivre pleinement et sur la manière dont les liens que l’on tisse continuent à nous marquer bien après. C’est un roman qui parle autant des émotions fortes de l’adolescence que de l’empreinte que laisse une personne dans nos vies.

Aux éditions GALLIMARD JEUNESSE ; 416 pages.


15. Ma vie pour la tienne (Jodi Picoult, 2004)

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Dans « Ma vie pour la tienne », Jodi Picoult raconte l’histoire d’Anna, treize ans, conçue par fécondation in vitro pour être parfaitement compatible avec sa sœur Kate, atteinte depuis l’enfance d’une leucémie sévère. Depuis sa naissance, Anna subit transfusions, prélèvements et interventions pour aider Kate à rester en vie. Mais lorsqu’on lui demande un rein, elle refuse et saisit un avocat pour obtenir son émancipation médicale. Le roman, inspiré d’un fait réel, donne la parole tour à tour à Anna, ses parents, son frère, Kate et d’autres personnages impliqués dans ce dilemme médical et familial.

Ce livre a de fortes chances de plaire à un lecteur qui a aimé « Nos étoiles contraires ». On y retrouve la confrontation précoce à la maladie, les dilemmes qui bousculent les certitudes, et surtout l’intensité des relations familiales et fraternelles. Comme chez John Green, la maladie n’efface pas la personnalité des personnages : ils ont leurs contradictions, leurs colères, leurs élans de tendresse. Le choix d’une narration chorale permet de comprendre chaque point de vue, sans jugement, ce qui rend l’histoire encore plus nuancée. L’émotion naît autant des moments de solidarité que des conflits, et la fin, inattendue, laisse une empreinte durable — un mélange de tristesse et de réflexion qui parlera à celles et ceux qui ont été touchés par l’histoire d’Hazel et Gus.

Aux éditions J’AI LU ; 576 pages.


16. Le monde de Charlie (Stephen Chbosky, 1999)

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Dans « Le monde de Charlie », Stephen Chbosky raconte l’année de seconde d’un adolescent de quinze ans, hypersensible et en retrait. Charlie écrit des lettres à un destinataire inconnu pour parler de son quotidien : le suicide de son meilleur ami, ses difficultés à s’intégrer, puis sa rencontre avec Sam et Patrick, deux élèves plus âgés qui l’intègrent à leur groupe. Entre fêtes, découvertes, amitiés et moments douloureux, Charlie se confronte à la fois à l’intensité des expériences adolescentes et à ses propres blessures.

Ce bouquin devrait vous parler par la sincérité avec laquelle il aborde les émotions et les fragilités de ses personnages. Comme chez John Green, on retrouve des adolescents confrontés à des épreuves lourdes, qui cherchent pourtant à trouver un sens à ce qu’ils vivent. La relation entre Charlie et ses amis, ainsi que le lien privilégié avec son professeur, apporte chaleur et espoir, même dans les passages les plus sombres. L’écriture, simple et directe, donne l’impression que le narrateur s’adresse directement au lecteur, créant une proximité qui renforce l’attachement au personnage. On y retrouve aussi cette alternance entre humour, légèreté et gravité qui rend la lecture à la fois touchante et stimulante.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE JEUNESSE ; 288 pages.

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