Après avoir refermé « Le Petit Prince », nombreux sont les enfants — et leurs parents — qui souhaitent prolonger ce voyage fait de poésie, de sagesse et d’émerveillement. Mais vers quels livres se tourner pour retrouver cette magie ? Voici une sélection d’histoires qui, chacune à leur manière, parlent aux jeunes lecteurs du courage, de l’amitié, de la découverte et du regard neuf que l’enfance pose sur le monde. Les livres sont classés par âge de lecture conseillé.
1. L’enfant, la taupe, le renard et le cheval (dès 5 ans, Charlie Mackesy, 2019)
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Dans « L’enfant, la taupe, le renard et le cheval » de Charlie Mackesy, un enfant curieux croise une taupe gourmande, un renard méfiant et un cheval sage. Chacun porte ses fragilités, mais tous avancent ensemble, échangent des phrases courtes et sincères sur la peur, l’amitié, le courage ou la confiance en soi. Les scènes se succèdent comme de petites bulles de réflexion, accompagnées de dessins à l’encre et à l’aquarelle qui traduisent les émotions avec douceur.
Ce livre peut toucher le lecteur du « Petit Prince » par sa façon simple et directe de parler de sujets profonds. Comme chez Saint-Exupéry, un enfant sert de fil conducteur, posant des questions qui amènent des réponses à la fois tendres et pleines de sens. On y retrouve aussi une galerie de personnages symboliques, chacun reflétant une facette de l’expérience humaine, et une écriture qui laisse la place au silence et à l’imagination.
Si « Le Petit Prince » apprend à regarder autrement le monde et les relations, « L’enfant, la taupe, le renard et le cheval » prolonge ce regard en offrant un moment de calme, d’humour et de chaleur humaine, à partager à tout âge.
Aux éditions LES ARÈNES ; 126 pages.
2. Tistou les pouces verts (dès 8 ans, Maurice Druon, 1957)
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Dans « Tistou les pouces verts », un petit garçon issu d’une famille aisée découvre qu’il possède un don incroyable : il peut faire pousser fleurs et plantes instantanément là où ses pouces se posent. Renvoyé de l’école pour s’être trop souvent assoupi, il reçoit des leçons en observant directement le monde, guidé par le jardinier Moustache. Confronté à la pauvreté, la guerre, la maladie ou la prison, Tistou choisit d’utiliser son pouvoir pour embellir la vie et apaiser les souffrances autour de lui.
Ce livre touche par sa simplicité et sa profondeur, et il rappelle « Le Petit Prince » par son regard d’enfant sur les travers du monde adulte. Comme le héros de Saint-Exupéry, Tistou refuse les idées toutes faites et interroge les valeurs établies avec une logique désarmante. Là où le Petit Prince se déplace de planète en planète pour comprendre les hommes, Tistou agit dans sa propre ville, en y semant beauté et douceur.
Les deux histoires partagent la même tendresse pour l’enfance et la conviction que la candeur peut changer le monde. Lire « Tistou les pouces verts » après « Le Petit Prince », c’est prolonger cette rencontre entre poésie et réflexion, en retrouvant un héros qui croit que la bonté vaut mieux que la force.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE JEUNESSE ; 192 pages.
3. Jonathan Livingston le goéland (dès 9 ans, Richard Bach, 2014)
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« Jonathan Livingston le goéland » raconte l’histoire d’un jeune oiseau qui ne se satisfait pas des habitudes de son clan. Les autres volent pour se nourrir ; lui veut voler pour la joie de voler, pour apprendre, pour repousser ses limites. Cette passion lui vaut l’exil, mais aussi la rencontre d’autres goélands qui partagent son goût de la liberté. Avec eux, il perfectionne son art et découvre que la vraie grandeur ne réside pas seulement dans la technique, mais aussi dans l’amour et le partage. De retour parmi les siens, il devient un guide pour ceux qui, comme lui, refusent de se contenter de ce qu’on leur dit possible.
Ce récit peut toucher ceux qui ont aimé « Le Petit Prince ». Dans les deux histoires, le héros regarde le monde autrement que la majorité et refuse les évidences qu’on veut lui imposer. Jonathan, comme le Petit Prince, questionne les règles et les habitudes, poursuit un idéal qui dépasse les objectifs matériels, et fait des rencontres qui transforment sa vision.
On y retrouve la même simplicité de ton qui cache une réflexion profonde sur la liberté, la fidélité à soi-même et la transmission. Là où Saint-Exupéry utilise un enfant pour parler aux adultes, Bach se sert d’un oiseau ; mais dans les deux cas, l’histoire invite à lever les yeux, à chercher plus haut, et à ne pas craindre de tracer sa propre trajectoire.
Aux éditions J’AI LU ; 123 pages.
4. Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler (dès 9 ans, Luis Sepúlveda, 1996)
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Dans « Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler », une mouette nommée Kengah, piégée par une marée noire, parvient jusqu’au balcon d’un grand chat noir, Zorbas, avant de mourir. Elle lui fait promettre de ne pas manger l’œuf qu’elle va pondre, de protéger le poussin et de lui apprendre à voler. Aidé par les autres chats du port de Hambourg, Zorbas élève la petite mouette Afortunada, jusqu’au jour où elle trouve le courage de s’élancer dans le ciel.
Ce conte touche par la simplicité de son écriture et la force de ses thèmes : solidarité, respect de la différence, protection des plus vulnérables. Comme dans « Le Petit Prince », les animaux parlent et portent un regard lucide sur le monde des humains. Derrière l’histoire tendre et parfois drôle se cachent des questions essentielles : tenir une promesse, aider l’autre à devenir lui-même, voir la beauté dans ce qui est différent.
Là où Saint-Exupéry parle d’apprivoiser et de responsabilité, Sepúlveda raconte comment aimer sans posséder et comment guider jusqu’au moment où il faut laisser partir. C’est une lecture qui, tout comme « Le Petit Prince », touche aussi bien les enfants que les adultes et qui laisse, une fois refermée, un sentiment d’espoir.
Aux éditions MÉTAILIÉ ; 120 pages.
5. Momo (dès 9 ans, Michael Ende, 1973)
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« Momo » narre l’histoire d’une petite orpheline qui s’installe dans un amphithéâtre en ruines, en marge de la ville. Son don rare, celui d’écouter vraiment, attire à elle enfants et adultes qui trouvent auprès d’elle apaisement et clarté. Mais l’arrivée des mystérieux “hommes en gris”, agents d’une étrange Banque du Temps, bouleverse la vie de tous. Ils persuadent les habitants d’économiser leurs minutes comme un capital à faire fructifier, au prix de leur joie et de leurs liens. Seule Momo semble capable de leur résister, aidée par des alliés inattendus.
Comme le petit aviateur de Saint-Exupéry, Momo vit en marge du monde adulte et voit ce que les autres ne voient plus. Tous deux posent un regard simple mais profond sur la vie, redonnant valeur aux instants partagés plutôt qu’aux gains matériels. Là où « Le Petit Prince » interroge l’amitié, l’amour et le sens de l’existence à travers ses rencontres, « Momo » met au cœur de l’histoire la question du temps que l’on donne ou que l’on perd. Dans les deux cas, le récit mêle la douceur d’un conte à une réflexion qui parle autant aux enfants qu’aux adultes, avec cette même capacité à faire naître chez le lecteur un mélange d’émotion et de lucidité.
Aux éditions BAYARD JEUNESSE ; 430 pages.
6. L’Île au trésor (dès 9 ans, Robert Louis Stevenson, 1883)
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Jim Hawkins, jeune fils d’aubergistes, découvre dans les affaires d’un vieux marin logeant chez ses parents une carte menant à un trésor caché par un célèbre pirate. Avec deux alliés, il embarque sur l’Hispaniola pour atteindre l’île indiquée. Mais le cuisinier du bord, Long John Silver, se révèle être le chef d’une mutinerie. Entre coups de théâtre, alliances fragiles et dangers constants, Jim affronte la trahison, la peur et la mort, jusqu’à rentrer changé de cette aventure.
Si vous avez aimé « Le Petit Prince », « L’Île au trésor » pourrait aussi vous toucher, même si le décor et le ton sont très différents. Comme le Petit Prince, Jim est un garçon qui quitte un univers familier pour se confronter à des adultes aux intentions ambigües.
Dans les deux récits, le jeune narrateur apprend à se débrouiller face à un monde complexe, à distinguer le vrai du faux, la loyauté de la tromperie. L’un part à la rencontre de planètes et de personnages étranges, l’autre doit naviguer entre des figures hautes en couleur, tour à tour amicales ou dangereuses. Dans les deux cas, on suit un chemin initiatique où l’innocence se frotte à l’expérience, où l’imagination du lecteur est sollicitée à chaque page.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE JEUNESSE ; 256 pages.
7. Le Tour du monde en 80 jours (dès 9 ans, Jules Verne, 1872)
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Dans « Le Tour du monde en 80 jours », Phileas Fogg, un gentleman anglais méthodique et discret, parie qu’il peut faire le tour de la planète en quatre-vingts jours. Accompagné de son valet Passepartout, il traverse continents et mers, rencontre des alliés et des adversaires, et affronte des imprévus qui pourraient faire échouer son pari. Chaque étape le rapproche de la date fatidique où il doit prouver qu’il a tenu son engagement.
Comme chez Saint-Exupéry, on retrouve ici un goût pour la rencontre et la découverte de mondes différents. Phileas Fogg, à sa manière, se confronte à des lieux et des cultures qui lui sont étrangers, ce qui transforme son regard sur le monde. Là où le Petit Prince parcourt les planètes et dialogue avec des personnages aux traits symboliques, Fogg parcourt la Terre et croise des figures tout aussi marquantes. Dans les deux histoires, chaque étape devient une manière de réfléchir à ce qui compte vraiment dans la vie, et la route, qu’elle mène à une planète lointaine ou à un autre continent, sert aussi à mieux comprendre les autres et soi-même.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 331 pages.
8. Matilda (dès 10 ans, Roald Dahl, 1988)
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« Matilda » conte l’histoire d’une fillette de cinq ans au génie précoce, passionnée de lecture, qui grandit dans une famille indifférente et malveillante. Ses parents la méprisent et l’abrutissent de télévision, mais Matilda trouve refuge dans les livres et auprès de quelques adultes bienveillants, comme sa maîtresse Mlle Candy. À l’école, elle affronte la terrible directrice Mlle Legourdin, figure tyrannique, et découvre qu’elle possède un pouvoir de télékinésie. Avec ingéniosité, elle s’en sert pour défendre ceux qu’elle aime et rétablir un peu de justice.
Ce roman peut séduire ceux qui ont aimé « Le Petit Prince » car, comme l’enfant de Saint-Exupéry, Matilda voit le monde avec un regard clair que les adultes ont perdu. Tous deux partagent la même sensibilité, une curiosité insatiable et une foi dans la force des idées simples.
Là où le Petit Prince utilise ses questions et ses observations pour mettre à nu l’absurdité des grandes personnes, Matilda manie l’intelligence, l’humour et un brin de magie pour dénoncer la bêtise et la cruauté. Ces deux histoires placent l’enfance au centre, comme un âge où la lucidité, l’imagination et la loyauté sont des forces capables de changer ce qui semble figé.
Aux éditions FOLIO JUNIOR ; 272 pages.
9. Watership Down (dès 10 ans, Richard Adams, 1972)
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Dans « Watership Down », un petit groupe de lapins fuit sa garenne après que l’un d’eux, Fyveer, a eu la vision de sa destruction. Menés par Hazel, ils traversent des terres hostiles, échappent à des prédateurs et découvrent d’autres communautés aux règles parfois inquiétantes, jusqu’à s’installer sur la colline de Watership Down. Mais pour assurer l’avenir de leur nouvelle garenne, ils devront affronter un chef tyrannique et libérer des femelles retenues ailleurs. Le récit mêle aventures, amitié, légendes et une observation fine du monde naturel.
On retrouve ici cette capacité à dire des choses profondes à travers une histoire simple en apparence, peuplée d’animaux qui parlent mais qui révèlent des vérités sur la nature humaine. Comme le Petit Prince, Hazel et ses compagnons avancent dans un monde parfois beau, parfois dangereux, où chaque rencontre questionne la confiance, la solidarité et le courage.
L’écriture, attentive aux sensations et aux paysages, donne aux lieux la même importance que les personnages, créant une atmosphère à la fois poétique et concrète. Et derrière l’aventure, il y a cette idée que préserver la vie, tisser des liens sincères et inventer ensemble un avenir meilleur, vaut toutes les batailles.
Aux éditions MONSIEUR TOUSSAINT LOUVERTURE ; 544 pages.
10. Le jardin secret (dès 10 ans, Frances Hodgson Burnett, 1911)
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Dans « Le jardin secret » de Frances Hodgson Burnett, Mary Lennox, orpheline au caractère aigri, quitte l’Inde après la mort de ses parents pour s’installer dans le manoir isolé de son oncle en Angleterre. Livrée à elle-même, elle découvre, grâce à un rouge-gorge, la clé d’un jardin abandonné depuis des années. Avec l’aide de Dickon, un garçon qui comprend les animaux, et de son cousin Colin, elle redonne vie à ce lieu, tout en changeant elle-même, gagnant en chaleur, en curiosité et en générosité.
Derrière une histoire simple, ce roman porte aussi sur la transformation intérieure et la rencontre avec l’autre. Comme le Petit Prince qui apprend auprès de ses amis ce que signifient l’amitié et la responsabilité, Mary et Colin apprennent, au contact du jardin et de ceux qui les entourent, à voir autrement le monde et à se voir autrement eux-mêmes. Les deux livres mettent en avant l’importance des liens que l’on crée, la beauté des choses simples et le pouvoir de l’attention portée à ce qui nous entoure — qu’il s’agisse d’une rose ou d’un jardin qui renaît.
Aux éditions FOLIO JUNIOR ; 320 pages.
11. Les Voyages de Gulliver (dès 10 ans, Jonathan Swift, 1726)
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« Les Voyages de Gulliver » raconte les aventures de Lemuel Gulliver, marin anglais qui, au fil de quatre périples, découvre des contrées imaginaires. Il se retrouve d’abord géant au milieu des minuscules habitants de Lilliput, puis minuscule parmi les géants de Brobdingnag. Il visite ensuite l’île volante de Laputa et d’autres territoires où règnent des savants distraits ou des peuples immortels, avant de terminer au pays des Houyhnhnms, chevaux raisonnables qui dominent les humains. À travers ces mondes, Gulliver confronte sans cesse ses idées à des sociétés radicalement différentes de la sienne.
Derrière ses situations improbables, ce livre pose des questions qui résonnent encore : qu’est-ce que la sagesse ? Qu’est-ce qui rend l’humanité honorable ? Comme Saint-Exupéry, Jonathan Swift utilise un récit simple en apparence pour glisser des réflexions profondes sur la nature humaine, la vanité, la violence, le pouvoir.
On y retrouve ce mélange d’émerveillement devant des rencontres inattendues et de lucidité face aux travers des hommes. Le regard de Gulliver, à la fois naïf et critique, rappelle celui du Petit Prince : tous deux observent les comportements, s’étonnent des absurdités et amènent le lecteur à se demander si les « grands » agissent vraiment de façon raisonnable.
Aux éditions FOLIO ; 443 pages.
12. Le prince heureux (dès 11 ans, Oscar Wilde, 1888)
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Dans « Le prince heureux » d’Oscar Wilde, une statue parée d’or et de pierres précieuses observe la ville du haut de son piédestal. Autrefois comblé de son vivant, le prince voit désormais la misère des habitants et en pleure. Une hirondelle retardataire, sur le point de partir pour l’Égypte, l’entend. Elle accepte de l’aider à offrir ses joyaux et ses feuilles d’or aux plus démunis. Peu à peu, la statue perd son éclat, l’hirondelle ses forces. Ils meurent tous deux, mais un ange les emporte au paradis pour leur bonté.
Ce conte touche par la simplicité de son intrigue et la force de son message. Dans les deux récits, un être venu d’ailleurs ou figé hors du monde humain porte un regard pur sur la vie et s’attache à un messager — un renard chez Saint-Exupéry, une hirondelle chez Wilde. Tous deux apprennent que la valeur d’une chose ne réside pas dans son apparence, mais dans le lien et le don.
Le ton, à la fois doux et mélancolique, parle aussi bien aux enfants qu’aux adultes. Si « Le Petit Prince » vous a touché par sa tendresse et sa manière de dire l’essentiel en peu de mots, « Le prince heureux » pourrait vous émouvoir de la même façon, en montrant que la vraie beauté se trouve dans le sacrifice et la compassion.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE JEUNESSE ; 96 pages.
13. Alice au pays des merveilles (dès 11 ans, Lewis Carroll, 1865)
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Dans « Alice au pays des merveilles » de Lewis Carroll, une fillette curieuse suit un lapin blanc pressé et tombe dans un monde étrange où les lois de la logique semblent s’effacer. Elle y rencontre des personnages insolites, assiste à des scènes absurdes et tente de garder son sang-froid au milieu d’épreuves qui défient le sens commun. L’histoire avance au rythme de situations imprévisibles, entre humour et étrangeté.
Ce livre partage avec « Le Petit Prince » un regard d’enfant sur un univers décalé, où chaque rencontre provoque une réflexion inattendue. Comme le Petit Prince face à ses planètes et à leurs habitants, Alice traverse des tableaux qui mêlent fantaisie et sens caché. Les deux récits utilisent l’absurde et la naïveté apparente pour interroger la manière dont les adultes pensent, parlent ou se comportent.
Tous deux laissent une grande place à l’imaginaire, tout en portant un message sur la curiosité, l’émerveillement et la capacité à poser des questions simples qui dérangent les certitudes. Ainsi, le lecteur retrouve dans « Alice au pays des merveilles » ce mélange de poésie et de lucidité qui fait la force du livre de Saint-Exupéry.
Aux éditions FOLIO ; 384 pages.
14. Le vieil homme et la mer (dès 12 ans, Ernest Hemingway, 1952)
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« Le vieil homme et la mer » raconte l’histoire de Santiago, un vieux pêcheur cubain qui, après 84 jours sans prise, décide de partir seul au large pour rompre sa malchance. Il finit par ferrer un marlin gigantesque, entamant avec lui un combat de trois jours et deux nuits. Épuisé mais victorieux, il doit ensuite défendre sa prise contre des requins qui finiront par ne laisser que la tête et l’arête du poisson. Santiago rentre au port exténué mais avec la dignité d’avoir tenu tête jusqu’au bout.
Ce récit peut toucher par sa simplicité apparente et sa profondeur cachée. Comme chez Saint-Exupéry, l’histoire se lit au premier degré mais laisse place à plusieurs niveaux de sens. Santiago, seul face à la mer et à ses épreuves, rappelle le Petit Prince face à ses rencontres : chaque adversaire ou allié est porteur d’une leçon, chaque échange, même avec un poisson, révèle une vérité sur l’amitié, le respect et la persévérance.
Les deux livres parlent de solitude, de liens inattendus et de la force tranquille qui pousse à avancer malgré l’adversité. C’est un texte bref, épuré, qui, comme « Le Petit Prince », laisse au lecteur un espace pour réfléchir à ce que signifie rester fidèle à soi-même, même quand on perd.
Aux éditions FOLIO ; 144 pages.
15. Moby Dick (dès 13 ans, Herman Melville, 1851)
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Ismaël, marin en quête d’un nouveau départ, s’embarque sur le Pequod, un baleinier commandé par le capitaine Achab. Très vite, il comprend que le navire ne poursuit pas seulement les cétacés pour leur huile : Achab est obsédé par un cachalot blanc, Moby Dick, qui lui a arraché une jambe. Cette traque, menée à travers les mers, conduit l’équipage dans un affrontement inégal, jusqu’au naufrage final où Ismaël est le seul rescapé.
« Moby Dick » peut séduire ceux qui ont aimé « Le Petit Prince » par la manière dont il relie l’aventure à une quête intérieure. Comme le narrateur de Saint-Exupéry, Ismaël raconte moins une série d’événements qu’un cheminement où se mêlent observation du monde, rencontres et réflexion sur la place de l’homme dans l’univers.
Le capitaine Achab, avec son obsession, incarne une forme d’aveuglement qui rappelle certains personnages du « Petit Prince » enfermés dans leurs certitudes. Face à lui, Ismaël se rapproche plutôt du petit prince lui-même : attentif, curieux, ouvert aux différences, il tisse des liens inattendus, notamment avec Queequeg.
Là où « Le Petit Prince » parcourt des planètes, « Moby Dick » traverse les océans, mais dans les deux cas, le trajet est une manière d’interroger ce qui compte vraiment : l’amitié, la tolérance et la conscience que l’on ne maîtrise pas tout.
Aux éditions FOLIO ; 741 pages.