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Emmanuel Levinas en 10 livres – Notre sélection

Emmanuel Levinas (1905-1995) est un philosophe d’origine lituanienne naturalisé français. Né à Kaunas dans l’Empire russe, il reçoit une éducation juive traditionnelle et grandit dans une famille polyglotte parlant yiddish, lituanien et russe. Durant la Première Guerre mondiale, sa famille fuit vers Kharkov où il découvre la littérature russe et vit la révolution de 1917.

En 1923, il part étudier la philosophie à l’université de Strasbourg. Il suit ensuite l’enseignement d’Edmund Husserl et Martin Heidegger en Allemagne (1928-1929). Naturalisé français en 1931, il est fait prisonnier pendant la Seconde Guerre mondiale et passe cinq ans dans un camp de prisonniers, où il rédige une partie de son œuvre. La majeure partie de sa famille restée en Lituanie est massacrée par les nazis.

Après la guerre, il devient directeur de l’École normale israélite orientale de Paris tout en poursuivant sa carrière universitaire. Il enseigne successivement aux universités de Poitiers, Paris-Nanterre et Paris-Sorbonne jusqu’à sa retraite en 1976. Il reçoit le Prix Balzan pour la philosophie en 1989.

Sa philosophie est centrée sur la question éthique et métaphysique d’autrui. Il est l’un des premiers à introduire en France la pensée de Husserl et celle de Heidegger. Ses œuvres majeures incluent « Totalité et infini » (1961) et « Autrement qu’être ou au-delà de l’essence » (1974). Il meurt le 25 décembre 1995 à Clichy.

Levinas a profondément marqué la philosophie de la fin du XXe siècle, influençant de nombreux philosophes contemporains par sa réflexion sur l’éthique comme « philosophie première » et sa conception du rapport à autrui.

Voici notre sélection de ses livres majeurs.


1. Totalité et infini – Essai sur l’extériorité (1961)

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Publié en 1961, « Totalité et infini » naît dans le sillage de la Seconde Guerre mondiale, marqué par l’expérience de Levinas dont la famille périt durant la Shoah. Cette œuvre majeure pose une question fondamentale : comment échapper à la violence inhérente à la pensée occidentale qui cherche systématiquement à réduire l’Autre au Même ?

Le livre s’ouvre sur un constat brutal : la guerre suspend la morale et la rend dérisoire. Fort de ce constat, Levinas déploie une réflexion sur le rapport à autrui à travers le concept du « visage ». Ce visage d’autrui n’est pas simplement une image ou une apparence, mais une présence qui échappe à toute tentative de possession ou de compréhension totale. Il représente l’infini qui brise la totalité, cette tendance de la pensée à tout englober et classifier.

La relation avec l’Autre se manifeste selon Levinas dans plusieurs expériences quotidiennes : la parole qui livre notre pensée à l’interlocuteur, la caresse érotique qui cherche ce qui échappe toujours, et surtout la responsabilité absolue envers autrui. Cette responsabilité n’est pas réciproque : je suis plus responsable que tous les autres, sans attendre la même chose en retour.

L’originalité de cet essai réside dans son impact sur la philosophie morale. En plaçant l’éthique avant l’ontologie, Levinas opère un renversement radical de la tradition philosophique. Jacques Derrida s’est confronté à cette pensée dans « Violence et métaphysique », source d’un dialogue intellectuel fertile. Bernard Stiegler a repris certaines thèses pour penser le mode d’apparition des consciences. Le livre a marqué un tournant dans la pensée européenne d’après-guerre, ouvrant la voie à une nouvelle façon de concevoir la relation à l’autre.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 346 pages.


2. Autrement qu’être ou au-delà de l’essence (1974)

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Publié en 1974, « Autrement qu’être ou au-delà de l’essence » constitue la seconde œuvre majeure d’Emmanuel Levinas, après « Totalité et infini » (1961). Le philosophe poursuit et radicalise sa réflexion sur l’éthique comme philosophie première, en s’écartant du langage ontologique qui caractérisait encore son premier livre.

Le livre s’articule autour de concepts clés comme la sensibilité, la proximité, la responsabilité et la substitution. Levinas y déploie une conception inédite de la subjectivité humaine : le sujet n’existe plus comme conscience de soi mais comme responsabilité pour autrui, jusqu’à devenir « otage » de l’autre. Cette responsabilité infinie précède toute liberté et toute décision consciente. À travers la notion de « substitution », Levinas montre comment le sujet éthique est appelé à répondre même des fautes d’autrui, dans une passivité plus profonde que toute passivité.

En dialogue constant avec la tradition philosophique, de Platon à Heidegger, Levinas propose une distinction entre le « Dire » et le « Dit ». Le Dire représente l’exposition originelle à autrui, tandis que le Dit correspond à ce qui peut être thématisé dans un discours. Cette distinction lui permet d’articuler une pensée de la transcendance échappant aux catégories traditionnelles de l’être.

L’impact de ce livre sur la philosophie contemporaine s’avère considérable. Il influence profondément Jacques Derrida, qui lui consacre plusieurs textes majeurs. La radicalité de sa vision éthique, où la responsabilité pour autrui prime sur toute ontologie, marque durablement les débats philosophiques de la fin du XXe siècle. Son écriture singulière, qui tente de dire l’indicible de la relation éthique, fait écho à son expérience personnelle de la guerre et de la captivité, tout en puisant dans la tradition talmudique.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 288 pages.


3. De l’existence à l’existant (1947)

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Rédigé en grande partie pendant sa captivité dans un camp de travail allemand durant la Seconde Guerre mondiale, « De l’existence à l’existant » (1947) constitue la première œuvre marquante d’Emmanuel Levinas. Dans cet ouvrage fondateur, le philosophe s’attaque à une question métaphysique essentielle : comment comprendre l’émergence d’un sujet conscient à partir de l’existence anonyme et impersonnelle qu’il nomme le « il y a » ?

À travers une analyse phénoménologique minutieuse, Levinas interroge les expériences quotidiennes comme la fatigue, la paresse ou l’insomnie pour mettre en lumière le poids de l’existence pure. Ces états révèlent selon lui une dimension fondamentale : l’horreur de l’être, cette présence neutre et écrasante qui précède toute conscience. Le philosophe décrit ensuite comment le sujet émerge de cet anonymat par un processus qu’il nomme « hypostase » – l’instant où une conscience s’arrache à l’existence impersonnelle pour devenir un être distinct.

Pour Levinas, cette émergence du sujet ne suffit pas à échapper définitivement au « il y a ». Seule la rencontre avec autrui permet une véritable transcendance. L’ouvrage se termine ainsi sur l’esquisse d’une éthique qui deviendra centrale dans sa pensée : la relation à l’autre comme voie de sortie de la solitude existentielle.

Écrit dans le sillage de Heidegger mais en opposition avec lui, ce livre pose les bases de toute la philosophie lévinassienne à venir. Les thèmes qui y sont développés – le poids de l’existence, l’importance du présent, l’altérité – seront repris et approfondis dans ses œuvres ultérieures comme « Totalité et infini » (1961). La force de l’ouvrage tient notamment à son ancrage dans l’expérience concrète, fruit peut-être des conditions extrêmes dans lesquelles il fut conçu.

Aux éditions VRIN ; 173 pages.


4. Le temps et l’autre (1948)

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« Le temps et l’autre » rassemble quatre conférences données par Emmanuel Levinas au Collège Philosophique en 1946-47, dans le Paris intellectuel de l’après-guerre. Ces textes, publiés initialement en 1948, marquent une étape décisive dans l’élaboration de sa pensée philosophique.

L’ouvrage prend son point de départ dans une réflexion sur la solitude comme condition existentielle fondamentale de l’être humain. À travers une analyse rigoureuse, Levinas examine comment cette solitude peut être dépassée, non pas dans une fusion avec l’autre, mais dans une relation qui préserve l’altérité radicale d’autrui. Il s’intéresse particulièrement à trois expériences : la souffrance physique, qui nous confronte à notre matérialité irréductible ; la mort comme mystère absolu qui échappe à toute tentative de maîtrise ; et la relation érotique qui ouvre une dimension temporelle inédite.

La dernière partie aborde la fécondité et la paternité comme modalités concrètes d’une relation à l’avenir qui n’est pas simple projection du présent. Pour Levinas, le temps n’est pas un fait du sujet isolé mais constitue la relation même avec autrui, une relation qui échappe à toute tentative de totalisation.

L’ouvrage s’inscrit dans un dialogue critique avec la phénoménologie de Husserl et l’analytique existentiale de Heidegger. La densité conceptuelle du texte est compensée par la clarté de l’exposition. Une introduction idéale à la philosophie de Levinas.

Aux éditions PUF ; 108 pages.


5. Quatre lectures talmudiques (1968)

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Ces quatre conférences, prononcées entre 1963 et 1966 lors des colloques d’intellectuels juifs organisés par la section française du Congrès juif mondial, constituent une approche philosophique novatrice du Talmud. Emmanuel Levinas s’attaque à quatre textes issus de la Hagadah babylonienne, partie narrative du Talmud qui regroupe les enseignements non-juridiques de la tradition juive. Chaque lecture suit une structure identique : présentation d’un extrait talmudique suivie d’une interprétation qui en dévoile les sens cachés.

La première lecture, « Envers autrui », évoque la notion de pardon à travers le traité Yoma. Levinas y démontre que le pardon divin ne suffit pas : la réconciliation avec celui qu’on a offensé s’impose comme préalable indispensable. « La Tentation de la tentation » interroge l’épisode biblique où Dieu menace d’écraser les Hébreux sous la montagne s’ils refusent la Torah. « Terre promise et terre permise » aborde le récit des explorateurs envoyés en Canaan, révélant les implications éthiques de la conquête territoriale. La dernière lecture, « Vieux comme le monde », décortique l’organisation du Sanhédrin pour méditer sur les liens entre justice et moralité privée.

Cette relecture du Talmud brise les frontières entre philosophie et tradition religieuse. Les commentaires dépassent le cadre strictement théologique pour atteindre une réflexion universelle sur l’éthique et la condition humaine. Le dialogue instauré avec les textes anciens fait surgir des questionnements étonnamment actuels sur la responsabilité, la liberté, le rapport à l’autre.

Aux éditions DE MINUIT ; 192 pages.


6. Difficile liberté – Essais sur le judaïsme (1963)

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« Difficile liberté » est un recueil d’articles et d’allocutions d’Emmanuel Levinas publiés entre 1951 et 1975 dans diverses revues comme Évidences, Esprit ou Information Juive. Cette collection de textes interroge l’essence du judaïsme, sa place dans le monde moderne et son rapport aux autres religions et philosophies.

Au cœur de l’ouvrage se trouve une réflexion sur l’identité juive et la conscience morale. Levinas y développe sa conception de la responsabilité envers autrui comme fondement de l’éthique juive. Il questionne la relation entre Dieu et l’homme à travers la Torah, qu’il présente non comme un joug mais comme la source d’une joie profonde liée à l’effort moral. Sa pensée s’articule autour de thèmes majeurs comme la liberté, qui n’a jamais rimé avec facilité mais avec responsabilité.

Levinas aborde aussi le rapport complexe entre judaïsme et christianisme. Il y critique notamment l’interprétation chrétienne de l’Ancien Testament et refuse l’idée que le christianisme serait l’héritier naturel du judaïsme. Il définit également le judaïsme par opposition au paganisme, qu’il associe à un attachement dangereux au lieu et à la nature.

Ces essais ont marqué un tournant dans la pensée philosophique du XXe siècle. Publiés dans le contexte de l’après-guerre et de la création de l’État d’Israël, ils témoignent d’une volonté de repenser le judaïsme face aux défis de la modernité. La réflexion de Levinas sur la responsabilité morale et l’éthique comme « philosophie première » continue d’influencer la philosophie contemporaine.

Aux éditions ALBIN MICHEL ; 448 pages.


7. Humanisme de l’autre homme (1972)

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Dans « Humanisme de l’autre homme », publié aux éditions Fata Morgana en 1972, Emmanuel Levinas développe une réflexion majeure sur la responsabilité éthique et la relation à autrui. En trois essais, le philosophe remet en question l’humanisme traditionnel centré sur la conscience de soi pour proposer une nouvelle conception de la subjectivité.

Le premier texte, « La signification et le sens », examine comment le sens émerge non pas des structures culturelles ou du langage, mais de la relation éthique avec autrui. Le deuxième essai, « Humanisme et an-archie », confronte la crise de l’humanisme contemporain en montrant que la véritable humanité réside dans une responsabilité qui précède toute liberté. Enfin, « Sans identité » interroge la possibilité d’une subjectivité qui ne serait pas fondée sur le retour à soi mais sur l’ouverture à l’autre.

« Humanisme de l’autre homme » s’inscrit dans un moment charnière des années 1970, marqué par la critique structuraliste du sujet et les déclarations sur la « mort de l’homme ». Face à ces courants dominants, Levinas trace une voie originale qui ne sacrifie ni l’humanisme ni la responsabilité éthique. Sa pensée influence profondément la philosophie contemporaine, notamment par sa conception d’une éthique comme « philosophie première », antérieure à toute ontologie.

L’impact de cet ouvrage dépasse largement le cadre philosophique. Sa réflexion sur la responsabilité éthique nourrit aujourd’hui les débats en bioéthique, en droit et en sciences sociales. La traduction du livre en plusieurs langues témoigne de son rayonnement international, notamment dans le monde anglo-saxon où il participe au renouveau des « ethics of care ».

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 122 pages.


8. Dieu, la mort et le temps (1975-1976)

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« Dieu, la mort et le temps » rassemble les deux derniers cours dispensés par Emmanuel Levinas à la Sorbonne durant l’année universitaire 1975-1976. Le premier volet, « La mort et le temps », évoque la conception de la mort dans la philosophie occidentale, notamment à travers une confrontation avec la pensée de Martin Heidegger. Levinas y propose une vision alternative où la mort n’est plus simplement celle de l’individu isolé, mais se comprend d’abord à travers l’expérience de la mort d’autrui.

Le second volet, « Dieu et la philosophie », s’attaque à la question de la possibilité même de parler de Dieu en philosophie. Levinas y renverse la critique heideggérienne selon laquelle la philosophie aurait confondu Dieu et l’être : ce n’est pas l’être qui aurait été oublié, mais Dieu lui-même qui se serait trouvé éclipsé par la tradition métaphysique occidentale.

Ces cours s’inscrivent dans un moment charnière dans l’œuvre de Levinas, juste après la publication de son livre majeur « Autrement qu’être ou au-delà de l’essence ». Les concepts clés de sa pensée – la responsabilité, l’altérité, la transcendance – y sont repris sous un angle nouveau, plus accessible que dans ses écrits théoriques. La transcription et l’édition ont été assurées par Jacques Rolland, puis revues par Levinas lui-même, garantissant la fidélité au propos original.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 285 pages.


9. En découvrant l’existence avec Husserl et Heidegger (1949)

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Publié en 1949, « En découvrant l’existence avec Husserl et Heidegger » témoigne de la première rencontre d’Emmanuel Levinas avec la phénoménologie. Levinas y propose une synthèse remarquable des philosophies d’Edmund Husserl et Martin Heidegger, deux figures majeures de la pensée du XXe siècle.

Dans la première partie, il consacre soixante-dix pages à l’analyse de la phénoménologie husserlienne, qui cherche à établir une science fondamentale capable d’unifier toutes les autres disciplines. Il décrit comment Husserl, partant du Cogito cartésien, développe sa théorie de l’intentionnalité pour créer un pont entre l’intériorité de l’esprit et le monde extérieur.

La seconde partie, longue de quarante pages, se concentre sur la philosophie de Heidegger. Levinas y expose comment ce dernier réinterprète la pensée platonicienne en y intégrant la notion moderne de sujet. Il explique la conception heideggérienne du « Dasein » (l’être-là) et sa relation indissociable avec le monde, ainsi que le rôle de l’angoisse dans l’émergence d’une existence authentique.

La réédition de 1967 enrichit l’ouvrage de nouveaux essais qui approfondissent la réflexion sur la méthode phénoménologique. Regroupés sous le titre « Commentaires nouveaux », ils révèlent l’évolution de la pensée de Levinas et sa prise de distance progressive avec certains aspects des théories de ses maîtres.

Ce livre occupe une place singulière dans l’histoire de la philosophie française. Fruit d’une expérience directe – Levinas fut l’élève de Husserl à Fribourg en 1928-1929 – il constitue l’un des premiers textes à présenter la phénoménologie au public francophone. Dans ses dialogues avec Philippe Nemo, Levinas qualifie d’ailleurs « Être et Temps » de Heidegger comme « l’un des plus beaux livres de l’histoire de la philosophie ». Cette admiration initiale n’empêche pas une lecture critique : il pointe les limites de la méthode husserlienne et reproche à Heidegger d’avoir élaboré une philosophie de la conscience dépourvue de fondement rationnel.

Aux éditions VRIN ; 336 pages.


10. Entre nous – Essais sur le penser-à-l’autre (1991)

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Publié en France quelques années avant sa mort, « Entre nous » rassemble des textes d’Emmanuel Levinas écrits entre 1951 et 1990. Cette collection d’essais gravite autour d’une idée centrale : la relation éthique fondamentale qui unit chaque être humain à son prochain. Le livre s’ouvre sur « L’ontologie est-elle fondamentale ? », texte de 1951 qui pose les bases de la réflexion lévinassienne sur la primauté de l’éthique sur l’ontologie.

Au fil d’une série d’articles, de conférences et d’entretiens, Levinas développe sa conception de la responsabilité envers autrui comme socle de toute relation humaine. Pour lui, la rencontre avec le visage de l’autre précède toute pensée, tout raisonnement, toute ontologie. Cette responsabilité n’attend pas de réciprocité et fonde la première forme de socialité, avant même l’émergence des sociétés organisées.

Le philosophe s’attaque notamment à la notion de temps, qu’il « déformalise » en s’inspirant de penseurs comme Rosenzweig et Heidegger. Pour Levinas, le passé renvoie à une responsabilité éthique antérieure à tout contrat, tandis que le futur se manifeste dans le « mourir pour autrui ». Il aborde également des thèmes comme la morale de l’amour, la sagesse, les droits de l’homme, le rôle de la philosophie.

« Entre nous » occupe une place singulière dans l’œuvre de Levinas. Il constitue à la fois l’aboutissement de sa pensée et une introduction accessible à ses concepts fondamentaux. Son influence considérable sur des penseurs comme Derrida, Lyotard ou Irigaray témoigne de son importance dans le renouveau de la philosophie éthique en Europe et aux États-Unis dans la seconde moitié du XXe siècle.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 252 pages.

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