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Tamara McKinley en 10 romans historiques – Notre sélection

Tamara McKinley est une romancière australienne née le 25 février 1948 à Launceston, en Tasmanie. Élevée par sa grand-mère anglaise à Devonport, elle quitte l’Australie à l’âge de dix ans pour poursuivre ses études dans un pensionnat du Sussex, en Grande-Bretagne.

Sa carrière littéraire débute en 1996 avec la publication de thrillers psychologiques sous le pseudonyme de Tamara Lee. Elle se tourne ensuite vers les sagas familiales qu’elle signe de son véritable nom, s’inspirant de son enfance australienne et des histoires de sa grand-mère et de ses grandes-tantes. Son premier roman, « Matilda’s Last Waltz » (« La dernière valse de Mathilda », 2003), paraît en 1999. Elle écrit également sous le pseudonyme d’Ellie Dean une série à succès, « La pension du bord de mer ».

Ses œuvres, principalement des romans sentimentaux et historiques qui dépeignent l’outback australien, ont été traduites dans une quinzaine de langues. Mère de trois enfants, Tamara McKinley vit aujourd’hui sur la côte sud-est de l’Angleterre, tout en retournant régulièrement dans son pays natal pour y puiser son inspiration.

Voici notre sélection de ses romans majeurs.


1. La dernière valse de Mathilda (2003)

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Années 1920. Au cœur de l’outback australien, la vie de Mathilda bascule brutalement à treize ans suite à la mort de sa mère. Seule avec un père alcoolique et violent, elle doit gérer Churinga, l’immense domaine familial d’élevage de moutons. Déterminée à préserver son héritage malgré les convoitises des propriétaires voisins, la jeune fille affronte les épreuves avec un courage hors du commun.

Cinquante ans plus tard, Jenny, une artiste de Sydney, hérite de Churinga suite au décès accidentel de son mari et de son jeune fils. En découvrant les journaux intimes de Mathilda dans une vieille malle, elle plonge dans le passé tumultueux du domaine. Entre les deux femmes que tout semble opposer se tisse peu à peu un lien mystérieux, tandis que de lourds secrets refont surface.

Dans la chaleur écrasante du bush où la survie dépend de chaque goutte de pluie, leurs destins s’entremêlent sur fond de drames familiaux, de résilience et de renaissance. Premier roman de Tamara McKinley, il devient rapidement un succès international majeur. Traduit en quinze langues, il séduit particulièrement l’Europe du Nord où il accumule les récompenses, notamment en Allemagne et en Suède où il est sacré « roman étranger de l’année ».

Aux éditions ARCHIPOCHE ; 576 pages.


2. Les échos du souvenir (2021)

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En 1936, Annabelle Blake quitte précipitamment Londres où son père, un avocat puissant, a ruiné sa carrière d’infirmière qu’il désapprouvait. Elle se réfugie à Paris chez sa tante Aline, une artiste excentrique dont la maison sert de refuge à une joyeuse troupe de peintres et d’écrivains.

Dans l’atmosphère bohème du Paris d’avant-guerre, elle fait la connaissance d’Henri et Étienne, deux artistes basques inséparables. Une passion naît entre Annabelle et Henri, mais leur bonheur est de courte durée. La guerre civile éclate en Espagne et les deux hommes décident de s’engager dans les Brigades internationales. Annabelle choisit de les suivre, déterminée à mettre ses compétences d’infirmière au service des combattants républicains.

Vingt ans plus tard, en 1956, Eugénie, la fille d’Annabelle, arrive à Paris pour étudier aux Beaux-Arts. Elle s’installe elle aussi chez la tante Aline, sans se douter que son séjour va faire resurgir des secrets longtemps enfouis qui vont bouleverser sa vie et celle de sa famille.

Ce changement de décor marque une rupture dans l’œuvre de Tamara McKinley, qui délaisse pour la première fois l’Australie, son terrain de prédilection. L’idée du roman lui est venue lors d’une visite à Paris, où elle était invitée par son éditeur français. La guerre civile espagnole, souvent éclipsée par la Seconde Guerre mondiale dans la littérature, occupe ici une place centrale et offre un éclairage saisissant sur l’engagement des volontaires internationaux contre le fascisme.

Aux éditions ARCHIPOCHE ; 429 pages.


3. Les fleurs du repentir (2017)

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Claire retourne sur les terres arides de son enfance après cinq ans d’absence. Après une violente dispute, elle avait quitté le domaine de Warratah pour étudier la médecine vétérinaire à Sydney. En 1970, sa grand-tante Aurelia lui écrit, l’invitant à revenir sur ces terres hostiles de l’outback australien. Il est temps, dit-elle, de révéler les secrets qui ont fracturé leur famille.

Le retour de Claire ravive les tensions avec sa mère Ellie et sa sœur Leanne. À travers les souvenirs d’Ellie et d’Aurelia, l’histoire remonte jusqu’en 1936, quand Ellie n’était qu’une adolescente de 14 ans. Après avoir perdu son père dans une tempête de sable, elle trouve refuge auprès des jumeaux Joe et Charlie. Cette rencontre marque le début d’une série d’événements qui bouleverseront sa vie, sur fond de Seconde Guerre mondiale.

Entre les deux époques se dessinent les portraits de trois femmes d’exception : Aurelia, qui dirige seule son domaine d’élevage, Ellie, marquée par les drames de sa jeunesse, et Claire, qui cherche à comprendre son histoire. Dans l’isolement de l’outback, où le plus proche voisin habite à 500 kilomètres, chacune doit faire face aux caprices d’une nature impitoyable.

La singularité des « Fleurs du repentir » tient à sa description minutieuse de l’Australie durant la guerre du Pacifique. McKinley montre comment ce conflit, souvent négligé par la littérature, a profondément marqué le pays : les hommes partis combattre, la menace japonaise, les femmes maintenant seules les exploitations. Une page méconnue de l’histoire australienne à travers le destin de ces personnages.

Aux éditions ARCHIPOCHE ; 464 pages.


4. Série « La Pension du bord de mer » – Et le ciel sera bleu (2015)

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Angleterre, 1939. Sally Turner, 16 ans, doit quitter précipitamment Londres avec son petit frère Ernie. Le garçon de 6 ans, handicapé par la polio, ne peut pas partir seul dans le cadre du programme d’évacuation des enfants. Leur mère, plus préoccupée par ses conquêtes que par ses rejetons, les a abandonnés depuis longtemps tandis que leur père combat sur les mers.

Le destin les mène à Cliffehaven, sur la côte sud, où ils sont accueillis à la Pension du Bord de Mer par Peggy Reilly. Cette femme au grand cœur dirige l’établissement avec son mari Jim, entourée de leurs enfants et du grand-père Ron. Sally, qui a toujours dû assumer seule la charge de son frère, trouve dans cette pension un havre de paix. Elle y découvre une famille de substitution et décroche un emploi dans une usine de confection. Sa rencontre avec John Hicks, un pêcheur local, lui fait entrevoir la possibilité d’une vie plus douce. Mais la guerre qui gronde et le retour de sa mère menacent ce bonheur naissant.

Ce premier tome d’une saga qui compte aujourd’hui plus d’une dizaine de volumes (publiée initialement sous le pseudonyme d’Ellie Dean) marque un tournant dans l’œuvre de Tamara McKinley. L’autrice australienne délaisse pour la première fois les terres ocres de son pays natal au profit des côtes anglaises en guerre. Sirènes d’alerte, bombardements et restrictions alimentaires rythment le quotidien de personnages qui tentent de préserver leur humanité malgré le chaos ambiant.

Aux éditions ARCHIPOCHE ; 443 pages.


5. La terre du bout du monde (2012)

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En 1770, dans les Cornouailles, Susan Penhalligan doit renoncer à son amour pour Jonathan Cadwallader, un jeune noble parti en expédition avec le capitaine Cook. La pauvreté la contraint à épouser un pasteur, Ezra Collinson, pour assurer la survie de sa famille.

Le destin la rattrape quinze ans plus tard quand son frère Billy est déporté en Australie pour contrebande. Susan suit son mari, nommé pasteur de la nouvelle colonie de Botany Bay, près de l’actuelle Sydney. Dans ce territoire hostile, elle découvre la dure réalité d’une terre de bagnards où colons et aborigènes s’affrontent. Alors qu’elle s’adapte à cette vie difficile, Jonathan réapparaît, ravivant des sentiments qu’elle croyait éteints.

Ce premier tome de la trilogie « Oceana » porte un regard lucide sur la colonisation australienne. L’histoire de Susan s’entrelace avec les événements historiques, notamment l’expédition de l’Endeavour et l’établissement des premières colonies pénitentiaires. La dimension historique prime sur la romance, tant dans les relations entre Britanniques et aborigènes que dans les conditions de vie éprouvantes des premiers colons.

Aux éditions L’ARCHIPEL ; 600 pages.


6. Le chant des secrets (2010)

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Dans l’Outback australien des années 1920, Catriona Sumers naît au sein d’une troupe de music-hall itinérante. Quelques minutes après sa venue au monde, son père, directeur de la compagnie, la présente sur scène selon la tradition. Cette première ovation marque le début d’un destin hors du commun.

La Grande Dépression frappe durement la troupe ambulante. Après le démantèlement de celle-ci et la mort accidentelle de son père, la jeune Catriona et sa mère Viola se réfugient chez Francis Kane. Mais cet homme abuse de la fillette de 11 ans. Le drame pousse Viola à commettre l’irréparable : elle tue Kane. De ce viol naît une enfant que Viola confie à l’adoption avant de fuir vers Sydney avec sa fille. Là-bas, Catriona développe son talent pour le chant et devient une soprano reconnue sur les plus grandes scènes du monde.

Cinquante ans plus tard, à 67 ans, la diva n’a jamais revu cette enfant abandonnée. Sa quête tardive pour la retrouver va raviver des secrets enfouis qui mettront en péril sa vie et celle de son entourage.

« Le chant des secrets » peint avec force l’âpreté de l’Outback australien et la fin d’une époque, celle des troupes itinérantes remplacées par le cinéma. Entre ombre et lumière, on y suit le parcours d’une femme marquée par la violence mais portée par son art, dans une Australie en pleine mutation.

Aux éditions ARCHIPOCHE ; 521 pages.


7. L’héritière de Jacaranda (2011)

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À la mort de Jock Witney, tyran domestique à la tête du plus grand vignoble d’Australie, sa famille découvre que le domaine de Jacaranda croule sous les dettes. Un groupe français propose alors de racheter la propriété, source d’une guerre intestine entre les héritiers. Cornelia, la veuve nonagénaire, refuse catégoriquement d’abandonner ce patrimoine séculaire.

Pour convaincre sa petite-fille Sophie de préserver cet héritage, Cornelia l’entraîne dans un périple à travers l’Australie. Au volant d’un camping-car, grand-mère et petite-fille remontent le fil de leur histoire, depuis l’arrivée des premiers colons britanniques jusqu’au XIXe siècle.

Entre querelles d’héritage contemporaines et secrets enfouis depuis des générations, le sort du domaine repose désormais sur les épaules de Sophie. La jeune femme devra trancher : perpétuer la tradition de ses ancêtres ou céder aux sirènes qui promettent fortune et liberté.

L’originalité du roman tient à son imbrication entre passé et présent, qui transforme ce conflit d’héritage en une réflexion sur la transmission et l’attachement viscéral à la terre. Les descriptions cliniques du bush australien et de la culture des vignes donnent au livre une dimension quasi documentaire sur la colonisation britannique de ce territoire.

Aux éditions ARCHIPOCHE ; 397 pages.


8. Les orages de l’été (2016)

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Australie, 1947. Olivia Hamilton, 32 ans, revient sur sa terre natale après avoir passé plus de vingt ans en Angleterre. Le décès récent de sa mère Eva et la découverte de documents troublants la poussent à entreprendre ce retour aux sources, accompagnée de Giles, son meilleur ami mutilé pendant la guerre. Ces papiers mystérieux laissent planer un doute sur ses véritables origines.

Sur place, l’accueil glacial de sa sœur aînée Irène ne fait que renforcer ses soupçons. Dans la petite ville de Trinity, Olivia trouve refuge dans une pension tenue par Maggie, une femme au caractère bien trempé qui cache elle aussi les blessures d’une enfance difficile. Alors qu’un violent orage tropical s’abat sur la région, les secrets enfouis depuis des décennies remontent inexorablement à la surface.

Tamara McKinley considère « Les orages de l’été » comme son roman le plus personnel parmi la vingtaine d’ouvrages qu’elle a publiés. L’histoire se déroule dans cette Australie qu’elle connaît intimement, entre bush hostile et côtes battues par les tempêtes. Les drames qui se jouent entre les personnages résonnent avec la violence des éléments naturels, dans un huis clos oppressant où chacun devra affronter ses démons.

Aux éditions ARCHIPOCHE ; 471 pages.


9. L’île aux mille couleurs (2015)

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Londres, 1920. Loulou Pearson mène une existence paisible entre son atelier de sculpture et la demeure de sa grand-tante Clarice dans le Sussex. Cette jeune artiste originaire de Tasmanie s’apprête à tenir sa première exposition dans une prestigieuse galerie londonienne quand elle reçoit une étrange lettre : un mystérieux donateur lui aurait légué un cheval de course.

Contre l’avis de Clarice qui tente de l’en dissuader, Loulou décide de retourner sur son île natale pour éclaircir ce mystère. Six semaines de traversée la ramènent vers cette terre qu’elle a quittée enfant, abandonnée par une mère qui ne voulait pas d’elle. Sur place, elle fait la connaissance de Joe Reilly, l’entraîneur bourru qui s’occupe de son poulain Océan. Mais les habitants de l’île semblent en savoir plus long qu’ils ne le disent sur son passé.

Entre les secrets jalousement gardés par sa famille et les non-dits qui entourent sa naissance, Loulou devra affronter une vérité soigneusement dissimulée depuis des années. Les retrouvailles avec sa mère Gwen, toujours aussi hostile, ne feront qu’attiser sa détermination à comprendre qui elle est vraiment.

Cette saga familiale de Tamara McKinley, elle-même native de Tasmanie, mêle habilement deux époques : celle de la jeune Clarice à la fin du XIXe siècle et celle de Loulou dans les années 1920. Le monde hippique et la période troublée de l’après-guerre servent d’arrière-plan à cette quête des origines, dans une Tasmanie sauvage aux paysages grandioses.

Aux éditions ARCHIPOCHE ; 504 pages.


10. Lune de Tasmanie (2020)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

À l’aube du XXe siècle, Christy, riche propriétaire tasmanienne de 65 ans, perd son mari. Elle décide alors de repartir vers l’île de Skye en Écosse, qu’elle a fuie adolescente cinquante ans plus tôt. Sa fille Anne, qui lui voue une rancœur tenace depuis la découverte d’un lourd secret, et sa petite-fille Kathryn l’accompagnent dans ce retour aux sources.

Sur les terres de son enfance, Christy dévoile peu à peu son passé : la misère des paysans écossais, les exactions des propriétaires anglais, l’exode forcé vers l’Australie. Mais tandis qu’elle renoue avec ses racines, une menace plane sur sa famille. En Tasmanie, ses fils et son gendre tentent de déjouer un scandale qui pourrait anéantir leur fortune et leur réputation.

Cette fresque historique s’ancre dans la grande vague d’immigration qui a poussé des milliers d’Écossais vers les colonies britanniques au XIXe siècle. L’alternance entre deux époques et deux continents permet d’évoquer aussi bien la rudesse de la vie dans les Highlands que la fièvre de l’or en Australie. Tamara McKinley conjugue l’histoire intime d’une famille avec la grande Histoire, donnant chair au destin de ces exilés qui ont contribué à forger l’identité australienne.

Aux éditions ARCHIPOCHE ; 480 pages.

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