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Les meilleurs romans d'Olivier Truc – Notre sélection

Les meilleurs romans d’Olivier Truc – Notre sélection

Olivier Truc est un journaliste et écrivain français né en 1964 à Dax. Après des débuts au « Midi Libre » en 1986, il s’installe à Stockholm en 1994 où il devient correspondant du journal « Le Monde » pour les pays nordiques et baltes. En parallèle, il réalise des documentaires pour la télévision.

Sa carrière d’écrivain débute en 2006 avec « L’Imposteur ». Il connaît un grand succès avec son roman policier « Le Dernier Lapon » (2013), récompensé par une vingtaine de prix. Il poursuit depuis une carrière prolifique d’auteur, avec notamment « Le Détroit du Loup » (2014), « La Montagne rouge » (2016) et « La cartographie des Indes boréales » (2019).

Voici notre sélection de ses meilleurs romans.


1. La Police des rennes – Le dernier Lapon (2012)

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Janvier 2011, aux confins du cercle polaire arctique. Après quarante jours de nuit totale, le soleil réapparaît timidement sur Kautokeino, une petite ville lapone. Le même jour, un tambour chamanique est dérobé au musée du centre-ville. Le lendemain, on découvre le corps de Mattis Labba, un éleveur de rennes, mutilé selon un rituel ancestral : ses oreilles ont été sectionnées.

La police des rennes dépêche ses deux meilleurs agents : Klemet Nango, un Sami qui a tourné le dos à sa culture, et Nina Nansen, une jeune recrue venue d’Oslo. Leur enquête les confronte à un géologue français louche et les ramène en 1939, époque à laquelle une mystérieuse expédition parcourait déjà ces terres à la recherche d’un trésor enfoui.

Avec « Le dernier Lapon », Olivier Truc livre un polar rigoureux qui dépeint avec intelligence les tensions entre tradition et modernité dans la société sami. L’intrigue policière, construite autour du vol d’un tambour chamanique et du meurtre d’un éleveur, sert de fil conducteur pour aborder les enjeux contemporains de ce peuple : lutte contre l’exploitation minière, préservation des coutumes ancestrales, résistance face au racisme ordinaire.

L’enquête, menée par un duo de policiers contrasté – un Sami qui doute de son identité et une jeune Norvégienne idéaliste – révèle les cicatrices laissées par des siècles de colonisation et d’évangélisation forcée. Le style précis de l’auteur, nourri par sa connaissance intime de la région, donne corps aux paysages glacés de Laponie sans jamais verser dans l’exotisme. Un premier roman maîtrisé qui a obtenu le prix Quais du polar 2013.

Aux éditions POINTS ; 576 pages.


2. La Police des rennes – Le détroit du Loup (2014)

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Hammerfest, petite ville portuaire de l’Arctique norvégien. Le printemps amène son lot de conflits entre éleveurs de rennes samis et habitants qui voient d’un mauvais œil ces troupeaux envahir leurs rues. La mort suspecte d’un jeune berger lors de la traversée du détroit du Loup, suivie de celle du maire, met en alerte Klemet et Nina de la police des rennes.

Les deux agents découvrent des liens troublants avec l’industrie pétrolière qui grignote la région. Les multinationales s’y implantent massivement, provoquant des tensions avec les éleveurs samis dont les terres se réduisent comme peau de chagrin.

« Le détroit du Loup » se déroule dans le contexte des mutations économiques et sociales du Grand Nord norvégien. Olivier Truc y dépeint avec justesse les tensions entre le mode de vie traditionnel des Samis, éleveurs de rennes, et l’expansion agressive de l’industrie pétrolière. L’enquête menée par Klemet et Nina sur plusieurs morts suspectes révèle progressivement des secrets enfouis depuis les années 1970, époque où les compagnies pétrolières exploitaient sans scrupules leurs plongeurs.

Aux éditions POINTS ; 528 pages.


3. La Police des rennes – La Montagne rouge (2016)

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Dans le sud de la Laponie suédoise, sous une pluie torrentielle, des ossements humains émergent de la boue lors de l’abattage annuel des rennes. Cette découverte intervient alors qu’un procès crucial oppose les éleveurs samis aux forestiers locaux devant la Cour suprême de Stockholm. L’enjeu est de taille : prouver qui, des Samis ou des Suédois, occupait en premier ces terres disputées.

Klemet et Nina se lancent dans une enquête inhabituelle : retrouver le crâne manquant qui permettrait de dater précisément le squelette et d’identifier son origine ethnique. Leur investigation les mène des musées aux collections privées, où ils découvrent un sordide trafic d’ossements samis et les traces d’un passé trouble : celui des théories raciales et de l’eugénisme qui ont marqué l’histoire suédoise.

Entre un antiquaire au passé nazi, des universitaires aux théories douteuses et un groupe de vieilles dames adeptes du bilbingo, les deux enquêteurs devront démêler les fils d’une affaire où le présent se heurte sans cesse aux fantômes d’hier.

Dans « La Montagne rouge », Olivier Truc livre un roman ambitieux qui dépasse le cadre du polar traditionnel. L’intrigue, qui s’articule autour de la découverte d’un squelette sans crâne dans un enclos à rennes, sert de prétexte pour aborder des questions de premier plan : le droit à la terre, la survie d’une culture menacée et les pages sombres de l’histoire suédoise. On y apprend notamment les pratiques eugénistes de la Suède au XXe siècle et sa politique de discrimination envers le peuple sami.

Aux éditions POINTS ; 552 pages.


4. La Police des rennes – Les chiens de Pasvik (2021)

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Aux confins de la Laponie, la vallée de Pasvik serpente entre Norvège et Russie. C’est là que Klemet, agent de la Police des rennes, doit gérer une situation explosive : la fugue d’un important troupeau de rennes norvégiens vers le territoire russe. Une meute de chiens errants, peut-être enragés, les a poussés au-delà de la frontière. L’incident menace l’équilibre fragile entre les deux pays.

L’affaire se complique quand Nina, son ex-partenaire devenue inspectrice aux frontières, découvre des éléments troublants. Des trafics louches se jouent autour des troupeaux. Un éleveur sami, Piera Kyrö, semble impliqué – lui qui n’a jamais accepté que ses terres ancestrales se retrouvent du côté russe après les redécoupages successifs du territoire.

Dans ce quatrième volet des enquêtes de la Police des rennes, l’auteur dépeint une région où le passé ne cicatrise pas. Les vieilles rancœurs de la guerre froide affleurent sous la glace, tandis que le peuple sami lutte pour préserver son mode de vie traditionnel face aux impératifs politiques modernes.

Aux éditions POINTS ; 456 pages.


5. La Police des rennes – Le premier renne (2024)

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L’été ne connaît pas la nuit en Laponie suédoise. C’est durant cette période de soleil permanent qu’un troupeau de rennes est massacré sur une voie ferrée, près de la plus grande mine de fer d’Europe. Pour Nina Nansen et Klemet Nango de la Police des rennes, les indices pointent vers un acte délibéré. La mort par balle d’Aaron, un jeune éleveur sami, vient bientôt noircir davantage le tableau.

Une jeune marginale cristallise toutes les tensions : Anja, la sœur de la victime. Évincée de son droit d’hériter de l’entreprise familiale au profit de son frère, elle survit en abattant illégalement les loups qui menacent les troupeaux. Les soupçons se tournent naturellement vers elle.

« Le premier renne » conjugue une fois encore enquête policière et roman social. Olivier Truc s’empare d’enjeux contemporains : l’extinction des cultures traditionnelles, l’impact de l’industrie minière sur l’environnement, les conflits entre éleveurs et prédateurs. Il évite les écueils du roman militant en créant des personnages nuancés, à l’image d’Anja, une jeune femme Sami complexe et révoltée.

Aux éditions MÉTAILIÉ ; 528 pages.


6. Les sentiers obscurs de Karachi (2022)

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Le 8 mai 2002, une explosion pulvérise un bus devant l’hôtel Sheraton de Karachi, au Pakistan. Onze ingénieurs français originaires de Cherbourg et trois Pakistanais perdent la vie. Vingt ans après, Jef Kerral, pigiste à La Presse de la Manche, part au Pakistan pour écrire sur cette tragédie jamais élucidée. Le sujet le touche personnellement : son père travaillait avec les victimes et Marc, un ami proche rescapé de l’attentat, reste hanté par ce drame.

Dans les rues chaotiques de Karachi, entre les rickshaws et la foule, Jef cherche la vérité avec l’aide de Sara Zafar, une lieutenante de la marine pakistanaise. Elle seule peut le mener jusqu’à Shaheen Ghazali, un officier qui pourrait détenir des réponses. Mais dans cette ville où les services secrets surveillent chaque mouvement, où les attentats sont quotidiens, la curiosité peut coûter la vie.

Entre la France et le Pakistan, le roman dévoile l’histoire de deux pays, de deux cultures, unies par un contrat de vente de sous-marins qui a mal tourné. Au fil des vers des poètes ourdous et les confidences des survivants, le livre raconte surtout l’amitié de deux hommes détruite par la violence et les non-dits.

Aux éditions POINTS ; 288 pages.


7. Le cartographe des Indes boréales (2019)

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Début du XVIIe siècle. Fils d’un célèbre chasseur de baleines de Saint-Jean-de-Luz, Izko rêve de suivre les traces paternelles. Mais un juge de Bordeaux, Pierre de Lancre, contraint ses parents à en faire un espion au service de Richelieu. Après une formation de cartographe au Portugal, il part servir les intérêts français à la cour de Suède, où règne un luthéranisme intransigeant.

Sa mission le mène jusqu’en Laponie, où les Suédois cherchent des gisements de minerai pour financer leurs guerres. Sur ces terres glacées, il découvre un peuple opprimé par les pasteurs protestants qui veulent éradiquer leurs croyances ancestrales. Entre emprisonnements, tortures et trahisons, Izko devra trouver sa voie au cœur des luttes politiques et religieuses du XVIIe siècle.

Dans ce récit qui prend l’ampleur d’une saga historique, Olivier Truc retrace soixante-cinq ans de la vie d’Izko Detcheverry, de 1628 à 1693. Le roman se démarque par son cadre inédit – la Laponie du XVIIe siècle – et la richesse de son intrigue qui mêle les genres : roman d’aventure, d’apprentissage et fresque historique.

Aux éditions POINTS ; 744 pages.

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