Pascal Bruckner, né le 15 décembre 1948 à Paris, est un romancier et essayiste français.
1. Les voleurs de beauté
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Un soir d’hiver, Benjamin et sa fiancée Hélène, pris dans une tempête de neige, ont trouvé refuge dans le chalet où Steiner, avocat aux allures de vieux beau, vit avec sa femme Francesca et un domestique, petit homme repoussant. Ils sont accueillis à merveille, mais peu à peu, un poison se mêle au charme.
Fasciné et épouvanté à la fois, Benjamin va découvrir quelle punition ces êtres disqualifiés par l’âge réservent à ceux dont la beauté est une insulte. Hélène devra-t-elle à son tour servir de victime expiatoire ? Quant à Benjamin, l’écrivain mûr qui trouvait auprès d’elle une seconde jeunesse, il lui restera à se demander si ce couple monstrueux ne lui tend pas un miroir…
Roman policier et conte fantastique, à la fois suave et cruel, Les Voleurs de beauté ont valu à Pascal Bruckner le prix Renaudot 1997
2. Lunes de fiel
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Peut-on esquiver l’ennui par l’adoration, la lassitude par l’érotisme ? Telle est la question que Franz s’est posée dans ses amours avec Rebecca. La réponse fut une fascination du bonheur dans la haine, qui finit par tout détruire. Cette cruauté, Franz va pourtant la transmettre à un autre couple…
3. L’Euphorie perpétuelle – Essai sur le devoir de bonheur
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« Un nouveau stupéfiant collectif envahit les sociétés occidentales : le culte du bonheur. Soyez heureux ! Terrible commandement auquel il est d’autant plus difficile de se soustraire qu’il prétend faire notre bien. Comment savoir si l’on est heureux ?
Et que répondre à ceux qui avouent piteusement : je n’y arrive pas ? Faut-il les renvoyer à ces thérapies du bien-être, tels le bouddhisme, le consumérisme et autres techniques de la félicité ? Qu’en est-il de notre rapport à la douleur dans un monde où le sexe et la santé sont devenus nos despotes ?
J’appelle devoir de bonheur cette idéologie qui pousse à tout évaluer sous l’angle du plaisir et du désagrément, cette assignation à l’euphorie qui rejette dans l’opprobre ou le malaise ceux qui n’y souscrivent pas. Perversion de la plus belle idée qui soit : la possibilité accordée à chacun de maîtriser son destin et d’améliorer son existence.
C’est alors le malheur et la souffrance qui sont mis hors la loi, au risque, à force d’être passés sous silence, de resurgir où on ne les attendait pas. Notre époque raconte une étrange fable : celle d’une société vouée à l’hédonisme, à laquelle tout devient irritation et supplice.
Comment la croyance subversive des Lumières, qui offrent aux hommes ce droit au bonheur jusqu’alors réservé au paradis des chrétiens, a-t-elle pu se transformer en dogme ? Telle est l’aventure que nous retraçons ici. »
4. Un bon fils
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C’est l’histoire d’un enfant à la santé fragile, né après guerre et envoyé aussitôt dans un village d’Autriche pour soigner ses poumons. Sous la neige, il chante la gloire de Dieu et baragouine un patois allemand. Chaque soir, sous le regard aimant de sa mère, le chérubin prie le Seigneur pour qu’il provoque la mort de son père.
« Rien de plus difficile que d’être père : héros, il écrase de sa gloire ; salaud, de son infamie ; ordinaire, de sa médiocrité » : le père est ici un mari violent et pervers qui bat sa femme et l’humilie, un obsessionnel antisémite et raciste, dont le fils va tout faire pour devenir le contre-modèle (« Je suis sa défaite »).
Il sera l’élève de Jankélévitch et de Barthes, le meilleur ami d’Alain Finkielkraut ; classé parmi les « intellectuels juifs » auxquels il s’identifie sans l’être, il aimera des femmes aux racines lointaines, sera un père aimant, un écrivain reconnu.
Dans ce récit puissant, véritable « roman des origines », Pascal Bruckner raconte sa filiation personnelle et intellectuelle, nous offrant ainsi le sésame de son œuvre entière.
De la neige des premières pages aux ordures parmi lesquelles son père finira son existence, de la violence de ses mots à la rage teintée d’amour qu’il lui portera, on retrouve ici le théâtre de la cruauté d’un écrivain, incarné et expliqué par son acteur central, ce nazi pathétique, écolo fanatique,
Ogre colérique, Petit mari aux côtés duquel, malgré tout, Pascal restera toujours, en Bon fils. Car derrière le mépris, la rage, ce récit est l’aveu à demi-formulé d’un amour impossible, un Tombeau d’effroi et de pardon.
5. La tentation de l’innocence
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Définissant l’innocence comme une maladie de l’individu qui consiste à vouloir échapper aux conséquences de ses actes, de jouir des bénéfices de la liberté sans en subir les inconvénients, Bruckner dénonce ici les deux grandes tentations auxquelles l’humanité post-moderne aurait succombé : l’infantilisme et la victimisation.
L’homme des temps modernes se voulait autonome, conquérant et responsable. L’infantilisme désormais menace, chacun souhaitant bénéficier à l’âge adulte des privilèges de l’enfance et jouir de la sécurité sans être soumis à la moindre obligation.
Les progrès de la victimisation se manifestent par la multiplication des martyrs auto-proclamés. Or, la dignité humaine procède plutôt de la volonté de résister et se défigure dans la plainte. Surtout, la victimisation à outrance induit l’imposture.
Dès lors, « comment venir en aide aux opprimés sans céder à la confiscation de la parole victimaire par les imposteurs de toutes sortes ? » Un essai résolument mal pensant, revigorant en ces temps consensuels.