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Les 5 meilleurs livres de Nicolas Bouvier

Les 5 meilleurs livres de Nicolas Bouvier

Nicolas Bouvier est un écrivain, photographe, iconographe et voyageur suisse, né le 6 mars 1929 au Grand-Lancy et mort le 17 février 1998 à Genève.


1. L’usage du monde

L’usage du monde Nicolas Bouvier

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Depuis cinquante ans qu’il arpente le globe, Nicolas Bouvier fait figure de référence pour tous les écrivains voyageurs. Ses livres sont rares pourtant et l’on n’y trouvera guère mention de records ou de raids spectaculaires.

Cet Usage du monde ne fait pas exception. Car l’écrivain suisse aime prendre son temps. Il attendra parfois dix ans, voire vingt, avant de relater, solidement mûries ses impressions de voyage. Cette patience accumulée lui permet de pénétrer en profondeur les paysages comme les êtres humains. Une documentation toujours très solide affleure, mais sans gêner un récit libre et alerte, plein d’humour.

Photographe par ailleurs remarquable, jamais il ne mitraille, ni ne s’éparpille en vains clichés : un souci constant de vérité l’anime, guide son pas de marcheur économe. Et c’est bien la respiration, le souffle d’un véritable écrivain qui gonfle ces carnets.


2. Chronique japonaise

Chronique japonaise Nicolas Bouvier

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 » Le voyageur, écrit Nicolas Bouvier, est une source continuelle de perplexités. Sa place est partout et nulle part. Il vit d’instants volés, de reflets, de menus présents, d’aubaines et de miettes.Voici ces miettes.  »

Autant de textes d’une précision, d’une légèreté sans égale aujourd’hui : là où d’autres convoquent une bibliothèque entière pour se donner des airs de penseur zen, lui sait nous livrer en une ligne le pur diamant d’une sensation. Un portrait en trois mots qui ne vous quittent plus. Une scène en une phrase. Des pensées comme des traits, traits de plume, trait d’esprit. Un art de calligraphe, ou de tireur à l’arc…


3. Le poisson-scorpion

Le poisson scorpion Nicolas Bouvier

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Ce pourrait être le récit d’un séjour exotique, c’est le voyage intérieur d’un homme arrivé à Ceylan après un long périple, pour achever le voyage intérieur au bout de lui-même.

Le narrateur fait lentement naufrage, enlisé dans la solitude et la maladie, frôlé par la folie. Et là, sous l’œil indifférent des insectes qui se livrent autour de lui à d’effroyables carnages, et des habitants qui marinent dans leur chaleur comme un sombre bestiaire fainéant, l’auteur reconstruit, avec patience et ironie, un monde luxuriant et poétique.

Au fil des chapitres, il observe et nous apprend à voir le spectacle mystérieux de ce monde des ombres d’où émergent d’étonnants portraits. Ainsi le lecteur participe à une sorte d’envoûtement dans ce récit bourré comme un pétard d’humour, de sagesse et d’espoir.


4. Le vide et le plein – Carnets du Japon 1964-1970

Le vide et le plein Carnets du Japon 1964 1970 Nicolas Bouvier

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Les fameux carnets que Nicolas Bouvier tint pendant son séjour au Japon en 1964 restèrent longtemps inédits. Partie intégrante du  » Livre des Merveilles  » qu’il souhaitait écrire,  » Le vide et le plein  » impose cet art unique qu’il a de saisir, comme on dérobe des pommes à l’étalage, des fragments d’éternité. Bouvier découvre, s’émerveille, s’étonne, se laisse faire mais aussi défaire par ce pays  » non pas tant mystérieux que mystifiant « . Et se livre dans ces courts chapitres plus peut-être que nulle part ailleurs.


5. Œuvres complètes

uvres complètes Nicolas Bouvier

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A quel envoûtement obéit un jeune Suisse bien né, sur le berceau duquel les fées se sont penchées, pour  » prendre la route  » à 24 ans, ses diplômes en poche, en Flat Topolino, mais sans un sou vaillant et pour un aller simple ? Il est décidé à en découdre. Avec lui-même, avec la vie et avec l’écriture.

De la Yougoslavie au Japon, c’est dur, mais c’est cette dureté qu’il recherche : la descente en soi qui peut être illumination ou descente aux enfers, l’intensité de l’instant et l’ennui qu’il faut meubler avec des riens. Le pittoresque, l’observation ne sont que des supports à la quête de soi et à la douleur de l’écriture, mais ils nous valent des portraits truculents, des récits merveilleux car ce conteur est un enchanteur. Il fait son miel avec les surprises de la route qui ne sont pas ce que l’on croit.

Ainsi ce corps encombrant qui réclame chaque jour sa pitance et que frappe un cortège de malarias, de jaunisses à répétitions, sans parler des dents qui prennent la poudre d’escampette. On s’en va  » pour que la route vous plume, vous rince, vous essore, vous rende comme ces serviettes élimées par les lessives qu’on vous tend avec un éclat de savon dans les bordels… Sans ce détachement et cette transparence, comment espérer faire voir ce qu’on a vu ? « .

Mission accomplie. Nicolas Bouvier a payé sa livre de chair et bien au-delà, et son écriture de l’extrême exigence, de l’économie du mot, fait de nous des visionnaires par procuration auxquels il arrache  » des râles de plaisir « .

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