Cet article vous présente une sélection de 5 des meilleurs livres de la littérature islandaise.
1. Karitas – Tome 1 – L’esquisse d’un rêve (Kristín Marja Baldursdóttir)
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Au début du XXe siècle en Islande, Karitas, jeune femme issue d’une famille modeste, jure qu’elle sera seule maîtresse de son destin. Vouée à saler le poisson comme ses sœurs, elle rêve de changer de vie et de devenir peintre. Entre ses espoirs et la dure réalité de la vie, Karitas s’acharne et construit sa vie, laissant vibrer les premiers cris féministes dans un pays où la tradition est un manifeste.
À propos de l’auteur
Kristín Marja Baldursdóttir est une femme de lettres et artiste islandaise, née le 21 janvier 1949 à Hafnarfjörður. Elle reçut son diplôme de philologie germanique et islandaise en 1991.
2. Entre ciel et terre (Jón Kalman Stefánsson)
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« Certains mots sont probablement aptes à changer le monde, ils ont le pouvoir de nous consoler et de sécher nos larmes. Certains mots sont des balles de fusil, d’autres des notes de violon.
Certains sont capables de faire fondre la glace qui nous enserre le cœur et il est même possible de les dépêcher comme des cohortes de sauveteurs quand les jours sont contraires. »
Parfois, à cause des mots, on meurt de froid. Comme Bardur, pêcheur à la morue islandais, il y a un siècle. Trop occupé à retenir des vers du Paradis perdu de Milton, il oublie sa vareuse en partant en mer.
De retour sur la terre ferme, son meilleur ami entame un périlleux voyage pour rendre à son propriétaire, un vieux capitaine devenu aveugle, le livre funeste. Pour savoir aussi s’il veut continuer à vivre.
Entre ciel et terre, d’une force hypnotique, nous offre une de ces lectures trop rares dont on ne sort pas indemne. Une révélation…
À propos de l’auteur
Jón Kalman Stefánsson est un romancier et poète islandais.
3. Les enfants de Dimmuvik (Jón Atli Jónasson)
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Le jour de l’enterrement de son frère, une vieille femme se remémore leur enfance misérable au bord d’une crique, quelque part en Islande, où l’on enterrait les mort-nés dans des champs de lave. C’était un pays maudit baigné d’une mer vide, écrasé par des montagnes aux cimes déchiquetées. Un pays aux hivers rudes où trois enfants malingres sont réduits à manger du lichen ou des chiens errants.
La vieille femme se souvient de sa mère qui un jour perdit la raison et se tourna vers un mur, cessant de parler et de voir. Elle se souvient de son père qui, à la lueur d’une bougie, leur lisait le soir des pages de la Bible. C’était en 1930, la vieille femme avait alors douze ans. Elle se rappelle la faim, qui les torturait, et le crucifix où pendait un jésus efflanqué à la tête énorme, un christ aussi difforme qu’eux, qui n’avait rien à leur dire.
Dans Les enfants de Dimmuvík, Jón Atli Jónasson raconte une histoire d’autant plus terrible que la vérité y apparaît comme un os mis à nu : il y a parfois, simplement, trop de bouches à nourrir. C’est aussi en filigrane une méditation angoissée sur la tentation d’abandonner les siens à leur misère pour sauver sa peau.
À propos de l’auteur
Jón Atli Jónasson est un dramaturge et scénariste islandais. Il a écrit pour plusieurs films. Il est membre fondateur du Mindgroup, un groupe européen de personnes impliquées dans le théâtre expérimental.
4. La cloche d’Islande (Halldór Laxness)
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Au début du XVIIIᵉ siècle en Islande, l’envoyé du roi de Danemark vient se saisir de la vieille cloche de Thingvellir, symbole national de l’indépendance islandaise, pour en faire des canons. Dans un geste de révolte qui est celui de tout un peuple, il est assassiné par un pauvre paysan déjà condamné à mort pour le vol d’une corde.
Publiée entre 1943 et 1946, à un moment où la question de l’indépendance se posait avec une acuité particulière, La Cloche d’Islande demeure l’œuvre maîtresse de Laxness, prix Nobel de littérature en 1955.
À propos de l’auteur
Halldór Kiljan Laxness, né à Reykjavik le 23 avril 1902 et décédé dans la même ville le 8 février 1998, est un écrivain islandais du XXᵉ siècle. À trois années d’intervalle, il reçoit le prix international de la paix en 1952 et le prix Nobel de littérature en 1955.
5. Rosa Candida (Auður Ava Olafsdottir)
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Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens.
Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s’en rendre compte les dernières paroles d’une mère adorée.
Un lien les unissait: le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C’est là qu’Arnljótur aura aimé Anna, une amie d’un ami, un petit bout de nuit, et l’aura mise innocemment enceinte.
En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d’Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.
À propos de l’auteur
Auður Ava Ólafsdóttir, née en 1958 à Reykjavik, est une écrivaine islandaise.