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Les 5 meilleurs livres de Franz Kafka

Les 5 meilleurs livres de Franz Kafka

Franz Kafka est un écrivain pragois de langue allemande et de religion juive, né le 3 juillet 1883 à Prague et mort le 3 juin 1924 à Kierling. Il est considéré comme l’un des écrivains majeurs du XXᵉ siècle.


1. La métamorphose

La métamorphose Franz Kafka

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La Métamorphose révèle une vérité méconnue, les conventions disparaissent, les masques tombent. Ce récit est un des plus pathétiques et des plus violents que Kafka ait écrits ; les effets en sont soulignés à l’encre rouge, les péripéties ébranlent les nerfs du lecteur. C’est l’histoire, « excessivement répugnante», dit l’auteur, d’un homme qui se réveille changé en cancrelat.

Cette transformation est un châtiment imaginaire que Kafka s’inflige. Et son personnage est celui qui ne peut plus aimer, ni être aimé : le conflit qui se déroule dans une famille bourgeoise prend une ampleur mythique. Seuls quelques éléments comiques ou grotesques permettent de libérer de l’oppression du cauchemar.


2. Le procès

Le Procès Franz Kafka

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Le jour de son arrestation, K. ouvre la porte de sa chambre pour s’informer de son petit-déjeuner et amorce ainsi une dynamique du questionnement qui s’appuie, tout au long du roman, sur cette métaphore de la porte. Accusé d’une faute qu’il ignore par des juges qu’il ne voit jamais et conformément à des lois que personne ne peut lui enseigner, il va pousser un nombre ahurissant de portes pour tenter de démêler la situation.

À mesure que le procès prend de l’ampleur dans sa vie, chaque porte ouverte constitue une fermeture plus aliénante sur le monde de la procédure judiciaire, véritable source d’enfermement et de claustrophobie. L’instruction suit son cours sur environ un an durant lequel l’absence d’événements est vue uniquement à travers les yeux de K.

Sa lucidité, dérisoire et inutile jusqu’à la fin, contrairement à celle du héros de La Métamorphose, n’apporte aucun soulagement. Le Procès, pièce charnière dans l’œuvre de ce génie de l’absurde, renonce au ressort du surnaturel pour évoquer l’angoisse de l’obsession.


3. Le château

Le Château Franz Kafka

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K. cherche à rencontrer son employeur afin de prendre ses fonctions. Quoi de plus courant ? A l’image de cette motivation, le langage de Kafka est simple et sobre, contrairement aux péripéties engendrées par ce désir pourtant banal, mais dont la réalisation dépend du château. Cet édifice surplombe le village et en abrite toute l’administration. Trônant sur le destin de tous les habitants, il est impénétrable et, comme tout ce qui sert de point de référence à la quête de K., est investi d’une autorité que personne ne mesure vraiment.

Dans cet univers en apparence immuable, même le temps échappe à la compréhension du héros pathétique, dont les repères sont de plus en plus intangibles et fluctuants. Mais K. est-il vraiment à plaindre, lui qui refuse de fuire et persiste à vouloir s’intégrer dans cette logique, insaisissable pour l’étranger comme pour l’autochtone ?

Dans ce roman qui, par son travail sur le permanent et le fluctuant, atteint à un équilibre prodigieux entre la claustrophobie et le vertige, Kafka met en scène de manière saisissante la montée progressive de l’angoisse. On comprend alors que Rushdie s’en soit inspiré pour Grimus, réflexion sur la valeur identitaire de l’obsession.


4. Lettre au père

Lettre au père Franz Kafka

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« Très cher père, Tu m’as demandé récemment pourquoi je prétends avoir peur de toi. Comme d’habitude, je n’ai rien su te répondre… » Réel et fiction ne font qu’un dans la lettre désespérée que Kafka adresse à son père. Il tente, en vain, de comprendre leur relation qui mêle admiration et répulsion, peur et amour, respect et mépris. Réquisitoire jamais remis à son destinataire, tentative obstinée pour comprendre, la Lettre au père est au centre de l’œuvre de Kafka.


5. L’Amérique

L’Amérique Franz Kafka

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 » Lorsque, à seize ans, le jeune Karl Rossmann, que ses pauvres parents envoyaient en exil parce qu’une bonne l’avait séduit et rendu père, entra dans le port de New York sur le bateau déjà plus lent, la statue de la Liberté, qu’il observait depuis longtemps, lui apparut dans un sursaut de lumière. On eût dit que le bras qui brandissait l’épée s’était levé à l’instant même, et l’air libre soufflait autour de ce grand corps…  »

Le héros, Karl Rossmann, est un jeune émigrant de seize ans que ses parents ont expédié en Amérique à la suite d’une mésaventure avec une bonne. Le hasard lui permet de retrouver son oncle Jacob, sénateur à New York, homme d’affaires puissant et riche. Oncle Jacob l’adopte et entreprend de le préparer à devenir aussi un homme d’affaire. Mais Karl accepte étourdiment l’invitation d’un ami de son oncle et se soustrait ainsi sans motif valable à sa leçon d’anglais et à sa leçon d’équitation. Cela suffit pour que l’oncle Jacob le chasse à tout jamais. Voici Karl redevenu un pauvre émigrant sans appui encombré d’une malle et d’un parapluie.

Son personnage honnête et candide, épris de justice, connaît encore bien des déboires et des aventures tragiques. La méchanceté du sort le poursuit sous les traits de deux vauriens qui le volent, l’exploitent, le trahissent. Il trouve enfin un engagement dans le grand théâtre d’Oklahoma « qui emploie tout le monde et met chacun à sa place ».

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