Vous avez dévoré « La femme de ménage » de Freida McFadden et cherchez désespérément votre prochaine lecture ? Ce thriller psychologique haletant, plein de rebondissements et de faux-semblants, laisse un vide une fois refermé. Fort heureusement, d’autres romans jouent sur les mêmes ressorts : tension domestique, héroïnes ambiguës, secrets bien gardés… Voici une sélection de titres dans la lignée du succès de McFadden, pour prolonger le frisson.
1. Les secrets de la femme de ménage (La femme de ménage #2, Freida McFadden, 2023)
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Dans « Les secrets de la femme de ménage », Millie reprend son rôle d’employée dans un appartement de luxe au cœur de New York. Elle cuisine, nettoie, suit ses cours à l’université et tente de mener une vie normale. Mais très vite, elle remarque que quelque chose cloche. Son employeur, Douglas Garrick, change d’humeur comme de chemise, et sa femme reste enfermée toute la journée dans une chambre sans jamais en sortir. Lorsque Millie trouve une chemise de nuit tachée de sang, elle comprend que la situation est plus grave qu’elle ne le pensait.
Ce deuxième tome prolonge l’univers installé dans « La femme de ménage » avec les mêmes ingrédients : une héroïne à la fois fragile et déterminée, un décor feutré qui cache le pire, et une tension qui monte à mesure que les secrets remontent à la surface. On y retrouve le style direct, les chapitres courts et une structure en plusieurs parties qui rendent la lecture fluide et difficile à interrompre. Si le schéma peut rappeler le premier livre, les retournements de situation restent efficaces.
Millie, quant à elle, prend plus de consistance. Elle doute, hésite, se plante parfois, mais garde ce besoin instinctif d’agir — quitte à s’attirer de nouveaux ennuis. Ce tome développe aussi des aspects plus personnels : ses relations, ses choix, ses failles. C’est ce mélange entre thriller domestique et portrait de femme en déséquilibre qui rend cette suite attrayante pour ceux qui ont apprécié le premier opus.
Aux éditions J’AI LU ; 416 pages.
2. La clé du sang (Ruth Ware, 2023)
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Dans « La clé du sang », Rowan Caine accepte un poste de nurse auprès des quatre filles d’un couple d’architectes vivant dans un manoir isolé en Écosse. L’offre est alléchante : un bon salaire, une maison ultramoderne, le rêve sur le papier. Mais très vite, l’ambiance change. Les enfants sont hostiles, des bruits étranges hantent les nuits, les anciennes nounous sont toutes parties précipitamment. Rowan, elle, finit en prison, accusée du meurtre d’une des filles. Ce roman prend la forme d’une longue lettre adressée à un avocat, dans laquelle elle clame son innocence et raconte sa version des faits.
Si vous avez aimé « La femme de ménage » de Freida McFadden, « La clé du sang » pourrait bien vous accrocher tout autant. On y retrouve une héroïne au passé trouble, qui cache une part d’elle-même, plongée dans un milieu social qui n’est pas le sien. Comme Millie, Rowan entre dans une maison pleine de tensions, de faux-semblants et de secrets. Toutes deux tentent de s’adapter, d’observer, de comprendre les règles invisibles qui gouvernent les lieux et ceux qui les habitent.
Ce qui fonctionne aussi très bien dans les deux romans, c’est cette atmosphère de malaise qui s’installe dès les premières pages. On comprend vite que quelque chose cloche, sans savoir encore quoi. Et dans les deux cas, les rebondissements nous tiennent en haleine. L’intrigue repose sur une tension constante : qui dit la vérité ? Que cache vraiment l’héroïne ? À qui peut-on faire confiance ?
Enfin, les deux histoires partagent ce goût pour les fins surprenantes, qui donnent envie de revenir sur chaque page pour y traquer les indices laissés en chemin. Si vous aimez les thrillers psychologiques où les apparences se fissurent peu à peu, « La clé du sang » devrait faire mouche.
Aux éditions POCKET ; 448 pages.
3. Vis-à-vis (Peter Swanson, 2020)
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Dans « Vis-à-vis », Peter Swanson narre l’histoire de Hen, une illustratrice, qui emménage avec son mari dans une banlieue tranquille près de Boston. Lors d’un dîner chez leurs nouveaux voisins, elle aperçoit un trophée dans le bureau de Matthew, objet qu’elle reconnaît immédiatement : il appartenait à la victime d’un meurtre non élucidé qui l’avait longtemps obsédée. À partir de ce moment, elle est convaincue d’avoir trouvé le coupable. Et Matthew comprend aussitôt qu’elle sait. Mais Hen a souffert d’un grave épisode psychotique par le passé. Elle prend un traitement, elle va mieux, mais son entourage doute encore de sa lucidité. Alors, qui va la croire ?
Ce roman peut séduire les lecteurs de « La femme de ménage » de Freida McFadden par son mélange d’ambiance domestique et de tension psychologique. Ici aussi, une femme au profil instable se retrouve confrontée à une vérité qu’elle est seule à percevoir. Le doute s’installe : hallucination ou intuition ? Comme chez McFadden, le décor semble anodin – un voisinage calme, une maison identique à celle d’en face –, mais la normalité craque peu à peu. Les deux récits reposent sur une forme d’isolement : celui d’un personnage que personne ne veut croire, et qui doit manœuvrer seul pour faire éclater la vérité.
« Vis-à-vis » joue moins sur la révélation du coupable – on le connaît très vite – que sur la montée d’un malaise. On suit une sorte de duel à huis clos entre Hen et son voisin, où la tension ne vient pas du mystère mais de l’ambiguïté. Le lecteur se retrouve pris dans un face-à-face trouble, avec une relation entre les deux personnages qui glisse lentement vers quelque chose d’inattendu, d’inconfortable, parfois dérangeant. Le style est sobre, les chapitres s’enchaînent vite, et le récit maintient l’attention jusqu’à une fin qui surprend, même lorsqu’on pense l’avoir devinée. Une suggestion idéale pour prolonger le goût des intrigues psychologiques déstabilisantes.
Aux éditions GALLMEISTER ; 352 pages.
4. Dans son silence (Alex Michaelides, 2019)
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Dans « Dans son silence », Alicia, artiste peintre reconnue, est retrouvée couverte de sang à côté du corps de son mari. Accusée du meurtre, elle ne prononce plus un mot, même durant son procès. Internée en clinique psychiatrique, elle reste enfermée dans ce silence pendant six ans. Theo, un psychothérapeute, se fait engager dans l’établissement où elle est détenue. Obsédé par son cas, il tente de la faire parler. Peu à peu, une relation trouble s’installe, nourrie par le passé de chacun. Et quand enfin Alicia s’exprime, la vérité bascule.
Si vous avez aimé « La femme de ménage » de Freida McFadden, vous risquez d’être happé par ce thriller. Comme Millie, l’héroïne de McFadden, Alicia fascine par ce qu’elle cache. Toutes deux sont au cœur d’un mystère domestique, et leur silence — ou leur apparente transparence — devient leur plus grande arme. Le lecteur se retrouve à scruter chaque indice, chaque mot, chaque absence de mot. Dans les deux récits, rien n’est laissé au hasard. Chaque chapitre resserre l’étau.
On retrouve aussi ce goût pour les retournements. « La femme de ménage » joue avec la duplicité, le double fond. « Dans son silence » pousse cette logique encore plus loin, avec un twist final redoutable qui remet tout en question. Les personnages, eux aussi, se répondent : Theo, comme Millie, franchit des limites pour atteindre son but. On s’attache, on doute, puis on comprend. Trop tard.
C’est ce jeu de manipulation, psychologique mais sans effets inutiles, qui rapproche les deux romans. L’un comme l’autre se lit d’une traite, avec ce même besoin d’aller au bout. Pour savoir. Pour comprendre. Et pour être surpris.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 416 pages.
5. Verity (Colleen Hoover, 2018)
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Dans « Verity », Colleen Hoover met en scène Lowen Ashleigh, une autrice en difficulté recrutée pour terminer la série d’une écrivaine célèbre, Verity Crawford, devenue incapable d’écrire après un accident. Lowen s’installe dans la maison de Verity pour consulter ses notes, mais découvre un manuscrit troublant, écrit à la première personne, qui révèle une personnalité glaçante et des secrets terribles. À mesure que Lowen lit, le doute s’installe : Verity est-elle réellement diminuée ? Est-elle une victime ou une manipulatrice ? Et Jeremy, son mari séduisant, est-il aussi irréprochable qu’il y paraît ?
Dans les deux livres, l’intrigue repose sur des secrets bien gardés, des apparences trompeuses et une tension constante. L’atmosphère inquiétante d’une maison qui semble refermer ses murs sur les personnages est très présente. Comme dans « La femme de ménage », le point de vue est resserré sur une héroïne qui s’installe dans l’intimité d’une famille et découvre peu à peu des vérités dérangeantes. On retrouve aussi cette montée en tension progressive, l’impression que quelque chose de dangereux se trame sans qu’on puisse encore en cerner les contours.
Autre point commun : le doute. Dans « Verity », le lecteur ne sait jamais s’il doit faire confiance à Lowen, à Verity ou à Jeremy. Les rôles ne sont jamais figés. L’ambiguïté reste entière jusqu’à la dernière page. Le roman pousse même plus loin le jeu sur la manipulation, au point de ne pas offrir de réponse définitive. C’est justement ce qui en fait un bon candidat pour la suite d’une lecture comme « La femme de ménage », où le plaisir vient autant de ce que l’on sait que de ce que l’on ne saura jamais complètement.
Aux éditions HUGO POCHE ; 368 pages.
6. Comme toi (Lisa Jewell, 2017)
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Dans « Comme toi » de Lisa Jewell, Ellie, une adolescente brillante de quinze ans, disparaît sans laisser de trace en se rendant à la bibliothèque. Dix ans plus tard, sa mère, Laurel, tente de reprendre le cours de sa vie. Elle rencontre Floyd, un père célibataire, et découvre avec stupeur que sa fille de neuf ans, Poppy, ressemble trait pour trait à Ellie. Ce choc visuel relance de douloureuses questions et pousse Laurel à creuser le passé. À travers des récits croisés entre présent et passé, les pièces du mystère se rassemblent lentement.
Si vous avez aimé « La femme de ménage » de Freida McFadden, vous retrouverez dans « Comme toi » la même tension psychologique et cette sensation d’inconfort permanent face aux apparences trompeuses. Lisa Jewell installe une atmosphère pesante sans jamais forcer les rebondissements. Comme chez McFadden, le suspense ne vient pas d’un mystère insoluble mais d’un malaise qui s’installe peu à peu. Le lecteur comprend vite certaines choses, mais il continue parce qu’il veut savoir comment et pourquoi.
Le rythme est rapide, les chapitres sont courts, et surtout, on se sent pris au piège de cette histoire familiale qui bascule lentement vers l’horreur. L’ambiance est plus intime que spectaculaire, mais elle n’en est que plus dérangeante. Si les manipulations psychologiques, les secrets enfouis et les personnages ambigus vous attirent, alors ce roman saura vous tenir en haleine jusqu’à la dernière page.
Aux éditions HAUTEVILLE ; 360 pages.
7. Une fille modèle (Karin Slaughter, 2017)
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Dans « Une fille modèle », Sam et Charlie Quinn sont deux sœurs marquées à vie par une agression d’une brutalité extrême survenue dans leur adolescence. Leur mère est tuée sous leurs yeux. Sam est laissée pour morte, Charlie échappe de peu à un viol. Vingt-huit ans plus tard, une fusillade dans un lycée oblige les deux femmes, devenues avocates, à se retrouver et à affronter ensemble les traumatismes que le temps n’a pas effacés. L’enquête relance les secrets, les tensions, et les silences d’une famille brisée.
Si vous avez aimé « La femme de ménage » de Freida McFadden, « Une fille modèle » pourrait bien vous parler. Les deux romans misent sur une tension psychologique constante, et avancent à travers des révélations successives qui changent la donne. L’autrice joue avec ce que le lecteur croit savoir. Rien n’est simple, personne n’est totalement innocent ou coupable, et c’est cette ambiguïté qui rend l’histoire prenante. Comme chez McFadden, ce sont des femmes marquées, fortes, parfois à la limite de la rupture, qui portent le récit.
L’autre point commun, c’est le rapport à la mémoire et aux non-dits. Là où « La femme de ménage » fait monter le suspense à travers un passé trouble, Slaughter revient, elle aussi, sur un drame ancien qui continue d’écraser le présent. La narration alterne entre passé et présent, chaque révélation donne une nouvelle couleur à ce que l’on croyait avoir compris.
Le style est plus frontal, parfois brutal, mais la tension est tout aussi efficace. Si vous aimez les romans qui fouillent les liens familiaux sous pression, les traumatismes enfouis et les personnages féminins complexes, ce livre est une suite naturelle à votre lecture précédente.
Aux éditions HARPERCOLLINS ; 608 pages.
8. Au fond de l’eau (Paula Hawkins, 2017)
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Dans »Au fond de l’eau », Paula Hawkins raconte l’histoire de Julia, contrainte de revenir à Beckford, son village d’enfance, après la mort de sa sœur Nel. Celle-ci aurait sauté dans la rivière qui traverse la ville, la même où tant d’autres femmes ont perdu la vie depuis des générations. Julia, qui ne parlait plus à sa sœur depuis des années, doit désormais s’occuper de Lena, sa nièce de quinze ans. Très vite, les questions s’accumulent. Et si la mort de Nel n’était pas un suicide ? Qu’est-ce que cette rivière a réellement englouti, en dehors des corps qu’on y retrouve ?
Ce roman pourrait séduire ceux qui ont aimé »La femme de ménage ». On y retrouve cette ambiance trouble où tout le monde semble avoir quelque chose à cacher. Comme Millie, l’héroïne de McFadden, Julia est une narratrice qui porte un lourd passé, qui observe, doute, ment parfois — à elle-même comme aux autres. Le suspense ne repose pas sur un rythme effréné, mais sur une tension permanente, faite de soupçons, de silences, de regards de travers.
L’écriture alterne les points de vue. Chaque personnage raconte sa propre version de l’histoire, ce qui crée un décalage constant entre les faits et ce que chacun pense savoir. Cette construction donne de l’épaisseur à l’intrigue, comme chez McFadden, où l’on réalise souvent un peu trop tard qu’on s’est fait avoir.
Dans »Au fond de l’eau », comme dans »La femme de ménage », l’intrigue avance en dévoilant lentement les blessures et les failles de ses personnages. Et dans les deux cas, c’est au fil des pages que le lecteur comprend que la vérité, elle aussi, a parfois choisi de se taire.
Aux éditions POCKET ; 504 pages.
9. Le couple d’à côté (Shari Lapena, 2016)
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Dans « Le couple d’à côté », Anne et Marco rentrent d’une soirée chez leurs voisins pour découvrir que leur bébé de six mois a disparu. La baby-sitter s’est désistée, mais ils ont quand même décidé de sortir, en se relayant pour vérifier régulièrement que tout allait bien. À leur retour, la porte est entrouverte, le berceau vide. L’enquête commence, les soupçons s’installent, les masques tombent. Chacun a quelque chose à cacher.
Ce livre peut plaire à celles et ceux qui ont aimé « La femme de ménage » de Freida McFadden, car il mise, lui aussi, sur un suspense construit autour des non-dits et des apparences trompeuses. Dans les deux récits, les personnages sont peu nombreux, les lieux restreints, mais les zones d’ombre abondent. Il ne s’agit pas d’une course-poursuite haletante, mais d’un climat tendu, d’un pas à pas mental où le doute s’insinue partout.
Comme Freida McFadden, Shari Lapena choisit une narration fluide, directe, efficace. Les chapitres sont courts, l’écriture nerveuse, ce qui donne envie d’enchaîner les pages. On avance dans l’intrigue comme sur une ligne fragile, à l’affût des failles, prêt à revoir ce qu’on croyait avoir compris. Ceux qui ont aimé les retournements de situation et l’ambiance tendue de « La femme de ménage » retrouveront cette mécanique dans « Le couple d’à côté », avec une tension centrée sur la vie intime et les failles psychologiques.
Enfin, les deux romans s’appuient sur un personnage féminin perturbé, pris dans un engrenage, soupçonné, isolé. Et dans les deux cas, la narration joue avec ce que l’on croit savoir d’elle. Cela suffit à maintenir le lecteur dans cet état d’incertitude que McFadden maîtrise si bien, et que Lapena réussit ici à entretenir, jusqu’aux dernières lignes.
Aux éditions POCKET ; 360 pages.
10. Derrière les portes (B. A. Paris, 2016)
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Dans « Derrière les portes », Grace pense avoir tout trouvé : l’amour, la stabilité, un homme charmant qui accepte d’accueillir sa sœur trisomique dans leur futur foyer. Jack, avocat respecté, semble cocher toutes les cases du mari idéal. Mais une fois mariée, Grace découvre l’envers du décor. Derrière leur maison impeccable et leur vie de rêve se cache un quotidien de contrôle, de peur, d’isolement. Le roman alterne entre passé et présent pour révéler comment ce mariage parfait est devenu un piège glaçant.
Si vous avez aimé « La femme de ménage » de Freida McFadden, « Derrière les portes » vous accroche pour des raisons similaires. On y retrouve une tension soutenue, un cadre domestique en apparence banal, mais où le danger est omniprésent. Dans les deux cas, l’héroïne évolue dans un environnement verrouillé, où chaque geste est observé, chaque parole peut se retourner contre elle. Le suspense naît moins de la violence directe que de la peur de ce qui pourrait arriver.
Les apparences sont centrales : comme Millie dans « La femme de ménage », Grace se heurte à un cadre lisse, à des gens charmants en surface mais profondément inquiétants. Ce qui fait aussi le lien entre les deux romans, c’est cette mécanique bien huilée : une narration fluide, des chapitres courts, une tension qui monte sans relâche, jusqu’au moment où tout bascule. Si vous avez été happé par les secrets de la maison des Winchester, vous ne ressortirez pas indemne de celle de Jack et Grace.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 352 pages.
11. Te laisser partir (Clare Mackintosh, 2014)
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Dans « Te laisser partir », tout commence par un drame : un soir de pluie, à Bristol, un petit garçon de cinq ans est renversé par une voiture. Le conducteur prend la fuite. L’enquête piétine. Pendant ce temps, Jenna, une jeune femme, quitte brusquement la ville et part s’installer seule dans un village isolé du Pays de Galles. Un an plus tard, l’affaire est rouverte. L’intrigue bascule alors vers un tout autre registre, dévoilant peu à peu un passé bien plus trouble qu’il n’y paraissait.
Si vous avez dévoré « La femme de ménage » de Freida McFadden, « Te laisser partir » devrait vous tenir en haleine. Les deux romans partagent une même manière de manipuler le lecteur. Dans les deux cas, les apparences sont trompeuses, les révélations tombent sans prévenir, et chaque retournement oblige à reconsidérer ce qu’on croyait avoir compris. Clare Mackintosh installe d’abord une ambiance presque calme, avant de faire voler en éclats la première partie du récit avec un twist qui frappe fort. On se sent dupé, déstabilisé, remis en question. Comme avec Freida McFadden, le vrai sujet du livre se dévoile tardivement, mais frappe juste.
Autre point commun : le regard porté sur ses personnages féminins. Jenna, tout comme Millie, vit dans un isolement pesant, chargé de silences et de secrets. Toutes deux cherchent une échappatoire, mais restent enfermées dans une réalité qu’elles ne contrôlent plus vraiment. Le malaise monte lentement, chapitre après chapitre, jusqu’à ce que la tension devienne insoutenable.
Enfin, si vous avez apprécié l’efficacité narrative de « La femme de ménage », vous retrouverez dans « Te laisser partir » cette même volonté de tenir le lecteur en haleine, jusqu’à la toute dernière page. Mackintosh signe ici un thriller psychologique redoutable, bâti pour surprendre. Et elle y parvient.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 512 pages.
12. Le secret du mari (Liane Moriarty, 2013)
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Dans « Le secret du mari », tout commence avec Cecilia, mère de famille irréprochable, qui tombe sur une lettre de son mari, à n’ouvrir qu’après sa mort. Elle finit par céder à la curiosité. Ce qu’elle découvre bouleverse sa vision de son couple, de son mari, et de sa vie entière. En parallèle, deux autres femmes voient leur quotidien s’effondrer : Tess, trahie par son mari, et Rachel, toujours hantée par le meurtre non élucidé de sa fille. Trois femmes, trois vies, trois secousses. Peu à peu, leurs trajectoires se croisent.
Si vous avez aimé « La femme de ménage » de Freida McFadden, vous devriez accrocher avec ce roman. On retrouve cette même montée de tension qui transforme un cadre domestique en terrain miné. Ici aussi, un secret enfoui refait surface et met en péril un équilibre qui semblait solide. Les apparences sont trompeuses, les personnages sont plus complexes qu’ils n’en ont l’air, et les choix qu’ils font ouvrent la porte à des dilemmes forts. On retrouve aussi une narration rythmée, découpée, où les voix féminines se répondent et se confrontent.
Ce qui fait la force de « Le secret du mari », c’est cette façon de révéler l’ordinaire dans ce qu’il a de plus instable. Comme chez McFadden, la tension naît dans l’intime, et s’amplifie à mesure que les protagonistes découvrent ce que l’autre leur a caché. Si vous aimez les romans qui interrogent les liens familiaux, la confiance et les zones grises de la morale, celui-ci mérite votre attention.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 504 pages.
13. Amelia (Kimberly McCreight, 2013)
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Dans « Amelia » de Kimberly McCreight, tout débute par un drame. Kate, avocate new-yorkaise, reçoit un appel du lycée de sa fille Amelia. On lui demande de venir de toute urgence. Quand elle arrive, c’est trop tard : Amelia est morte, tombée du toit de l’établissement. La version officielle parle de suicide. Mais un SMS anonyme sème le doute : « Amelia n’a pas sauté ». Bouleversée, Kate décide de chercher la vérité. À travers les réseaux sociaux, les messages, les silences et les non-dits, elle découvre peu à peu une vie qu’elle ignorait.
« Amelia » pourrait bien vous séduire pour plusieurs raisons. Ici aussi, il y a une héroïne qui pense avoir tout compris jusqu’au moment où tout s’effondre. Comme Millie, Kate découvre que ce qu’elle croyait savoir sur les gens qui l’entourent n’était qu’une façade. Le roman joue avec les apparences, les fausses pistes, les secrets bien gardés, jusqu’à une révélation finale qu’on ne voit pas venir.
Les deux récits avancent au rythme d’une enquête personnelle. Dans l’un comme dans l’autre, c’est une femme seule, tenace, qui cherche à reconstituer un puzzle incomplet, face à des vérités qu’on cherche à lui cacher. Et dans les deux cas, le lecteur est pris dans un suspense psychologique où l’émotion s’invite à chaque page.
Si vous avez été happé par le suspense de Freida McFadden, le roman de Kimberly McCreight vous embarquera tout autant. L’intrigue est tendue, le rythme soutenu, et les zones d’ombre nombreuses. Mais surtout, c’est cette manière de montrer comment un quotidien peut basculer du jour au lendemain qui crée un vrai écho entre les deux histoires.
Aux éditions HAUTEVILLE ; 480 pages.
14. Les apparences (Gillian Flynn, 2012)
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Dans « Les apparences » de Gillian Flynn, Amy disparaît le jour de son cinquième anniversaire de mariage. Nick, son mari, découvre une maison saccagée et appelle la police. Très vite, les soupçons se tournent vers lui. Le récit alterne entre les pensées de Nick et le journal intime d’Amy, dévoilant peu à peu les fissures d’un couple qu’on croyait ordinaire. Ce qui commence comme une enquête sur une disparition devient une lutte glaçante entre deux personnes qui se connaissent trop bien — ou pas du tout.
Comme chez McFadden, on trouve ici un jeu de masques bien rôdé. Chaque personnage porte un double visage, et les apparences sont sans cesse remises en question. Là encore, la narration à la première personne brouille les pistes, manipule, désoriente. Le lecteur pense comprendre, croit avoir deviné… puis tout bascule.
Dans les deux romans, la tension repose sur une construction habile, qui joue avec les attentes et laisse planer le doute sur ce qui est vrai, ce qui est joué, ce qui est calculé. Amy, comme Millie, est beaucoup plus complexe que ce qu’on imagine d’abord. Et Nick, à l’image d’Enzo dans « La femme de ménage », est à la fois coupable de certaines choses… et peut-être pas de celles qu’on croit.
Si vous avez aimé suivre une héroïne qui se débat avec des secrets, des manipulations, et une réalité qui déraille, alors « Les apparences » pourrait vous captiver pour les mêmes raisons — mais avec un couple au centre, et une tension qui monte jusqu’à l’inconfort.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 696 pages.
15. Avant d’aller dormir (S. J. Watson, 2011)
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Dans « Avant d’aller dormir », Christine se réveille chaque matin sans aucun souvenir de sa vie. Elle pense être une jeune femme, découvre un visage marqué par les années, et un homme inconnu à ses côtés qui prétend être son mari. Chaque jour, il lui répète l’histoire de son accident et de son amnésie. Mais quand Christine commence à tenir un journal, sur les conseils d’un psychiatre qu’elle voit en secret, elle se rend compte que tout ne colle pas. Des incohérences apparaissent. Des mensonges aussi. Et cette phrase qu’elle a écrite elle-même : « Ne pas faire confiance à Ben ».
Si vous avez apprécié « La femme de ménage » de Freida McFadden, « Avant d’aller dormir » peut vous accrocher de la même manière. Les deux récits reposent sur un personnage principal enfermé dans une maison, entouré de secrets, et dont la perception de la réalité est sans cesse remise en question. On retrouve cette sensation d’étouffement, ce doute qui s’installe lentement mais sûrement. Qui ment ? Pourquoi ? À qui peut-on vraiment faire confiance ?
Dans les deux cas, les retournements ne cessent d’effacer les certitudes au moment où on commence à en avoir. « Avant d’aller dormir » pousse même cette mécanique plus loin : ici, c’est la mémoire elle-même qui trahit l’héroïne. Comme chez McFadden, la tension repose moins sur l’action que sur le doute, la suspicion, et une manipulation fine du lecteur. Impossible de s’arrêter avant la fin.
Aux éditions POCKET ; 480 pages.