Avant d’attaquer l’atelier, il faut savoir sur quoi repose la réussite du CAP charpentier bois : lecture de plans, trait/épure, taille et assemblages, montage sur chantier et sécurité. Les épreuves professionnelles y font directement référence : EP1 (préparation et décodage), EP2 (fabrication avec épure, taille et assemblage), EP3 (mise en œuvre sur chantier).
Les bouquins ci-dessous ont été choisis pour coller à ces attendus, du trait fondamental aux gestes de chantier, en passant par les assemblages et le vocabulaire métier.
1. Charpente — Les tracés (Vial, 2021)
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Ce manuel est le meilleur point de départ pour qui prépare un CAP Charpentier bois, car il pose les bases du trait de charpente avec une approche résolument moderne. L’ouvrage explique comment passer d’un dossier technique à une géométrie exploitable sur l’épure ou à l’atelier, en insistant sur la représentation dans l’espace et la précision de l’exécution.
On y trouve des méthodes actualisées (rabattements, herse, repères d’axes), des pas-à-pas très visuels et des cas concrets qui couvrent les formes de toitures les plus courantes (pignons, croupes, noues, coyaux), y compris avec empannons. Pour un candidat au CAP, c’est la ressource pour structurer sa pratique de l’EP2 : on y apprend à calculer et tracer vite, juste et en sécurité, puis à reporter correctement les cotes sur bois.
L’auteur insiste aussi sur l’intérêt de maîtriser ces techniques même si l’on utilise un logiciel : comprendre la logique géométrique reste indispensable au décodage (EP1) et à la mise en œuvre (EP3). Enfin, la rédaction claire, abondamment illustrée, rend l’entraînement autonome possible : chaque chapitre se prête à des séances ciblées (1 à 2 h), faciles à intégrer dans un planning hebdomadaire.
Comment l’utiliser ?
- Programmez 3 séances/semaine : une lecture active (30 min), une épure à l’échelle (60 min), une mise au propre/auto-correction (30 min).
- Reproduisez chaque cas type (arêtier, noue, coyau) sur calque puis sur épure 1:10 ; notez systématiquement vos erreurs de report.
- Créez une fiche « gestes & contrôles » par chapitre : outils requis, points de contrôle, tolérances.
- Entraînez-vous à expliciter à voix haute la démarche de tracé : utile pour l’oralisation et le travail en binôme sur chantier.
2. La charpente en bois (Vial, 2e éd., 2019)
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Référence « grand angle », ce volume synthétise tracés et calculs de structure pour la majorité des charpentes rencontrées en habitat. Réédité en fac-similé, il couvre le tracé traditionnel à l’épure (compas/équerre) mais aussi la programmation et la logique de prédimensionnement, avec un rappel de statique et de résistance des bois.
Pour le CAP, sa force est de relier la géométrie aux efforts : l’élève comprend pourquoi un assemblage ou une section est choisi, ce qui aide à justifier des options techniques en EP1 et à éviter des non-conformités en EP3. La structure de l’ouvrage — chapitres autonomes, nombreux schémas, tableaux — en fait un outil de révision efficace : on va directement au modèle de toiture, au tableau utile ou au détail d’assemblage.
C’est également une base solide pour dialoguer avec les autres corps d’état et lire les pièces écrites. Même si certains développements dépassent légèrement le niveau CAP, ils tirent l’apprenant vers le haut : mieux comprendre l’effort dans une panne ou le rôle d’un entrait améliore la précision de taille et la pertinence des contrôles au montage.
Comment l’utiliser ?
- Pour chaque projet d’entraînement, identifiez dans le sommaire le cas similaire et citez le tableau/figure utilisé ; conservez ces références dans votre carnet de bord.
- Transformez 1 schéma/semaine en exercice chronométré : du décodage au tracé de débit.
- Faites un « audit des risques » avant EP3 : dressez la liste des points sensibles (portées, dévers, appuis) avec les contrôles associés.
- En binôme, simulez une revue de dossier : justifiez vos choix de sections et d’assemblages.
3. Manuel des traits de charpente (Eyrolles, 2016)
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Grand classique du trait appliqué, ce manuel se concentre sur la conception et la réalisation d’éléments typiques : fermes, ruptures de toit, sablières montantes, lucarnes et structures transversales. Sa progression pas à pas, nourrie de croquis clairs, de photos de taille et d’assemblage, facilite le passage épure → bois : on ne reste pas au tableau, on apprend les tours de main qui sécurisent le débit et l’assemblage.
L’intérêt pour le CAP est double : d’une part, il couvre des configurations qui tombent fréquemment à l’EP2 (fermes avec arêtiers de pentes inégales, lucarnes, coyaux) ; d’autre part, il propose des exercices à l’échelle maquette, parfaits pour ancrer les gestes et les contrôles. L’ouvrage insiste sur la détermination des points et des dimensions, ce qui muscle la rigueur de traçage et réduit les reprises.
Il convient aux débutants motivés comme aux candidats en alternance qui veulent consolider leurs fondamentaux de trait et de mise en place des pièces avant assemblage. Une « boîte à outils » visuelle précieuse à garder sur l’établi.
Comment l’utiliser ?
- Montez un parcours « lucarne » : épure 1:5, taille de gabarits, assemblage à blanc.
- Refaites les cas « pentes inégales » jusqu’à produire un checklist de contrôles (angles, coupes, arases).
- Photographiez vos épures/maquettes et créez une galerie commentée : erreurs repérées, corrections, temps passé.
- Avant chaque séance atelier, lisez les deux pages correspondant à la configuration du jour et surlignez les pièges.
4. Les assemblages des ossatures et charpentes en bois (Eyrolles, 2012)
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Cette « typothèque » rassemble 250 assemblages de charpente utilisés en Europe, tous redessinés et cotés pour une mise en œuvre immédiate. Pour un apprenant, c’est une mine d’images justes pour voir et comprendre la fonction d’un assemblage (en long, d’angle, d’emmanchement, entablures, etc.), ses contraintes et sa fabrication.
Le livre replace les assemblages dans leur histoire et leurs usages, mais reste extrêmement pratique : lorsqu’on prépare l’EP2, il sert à choisir un mode d’assemblage cohérent avec la géométrie et la tenue mécanique recherchée ; lorsqu’on se projette en EP3, il aide à anticiper l’ordre de montage, l’outillage et les contrôles.
Les planches, lisibles et précises, sont idéales pour créer des fiches de chantier ; c’est aussi une ressource pour enrichir le vocabulaire technique (libages, embrèvements, clefs, embrévures…) et dialoguer efficacement avec formateurs et maîtres d’apprentissage. À garder à portée de main pour vérifier un détail de tenon-mortaise, une encoche ou un assemblage combiné avant de passer à la taille.
Comment l’utiliser ?
- Constituez un répertoire personnel : 1 page = 1 assemblage (croquis, usages, avantages, limites, contrôles).
- Avant une taille, comparez 2 à 3 variantes et justifiez votre choix (tenue, facilité, outillage).
- Entraînez-vous à décrire un assemblage à l’oral en 60 s : geste utile en atelier et pour l’EP1.
- Reproduisez chaque semaine un détail « hors confort » (assemblage que vous maîtrisez moins) pour sortir de l’habitude.
5. La charpente, mode d’emploi (Eyrolles, 2012)
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Plus compact, ce guide opérationnel apporte une connaissance fine du matériau bois (qualité, préparation, entretien), une synthèse claire des types de charpentes, et surtout une entrée très concrète dans le diagnostic et les interventions sur charpentes existantes.
C’est le compagnon idéal des séquences EP3 : lecture de l’existant, identification des désordres, réparations et modifications courantes (aboutages, greffes, renforts), le tout servi par des croquis précis. L’ouvrage facilite aussi la communication : mieux nommer, mieux expliquer, mieux documenter ses choix.
En préparation CAP, il complète intelligemment les gros manuels de trait : on y puise des gestes de chantier (contrôles, tolérances, protections) et des routines de sécurité à formaliser. Utile également pour préparer un oral d’explicitation ou des échanges avec un tuteur lorsque l’on justifie une intervention sur un entrait, une panne ou un arbalétrier. Sa densité maîtrisée en fait une excellente ressource de révisions rapides avant une séance pratique.
Comment l’utiliser ?
- Construisez un kit EP3 : page « contrôles » à cocher (états de surface, humidité, fixations, appuis, dévers).
- Faites une revue photo hebdomadaire de chantiers/ateliers et associez-y les pages du livre correspondantes.
- Rédigez des fiches d’intervention types avec repères croisés (page du livre, outil, EPI, points de vigilance).
- Entraînez-vous à expliquer une réparation (cause → choix du remède → contrôle final) en 90 s.
6. Le glossaire du charpentier (Librairie du compagnonnage, 2019)
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Riche d’environ 1 500 termes, ce glossaire reflète l’étendue et la précision du langage de la charpente. Pour un candidat au CAP, c’est un outil discret mais redoutablement efficace : mieux nommer un détail, c’est mieux le comprendre et mieux le reproduire.
Le lexique couvre les familles d’assemblages, les organes de la charpente, les termes d’atelier et de chantier, ainsi que des entrées historiques et culturelles qui nourrissent la curiosité professionnelle. Au-delà de l’EP1, où la maîtrise du vocabulaire facilite le décodage des dossiers et la rédaction propre des réponses, ce livre sécurise le travail en équipe : les consignes sont comprises sans ambiguïté, les contrôles sont formulés avec précision.
Sa pagination légère et son format « à feuilleter » en font un très bon compagnon de cartable ou de vestiaire : on l’ouvre cinq minutes pour lever un doute, préparer une fiche ou enrichir ses notes. C’est aussi un excellent support pour bâtir son propre répertoire de termes illustré au fil des chantiers.
Comment l’utiliser ?
- Ajoutez 5 mots/semaine à votre carnet de vocabulaire avec croquis et exemple concret.
- Pendant une séance d’atelier, imposez-vous l’usage du terme exact (ex. « embrèvement » plutôt que « encoche ») et notez les bénéfices.
- Faites des quiz en binôme : 10 mots tirés au hasard → définitions + schémas minute.
- Reliez chaque mot à une photo perso (épure, taille, assemblage) pour ancrer la mémoire visuelle.
Conseils de révision et d’entraînement
- Planifiez : 2 h trait/épure + 2 h assemblages + 1 h « chantier/diagnostic » par semaine, en alternant lectures, épures, maquettes et tailles à blanc.
- Documentez : tenez un carnet de bord (pages utiles, erreurs récurrentes, temps passés, contrôles).
- Maquettes : fabriquer de petites maquettes (échelle 1:5/1:10) accélère l’apprentissage des gestes et réduit les erreurs en taille réelle.
- Référentiel : relisez régulièrement les attendus des épreuves pour relier vos entraînements aux compétences évaluées (décodage, épure, taille, mise en œuvre, sécurité).
