En 4ᵉ, l’allemand s’inscrit au cœur du cycle 4 : les élèves approfondissent ce qu’ils ont découvert en 5ᵉ et se rapprochent progressivement du niveau A1+ / A2 du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL). L’objectif n’est plus seulement de réciter quelques phrases, mais de comprendre et produire des messages simples, à l’oral comme à l’écrit : se présenter, raconter une expérience passée, parler de son quotidien, donner son opinion, interagir dans des situations de la vie courante.
Dans ce contexte, un bon livre de soutien scolaire ne remplace pas le cours, mais il permet de consolider les bases : grammaire (verbes au présent, au parfait, ordre des mots), vocabulaire des thèmes du programme (famille, loisirs, école, médias, voyages), stratégies de compréhension, et entraînement à l’expression écrite courte (cartes postales, courriels simples, descriptions). Il offre aussi un cadre rassurant : l’élève sait par où commencer, dans quel ordre travailler et comment vérifier ses acquis.
1. Chouette – Allemand 4ᵉ – LV2 (A1+, A2) – Cahier de révision et d’entraînement (Hatier, 2022)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Ce cahier a été pensé pour suivre exactement le programme d’allemand LV2 de 4ᵉ. Chaque double page cible un point clé : conjugaison des verbes faibles et forts au présent ou au parfait, articles au nominatif et à l’accusatif, place du verbe dans la phrase, mots de liaison fréquents, etc. Le ton reste accessible, mais sans infantiliser l’élève : les consignes sont courtes, directes, et les exemples parlent du quotidien d’un collégien.
Le contenu est organisé en petites unités de révision. Pour chaque notion, l’élève trouve un rappel de cours visuel (tableaux, encadrés, exemples simples), suivi d’exercices progressifs. On commence souvent par des phrases à compléter, avant de passer à des transformations, puis à des mini-productions écrites. Des « coups de pouce » guident l’élève lorsqu’un piège classique se présente (par exemple l’inversion sujet–verbe après « dann »).
L’un des atouts majeurs du cahier est son côté « clé en main » : l’élève peut travailler en autonomie, puis vérifier ses réponses grâce aux corrigés. Le format court des exercices rend le travail compatible avec un emploi du temps chargé : 15 à 20 minutes de pratique régulière suffisent pour réactiver une notion avant un contrôle ou rattraper une leçon mal comprise. Ce cahier convient particulièrement aux élèves qui manquent de structure ou qui « décrochent » dès que la grammaire devient plus technique.
Comment l’utiliser ?
- Réviser avant un contrôle de grammaire. Par exemple, si un devoir porte sur le parfait (« ich habe gespielt », « ich bin gefahren »), repérer l’unité correspondante, relire le mémo, puis faire deux séries d’exercices en condition réelle (sans regarder le cours). À la fin, comparer avec les corrigés et noter les verbes qui posent problème dans une petite liste personnelle à revoir le lendemain.
- Reprendre une notion mal comprise en classe. Après un cours sur l’ordre des mots (verbe en deuxième position, verbe à la fin après « weil »), choisir la page correspondante et refaire calmement les exercices. L’élève peut écrire au crayon, corriger en rouge à partir des solutions, puis recopier cinq phrases correctement construites dans un cahier spécifique « phrases modèles ».
- Installer une routine hebdomadaire. Se fixer, par exemple, deux unités par semaine : une centrée sur la conjugaison, l’autre sur le lexique. Chaque séance dure 20 minutes : lecture du mémo, exercices, correction et surlignage des erreurs récurrentes. En fin de mois, revenir sur ces erreurs en réécrivant quelques phrases sans regarder les réponses.
- Préparer les devoirs surveillés de fin de chapitre. Repérer dans le sommaire les unités reliées au thème étudié en classe (famille, loisirs, école). L’élève choisit une double page lecture/grammaire, rédige les exercices de production écrite en entier (quelques lignes de présentation, un court texte sur son emploi du temps), puis les fait relire par un parent ou un camarade en s’appuyant sur le corrigé pour repérer les fautes.
2. Pour comprendre – Allemand – 5ᵉ LV1 ou 4ᵉ–3ᵉ LV2 – Cahier d’entraînement (Hachette Éducation, 2023)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Ce cahier couvre tout le programme d’allemand d’une année, mais il est particulièrement adapté aux élèves de 4ᵉ LV2 qui ont besoin de remettre de l’ordre dans leurs connaissances. On y trouve l’ensemble des notions essentielles : articles et cas, conjugaisons de base, structures de phrase, mais aussi expressions toutes faites pour se présenter, raconter sa journée, exprimer ses goûts ou parler de ses projets.
L’ouvrage propose des leçons synthétiques suivies de batteries d’exercices de difficulté croissante. Les exemples sont systématiquement traduits, ce qui rassure les élèves qui ont peur de « ne rien comprendre ». De nombreuses rubriques servent de pense-bête : encadrés de vocabulaire, listes d’expressions utiles, tableau des verbes irréguliers. L’ensemble constitue une sorte de mini-manuel de grammaire et de vocabulaire, pensé pour être manipulé, annoté, surligné.
Grand avantage pour l’oral : des phrases types à écouter et à répéter sont disponibles gratuitement en ligne, ce qui permet de travailler la prononciation et l’intonation, souvent négligées en autonomie. Tous les corrigés sont fournis, généralement détachables, ce qui facilite un usage à la maison sans dépendre du professeur. Ce cahier convient très bien aux élèves qui veulent remonter leur moyenne en adoptant une démarche méthodique, presque « à la manière d’un manuel de révision ».
Comment l’utiliser ?
- Construire une “séance de rattrapage” après un mauvais contrôle. Par exemple, si une évaluation sur les prépositions + accusatif / datif est ratée, ouvrir la leçon correspondante, relire explications et exemples, puis faire tous les exercices de base au crayon. Noter dans la marge les erreurs types (« j’oublie la terminaison », « je confonds in et auf ») et refaire uniquement celles-ci le lendemain.
- Préparer l’expression écrite avec les modèles fournis. Avant de rédiger un petit texte sur « ma journée au collège », chercher dans les chapitres concernés les expressions prêtes à l’emploi (« ich stehe um … Uhr auf », « dann gehe ich… »). L’élève copie une dizaine de phrases modèles, les personnalise (horaires, matières préférées) puis rédige un paragraphe complet en réutilisant ce matériau.
- Travailler la prononciation avec les fichiers audio. Choisir une leçon, écouter d’abord les phrases sans lire, puis suivre le texte et répéter à voix haute en imitant le rythme. Enfin, cacher le cahier et essayer de redire à l’oral deux ou trois phrases complètes. Cet entraînement de cinq minutes, avant un oral ou un exposé, renforce la confiance et améliore la fluidité.
- Réviser régulièrement grâce aux aide-mémoire. Chaque semaine, sélectionner un encadré de vocabulaire thématique (par exemple les loisirs) et un encadré de grammaire (par exemple le présent des verbes forts). L’élève les recopie sur une fiche bristol, fait les exercices associés, puis s’auto-interroge quelques jours plus tard en cachant la moitié des informations (traduction ou forme allemande).
3. Cahier d’exercices – Allemand collège – Niveau 4ᵉ (Assimil, 2019)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Ce cahier Assimil adopte une approche très structurée par compétences. Les unités mélangent grammaire, conjugaison, vocabulaire, prononciation et un éclairage culturel, afin d’éviter la monotonie des séries d’exercices « mécaniques ». Chaque séquence part de situations proches de la réalité des collégiens : organiser une sortie, parler de ses goûts musicaux, décrire sa chambre, raconter un voyage scolaire.
La présentation est claire : un rappel de cours synthétique, souvent sous forme de tableaux, suivi d’exercices variés (phrases à compléter, remises en ordre, transformations, petits dialogues à reconstituer). Les consignes restent simples, mais la progression oblige l’élève à réinvestir ce qu’il vient d’apprendre dans des tâches un peu plus ouvertes. La prononciation n’est pas oubliée : certaines activités demandent, par exemple, d’identifier des sons proches ou de faire attention à la position de l’accent tonique.
Les corrigés permettent une correction immédiate, ce qui est précieux pour un travail en autonomie. Le cahier est particulièrement utile pour les élèves qui comprennent globalement en classe, mais qui commettent de nombreuses petites fautes dès qu’ils doivent écrire seuls : terminaisons oubliées, confusion des pronoms, ordre des mots approximatif. En répétant les exercices ciblés, ils ancrent des automatismes indispensables avant l’entrée en 3ᵉ.
Comment l’utiliser ?
- Consolider les conjugaisons “automatiques”. Choisir une unité sur le présent ou le parfait, puis faire tous les exercices en s’imposant un rythme rapide, comme un « entraînement sportif ». L’élève peut se chronométrer (par exemple 10 minutes) et refaire la même page une semaine plus tard pour constater si la vitesse et la précision ont augmenté.
- Travailler les erreurs de phrase fréquentes. Après la correction d’une rédaction, repérer trois types d’erreurs (par exemple : verbe mal placé, oubli de majuscule aux noms, article faux). Ouvrir le cahier à l’unité concernée, faire seulement les exercices qui mobilisent ce point, puis réécrire trois phrases de la rédaction en appliquant exactement les modèles vus dans le cahier.
- Préparer un contrôle de compréhension écrite. Certaines pages proposent de courts textes ou dialogues à compléter. L’élève les lit une première fois sans crayon, souligne les mots inconnus, essaie de deviner leur sens grâce au contexte, puis fait l’exercice. Ensuite, il note les nouveaux mots utiles dans un carnet thématique (« école », « ville », etc.) pour les revoir avant l’évaluation.
- Utiliser le cahier pendant les vacances ou une période de pause. Fixer un mini-programme sur deux semaines : une unité tous les deux jours, en alternant grammaire et vocabulaire. Chaque séance comporte trois étapes : lecture du cours, réalisation des exercices, correction et surlignage des erreurs. En fin de période, revoir uniquement les encadrés de cours et refaire quelques phrases sans regarder les corrigés pour garder la main.
4. Allemand – Bereit ? – Cahier d’activités pour le collège (5ᵉ–4ᵉ–3ᵉ) (Ellipses, 2019)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Ce cahier couvre tout le collège, mais sa progression A1–A2 le rend particulièrement intéressant en 4ᵉ : il permet de combler les lacunes de 5ᵉ tout en préparant les exigences de 3ᵉ. Le fil conducteur est simple : pour chaque thème (famille, école, loisirs, voyages, médias…), des objectifs précis sont annoncés, puis déclinés à travers du vocabulaire, des structures de phrases et de nombreuses activités guidées.
La force de Bereit ? réside dans le volume d’exercices : plus de 90 activités corrigées et plus de 45 tâches de compréhension ou d’expression. L’élève ne se contente pas de cocher des cases : il doit écrire, reformuler, réagir à des petites situations, souvent proches de ce qui est demandé dans les évaluations de collège. Chaque chapitre se termine par des rubriques d’autoévaluation qui invitent à faire le point sur ce qui est maîtrisé ou non.
Ce cahier convient aux élèves qui ont besoin de beaucoup pratiquer, notamment ceux qui manquent de confiance. Les explications sont présentes, mais relativement brèves : l’essentiel se joue dans l’entraînement. En 4ᵉ, on peut donc l’utiliser comme « terrain d’application » après avoir revu les notions dans un autre support plus théorique, ou comme fil rouge pour structurer un travail de remise à niveau sur l’ensemble du cycle 4.
Comment l’utiliser ?
- Mettre en place un “parcours de remise à niveau”. Si l’élève a accumulé des lacunes, choisir dans chaque thème une activité de vocabulaire, une activité de grammaire et une petite tâche d’expression. Par exemple, dans le chapitre des loisirs, travailler d’abord les mots-clés, puis les structures « ich spiele / ich mache / ich gehe », et enfin écrire cinq phrases sur son week-end. On coche ensuite, dans les tableaux d’autoévaluation, ce qui est désormais acquis.
- Transformer les activités en mini-oraux. Beaucoup d’exercices peuvent être réalisés à l’oral. Un parent lit les questions, l’élève répond en allemand en s’aidant de ses notes, puis vérifie avec la correction. Sur un chapitre sur l’école, cela peut donner un entraînement concret au futur oral du brevet : se présenter, dire ses matières préférées, parler de son emploi du temps.
- Travailler en “mode examen blanc”. Choisir une double page mélangeant compréhension et expression, fixer un temps limité (par exemple 30 minutes) et interdire tout recours au dictionnaire. À la fin, on corrige en cochant les consignes réussies et on souligne les types d’erreurs (lexique, grammaire, consigne mal comprise). La séance suivante est consacrée uniquement à ces points faibles, en refaisant les exercices ciblés.
- Utiliser le cahier ponctuellement, en complément d’un autre ouvrage. Lorsqu’une notion a été travaillée dans Chouette ou Pour comprendre, venir chercher dans Bereit ? une activité plus ouverte sur le même thème : petite lettre, dialogue à compléter, description d’image. L’élève voit alors comment les points de grammaire se combinent réellement pour dire quelque chose de personnel, ce qui augmente le sens de ce qu’il apprend.
5. Allemand – Prima ! – Cahier pour apprendre et réviser son allemand – Collège 5ᵉ–4ᵉ–3ᵉ LV1–LV2 (Ellipses, 2018)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Prima ! se présente comme un grand cahier transversal : en une vingtaine de leçons thématiques, il couvre le programme d’allemand du collège, du niveau débutant jusqu’à l’A2. Les thèmes sont très concrets : se présenter, parler de sa famille, décrire sa ville, organiser une sortie, utiliser les médias, voyager dans l’espace germanophone. Chaque leçon combine vocabulaire, structures de phrases et petits textes.
On y trouve une large palette d’activités : exercices classiques de grammaire, jeux, quiz, dialogues à compléter, mais aussi travail ciblé sur la phonétique (sons difficiles, accentuation) et repères culturels. Les explications restent brèves, l’accent étant mis sur la manipulation de la langue. Les fichiers audio associés (dialogues, mots-clés) permettent de lier systématiquement le travail écrit à l’oral, ce qui est précieux pour les élèves de 4ᵉ qui n’osent pas prendre la parole en classe.
Ce cahier est particulièrement adapté aux élèves qui aiment les formats ludiques et les activités variées. Il peut servir de fil rouge sur l’année ou de support plus ponctuel pour réviser un thème précis. Les corrections détaillées en font un outil exploitable seul, sans accompagnement systématique, à condition de prendre le temps de relire la partie « phonétique » à voix haute et de jouer réellement le jeu des dialogues.
Comment l’utiliser ?
- Travailler la compréhension orale et la prononciation. Choisir une leçon, écouter le dialogue associé, puis le rejouer à deux : un parent lit une réplique, l’élève répond en regardant le texte. Ensuite, on change de rôle. Ce type de jeu, sur un thème comme la présentation ou les achats, prépare très concrètement aux petites mises en situation que l’on rencontre en contrôle.
- Réviser un grand thème avec une approche “jeu + grammaire”. Pour un chapitre de classe sur les voyages, repérer la leçon correspondante dans Prima !. Commencer par les jeux ou quiz, puis enchaîner avec les exercices de grammaire ciblant les verbes de mouvement ou les phrases au passé. Enfin, écrire une courte carte postale en réutilisant les expressions proposées.
- Faire un “mois phonétique”. Beaucoup d’élèves de 4ᵉ se sentent bloqués par la prononciation. Pendant quelques semaines, consacrer deux séances hebdomadaires aux pages phonétiques : écoute, répétition, surlignage des sons difficiles, enregistrement de sa propre voix avec un téléphone pour se réécouter. Cela améliore la confiance à l’oral et la compréhension des audios en classe.
- Utiliser les repères culturels pour enrichir les exposés. Lorsqu’un exposé est demandé (sur une ville allemande, une fête, un personnage), chercher dans Prima ! le thème le plus proche. Les encadrés culturels fournissent des informations simples à reformuler : l’élève peut en intégrer quelques phrases en allemand dans son diaporama, ce qui fait la différence au moment de la notation.
Quelques conseils pour bien choisir et exploiter ces livres
Idéalement, il s’agit de choisir un cahier principal et, éventuellement, un deuxième plus ludique ou plus « lourd » en exercices. Un élève très en difficulté gagnera à s’orienter vers un duo du type Pour comprendre + Chouette, qui offre un cadre très clair et des exercices courts. Un élève déjà à l’aise mais irrégulier pourra préférer Bereit ? ou Prima !, riches en tâches communicatives et en aspects culturels.
Quelle que soit l’option retenue, l’essentiel est la régularité : une à deux séances de 20 minutes par semaine suffisent pour transformer durablement les résultats. Il est utile de fixer un petit contrat : par exemple, finir un chapitre de cahier avant chaque contrôle important, ou faire systématiquement quelques exercices après la correction d’un devoir écrit. Associer l’élève à ce plan lui donne aussi le sentiment d’avoir prise sur sa progression.
Enfin, il peut être pertinent de mettre ces cahiers en lien avec des ressources gratuites : sites académiques, capsules vidéo produites par des enseignants, fiches de révision alignées sur les programmes officiels. Ils permettent de vérifier que le travail effectué reste bien dans l’esprit du programme d’allemand pour les classes de collège et des niveaux attendus en fin de cycle 4.
Références
- Programme d’allemand pour les classes de collège – Ministère de l’Éducation nationale
- Langues vivantes – cycles 2, 3 et 4 – Ressources d’accompagnement (Eduscol)
- Repères annuels de progression et niveaux visés en langues vivantes au cycle 4 – Académie de Toulouse
- Cycle 4 – Portail des langues vivantes – Académie de Lille
- Programmes et ressources en langues vivantes – Clé des langues (ENS de Lyon)