Trouvez facilement votre prochaine lecture
Jim Harrison en 9 livres – Notre sélection

Jim Harrison en 9 livres – Notre sélection

Jim Harrison naît le 11 décembre 1937 à Grayling, dans le Michigan. Fils d’un agent agricole et d’une mère d’origine suédoise, il grandit entouré de livres dans une famille qui cultive le goût de la lecture. À l’âge de sept ans, un accident le rend aveugle de l’œil gauche, une blessure qui marquera profondément sa vision du monde et son écriture.

À seize ans, rejetant le mode de vie bourgeois, il décide de devenir écrivain et part vivre l’aventure à Boston et New York. Sa vie bascule en 1962 lorsque son père et sa sœur Judith meurent dans un accident de voiture, tragédie qui hantera son œuvre. Un an plus tôt, il avait épousé Linda King, avec qui il aura deux filles.

Après des études de littérature comparée à l’université du Michigan, Harrison enseigne brièvement à l’université avant de se consacrer entièrement à l’écriture. Son ami Thomas McGuane le présente à Jack Nicholson, qui deviendra un soutien précieux, lui prêtant notamment l’argent nécessaire pour écrire « Légendes d’automne », l’œuvre qui le révélera au grand public en 1979.

Poète, romancier et essayiste prolifique, Harrison développe une œuvre ancrée dans les grands espaces américains. Ses récits se déroulent souvent dans des régions peu peuplées : le Nebraska, le Michigan, le Montana ou la frontière entre l’Arizona et le Mexique. Grand amateur de nature et de gastronomie, il partage sa vie entre ces différents territoires au fil des saisons.

Reconnu comme l’un des maîtres américains de la novella, Harrison décède d’une crise cardiaque le 26 mars 2016 dans sa maison de Patagonia, en Arizona. Son œuvre, traduite dans plus de vingt langues, comprend des poèmes, des romans, des nouvelles, des essais et même des scénarios pour Hollywood. Il est l’une des voix les plus originales de la littérature américaine contemporaine.

Voici notre sélection de ses livres majeurs.


1. Dalva (roman, 1988)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Résumé

Dans le Nebraska des années 1980, Dalva, une femme de quarante-cinq ans issue d’une riche famille de fermiers, quitte précipitamment sa vie californienne pour regagner le ranch familial. Ce retour aux sources ravive les fantômes de son passé : son père mort en Corée, son grand-père adoré disparu alors qu’elle n’avait que dix-sept ans, et surtout Duane, son amour de jeunesse, un jeune Sioux dont elle portait l’enfant à quinze ans. Un fils qu’on lui a arraché dès la naissance et qu’elle cherche désormais obstinément à retrouver.

Dans sa quête pour retrouver son fils, Dalva accepte l’aide de Michael, un historien alcoolique qui fut brièvement son amant autrefois. En échange de son assistance, elle lui ouvre les archives familiales, notamment les journaux de son arrière-grand-père John Northridge. Ce pasteur missionnaire, arrivé dans la région en 1870, avait pris fait et cause pour les Sioux face à la violence des colons blancs, jusqu’à épouser une femme de leur peuple. À travers ses écrits se dessine le portrait d’une Amérique brutale qui a méthodiquement décimé les nations indiennes.

La narration oscille entre trois voix : celle de Dalva qui démêle les fils de son passé, celle de Michael qui peine à s’adapter à la rudesse de la vie rurale, et celle de Northridge qui relate la fin tragique d’un peuple. Cette structure permet d’embrasser quatre générations d’une lignée marquée par le métissage et la violence de l’Histoire américaine.

Autour du livre

Paru en 1988, « Dalva » marque une rupture dans l’œuvre de Jim Harrison. Pour la première fois, l’auteur se glisse dans la peau d’une femme, créant un personnage d’une force rare qui refuse tout compromis avec les conventions sociales. Le roman s’impose rapidement comme une œuvre majeure de la littérature américaine contemporaine, notamment pour sa manière d’articuler la quête intime d’une femme blessée avec les traumatismes collectifs de l’histoire américaine. Son succès conduira Harrison à donner une suite aux aventures de la famille Northridge dans « La route du retour », publié dix ans plus tard.

Aux éditions 10/18 ; 471 pages.


2. La route du retour (roman, 1998)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Résumé

Dans les vastes étendues du Nebraska, cinq voix s’élèvent pour raconter l’histoire des Northridge, famille marquée par le métissage entre colons et Indiens Lakota. Tout commence au crépuscule des années 1950, quand le patriarche John Wesley Northridge, sentant sa fin proche, entreprend de consigner ses mémoires. À travers son journal intime, il dépeint une Amérique rurale en mutation, où les derniers territoires indiens disparaissent sous la poussée de l’agriculture intensive.

Trente ans plus tard, son arrière-petit-fils Nelse, abandonné à la naissance par Dalva alors adolescente, revient sur les terres familiales. Sous couvert de recherches ornithologiques, cet anthropologue solitaire tente de renouer avec ses racines. Son parcours croise celui de Naomi, sa grand-mère, qui enseigne dans une école locale tout en vouant une passion aux oiseaux. Les témoignages de Paul, oncle tourmenté par la mort de son frère en Corée, et de Dalva elle-même viennent parachever cette fresque familiale qui s’étend sur près d’un siècle.

Autour du livre

Cette suite de « Dalva » prend la forme originale d’une succession de journaux intimes qui s’entrecroisent et se répondent, chaque narrateur apportant un éclairage nouveau sur des événements déjà évoqués. Les thèmes chers à Harrison s’y déploient avec force : la filiation entre Blancs et Indiens, le rapport viscéral à la nature sauvage, la quête des origines. Les cinq journaux intimes s’entremêlent pour former une méditation sur l’identité et la mémoire, portée par la puissance évocatrice des paysages du Nebraska.

Aux éditions 10/18 ; 585 pages.


3. De Marquette à Veracruz (roman, 1994)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Résumé

Dans le Michigan des années 1960, David Burkett grandit au sein d’une famille fortunée dont la richesse provient de l’exploitation forestière intensive menée depuis trois générations. À seize ans, il découvre l’ampleur des exactions commises par ses ancêtres : déforestation massive, spoliation des terres indiennes, exploitation des ouvriers. Son père, alcoolique et pédophile notoire, échappe aux poursuites judiciaires grâce à sa fortune, tandis que sa mère se réfugie dans les médicaments et l’alcool.

Tourmenté par ce lourd héritage familial, David s’exile dans un chalet de la Péninsule Nord pour entreprendre l’écriture d’un livre sur l’histoire destructrice de sa famille. Sa quête le mène à sillonner pendant des années les forêts dévastées du Michigan, cartographiant les souches des arbres abattus comme autant de preuves à charge. Trois femmes marquent profondément son parcours : Riva, qui consacre sa vie aux enfants défavorisés ; Vernice, une poétesse au franc-parler salvateur ; et Vera, une jeune Mexicaine violée par le père de David alors que celui-ci en était amoureux.

Pendant vingt ans, David tente de se libérer de son fardeau familial à travers l’écriture de ce livre qui ne verra jamais le jour. Le roman s’ouvre et se clôt sur une scène glaçante : le père, amputé des deux mains, se noie sous le regard impassible de son fils dans leur barque de pêche. Cette scène emblématique cristallise toute l’ambivalence de la relation père-fils qui innerve le récit.

Autour du livre

« De Marquette à Veracruz » constitue une méditation puissante sur l’héritage et la responsabilité, où la magnificence des paysages du Michigan contraste avec la noirceur des drames humains. Le roman fait écho à l’histoire même des États-Unis, où la destruction massive des ressources naturelles s’est ensuite muée en mythe fondateur. Publié en 1994 sous le titre original « True North », ce livre est considéré comme l’un des plus ambitieux de Jim Harrison.

Aux éditions 10/18 ; 496 pages.


4. Sorcier (roman, 1981)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Résumé

Dans le Michigan des années 1980, Johnny Lundgren traverse une phase critique. Depuis deux ans qu’il a perdu son emploi de cadre, ce quadragénaire épicurien tue le temps en concoctant des recettes improbables et en couvrant d’attentions Diana, sa splendide épouse infirmière qui supporte avec tendresse ses errements gastronomiques. Entre ses rêveries érotiques, ses excès de table et ses altercations avec Hudley, son chien Airedale aussi têtu que limité intellectuellement, « Sorcier » – surnom hérité de ses années scoutes – s’enfonce dans une léthargie confortable.

L’arrivée du Dr Rabun bouleverse sa routine. Cet inventeur fortuné, convaincu d’être escroqué de toutes parts, engage Sorcier comme détective privé. Sa mission : enquêter sur des investissements douteux, du Canada jusqu’en Floride où réside la famille de Rabun. Pour notre anti-héros, c’est l’occasion rêvée de donner corps à ses fantasmes de privé façon film noir. Mais sa candeur et son penchant pour les plaisirs de la chair pourraient bien le précipiter dans un piège dont il ne soupçonne pas l’ampleur.

Autour du livre

Publié en 1981, ce roman se démarque nettement des œuvres plus contemplatives de Jim Harrison comme « Dalva » ou « Légendes d’automne ». Le romancier y déploie un humour débridé, presque rabelaisien, pour croquer le portrait d’un anti-héros attachant qui compense ses angoisses existentielles par une quête effrénée des plaisirs charnels. À travers les pérégrinations tragi-comiques de Sorcier, Harrison compose une ode jubilatoire à l’hédonisme qui, quarante ans plus tard, détonne par son incorrection politique assumée. François Busnel, dans sa préface à la réédition, y voit même « l’un des plus grands romans comiques américains du XXe siècle ».

Aux éditions 10/18 ; 281 pages.


5. Nord-Michigan (roman, 1976)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Résumé

Dans les années 1950, Joseph, fils d’immigrants suédois, enseigne dans une bourgade reculée du Nord-Michigan tout en s’occupant de la ferme familiale. À quarante-trois ans, cet homme au tempérament solitaire, marqué par un accident qui l’a rendu boiteux, partage son temps entre la salle de classe, les travaux agricoles et d’interminables parties de pêche avec le docteur Evans, un vieux médecin alcoolique devenu son confident. Dans la ferme familiale qu’il n’a jamais quittée, il veille sur sa mère atteinte d’un cancer en phase terminale.

Sa vie sentimentale se résume à une liaison confortable avec Rosalee, son amour de jeunesse. Bien qu’il l’aime depuis l’adolescence, Joseph tarde à officialiser leur union, comme paralysé par une force mystérieuse. L’irruption de Catherine, une élève de dix-sept ans à la sexualité débridée, vient perturber cet équilibre précaire. Contre toute raison, il cède à ses avances et s’engage dans une relation sulfureuse qui menace de détruire sa réputation et son avenir avec Rosalee. Ce triangle amoureux le force à questionner ses choix de vie, ses renoncements et notamment son rêve jamais réalisé de voir l’océan.

Autour du livre

Publié en 1976 sous le titre original « Farmer », ce quatrième roman de Jim Harrison s’inscrit dans la tradition du nature writing américain. Ancré dans les grands espaces du Michigan, il y fait la part belle aux descriptions de la faune et de la flore locales. Les scènes de chasse et de pêche incarnent un mode de vie en voie de disparition face à la modernisation galopante de l’Amérique d’après-guerre. Harrison aborde également la question de l’immigration à travers l’histoire des parents suédois de Joseph, venus chercher une vie meilleure dans ces terres hostiles du Nord.

Aux éditions 10/18 ; 222 pages.


6. Un bon jour pour mourir (roman, 1973)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Résumé

Au début des années 1970, un pêcheur sans attaches, qui a quitté femme et enfant, tue son ennui dans les bars de Key West en Floride. Entre deux parties de billard et quelques verres de whisky, il fait la connaissance de Tim, un vétéran balafré du Vietnam aux nerfs fragiles. Au fil d’une conversation alcoolisée, le narrateur évoque la construction d’un barrage dans le Grand Canyon. Tim, électrisé par l’information, décide sur un coup de tête d’aller le dynamiter. Sans trop savoir pourquoi, le pêcheur accepte de l’accompagner dans cette équipée insensée.

Sur la route, ils font un détour pour récupérer Sylvia, l’ex petite amie de Tim. Une tension s’installe rapidement entre les trois protagonistes : Tim, rendu impuissant par sa consommation frénétique d’amphétamines, délaisse Sylvia qui reste pourtant éperdument amoureuse de lui, tandis que le narrateur développe une obsession grandissante pour la jeune femme. Dans une atmosphère de plus en plus délétère, entre alcool, drogues et désirs inassouvis, le trio traverse l’Amérique en direction de l’Ouest.

Autour du livre

Ce deuxième roman de Jim Harrison, publié en 1973, capture l’essence des années post-Vietnam : une génération désenchantée qui cherche à fuir son mal-être dans les paradis artificiels. Le romancier américain y conjugue plusieurs thématiques qui deviendront récurrentes dans son œuvre : la défense des territoires amérindiens, la destruction de la nature par l’homme, mais aussi les tourments du désir et la quête impossible du bonheur. La singularité de « Un bon jour pour mourir » réside dans son mélange de nihilisme et d’écologie militante, porté par des personnages à la dérive qui tentent de donner un sens à leur existence à travers un projet aussi absurde que désespéré.

Aux éditions 10/18 ; 224 pages.


7. Une odyssée américaine (roman, 2008)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Résumé

En 2008, Jim Harrison publie « Une odyssée américaine », l’histoire de Cliff, un sexagénaire du Michigan dont l’existence bascule brutalement. Après trente-huit ans de mariage, sa femme Vivian le quitte pour un ancien camarade de lycée retrouvé lors d’une réunion d’anciens élèves. Dans la foulée, elle vend la ferme familiale où Cliff travaillait depuis qu’il avait abandonné son poste de professeur de littérature. Pour couronner le tout, sa fidèle chienne Lola meurt à la même période.

Pour échapper à ce marasme, Cliff décide de prendre la route au volant de sa vieille Ford Taurus, emportant pour seuls bagages un appareil photo et un puzzle des États-Unis de son enfance. Son projet initial est simple : traverser le pays en jetant à chaque frontière d’État la pièce correspondante du puzzle. Cliff observe la nature, photographie des troupeaux de bovins, pêche dans les rivières. Son périple s’achève en Californie auprès de son fils Robert, dans une forme de réconciliation avec lui-même.

Autour du livre

Cette odyssée publiée en 2008 constitue l’une des dernières œuvres majeures de Jim Harrison. L’auteur y livre une critique acerbe de la société américaine contemporaine tout en rendant hommage aux grands espaces naturels qu’il affectionnait tant. Le texte s’inscrit dans la lignée des romans de la route américains, mais en proposant une version automnale et mélancolique, portée par un anti-héros vieillissant qui refuse de se soumettre aux diktats de la modernité. La présence d’une carte en début d’ouvrage permet de suivre précisément l’itinéraire du protagoniste. En appendice figure la liste des cinquante États américains renommés selon des appellations amérindiennes, telle que souhaité par Cliff.

Aux éditions J’AI LU ; 288 pages.


8. Légendes d’automne (recueil de nouvelles, 1979)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Résumé

Publié en 1979, « Légendes d’automne » réunit trois nouvelles qui entrelacent vengeance et quête de liberté dans les grands espaces américains. La première relate l’histoire de Cochran, un ancien pilote de guerre qui s’éprend de Miryea, l’épouse d’un puissant trafiquant mexicain. Leur liaison passionnée déclenche la fureur du mari trahi qui laisse Cochran pour mort dans le désert et défigure sa femme avant de l’enfermer dans un couvent. Recueilli par des paysans, Cochran n’aura plus qu’une obsession : retrouver Miryea et accomplir sa vengeance.

La deuxième nouvelle suit la métamorphose de Nordstrom, cadre supérieur dont le divorce agit comme un électrochoc existentiel. Dans sa quête d’authenticité, il abandonne sa carrière et sa fortune pour embrasser une vie simple, rythmée par la cuisine et la danse, loin des conventions sociales qui l’étouffaient.

« Légendes d’automne », la nouvelle éponyme, nous transporte dans le Montana de 1914, où trois frères Ludlow quittent leur ranch pour rejoindre l’armée. La mort du benjamin Samuel sur le front français fracture la fratrie, particulièrement Tristan qui entame alors une existence tourmentée entre errance sur les mers, trafic d’alcool pendant la Prohibition et amours tragiques.

Autour du livre

L’ouvrage doit son existence à un geste d’amitié : en 1979, alors qu’Harrison traverse une période difficile, Jack Nicholson lui avance l’argent nécessaire pour terminer l’écriture. Le livre propulse Harrison au premier rang des lettres américaines. Le triomphe de l’adaptation cinématographique en 1994, avec Brad Pitt incarnant l’indomptable Tristan, confirme la puissance de cette fresque où la nature sauvage répond aux passions humaines les plus primitives.

Aux éditions 10/18 ; 336 pages.


9. La femme aux lucioles (recueil de nouvelles, 1990)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Résumé

« La femme aux lucioles » réunit trois nouvelles où se croisent marginaux, idéalistes et êtres en rupture dans l’Amérique des années 1990. La première suit Chien Brun, un plongeur-récupérateur d’épaves de quarante-deux ans qui vit en liberté conditionnelle. Un jour, il tombe sur le corps parfaitement conservé d’un chef indien au fond du lac Michigan. Partagé entre son désir de lui donner une sépulture digne et la pression de Shelley, sa jeune compagne anthropologue qui convoite ce trésor archéologique, il se lance dans une expédition rocambolesque : le vol d’un camion réfrigéré pour transporter le corps jusqu’à un tumulus funéraire amérindien.

« Sunset Limited » réunit quatre amis quinquagénaires autour d’une mission périlleuse : extraire des geôles mexicaines leur ancien camarade Zip, devenu terroriste. Ces ex-militants pacifistes des années Vietnam, aujourd’hui installés dans le confort bourgeois, doivent raviver leurs ardeurs contestataires d’antan. La nouvelle éponyme clôt le recueil avec Claire, une femme de cinquante ans qui fuit son mari autoritaire lors d’un arrêt sur une aire d’autoroute. Sa traversée nocturne d’un champ de maïs devient l’occasion de réexaminer ses choix de vie, ses amitiés perdues et ses rêves abandonnés.

Autour du livre

Ce recueil de nouvelles prolonge les obsessions d’Harrison : l’héritage amérindien, l’activisme politique, l’émancipation féminine. Les trois récits convergent vers une même interrogation sur la possibilité de préserver son intégrité morale dans une Amérique standardisée. La dernière nouvelle témoigne de la capacité remarquable d’Harrison à incarner des voix féminines crédibles ; Claire rappelle d’ailleurs le personnage de Dalva, l’une de ses héroïnes les plus mémorables. Publié en 1990, le livre resserre aussi les liens entre Harrison et son lectorat féminin, jusqu’alors minoritaire.

Aux éditions 10/18 ; 313 pages.

error: Contenu protégé