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Christian White en 2 thrillers – Notre sélection

Christian White est un auteur, scénariste et producteur australien originaire de la péninsule de Mornington. Il vit actuellement à Ocean Grove avec sa femme Summer DeRoche.

Avant de se consacrer à l’écriture à temps plein, il exerce divers métiers, notamment conducteur de voiturette dans un golf et monteur vidéo pour une société de films pour adultes.

Son premier roman « Le mystère Sammy Went » (The Nowhere Child) connaît un succès immédiat et remporte le Wheeler Centre Victorian Premier’s Literary Award 2017. Les droits du livre sont vendus dans 17 pays. Son deuxième roman « L’épouse et la veuve » (The Wife and the Widow) devient également un best-seller et remporte le Ned Kelly Award 2020 du meilleur roman policier.

Christian White connaît également une brillante carrière dans l’audiovisuel. Il co-crée la série « Clickbait » qui atteint la première place sur Netflix dans 41 pays. Il co-écrit aussi le film d’horreur psychologique « Relic » (2020), présenté au Festival de Sundance, ainsi que « Apartment 7A » pour Paramount Pictures.

Voici notre sélection de ses romans majeurs.


1. Le mystère Sammy Went (2019)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Résumé

Kim Leamy mène une vie tranquille à Melbourne comme professeure de photographie quand un inconnu l’aborde dans un café. Il lui annonce une nouvelle qui va bouleverser son existence : elle serait en réalité Sammy Went, une petite fille de deux ans disparue 28 ans plus tôt dans le Kentucky. L’homme se présente comme Stuart Went, son frère biologique, et brandit des tests ADN qui confirment ses dires.

Ébranlée par cette révélation, Kim découvre qu’aucune photo d’elle bébé n’existe avant ses trois ans. Sa mère, décédée d’un cancer quelques années plus tôt, ne pourra pas répondre à ses questions. Elle décide alors de partir pour Manson, une petite ville du Kentucky, à la recherche de sa véritable identité. Sur place, elle rencontre sa famille biologique et met au jour peu à peu les secrets enfouis depuis sa disparition. Entre une mère fanatique adepte d’une secte et un père tourmenté par ses propres démons, Kim plonge dans un passé trouble aux ramifications inattendues.

Autour du livre

« Le mystère Sammy Went » marque un début prometteur pour Christian White, scénariste australien qui signe ici son premier roman. Sa double temporalité s’impose comme l’une de ses forces majeures : les chapitres alternent entre « Maintenant » (Melbourne, Australie) et « Autrefois » (Manson, Kentucky), permettant d’éclairer progressivement les zones d’ombre de cette disparition.

La dimension religieuse occupe une place centrale à travers l’Église de la Lumière Intérieure, une secte dont les pratiques incluent la manipulation de serpents venimeux lors de rituels. Cette trame s’inscrit dans le contexte d’une Amérique rurale marquée par le puritanisme, où l’homosexualité reste taboue et où les secrets de famille s’accumulent derrière les façades respectables.

Les personnages secondaires contribuent à densifier l’intrigue : le shérif en fin de carrière qui semble dépassé par l’enquête, les voisins à la personnalité trouble, ou encore les membres de la congrégation religieuse. Le dénouement, que peu de lecteurs anticipent, couronne une narration qui a séduit 17 pays différents où le livre a été traduit.

Ce premier succès a conduit White à poursuivre dans la même veine avec « L’épouse et la veuve », son deuxième roman qui reprend certains mécanismes narratifs éprouvés ici. Par ailleurs, une adaptation cinématographique est en préparation, témoignant de l’intérêt suscité par cette histoire qui questionne les notions d’identité et de filiation.

L’obtention du Victorian Premier’s Literary Award vient consacrer ce premier essai dans lequel White démontre sa capacité à maintenir la tension tout en abordant des thématiques sociétales complexes comme le fanatisme religieux ou le poids des mensonges familiaux.

Aux éditions FOLIO ; 400 pages.


2. L’épouse et la veuve (2020)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac

Résumé

L’histoire débute à l’aéroport de Melbourne où Kate attend son mari John, médecin en soins palliatifs, censé rentrer d’un séminaire à Londres. Mais John n’est pas dans l’avion. Kate découvre alors que son époux lui ment depuis des mois : il a quitté son travail et s’est rendu sur l’île de Belport, où le couple possède une maison de vacances.

Sur cette île sauvage au large de l’Australie vit Abby, mère de deux adolescents. Elle partage son temps entre son poste de caissière au supermarché local et une passion singulière pour la taxidermie. Son mari Ray gère une société d’entretien des résidences secondaires de l’île. Depuis quelque temps, elle remarque des changements inquiétants dans son comportement. La découverte d’un cadavre va lier le destin des deux femmes.

Autour du livre

L’alternance des chapitres entre « La veuve » et « L’épouse » insuffle un rythme soutenu à cette intrigue qui se déroule sur l’île de Belport, au large de l’Australie. Cette construction en miroir met en scène deux femmes que tout oppose : Kate, discrète femme au foyer de Melbourne, mariée à un médecin, et Abby, employée de supermarché passionnée par la taxidermie. Leurs destins s’entremêlent dans une atmosphère insulaire pesante, accentuée par la saison hivernale qui vide l’île de ses touristes.

Les apparences occupent une place centrale dans « L’épouse et la veuve ». Dès le titre, Christian White joue avec les attentes du lecteur. Ce qui semble d’abord être une histoire classique de disparition se transforme grâce à un retournement de situation qui redéfinit entièrement la perception des événements. La femme de l’auteur a d’ailleurs inspiré ce twist final, comme il le révèle dans sa note conclusive.

Second opus de White après « Le mystère Sammy Went », ce thriller psychologique interroge la connaissance réelle que nous avons de nos proches. Les non-dits et la culpabilité tissent une toile complexe autour des personnages. Des indices sont disséminés tout au long du récit mais leur sens ne se révèle qu’à la lumière du dénouement, incitant à une relecture pour déceler ce qui était sous nos yeux depuis le début.

Le décor joue un rôle prépondérant : l’île de Belport, avec ses rues désertes et ses maisons aux volets fermés hors saison, crée un sentiment d’isolement propice aux secrets. Les tensions sociales entre insulaires et estivants ajoutent une dimension sociologique à l’intrigue, tout comme le contraste entre la vie aisée de Kate à Melbourne et le quotidien modeste d’Abby sur l’île.

Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 352 pages.

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